Turcs des montagnes

Turcs des montagnes

Kurdes

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne le peuple kurde. Pour la langue kurde, voir Kurde.
Kurdes
Kurdes à Kirkouk en Irak en 2008.
Kurdes à Kirkouk en Irak en 2008.
Populations significatives par régions
Turquie Turquie 13 à 20 millions[1],[2],[3]
Iran Iran 6 à 9,2 millions[2]
Irak Irak 5 à 7 millions
Syrie Syrie 2,8 millions
 
Afghanistan Afghanistan 200 000
Azerbaïdjan Azerbaïdjan 150 000
Israël Israël 150 000
Liban Liban 80 000
Flag of Georgia.svg Géorgie 34 000 à 60 000
Arménie Arménie 45 000
Turkménistan Turkménistan 40 000
 
Allemagne Allemagne 500 000 à 800 000
France France 150 000
Suède Suède 100 000
Pays-Bas Pays-Bas 70 000
Suisse Suisse 60 000
Autriche Autriche 50 000
Royaume-Uni Royaume-Uni 25 000 à 80 000
Danemark Danemark 8 000 à 30 000
Grèce Grèce 20 000 à 25 000
 
États-Unis États-Unis 40 000
Canada Canada 6 000
Population totale
27 à 37 millions
Langue(s)
kurde
perse, turque ou arabe largement parlés comme seconde langue
allemand, français, suédois et anglais sont des secondes langues pour les expatriés
Religion(s)
Principalement le sunnisme et l'alévisme mais aussi le chiisme, le yézidisme, le zoroastrisme, le yârsânisme, le judaïsme et le christianisme

Les Kurdes sont un peuple d'origine indo-européenne descendant vraisemblablement des Mèdes[4] (ou plus précisément des Kardouques[5]), comptant approximativement entre 25[2] et 37 millions de personnes, vivant surtout en Turquie (entre 13 et 20 millions), en Iran (environ 7 millions), en Irak (environ 6 millions) et en Syrie (environ 2 millions), dans ce qui est appelé le Kurdistan. Il existe également des communautés kurdes en Arménie, au Haut-Karabakh (Kalbajar et Lachin), en Azerbaïdjan, au Liban et au Koweït. Quatre pays se partagent le territoire de la nation kurde qui forme depuis l'antiquité, un peuple à part. Divisés, prenant les armes tour à tour contre les États qui veulent les réduire, les Kurdes rêvent de leur souveraineté.

Depuis un siècle, certains Kurdes luttent pour leur autodétermination, afin d'avoir leur propre patrie, le Kurdistan. Tous les États qui abritent une communauté non-négligeable de Kurdes s’opposent activement à la création d’un État kurde, craignant de devoir abandonner une partie de leur territoire national.

Une immigration récente a entraîné l'apparition d'une diaspora kurde qui est présente dans tous les pays de l'Europe occidentale, aux États-Unis et en Australie. L'ancienne communauté qui était près de Kaboul quitta le pays pendant la guerre d'Afghanistan à la fin des années 1970. Traditionnellement les Kurdes sont des gardiens de troupeaux nomades, mais ils sont désormais plus sédentaires.

Les Kurdes parlent des dialectes proches les uns des autres, tous issus du kurde, langue indo-européenne de la branche iranienne. Le kurde utilise des alphabets différents (latin, cyrillique, arabe, persan) et connaît plusieurs variantes : le sorani (Iran, Irak), le kurmandji (Turquie, Syrie, Irak, Caucase) ou le zazaki (Turquie). La majorité des Kurdes est sunnite (80 %), mais il existe d'autres communautés, alévie, yézidie, juive (actuellement en Israël) et dans une plus faible proportion, chiite et chrétienne, en Irak et en Iran.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire du peuple kurde.

Antiquité

La première apparition d’une culture distincte et unie et d’un peuple vivant dans les montagnes du Kurdistan date de la culture Halaf, dans la première moitié du VIe millénaire av. J.-C. (6000-5400 av. J.-C.). Elle est suivie par la culture hourrite, de 2300 à 1300 av. J.-C. environ. Parlant une langue agglutinante, ils dominent un territoire s’étendant largement au-delà du Zagros et du Taurus. Ils subsistent à travers le nom du district de Hawraman/Auraman, au Kurdistan.

