Tramway de reims

Tramway de reims

Tramway de Reims

Page d'aide sur l'homonymie Pour l'ancien réseau de tramway, voir Ancien tramway de Reims.
Tramway de Reims
Lignes A et B
Année d’ouverture 2011
Dernière extension -
Exploitant MARS
Conduite (système) Manuelle
Matériel utilisé Alstom Citadis 302
Points d’arrêt 23
Longueur 11 km
Distance moyenne entre points d’arrêt 400 m
Communes desservies 3
Bétheny, Reims, Bezannes
Fréquentation
(moy. par an)
estimée à 16 millions

Le tramway de Reims est un projet de TCSP qui reliera, selon le calendrier prévisionnel, dès le 18 avril 2011, le quartier rémois d'Orgeval à la gare TGV de Bezannes. Il présente la particularité d'être le premier exemple de « partenariat public-privé » de France en ce qui concerne une infrastructure de ce type. Le budget définitif du projet, adopté le 22 juillet 2008 et supporté dans en majorité par le concessionnaire, s'élève à 345 396 325 euros (valeur 2011), soit environ 30 800 000 €/km.

Sommaire

Le tracé

Longue de 11,2 kilomètres et ponctuée de 23 stations (plus trois potentiellement réalisables), la ligne traversera, à la vitesse commerciale de 20 km/h (vitesse maximale 80 km/h) l'agglomération comme suit :

Plan schématique de la ligne
LISTE DES STATIONS
Station Correspondances bus
(détails plus bas)
Notes
o Neufchâtel 3, 12 P+R 190 places extensible à 266
o Colbert
o Fermat
o Jean Macé 3, 4, 12
o Belges 3, 4, 12 P+R 38 places réservé abonnés
o Danton
o Saint-Thomas
o Boulingrin 6, Citadines
o o Gare centre 2 à 6, 8, 16, 17, Citadines
o o Langlet
o o Théâtre 1 à 5, 7, 8, 10
o o Vesle 1, 5, 10, Citadines
o o Comédie 1, 5, 6, 10
Station à réaliser ultérieurement
o o Courlancy
o o Franchet d'Espérey  6
o o Saint John Perse
o o Campus 13
o o Kennedy 13
o o Arago
o Château d'eau 9
o Hôpital 6, 9, 11 P+R 151 places
o Blum 10
Parc central Station à réaliser ultérieurement
Station à réaliser ultérieurement
o Bezannes TGV 13

La ligne sera exploitée selon deux itinéraires distincts, A et B complémentaires. Les rames circuleront de 5 heures à 1 heure du matin et effectueront 133 passages / jour sur la ligne A et 38 sur la B. Les fréquences de passage s'étaleront de 4 à 10 minutes selon les périodes.

Le tracé a été défini selon la fréquentation des lignes de bus. Il remplacera notamment la ligne  H, connue pour sa saturation.

Il répond également aux nécessités de rénovation urbaine des quartiers Orgeval et Croix-Rouge[1], et devrait contribuer au renforcement, à terme, de l'attractivité de l'Avenue de Laon, artère commerçante majeure, ainsi que des halles du Boulingrin qui seront rouvertes un an plus tard, tout en offrant une meilleure desserte du centre-ville, permettant un renforcement et un nombre plus élevé de liaisons périphériques. Le tracé est en outre conçu afin de faciliter les interconnexions avec les réseaux urbains, interurbains et ferrés à la gare centrale. La ligne desservira ensuite des pôles fortement générateurs de trafic rive gauche, tels la future Cité Administrative, la Comédie de Reims (scène nationale), le Stade Auguste Delaune, le parc Léo Lagrange, la Polyclinique Courlancy... Enfin, le terminus devant le centre hospitalier Universitaire Robert Debré permet également de le relier plus efficacement aux autres quartiers, tandis que celui de la gare Bezannes TGV, desservant la zone d'activité à venir, tient une valeur plus symbolique.

