Union democratique bretonne

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Union démocratique bretonne

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Union démocratique bretonne
Logo de l'Union démocratique bretonne 
Porte-Paroles Mona Bras
Herri Gourmelen
Fondation 1964
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Siège Nantes, Loire-Atlantique
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Présidents du groupe
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Sénateurs {{{Sénateurs}}}
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Idéologie Régionalisme, Autonomisme, Démocratie sociale
Affiliation européenne Alliance libre européenne
Affiliation internationale
Couleurs jaune
Site Web http://www.udb-bzh.net/
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Gouvernement français
Président français
Partis politiques français
Élections en France

L’Union démocratique bretonne (Unvaniezh Demokratel Breizh en breton) (UDB) est un parti politique autonomiste de gauche, représenté en Bretagne (Région Bretagne et Loire-Atlantique). Membre de la Fédération régions et peuples solidaires, c'est un des partis autonomistes les plus importants de France métropolitaine et le seul à participer à un exécutif régional.

L'UDB est issue du Mouvement pour l'organisation de la Bretagne, à la suite d’une scission de ce parti, créé par Yann Fouéré. Ce mouvement se situe à gauche, et est passé d’un discours assez radical à sa création, à un programme autonomiste modéré aujourd'hui. Ce parti est membre de l'Alliance libre européenne.

Sommaire

Situation

L'un de ses représentants au conseil régional de Bretagne est Christian Guyonvarc'h, vice-président en charge des relations européennes et internationales, et connu pour son combat contre le régime raciste d'apartheid en Afrique du Sud ; il a longtemps été adjoint au maire de Lorient.

Aux élections régionales de 2004, l'UDB participe à la nouvelle majorité de gauche du conseil régional de Bretagne, grâce à une alliance avec les Verts au premier tour puis avec la gauche plurielle au second tour. Elle obtient trois élus plus un apparenté (Christian Troadec). Elle revendique plus de 800 adhérents.

Les Presses Populaires de Bretagne sont la maison d'édition de l'UDB et Le Peuple Breton est son organe de presse. Pendant plusieurs années, un organe en langue bretonne, Pobl Vreizh, a également été publié en plus de l'édition en français. Il est maintenant intégré à l'édition en langue française. L'UDB publie également un bulletin interne, An Emsaver à destination des militants.

Histoire

Fondation

L'UDB a été fondée en 1964 à Rennes par un groupe d’une quinzaine de jeunes, étudiants pour la plupart, et souvent issus des milieux culturels (Ar Falz, Bagadoù, etc.) et influencés par les idées socialistes : Loeiz Ar Beg, Ronan Leprohon, Yann Cheun Veillard, Roparz Debroise, Jean Guegueniat, Marie-Claire Rumeur, Herve Grall, Pierre Le Padellec, Michel Guillerm, Jakez Josset, Yann-Ber Piriou, Paol Keineg, Jean-Paul Le Berre, Jean-Marie Laigle, Jean Mahé. La plupart appartenaient au MOB qui incluait également des anciens militants du PNB et des partisans de l'Algérie française, ce qui était source de tensions. La scission du "Groupe du bar brestois" (nommé d'après le lieu où se réunissaient les futurs fondateurs de l'UDB) eut lieu au congrès de 1964. Elle ne fit cependant qu'entériner une rupture d'au moins deux ans plus ancienne. Le MOB avait, en effet, refusé, au congrès de 1962 de condamner l'OAS, désavouant ainsi les étudiants rennais qui avaient pris position pour le FLN[1]. Par ailleurs, le comité directeur du MOB avait créé en 1963 un bureau exécutif chapeautant le comité directeur et dont les membres étaient cooptés. Le but de cette manœuvre était d'empêcher les étudiants de gauche de réformer le mouvement de l'intérieur.