Un peuple appelé les Lullubis habitait dans la plaine de Sharazor (Kurdistan irakien) et a combattu les Akkadiens vers 2300-2200 av. J.-C. Actuellement, un clan kurde s'appelle les Lullu, et pourrait être le descendant de ces antiques Lullubis.

De nombreuses sources historiques se réfèrent aux ancêtres des Kurdes modernes. Xénophon, dans son Anabase, les nomme Khardukhi, et les décrit comme « peuple féroce et défendant ses montagnes natales », qui attaque les armées grecques vers 400 av. J.-C. La région actuelle du Kurdistan, les montagnes autour du lac de Van, entre la Perse et la Mésopotamie d’alors, est nommée Carduchi, Cardyene ou Cordyene.

Les Kurdes modernes sont les descendants de nombreux envahisseurs et migrants qui se sont établis dans la région, Hourrites, Lullubi, Kurtis, Gutis, Mèdes, Mardes, Carduchis, Mitanni, Kassites. Le Kurdistan a aussi été envahi ou gourverné par les Assyriens, les Akkadiens, les Grecs (Alexandre le Grand), les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Mongols et les Turcs, sans compter la brève colonisation française et surtout britannique. Tous ces passages ont laissé des traces, depuis 4000 ans, dans la culture kurde.

Le royaume kurde de Corduenne devient une province romaine en 66 av. J.-C. et reste dans l’Empire jusqu’en 384. Elle recouvrait la région à l’est et au sud de la ville de Diyarbakir.

Conquête arabe

Époque contemporaine

1844-1846

L'émir Bedir Khan fonde un royaume qui s'étend pendant deux brèves années entre 1844 et 1846 de la Perse jusqu'au Tigre.

Entre-deux-guerres

En 1920, le traité de Sèvres prévoit la division de l'Empire ottoman et évoque notamment la possible autonomie des provinces kurdes avec à terme la création d'un État kurde indépendant. Cependant en 1923, le traité de Lausanne, signé après le refus du précédent traité par Mustafa Kemal, revient sur cette autonomie.

La Seconde Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale

Les Kurdes d'Iran

En janvier 1946, les Kurdes d’Iran proclament à Mahabad la république de Mahabad, mais l'année suivante, celle-ci est écrasée par le régime du dernier chah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi. Ces dernières années plusieurs journalistes, étudiants et miliciens d'origine s'opposant au régime iranien ont été condamnés à la peine de mort.

Les Kurdes d'Irak

Mustapha Barzani, le chef rebelle kurde d'Irak qui obtint en 1970 de Saddam Hussein un pacte de reconnaissance des « droits nationaux et culturels » de son peuple et des États-Unis d'Amérique en 1972 une aide financière considérable.

À la suite de la Guerre du Golfe de 1990 les Kurdes ont pu établir une zone autonome au nord de l'Irak et leur action comme supplétifs des USA apporte des avantages.

Les Kurdes de Turquie

La Turquie est le pays où la question kurde fait la une des journaux chaque jour. La construction de la Turquie kémaliste se fait dès 1923 sur le déni du fait d'une très forte minorité kurde en son territoire (à l'instar du déni du génocide arménien)[6]. Les Kurdes n'avaient alors d'autre droit que de se fondre dans la nation turque et ont souvent été fortement réprimés[6]. La guerre qui oppose l'armée turque et le PKK fait plusieurs morts chaque semaine depuis 1984. Les Kurdes ont le droit de parler leur langue en Turquie et, signe d'une amélioration, la chaîne publique turque TRT diffuse désormais des programmes en langue kurde dans le Kurdistan turc. Des radios peuvent aussi désormais émettre en langue kurde sans dépasser un certain quota horaire. Mais ces droits accordés aux Kurdes sur le papier n'ont que peu de conséquences dans la réalité[7]. L'enseignement de la langue kurde n'est pas autorisé dans les écoles de la République turque. La loi autorise néanmoins au secteur privé d'enseigner "les langues maternelles" en cours du soir uniquement et à destination exclusive des adultes (l'enseignement du kurde aux mineurs est strictement interdit).