La pertinence de ce tracé lui fait desservir un nombre élevé de 70 500 habitants, plus 26 500 emplois et 15 200 étudiants, pour une fréquentation estimée de 45 000 voyageurs par jour. Le quartier de la Croix-Rouge, avec ses 21 000 habitants et sa cité universitaire (campus Droit, Lettres et Sciences Économiques de l'URCA et les deux campus de RMS), représente une forte part de ces utilisateurs.

Tous les projets de tramway réalisés jusqu'alors en France ont vu leur fréquentation être supérieure à celle estimée au niveau du projet.

Exploitation

Le consortium

Logo de Tramway de Reims

Logo de Mobilité Agglomération Rémoise SAS
Création 13 mars 2006
Dates clés 2006 : attribution du contrat de concession
2008 : reprise des TUR
Personnages clés Christian Messelyn (Président)
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 8 rue Hincmar à Reims
Activité(s) Administration d'entreprises
Effectif moins de 5 employés
Site Web www.mars-reims.fr
Chiffre d'affaires 3 000 €

Le tramway rémois sera exploité, dans le cadre d'un partenariat public-privé, par la société Concessionnaire Mobilité Agglomération RémoiSe (MARS) présidée par Christian Messelyn. MARS a auparavant fondé une nouvelle société, Transdev Reims, qui a repris la gestion des Transports urbains de Reims le 1er janvier 2008, ancienne filiale de Keolis.

Le groupement Mobilité Agglomération Rémoise a remporté le contrat de concession portant sur 34 ans 1/2 (arrivant à échéance en 2041). Le groupement était composé d'Alstom pour le matériel roulant et les équipements électromécaniques, Colas et Bouygues pour les travaux publics, la Caisse d'Épargne Champagne Ardenne et NATIXIS pour le financement, SNC-LAVALIN Pingat Ingénierie pour la conception et la maitrise d'œuvre ainsi que la Caisse des Dépôts et consignations. Il a laissé la place à une société par actions simplifiée (MAR-SAS), dont les actionnaires sont :

  • Caisse des Dépôts et consignations (27%)
  • Transdev (17%)
  • Alstom Transport (17%)
  • Caisse d'Épargne Champagne Ardenne (8.5%)
  • le FIDEPP, filiale de Natixis (8.5%)
  • Colas SA (8.5%)
  • SNC-LAVALIN Pingat Ingénierie (5%)
  • Bouygues TP (4.25%)
  • Pertuy Construction (2.125%)
  • Quille SA (2.125%)

La société concessionnaire sous-traite la construction et la fourniture du matériel roulant à un groupement d'entreprises emmené par Alstom Transport, et l'exploitation maintenance à la société Transdev Reims.

En termes d'emploi, ce sont 3 000 personnes qui bénéficieront de ce vaste chantier dans les trois ans à venir.

Les concurrents du groupement MARS pour l'attribution du contrat de concession étaient :

Le redéploiement du réseau

Dans le contrat de concession, il est précisé que la société concessionnaire aura pour objectif d'augmenter significativement la fréquentation du réseau : le nombre de voyages par an devra passer de 30 à 42 millions à terme.

MARS aura pour ce faire la tâche de réorganiser la réseau autour de cette ligne lourde, grâce à 2 lignes fortes, 7 lignes structurantes, 4 lignes de rocade, 4 lignes de desserte, 2 scolaires.