Les scissionnistes, qui ne sont qu'une petite dizaine se constituent en parti avec un comité directeur chapeauté par un Bureau Central composé de 4 membres :

  • Ronan Leprohon : Affaires extérieures
  • Loeiz Ar Beg : Affaires intérieures
  • Yann Cheun Veillard : le Peuple Breton
  • Herve Grall : finances

Une charte en 13 points est élaborée. Elle affirme notamment la vocation nationale de la Bretagne[2] (point abandonné en 2002) et la nécessité d'une planification de l'économie [3]et prône la création d'une fédération européenne[4]. Elle s'affirmait - ce qui était une nouveauté dans le mouvement breton - hostile au militarisme et au colonialisme[5].

Le premier congrès de l’UDB eut lieu en décembre 1964 à Quimper, à la salle Toul-al-Laer, avec 18 participants. La structure du nouveau parti était alors proche de celle des partis d'extrême gauche avec une discipline interne stricte.

La création de l'UDB marqua une rupture dans l'histoire du mouvement breton qui, jusque là, était plutôt marqué à droite.

Elle participe aux élections dès 1965. Jean-Paul Le Berre est élu sur une liste d’union de la gauche à dominante communiste du Guilvinec et devient adjoint au maire et premier élu de l’UDB.

Les débuts : 1966 -1969

Les premières années sont difficiles. Le parti croît lentement et n'a que peu de moyens. Il se rapproche des partis de gauche, notamment le PSU et la FGDS. À partir de 1967, cependant, le recrutement s'intensifie, notamment dans le milieu du syndicalisme étudiant. Aux élections législative de 1967, l'UDB soutient Michel Phlipponneau et propose aux candidats de gauche un "Programme minimum démocratique régional". La moitié d'entre eux acceptent. Le parti s'engage également contre la guerre du Viet-Nam et condamne politiquement les actions du FLB tout en réclamant la libération de ses militants.

Au référendum de 1969, l'UDB appelle à voter "Non" et crée avec Ar Falz et la JEB un comité d'action pour la langue bretonne.

Le parti est cependant miné par des divisions internes. La direction s'oppose à certains militants qui, autour de Jean-Yves Guiomar et Alain Le Guyader veulent imposer une ligne d'ultra-gauche.

La crise de 1969 - 1970

Les contradictions internes au parti éclatent au congrès de 1969Alain Le Guyader récuse la charte de l'UDB et propose une ligne inspirée des idées de Rosa Luxembourg. Il refuse, par ailleurs de condamner l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie, un an auparavant, désavouant ainsi la direction.

Le conflit aboutit le 1er février 1970 à l'exclusion de Jean-Yves Guiomar et Alain Le Guyader pour « refus du centralisme démocratique, sous-estimation constante de l'adversaire, impatience et théorie des minorités agissantes, irréalisme et idolâtrie du spontanée ». Dix membres de la section Paris-Nord qui s'étaient solidarisés des exclus sont exclus à leur tour ainsi que deux sections rennaises qui contestaient la forme de l'exclusion. Les autres adhérents sont sommés d'approuver sous peine de s'auto-exclure.

Ronan Leprohon justifiera l'exclusion des gauchistes en invoquant une menace sur l'identité du parti et sur son intégration dans la gauche française. L'adoption d'une ligne d'ultra-gauche aurait aboutit à la rupture avec le PCF et, par conséquent, à l'isolement du parti.

Une partie des exclus fondera une revue théorique - La taupe bretonne - qui disparaîtra rapidement. La plupart des autres quitteront la vie politique.

La période faste : 1970 - 1978

Le parti se reconstruit au congrès de Guidel III et adopte le centralisme démocratique comme mode de fonctionnement. Il adopte également une ligne marxiste et réclame dans une version modifiée de sa charte l'abolition du capitalisme et l'appropriation collective des moyens de productions. À la même époque, une liste UDB obtient 11,5% des voix à l'élection partielle d'Auray, essentiellement grâce à la personnalité de son candidat Sten Kidna. Aux élections municipales de 1971, l'UDB participe aux listes d'union de la gauche, sauf à Brest où elle présente une liste autonome qui obtient 4,8% des voix.