Lors de l'élection législative de 2007, l'AKP obtient un score de 41 % à Diyarbakir[8].

Depuis la création de la République turque, les Kurdes sont victimes d'une discrimination sévère et permanente qui a longtemps été formellement niée par les autorités turques malgré les témoignages accablants de victimes ou d'ONG. Cependant, le 27 juillet 2009, le président turc, Abdullah Gül, a reconnu dans un entretien que les Kurdes n'avaient pas les mêmes droits que le reste de la population, rompant ainsi avec plus de 85 ans de déni.[9]

Les Kurdes de Syrie
Statue de Saladin à Damas.

Les Kurdes et les non-Arabes forment 10% de la population de la Syrie ; un total d'à peu près 1,9 million de personnes. Cela fait d'eux la minorité la plus importante de ce pays. La population kurde est concentrée principalement au nord-est et au nord mais il y a aussi des populations significatives à Alep et à Damas. Les activistes kurdes des droits de l’Homme sont souvent maltraités et persécutés.

Plusieurs techniques sont utilisés pour minorer l'identité kurde en Syrie : différentes lois interdisent l'utilisation de la langue kurde, peuvent interdire la reconnaissance des enfants sous des noms d'origine kurde, les noms de lieux géographiques en langue kurde sont remplacé par des noms arabes, de même certaines entreprises doivent être renommés avec des noms arabes, et enfin les écoles privées kurdes et certains livres sont interdits.

L'idée d'un « grand Kurdistan »

Le projet d'un « grand Kurdistan » est né à la fin du XIXe siècle. Divisés depuis 1639 entre les Empires perse et ottoman, les Kurdes revendiquent à l'époque l'unité d'un territoire où leur peuple, d'origine indo-européenne, vit depuis l'Antiquité. En 1920, après la chute de l'empire ottoman, les puissances alliées promettent la création d'un grand État du Kurdistan. Mais celui-ci ne verra jamais le jour. En 1923, le peuple kurde est plaçé sous l'autorité de quatre pays : la Turquie, l'Iran, la Syrie (protectorat français) et l'Irak (protectorat britannique). Quatre-vingt-cinq ans plus tard, le Kurdistan (littéralement « pays des Kurdes ») reste un territoire mythique, sans frontières reconnues, et les Kurdes une nation sans État. Niés dans leur identité, les quelque trente millions de Kurdes du Moyen-Orient n'ont pourtant cesser de lutter pour faire reconnaître leurs droits culturels et politiques, face à des États centralisateurs et répressifs. Mais les divisions linguistiques et religieuses les ont conduits à lutter en ordre dispersé. Par ailleurs, les zones kurdes sont riches en pétrole et en eau, ce qui renforce les enjeux du combat. A l'exception de l'éphémère République kurde de Mahabad (1946), en Iran, le rêve d'un grand Kurdistan s'est peu à peu émoussé. Seul le parti des travaileurs du Kurdistan (PKK) a ranimé en Turquie, dans les années 1980, la flamme d'un « grand Kurdistan libre et démocratique ». Ailleurs, les partis politiques kurdes ont tous opté pour un objectif plus modeste : l'autonomie de chaque minorité kurde dans le cadre des États existants. La stratégie s'est révélée payante en Irak : depuis 1991, les Kurdes gèrent de façon autonome leur région. Exemplaire pour tous les Kurdes, cette victoire historique pose une nouvelle fois la question d'un « grand Kurdistan »[10].

La diaspora kurde en Europe

Près de 85 % de cette diaspora (environ 3 millions de personnes dans le monde) est originaire de Turquie[10].

Les Kurdes d'Allemagne

Il y a environ 600 000 Kurdes en Allemagne[10].

Les Kurdes de France

On estime qu'il y a plus ou moins 130 000 Kurdes en France[10]. Depuis plus de 30 ans la langue, la littérature et l'histoire kurdes ainsi que la géographie du Kurdistan sont enseignés à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Langues O) à Paris.