Dessertes bus à titre indicatif, prévisionnel et non-contractuel, telles que prévu dans l'avant projet[2] Remplace
Lignes fortes
1 Tinqueux Champ Paveau - Isle de France - Porte de Paris - Théâtre - Paix - Chemin Vert - Fac des Sciences Halte Farman B, D, R, E
2 Gare Centre - Théâtre - Gambetta - Marchandeau - Wilson - Châtillons - Cormontreuil Les Parques G
Lignes structurantes
3 Orgeval - Belges - Charles Arnould - Clairmarais - Gare centre - Théâtre - Cernay - Pommery - Europe C, D
4 La Neuvillette Mairie - Belges - Neufchâtel - Lesage - Gare centre - Théâtre - Gambetta - St Timothée - Ste Anne - Cormontreuil Louvois C.Cial A, C, F, T
5 Tinqueux Champ Paveau - Boutréaux - Moulin de l'Écaille - Muire - Porte de Paris - Théâtre - Jaurès - Route de Witry B
6 Bétheny - ZAC la Husselle - Hôpital Sébastopol - Chapelle Foujita - Gare centre - Porte de Paris - Avenue d'Épernay - Maison Blanche - Hôpital Ø, K, N
7 Tunisie - Cérès - Théâtre - Gambetta - Express Avenue de Champagne - Châtillons - Val de Murigny N, I
8 St Brice Courcelles - Clairmarais - Gare centre - Théâtre - Gambetta - St Timothée - Arènes du Sud - Verrerie - Parc expos - Farman T, F
10 Bétheny La Couturelle - Petit Bétheny - Hôpital Sébastopol - Cérès - Théâtre - Porte de Paris - CREPS - Croix du Sud K, N
Lignes de rocade ou de rabattement
9 Hôpital Sébastopol - Pommery - Europe - Fac des Sciences - Vasnier - St Timothée - St Remi - Ste Anne - Maison Blanche - Hôpital A, R
11 Val de Murigny - Hôpital - Châtillons - Cormontreuil Louvois P, S
12 Croix Maurencienne - La Neuvillette École St Brice - Trois Fontaines - Belges - Jean XVIII - Orgeval - Bétheny La Couturelle Ø, D, F, Ø
13 St Brice Courcelles Mairie - Tinqueux Boutréaux - Moulin de l'Écaille - CREPS - Bezannes - Champagne Ardenne TGV Ø, S, M
Lignes scolaires
14 Val de Murigny - Collège Coubertin L
15 St Brice Courcelles - Collège Trois Fontaines J
Lignes pendulaires de desserte
16 Gare centre - Clairmarais - Parc Colbert Y
17 Gare centre - Express autoroute A4 - Z.I. Farman-Pompelle Z
Citadines 1 et 2 inchangées
Ø : nouvelle desserte


Toutefois, ce réseau n'est pas finalisé, des modifications pourraient intervenir d'ici à la mise en place.

Matériel

Le matériel retenu pour le projet est le Citadis 302 d'Alstom (5 caisses, longueur 32,40 mètres, largeur standard 2,40 m, plancher 100% plat, 205 places dont 56 assisses, puissance 480 kW). Les rames seront également compatibles avec l'APS (alimentation par le sol), qui sera mise en place sur une distance d'environ 2 kilomètres en centre ville (entre les stations Boulingrin et Comédie). Elles seront remisées dans un nouveau dépôt, installé dans la future ZAC de Bezannes, qui leur sera dédié et conçu par l'agence d'architecture Dubus_Richez; les bus resteront donc au dépôt du Parc Colbert. La configuration du dépôt permettra dès le début d'envisager l'exploitation d'une deuxième ligne et des rames supplémentaires qu'elle nécessitera.

La face avant, nommée Evolution et conçue par le cabinet MBD Design, a été choisie par la population par vote en janvier 2007 pour l'analogie avec une flute à Champagne, et pour son intégration à la livrée. Celle-ci, conçue par le célèbre designer Ruedi Baur, consiste à associer 15 des 18 rames à l'une des 8 couleurs pastel retenues (les trois autres seront destinées à recevoir des livrées publicitaires[3]). Elles seront également reprises par les éclairages et aménagements intérieurs, qui bénéficieront des toutes dernières recherches des designers d'Alstom[4] : « lumière séquentielle », ambiances lumineuses, éclairages différents aux fermetures de portes... Tout ce travail autour des couleurs doit recréer des effets lumineux lorsque les véhicules se croisent ou abordent les stations, qui, elles aussi, seront traitées de la même façon, notamment grâce au teintage des vitres.

En complément, les bus, au nombre de 150 (contre 163 actuellement), verront leur accessibilité accrue grâce notamment à des « palettes d'accostage » pour les personnes à mobilité réduite. Ceux qui circulaient sur les lignes remplacées par le tramway seront pour la plupart redéployés sur les autres lignes du réseau, permettant ainsi un renforcement des dessertes notamment au départ des communes de l'agglomération. La plupart seront repeints aux nouvelles couleurs à partir de 2010, sauf 15 également destinés à la publicité[3].