Le nombre d'adhérents - 243 en 1971 - croît tout au long des années 1970, notamment grâce à l'investissement du parti dans les luttes sociales. L'UDB s'engage dans le conflit du Joint Français (usine de Saint-Brieuc) ainsi que dans plusieurs autres conflits de moindre ampleur.

Aux élections législatives de 1973, l'UDB présenta 5 candidats qui obtinrent de 0,8% à 3,2% malgré la présence importante de SAV. Le mieux placé, Erwan Evenou, dépasse les 3% dans la circonscription Hennebont - Le Faouët, avec une pointe à 14% à Sainte-Brigitte.

Aux cantonales de la même année, elle obtient 4,45% des voix avec une pointe à 6,7% à Lorient-Sud. À la présidentielle de 1974, elle participe à la campagne du second tour et soutient François Mitterrand.

Le parti tente également une ouverture à l'international en s'associant au sein de la Charte de Brest avec l'Union do Pobo Galego, l'Irish Republican Movement, Cymru Goch et Herriko Alderi Sozialista. Ces groupes, d'obédience marxistes se révéleront cependant éphémères.

Aux élections cantonales de 1976, l'UDB présente 9 candidats qui obtiennent en moyenne 5,27% des voix tandis que le nombre d'adhérents dépasse les 600. Les municipales de 1977 lui permettent, par ailleurs d'obtenir 35 élus dans le cadre de listes d'union de la gauche. Cette année voit aussi l'ouverture de la première école Diwan, avec l'aide, notamment de René L'Hostis, membre du bureau politique. Cet évènement suscite néanmoins un débat au sein de la direction marquée par le syndicalisme enseignant et traditionnellement hostile à la création d'écoles privées. Le bureau politique refuse finalement de soutenir Diwan. [6]

En 1978, le parti présente 17 candidats aux élections législatives dans un contexte de forte polarisation. C'est un échec qui grève ses finances et ravive les contradictions internes entre une direction communisante et une base qui commence à être gagnée par les idées écologistes.

La crise de 1974

Une nouvelle crise se produit en avril 1974 : liés par le refus d'appeler à voter pour le candidat unique de la gauche française à la présidentielle, des militants UDB, membres du groupe communiste marxiste-léniniste Sklerijenn (Clarté), les Jeunesses Progressistes de Bretagne (mouvement de jeunesse de l'UDB) et la section de Fougères de l'UDB appellent publiquement à l'abstention, dénonçant le passé « colonialiste » et « pétainiste » de François Mitterrand et le « réformisme du programme commun » de l'Union de la Gauche. Des militants sont exclus après avoir démissionné en avril, leur décision étant annoncée par une lettre adressée à tous les membres du parti. [7]

La crise de 1978 - 1984

L'échec aux législative et la rupture de l'union de la gauche, où l'UDB se situait résolument, pèsent sur la croissance du parti qui se ralentit en dépit de résultats encourageants (5,63%) aux cantonales de 1979 il est vrai marquées par une profonde démobilisation de l'électorat.

L'UDB élabore alors une stratégie plus autonome dite du "Bloc progressif breton" visant à associer l'ensemble des forces de gauche favorables à la régionalisation. Ce projet paraissait cependant incertain dans un paysage électoral dominé désormais par le PS. Le parti condamnait d'ailleurs fortement le terrorisme du FLB, au contraire des autres partis de gauche. Cela poussa un certain nombre de jeunes à s'éloigner de lui et à rejoindre des structures plus radicales, notamment Emgann qui apparaît en 1980. Une parti des énergies militantes se tournent vers l'action culturelle et notamment Diwan.

La victoire de la gauche en 1981, paradoxalement, accentue la démobilisation. Même si la décentralisation, l'abandon de la centrale de Plogoff, la suppression de la peine de mort vont dans le sens de ses propositions, l'UDB pèse peu sur un PS triomphant et son utilité ne semble plus évidente. Un certain nombre de responsables, dont Ronan Le Prohon rejoignent le PS.