L'Institut kurde de Paris constitue actuellement un grand centre d'étude de la langue kurde (kurmandji, sorani) et de la culture kurde.

Plusieurs associations kurdes existent dans les grandes villes de l'hexagone notamment le centre culturel kurde Ahmet-Kaya de Paris qui organise plusieurs activités culturelles et sportives. Le siège de la fédération des associations kurdes de France (FEYKA) est lui aussi basé à Paris. Celle-ci entretient des relations avec les divers partenaires sociaux français.

Les Kurdes de Belgique

La diaspora kurde de Belgique dispose d'une télévision en langue kurde: Roj TV.

Kurdes célèbres

Dynasties médiévales

Notes et références

  1. CIA World Factbook - Démographie de la Turquie, est. 2008. Consulté le 23 octobre 2008
  2. a , b  et c Université Laval de Québec : « L'État turc et le problème kurde », 2008. Consulté le 23 octobre 2008
  3. Bernard Dorin (préf. Gérard Chaliand), Les Kurdes. Destin héroïque, destin tragique, Lignes de repère, 2005 (ISBN 2915752028) [lire en ligne (page consultée le 23 octobre 2008)].
  4. Philip G. Kreyenbroek et Stefan Sperl dans The Kurds, (Routledge, 1992, 250 pp., ISBN 0415072654, 9780415072656) les différencient linguistiquement des Mèdes avec qui ils ont pourtant été souvent assimilés (p.70)
  5. Xénophon, Anabase, La retraite des dix mille
  6. a  et b Gérard Chaliand, Atlas du nouvel ordre mondial, Robert Laffont, Paris, 2003, (ISBN 2-221-10039-5) p. 120.
  7. Gérard Chaliand, op. cit., p. 122.
  8. [1]
  9. http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/260108/--Historique+:+les+Kurdes+de+Turquie+devraient+enfin+r%C3%A9cup%C3%A9rer+leurs+droits
  10. a , b , c  et d Géo, n° 359, janvier 2009, p. 17.
  11. Les Kurdes par delà de l'exode, éditions l'Harmattan, Paris, 1992, p. 207-231.
  12. (de) Kurden im Exi, éditions Parabilis, Berlin, 1991; Tom. 1, p. 2-16-1 à 2-16-18.
  13. http://www.institutkurde.org/info/special/2007/benazir_bhutto/

Voir aussi

Articles connexes

Gouvernements et États kurdes contemporains

Les partis politiques kurdes

Liens externes

Bibliographie

  • William Eagleton Jr., La République kurde, Éditions Complexe, 1991, 321 p. (ISBN 2870274181).
  • Sabri Cigerli (préf. Jack Lang), Les kurdes et leur histoire, l'Harmattan, 1999, 194 p. (ISBN 2-7384-7662-7).
  • Sabri Cigerli (préf. Jean-Marie Demaldent), Les réfugiés kurdes d'Irak en Turquie : Gaz, Exode, Camps, l'Harmattan, 1998, 320 p. (ISBN 2-7384-7009-2)
  • Sabri Cigerli et Didier Le Saout, Öcalan et le PKK : les mutations de la question Kurde, Maisonneuve & Larose, 2005, 422 p. (ISBN 2706818859).
  • (en) La géographie politique du Kurdistan, Carl Dahlman, 2002
  • Basile Nikitine, Les Kurdes, Introuvable, 1975 (ASIN B0017VZXM6).
  • Christian More, Les Kurdes aujourd'hui : mouvement national et partis politiques, l'Harmattan, 1984, 310 p. (ISBN 2-85802-408-9)
  • Human Rights Watch, Génocide en Irak : la campagne d'Anfal contre les Kurdes, Karthala, coll. « Homme et Société : Sciences économiques et politiques » 2003, 405 p. (ISBN 2845863454).
  • Chris Kutschera (dir.) (préf. Bernard Kouchner), Le Livre noir de Saddam Hussein, Oh ! éditions, 2005, 700 p. (ISBN 2915056269).
  • François Balsan, Les surprises du Kurdistan, Coll. Voyages et Aventures, Paris, J. Susse, 1944.
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