Ambox notice.png Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Calendrier prévisionnel du projet

  • Juillet 2010 : livraison de la première rame ; mise en place des systèmes, stations, espaces verts
  • Automne et hiver 2010-2011 : essais, marche à blanc
  • 18 avril 2011 : mise en service commercial

Historique

  • Septembre 2003 : études d'avant-projet pour un TCSP par Egis rail - Dubus_Richez
  • Décembre 2003 - Janvier 2005 : consultation de la population (15 et 16 octobre 2004 : « Rencontres du tram »)
  • 28 février 2005 : vote du Conseil Municipal pour le projet
  • 15 juin 2005 : appel à candidatures pour le marché public
  • 12 juillet 2005 : remise du cahier des charges aux candidats
  • Septembre 2005 : choix de la livrée des véhicules
  • 14 octobre 2005 : allocation d'une subvention de 5 millions d'euros par l'État
  • 25 janvier 2006 : remise des dossiers de candidature
  • 3 avril 2006 : début de l'étude des lieux devant faire l'objet de fouilles archéologiques
  • Mai - juin 2006 : consultation sur la prolongation vers la gare de Bezannes
  • 10 juillet 2006 : définition du budget destiné au projet, s'élevant à 75 millions d'euros, devant être financé par le versement transport
  • 12 juillet 2006 : choix du groupement concessionnaire
  • Septembre - octobre 2006 : réalisation d'une enquête sur les déplacements des ménages
  • 10 octobre 2006 : signature de contrat de concession
  • 11 décembre 2006 : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne rejette le premier des trois recours de l'association Politique Alternative et Concertée des Transports[5] (les deux autres ne sont pas encore jugés), et désigne un expert suite à celui déposé par le groupement candidat perdant FLUO (Keolis - Bombardier - Spie)
  • janvier 2007 : choix de la face avant des véhicules
  • 18 juin - 27 juillet 2007  : enquête publique
  • 19 - 29 septembre 2007 : présentation au public de la maquette échelle 1
  • Octobre 2007 : début de l'enquête publique sur la révision du PDU puis remise de l'avis de la commission d'enquête publique au Préfet.
  • 17 décembre 2007 : approbation, par le Conseil Municipal, du projet d'insertion urbaine et du transfert de terrains des municipalités à la Communauté d'Agglomération et de leur utilisation par MARS
  • 20 décembre 2007 : MARS reçoit un avis favorable du Préfet et de la Commission d'enquête publique, avec réserves, parmi lesquelles la réalisation de la station Kennedy dès l'origine.
  • 1er janvier 2008 : MARS reprend l'exploitation du réseau des transports urbains (via Transdev Reims)
  • 8 janvier 2008 : le Conseil Municipal lève toutes les réserves et retient toutes les recommandations formulées par le Préfet.
  • 12 février 2008 : La déclaration d'utilité publique (DUP) a été signée par le préfet[6] (fait tenu secret jusqu'au 5 mars).
  • 18 mars 2008 : publication de la DUP (validation officielle du projet permettant le début des travaux)
  • 31 mars 2008 : début des travaux de libération des emprises
  • 19 mai 2008 : début des déviations de réseaux
  • Juillet 2008 : début du génie civil au niveau de Bezannes. En ville, démarrage en septembre Chaussée Bocquaine.
  • 27 octobre 2008 : mise en place du plan de circulation unique pour toute la durée des travaux, après le début de la construction de la plateforme tramway.
  • Janvier 2009 : début de la construction du souterrain sous le parvis de la gare
  • Février 2009 : début de la pose du multitubulaire sur la plateforme
  • Mars 2009 : début de la pose des rails
  • 16 mai 2009 : cérémonie de la première soudure de rails

Les fouilles archéologiques préventives

Imposées par le Code du Patrimoine, MARS, en qualité de Maître d'Ouvrage, a l'obligation de les conduire préalablement au début des travaux.

Sur les bases d'un arrêté préfectoral de mars 2007, MARS a confié à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (l'INRAP) la conduite de ces fouilles sur certains sites prescrits par l'arrêté préfectoral.