Le parti hésite quant à la conduite à tenir. Au congrès de Nantes une ligne fondée sur le concept de "Bloc progressiste" est adoptée et l'ancienne direction est mise en minorité. Herri Gourmelen devient porte-parole.

Aux problèmes de stratégie s'ajoutent les difficultés financières. Les ventes du Peuple breton déclinent et la survie du journal paraît un temps menacé. Les conflits s'exacerbent notamment entre les sections léonardes, plus « nationalistes » et la direction. 6 membres du bureau politique sur 27 refusent le rapport politique.

La scission de 1984

En 1984, au congrès de Lorient, la Fédération du Léon, dont la motion avait recueilli un tiers des vote, coupe tous liens avec le mouvement. Ses responsables, refusant de fonder un autre parti, créent un mouvement, Frankiz Breizh, qui est basé essentiellement à Brest et dans ses environs immédiats. Ils représentaient la fraction la plus radicale du parti et cherchaient à remettre en cause la référence continuelle au Parti socialiste. Ils prônent une stratégie plus indépendante et le retour aux fondamentaux du combat autonomiste. Ils demandent surtout l'abandon du centralisme démocratique pour permettre l'ouverture de l'UDB vers les autres sensibilités du mouvement breton. Frankiz Breiz ne cherchera cependant pas à se développer au-delà de la région brestoise et choisira de dépasser l'antagonisme avec l'UDB au sein de la fédération Régions et Peuples solidaires. Ses membres rejoindront l'UDB en 2008 après un accord négocié.


L'élection du bureau politique ne regroupe plus qu'une cinquantaine de militants et de nombreux adhérents, dégoûtés par les querelles internes, quittent le mouvement.

De la crise de 1984 à 2001

Après le départ des militants brestois, le parti se reconstruit et se rapproche de l'Alliance libre européenne qui regroupait alors une quinzaine de partis régionalistes de centre-gauche. Malgré des difficultés financières considérables, il présente une trentaine de candidats aux élections cantonales de 1985 et obtient en moyenne 4,2%. Les résultats dans la région de Brest son cependant en baisse.

Les élections régionales de 1986, marquées par une forte bipolarisation, sont un échec pour le parti qui recueille 1,51% des voix. Sa stratégie se tourne alors vers l'Europe. Les contacts avec le Plaid Cymru sont réguliers et en 1987 l'UDB adhère à l'Alliance libre européenne. Il organise, par ailleurs, un Rassemblement Breton Antifasciste et Antiraciste avec Les Verts, le PSU, Emgann, la FGA, Ar Falz, Skol an Emsav, le MRAP et SOS Racisme pour contrer la montée du Front national.

En 1988, l'UDB soutient Pierre Juquin au premier tour et François Mitterrand au second et renforce se positions aux municipales de l'année suivante grâce à une stratégie d'alliance avec les autres partis de gauche. Les effectifs du parti recommencent à augmenter.

Arrêté le 29 novembre 1990 parce que des militants basques, membres supposés d'ETA, ont été interpelés dans un appartement qu'il louait, un militant de l'UDB, Jean Groix, est mêlé à tort à une sordide affaire de crime (enlèvement et meurtre d'une fillette, Natacha Danais) survenue dans son voisinage. Il se suicide en prison.

En 1992, suite à l'échec des négociations avec les Verts, l'UDB présente une liste autonome avec Emgann (qui se retirera suite à un désaccord sur les désignations) et le POBL. Les résultats sont décevants (2%) et renforce la méfiance de l'UDB envers les alliances avec les autres composantes de l'Emsav. Les relations avec le POBL se tendront d'ailleurs au fur et à mesure de la dérive droitière de ce parti. Aux législatives de mars 1993 c'est avec Les Verts et l'AREV que s'alliera l'UDB avec des résultats allant de 1,3% à 7,4% selon les circonscriptions.

