Traite de Tolentino

Traité de Tolentino

Le traité de Tolentino ou paix de Tolentino est un traité de paix, signé le 19 février 1797 à Tolentino^[1], en Italie, entre la France et les États pontificaux.

Signataires

Le traité, négocié pendant plusieurs jours, est signé par :

• du côté français (Directoire) :
  • François Cacault, agent de la République française en Italie,
  • le général Bonaparte ;
• du côté italien, quatre représentants du pape Pie VI :
  • le cardinal Alessandro Mattei (1744-1820)^[2], ancien archevêque de Ferrare,
  • l'abbé Lorenzo Caleppi (1841-1817)^[3],
  • le « duc Braschi »^[4],
  • le « marquis Massimo »^[5].

Clauses du traité

Les clauses du traité prévoient de lourdes conséquences pour la papauté :

• Pertes financières : quinze millions de lires vont être versées, s'ajoutant aux vingt-et-un millions de lires déjà perdues lors de l'armistice de Bologne.

• Pertes territoriales importantes : la conservation d'Avignon et du Comtat Venaissin pour la France, la perte des Romagnes pour la République cisalpine.

• La confiscation des trésors artistique du Vatican s'institutionnalise. Les États Pontificaux doivent donner une centaine de tableaux et œuvres d'arts. D'autre part, les commissaires français disposaient du droit de se rendre dans les édifices publics ou religieux ainsi que chez les particuliers pour se servir dans les collections artistiques. Ces œuvres étaient destinées au musée du Louvre à Paris. Cette dernière partie du traité s'étend à l'ensemble de la péninsule en 1798.
  • Ainsi La Transfiguration de Raphaël Sanzio restituée en 1817.

Voir aussi

Voir sur Wikisource : texte français du traité de Tolentino.

Articles connexes

• Campagne d'Italie

Liens et documents externes

• Document et présentation aux Archives Secrètes Vaticanes

Notes et références

1. ↑ Tolentino, située dans l'actuelle province de Macerata et l'actuelle région des Marches, était en 1797 une ville des États pontificaux.
2. ↑ Sur le cardinal Mattei, ancien archevêque de Ferrare et futur évêque de Palestrina puis d'Ostie, voir l'article Alessandro Mattei, sur Wikipédia en anglais, ou la fiche (en) « Alessandro Cardinal Mattei † », sur le site Catholic-Hierarchy.
3. ↑ Sur l'abbé Lorenzo Caleppi, futur archevêque de Nisibis, nonce apotolique au Portugal et cardinal, voir l'article Lorenzo Caleppi, sur Wikipédia en italien, ou la fiche (en) « Lorenzo Cardinal Caleppi † », sur le site Catholic-Hierarchy.
4. ↑ Sur le « duc Braschi », en réalité Luigi Braschi Onesti, duc de Nemi, neveu, par sa mère, du pape Pie VI, voir l'article Luigi Braschi Onesti, sur Wikipédia en anglais.
5. ↑ L'appellation « marquis Massimo » est celle qui est rapportée, sans doute par erreur, par Michel Picot dans ses Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique durant le dix-huitème siècle. Il semble toutefois que ce plénipotentiaire de Pie VI doive plutôt être désigné comme « marquis Camillo Massimi ».

Ce document provient de « Trait%C3%A9 de Tolentino ».