Elles ont débuté en juillet 2007 sur le Cours Langlet, où elles ont permis de mettre en évidence des bassins art déco et des vestiges médiévaux[7]. À l'automne, les fouilles ont porté sur l'avenue de Laon, l'une des principales artères de la ville antique, et ont notamment permis de découvrir que les enceintes romaines de la ville étaient bien plus loin que l'on n'imaginait, au niveau de la rue Danton.[8]. Début 2008, les chercheurs ont enchaîné avec la place Myron Herrick, où les archéologues ont recherché, du 8 janvier au 27 février 2008, une des quatre portes romaines de la ville antique, dont la porte Mars est la seule encore debout.

À partir du printemps 2008, les fouilles ont porté sur les Promenades puis, à l'automne, au niveau du futur parvis de la gare, dont les travaux de déviation de réseaux ont débuté vers novembre.

Oppositions

Comme dans la plupart des villes où un projet de tramway est en route, une assez forte opposition à celui-ci s'est développée. À l'origine, les sondages d'opinion donnaient plus de 50% d'opposition. Divers recours administratifs ont eu lieu, pour le moment toujours au bénéfice de la municipalité, et des collectifs d'utilisateurs se sont créés. Ceux-ci évoquent notamment un nombre très insuffisant de sites propres pour les bus. Des recours doivent être encore jugés. Désormais, le projet étant bien avancé les Rémois se "résignent" pour la plupart à sa réalisation, mais certaines voix parmi la population se font toujours entendre.

Un enjeu politique

Le tramway a été au cœur des élections municipales rémoises de 2008.

Le Maire initiateur, Jean-Louis Schneiter (par ailleurs ex-Président de la Communauté d'agglomération) a affirmé [9] vouloir faire en sorte que le projet ne puisse plus être arrêté au moment des élections municipales de 2008, expliquant[10] que l'on doit parfois forcer les choses si l'on désire concrétiser ses projets.

En effet, Renaud Dutreil, candidat au premier tour de l'élection municpale de 2008 avait pour principal axe de campagne "l'inutilité" du projet et souhaitait s'il était élu,faire annuler le projet[11] dès son investiture. Il s'opposait en cela aux autres candidats de droite (Catherine Vautrin,Jean-Marie Beaupuy), qui s'inscrivent sur ce point dans la continuité de l'ancien Maire, et à Adeline Hazan, nouvelle Maire de la ville et ancienne chef de file de l'opposition de gauche, qui prônait au contraire la réalisation dès l'origine d'un réseau plus ambitieux. Ces candidats pro-tram pensaient également qu'une renégociation ou une annulation du contrat de concession n'était juridiquement pas envisageable et qu'il en coûterait près de 120 millions d'euros à la Communauté d'Agglomération, soit un tiers du budget total.[12]

Extensions envisagées

Projection d'un futur réseau tram.
Tracés définis principalement selon les axes d'étude envisagés par Reims Métropole et MARS, et additionnellement selon la charge des lignes de bus actuelles

La volonté de développer à terme un véritable réseau est également partagée par Jean-Louis Schneiter et son équipe. Les études qui ont été menées à ce sujet montrent la pertinence d'une extension du réseau par les axes suivants :

  • Comédie - Tinqueux
  • Théâtre - Épinettes
  • Théâtre - Faculté des Sciences
  • Théâtre - Droits de l'Homme

À cet effet, aux endroits où viendront se « greffer » ces extensions, quelques mètres de voies seront posés avec leurs aiguillages dès les travaux de construction de la première ligne, afin de faciliter la connexion de ces nouvelles lignes sans perturber l'exploitation de celles déjà réalisées. Ces équipements seront installés place Myron Herrick en direction de la Place Royale et en face de la Comédie en direction de Tinqueux. Il a d'ailleurs été confirmé l'intérêt d'une seconde ligne vers Tinqueux ; en revanche, il reste à définir la direction empruntée par cette ligne au-delà de la place Aristide Briand parmi l'avenue Jean Jaurès, le boulevard de la Paix, ou, nouvelle possibilité, la rue de Cernay (dont la desserte, malgré sa pertinence, risque s'être compromise par l'étroitesse de cet axe)[13].