Le congrès de Saint-Brieuc, en 1994, est l'occasion d'un rapprochement avec Frankiz Breizh dont les positions politiques n'ont jamais différé de celles de l'UDB. Les deux formations participeront en novembre de la même année, à la création de la Fédération régions & peuples solidaires et participeront de concert à son animation avec, notamment, le Partit Occitan, l'Union du peuple corse et Eusko Alkartasuna.

Aux élections législatives de 1997, elle présente 22 candidats, en dépit des délais très courts, et obtient 2,05%. Aux régionales de 1998, elle tente une alliance avec le PS mais les discussions n'aboutissent pas et l'UDB présente des listes autonomes. Elle obtient, en moyenne 3,04%, en dépit de la présence de plusieurs autres listes d'inspiration régionaliste.

Le 10 août 1999, un incendie volontaire touche le stand tenu par les Presses populaires de Bretagne en marge du Festival interceltique de Lorient. Vers 19 heures, au milieu des badauds, quatre individus encagoulés ont surgi, ont aspergé d'alcool à brûler le stand des Presses populaires de Bretagne, derrière lequel se trouvaient deux militants de l'UDB, et y ont mis le feu avant de s'enfuir. Les quatre auteurs de cette action-commando ont été identifiés, traduits en justice et condamnés, après avoir reconnu les faits, par le Tribunal correctionnel de Lorient le 1er octobre 2001. Entre temps les quatre auteurs de l'incendie volontaire de Lorient recevront le soutien public de Laurent Jutel, connu pour ses écrits dans la presse d'extrême droite.

En juin 2000, un article paru dans Le Peuple Breton met gravement en cause Gaël Roblin, dirigeant d'Emgann mis en examen dans l'Affaire de Quévert qui sera finalement acquitté, entraînant de vives réactions de membres de l'UDB qui y voient une atteinte à la présomption d'innocence. Par la voix de son porte-parole, Christian Guyonvarc'h, le parti dénonce régulièrement les graves atteintes à la présomption d'innocence des militants indépendantistes poursuivis dans les dossiers "Attentats en Bretagne 1993-2000", "Affaire de Quévert" et "Affaire de Plévin", s'en prenant notamment à la ministre socialiste de la Justice, Marylise Lebranchu. L'UDB proteste également contre la durée excessive des détentions provisoires, l'emprisonnement en région parisienne et le manque de soins délibéré imposé à Alain Solé, Paskal Laizé et Gérard Bernard, militants indépendantistes emprisonnés.

De 2001 à aujourd'hui

Après 2001, le parti connaît une certaine progression du nombre de ses militants ainsi qu'une amélioration de ses résultats électoraux. Aux municipales de 2001, il choisit de participer à des listes d'union de la gauche sauf à Sarzeau, Guingamp, Redon, Lannion et Saint-Nazaire. Les résultats des listes UDB varient entre 6,02 % à Saint-Nazaire et 13,7 % à Guingamp. L'UDB se maintient au second tour à Sarzeau et Guingamp. Le parti participe, par ailleurs, à la liste de Christian Troadec, considéré comme proche de ses idées et qui est élu maire de Carhaix. Ce succès pousse l'UDB à envisager une liste autonome dirigée par Christian Troadec aux élections régionales de 2004. Elle finit, cependant, par ouvrir des négociations avec les Verts. L'UDB est en position de force. Une liste régionaliste pourrait obtenir entre 3 et 5%, diminuant d'autant le score des écologistes et condamnant leur effort d'indépendance vis-à-vis du Parti socialiste. Les discussions aboutissent rapidement, d'autant que les positions des deux formations sont proches. L'UDB obtient un tiers des places et une tête de liste. Les élections elles-mêmes sont un succès avec près de 10 % des voix. L'UDB obtient trois élus, plus un apparenté, et une vice-présidence.

Le référendum de mai 2005 a amené plusieurs militants connus de l'UDB à appeler à voter "Non", contre la position majoritaire officielle du parti qui a appelé à voter en faveur du Traité pour une constitution européenne.

À l'élection présidentielle de 2007, l'UDB soutient la candidature de Dominique Voynet et présente 16 candidats aux élections législatives, obtenant un maximum de 4,5 % à Guingamp. Elle a également soutenu les candidatures de Christian Troadec dans le Finistère et Nelly Fruchard dans le Morbihan. En décembre 2007 elle absorbe Frankiz Breizh, mettant fin à 23 ans de division.[8].

Aux élections cantonales de mars 2008, deux de ses candidats dépassent les 10% dont Richard Gironnay qui obtient 18,49% dans le Canton de Plouay.

En 2009, l'UDB est présente sur la liste Europe Écologie menée par Yannick Jadot pour les élections européennes dans la circonscription ouest.

Organisation

L'UDB est organisée en sections locales regroupées en sept fédérations : Finistère, Trégor-Goëlo, Morbihan, Rance-Penthièvre, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et extérieur. Le parti est dirigé par un bureau politique composé de 14 membres élus tous les deux ans au congrès et de 14 représentants fédéraux. Son siège administratif est situé à Saint-Brieuc tandis que son siège social est installé à Nantes.

Les fédérations élisent un bureau fédéral qui comprend un responsable fédéral, un second représentant fédéral, un secrétaire fédéral, un trésorier, un responsable presse et un responsable des affaires extérieures. Le responsable fédéral et le second représentant sont membres du bureau politique. Elles sont dirigées par un comité fédéral composé du bureau fédéral, des autres membres du bureau politique membres de la fédération et des responsables de sections.

Les membres du bureau politique élus au congrès de Quimper les 11 et 12 novembre 2006 sont :

  • Nicole Logeais
  • Herri Gourmelen
  • Michel Genin
  • Remi Beauto
  • Robert Pedron
  • Jean Jacques Page
  • Mona Bras
  • Philippe Coulau
  • Isabelle Chotard
  • Gwenael Henry
  • Ronan Leprohon
  • Ronan Divard
  • Paul Mingant
  • Damien Perrotin

L'UDB et les élections

L'UDB participe ensuite régulièrement aux élections, soit sur des listes autonomes soit sur des listes d'alliance avec divers autres partis de gauche français (Verts, PS, PRG, ...). Elle présente également régulièrement des candidats aux cantonales et aux législatives, y compris en région parisienne. Comme le Parti breton et Emgann, l'UDB possède quelques élus. Ainsi Ronan Leprohon devint-il le premier conseiller régional autonomiste de France par sa nomination en 1977 au conseil régional de Bretagne (il y représentait la municipalité de Brest) et Christian Guyonvarc'h devient-il conseiller régional et vice-président du conseil régional en charge des relations européennes et internationales en 2004 suite au succès de l'UDB aux élections régionales où elle obtient 9,83% des suffrages en alliance avec les Verts. Elle a présenté, ou soutenu, à plusieurs reprises des candidats issus de l'immigration.

L'UDB compte trois représentants au Conseil régional de Bretagne: outre Christian Guyonvarc'h, y figurent Mona Bras, porte-parole du parti désignée au congrès de Quimper en novembre 2006, secrétaire de la commission des solidarités (logement, santé, solidarité internationale), et Naig Le Gars (ancienne membre d'Emgann), membre de la commission enseignement-formation. Elles participent toutes les deux au groupe de travail sur la promotion du breton et du gallo.

L'UDB compte 88 élus dans les conseils municipaux de Bretagne après les élections municipales de 2001, mais aucun maire (elle en a compté dans le passé : Fañch Peru à Berhet, Ifig Remond à Saint-Hernin)[9]. Christian Troadec, maire de Carhaix et Nelly Fruchard, maire de Plescop sont cependant considérés comme proches de ses idées. Elle n'a pas d'élu dans les conseils généraux de Bretagne. En avril 2008, un premier bilan des élections municipales de 2008 publié dans Le Peuple breton mentionne 78 élus municipaux membres du parti, dont 19 sont adjoints au maire, notamment à Brest, Carhaix, Guingamp, Lorient [10] et Pontivy.