En outre, des associations d'usagers (dont l’Association des Piétons et des Usagers des Transports Collectifs de Reims et des Environs) se prononcent pour la réalisation dans la foulée d'une seconde ligne Tinqueux - Théâtre - Clemenceau - Faculté des Sciences - Farman (« tramisation » de la ligne bus 1) ou le prolongement de la ligne A vers Cormontreuil. En revanche, les études menées par MARS montrent la plus grande pertinence d'un projet Bétheny - Cormontreuil[14].

Initialement, il était prévu dans un premier temps de prolonger cette première ligne vers les Châtillons, mais ce projet est désormais abandonné. En outre, une extension vers le Nord à partir du terminus de Neufchâtel, même si elle « ne semble pas pertinente à court ou moyen terme, [sera rendue] techniquement réalisable. »[15]

Il a également été observé, sur les plans d'aménagement de la ZAC de Bezannes, la possibilité d'un prolongement de la ligne vers l'Est à partir de son terminus. L'idée d'une desserte du Val de Murigny serait probablement avantageuse car les habitants de ce secteur sont pénalisés par la distance qui le sépare du centre-ville et du temps de parcours en bus qui en découle. Toutefois aucune déclaration publique n'a été faite dans ce sens et il se peut que le projet se limite effectivement à l'addition d'un ou quelques arrêts au sein de cette ZAC dont l'aménagement est seulement en cours de démarrage. Cette extension potentielle pourrait également, sous réserve d'opportunités politiques, traverser les voies TGV et venir jusqu'au centre commercial de Champfleury.[16]

L'heure n'est actuellement toutefois pas à discuter des ces extensions puisque madame Hazan préfère - contrairement à ses convictions pré-électorales - juger des résultats de la première ligne en exploitation avant de se prononcer sur d'autres projets, si elle en a encore le pouvoir - le projet de la première ligne devant s'achever en 2011, il ne lui resterait en effet que peu de temps pour mettre en route de manière irréversible un second projet avant les prochaines élections municipales.

L'histoire des trams à Reims

Le tramway historique

Article détaillé : Ancien tramway de Reims.

Un premier projet avorté

Schéma du projet

L'idée de la nécessité du tramway à Reims n'est pas nouvelle, puisque les premières études remontent à l'année 1984, concernant déjà un axe Théâtre - Croix Rouge - Hôpital, afin de soulager la ligne  H, sur laquelle les premiers problèmes de surcharge apparaissent alors. Parmi les différents modes étudiés, dont un métro léger, c'est finalement le tramway qui est choisi. Le projet, soutenu par le Président du District Jean-Louis Schneiter, est confié pour études de faisabilité à la SOFRETU, filiale de la RATP. Son avis se révèlera en tous points positif. En outre, il est préconisé de prolonger la ligne jusqu'à la gare SNCF et aux Châtillons.

Ce sont déjà le constructeur Alsthom et une entreprise de construction filiale de Bouygues, qui sont retenus pour le projet. Un groupement est alors formé, qui communique officiellement le projet aux instances dirigeantes. En 1986 le projet est présenté au public, avec la venue d'une rame nantaise en gare de Reims. Cette initiative a un grand impact sur la population, enthousiasmée. Des délégations sont aussi envoyées à Nantes et Grenoble, afin d'expérimenter le TFS qui avait été retenu. Des expositions sont également présentées aux foires expositions et au point d'information du réseau TUR notamment.

Le District fait une demande de considération du dossier par l'État en 1988 ; le projet est rendu « prioritaire » fin 1989. En février 1991, au terme des dernières études et alors que le budget du projet, s'élevant à 750 millions de francs courants hors taxes et tenant compte des subventions étatiques, venait d'être adopté (le 13 novembre 1990), le maire de l'époque Jean Falala prend, à l'étonnement général, la décision d'abandonner le projet. Il invoque officiellement d'hypothétiques difficultés d'insertion, la suppression de places de stationnement ainsi que de plantations, mais cède plus concrètement aux oppositions des riverains et commerçants[17], malgré l'enthousiasme général porté au projet.

La mise en service de la ligne d'une longueur de 7,4 km était prévue pour 1994, faisant de Reims la quatrième ville de France à rentrer dans le cercle fermé des villes exploitant un tramway. Le projet aura donc, s'il est effectivement réalisé, et s'il l'est dans les temps, pris 16 ans de retard. Il comportait à l'époque 19 stations et desservait le quart de la population rémoise, et aurait été exploité avec 15 rames de 5h30 à 23h00, pour une fréquence moyenne de 6 minutes, transportant 9 millions de passagers par an.

Voir aussi

Références

  1. Site de la ville de Reims : Le renouvellement urbain
  2. Plan prévisionnel MARS/Transdev
  3. a  et b Extrait de Ville et Transport du 2 juillet 2008 sur www.tramwaydereims.fr
  4. Magazine Alstom Citadismag
  5. Le site de PACT
  6. L'hebdo du vendredi
  7. L'Hebdo du Vendredi, n°43
  8. Communiqué de presse MARS
  9. http://tchouktchouk.eu.org
  10. lepoint.fr
  11. lepoint.fr, section "Transports", si le coût n'était pas prohibitif, et le remplacer par un BusWay
    Voir la campagne
  12. Débat Municipales France Bleu Champagne, 28/02/08
  13. Article du journal L'Union sur le thème de la seconde ligne
  14. Article L'Hebdo du Vendredi.
  15. dixit Jean-Louis Schneiter
  16. Ville et Transports du 2 juillet 2008 sur le site officiel du Tramway de Reims, rubrique Revue de Presse.
  17. L'abandon du premier projet sur le site de L'Humanité.

Liens internes

Liens externes

Sources littéraires

  • Hebdomadaires Ville de Reims Informations et Reims Métropole Magazine
  • Dossiers de l'enquête publique
  • Plus d'un siècle de transports en commun à Reims, Michel Jailliard et Marcel Chenu, éditions GG Création (Épernay), 1990 (ISBN 2-9505172-0-X)
  • Connaissance du Rail n°316-317 (octobre-novembre 2007) (ISSN 0222-4844)


  • Portail du chemin de fer Portail du chemin de fer
  • Portail de Reims et Reims Métropole Portail de Reims et Reims Métropole
  • Portail des transports en commun Portail des transports en commun
Ce document provient de « Tramway de Reims ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Tramway de reims de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Tramway de Reims —  Pour l ancien réseau de tramway, voir Ancien tramway de Reims. Tramway de Reims Logo du réseau CITURA …   Wikipédia en Français

  • Tramway de Reims — Infobox Public transit name = Tramway de Reims imagesize = 280px locale = Reims transit type = Tram began operation = Planned for March, 2011 ended operation = system length = km to mi|11|abbr=yes lines = 2 vehicles = 18 stations = 23 ridership …   Wikipedia

  • Ligne B du tramway de Reims — Pour les articles homonymes, voir Ligne B. Ligne B Inauguration du tramway. Réseau …   Wikipédia en Français

  • Ligne A du tramway de Reims — Pour les articles homonymes, voir Ligne A. Ligne A Inauguration du tramway. Réseau …   Wikipédia en Français

  • Ancien tramway de Reims —  Pour le tramway actuel, voir Tramway de Reims. Ancien tramway de Reims rails de tramway subsistant place de l hôtel de ville de Reims …   Wikipédia en Français

  • Tramway d'Amiens — Ferronnerie aux armes du Tramway d Amiens, sur sa centrale électrique …   Wikipédia en Français

  • Tramway de Villiers-le-Bel — Ligne de Gare de Villiers le Bel Gonesse Arnouville à Église de Villiers le Bel Une rame à vapeur dans la Grande rue d Aval, avant 1903 Pays …   Wikipédia en Français

  • Reims — 49° 15′ 46″ N 4° 02′ 05″ E / 49.26278, 4.03472 …   Wikipédia en Français

  • Tramway de Bordeaux — TBC Réseau tramway …   Wikipédia en Français

  • Tramway de Besançon — Situation Besançon et son agglomération Type Tramway Entrée en service 2015 (prévision) Longueur du réseau 14,5 km Lignes 1 Stations 31 Rames 19 …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”