Bibliographie

  • Mein Harz, revue de formation théorique de l’Union démocratique bretonne, Brest. 1976.
  • Toute la collection de son mensuel Le peuple breton disponible en bibliothèques et centres d'archives bretons. 1964-2005. Numéro 500 en septembre 2005.
  • Jean-Jacques Monnier, Histoire de l'Union démocratique bretonne, 1998, Presses Populaires de Bretagne, Brest, 1998
  • Michel Nicolas, Emsav, Histoire du Mouvement Breton, Syros, 1982
  • Programme Démocratique Breton de l'UDB, 1976
  • Bretagne=Colonie (1971 & 1973), UDB, Brest

Littérature

En 2004, suite à une proposition de l'association Savenn Douar, l'UDB propose un moment de rencontre, d’échange et de réflexion autour de ses écrivains à Bécherel. L'idée était de réunir tous ceux qui ont écrit un livre ou plus et qui sont membre de l’UDB ou l’ont été ou s’en sentent proches : Herri Ar Borgn, Hervé Ar Gall, Hervé Bellec, Georges Cadiou, Hervé Carn, Jean-Christophe Cassard, Guy Castel, Raymond Chermat, René Cloitre, Paolig Combot, Michel Demion, Michel Denis, Roger Faligot, Fransez Favereau, Roger Gicquel, Daniel Giraudon, Christian Guyonvarc'h, Kristian Hamon, Angèle Jacq, Alain Kervern, Anne-Marie Kervern, Jean Kergrist, Ronan Larvor, Yves Le Bahy, Per Le Bihan, Loeiz Le Bec, Jean-Loup Le Cuff, Naig Le Gars, Yann Meur, Paol Le Meur, Ronan Leprohon, Jacques Lescoat, Jean-Pierre Letort-Trégaro, Mirzhin, Jean Moign, Jean-Jacques Monnier, Ricardo Montserrat, André Morvan, Michel Nicolas, Nono (illustrateur), Fanch Olivier, Jean-Charles Perazzi, Fañch Peru, Yann-Ber Piriou, André Pochon, Gérard Prémel, Pascal Rannou, Gilles Servat, Colette Trublet.

Divers

L'ancien arbitre Bruno Derrien est proche de l'Union démocratique bretonne.

Notes et références

  1. 'Erwan Lquilliec, dans son mémoire de DEA [1] y voit plus un refus de condamner le terrorisme en soi qu'un soutien à l'OAS
  2. Histoire de l'Union Démocratique Bretonne, Jean-Jacques Monnier, p7 : L'UDB est un PARTI rassemblant les Bretons et les amis de la Bretagne conscients de la vocation nationale de la Bretagne
  3. Histoire de l'Union démocratique bretonne, Jean-Jacques Monnier, p7 : L'UDB affirme la nécessité d'une planification de l'économie
  4. Histoire de l'Union Démocratique Bretonne, Jean-Jacques Monnier, p8 : L'UDB affirme que l'intégration fédéraliste des peuples européens est nécessaire à leur plein épanouissement
  5. Histoire de l'Union démocratique bretonne, Jean-Jacques Monnier, p8 : L'UDB hostile au militarisme réclame un désarmement généralisé, seule possibilité de régler pacifiquement les conflits internationaux
  6. Selon René L'Hostis, "À l'été 1977, les enseignants bretonnants d'Ar Falz ont refusé de soutenir Diwan. Tout ça parce que l'école était « privée » ! Or, beaucoup étaient aussi adhérents à l'Union démocratique bretonne. En novembre, le bureau politique du parti a aussi refusé son soutien. Une gifle. Je n'y ai plus remis les pieds et j'ai fini par quitter ce parti." (Ouest-France Brest, 07/06/2008)
  7. Ar Morzhol, organe des Jeunesses Progressistes de Bretagne, numéro 1, 1974, Ouest-France, avril 1974, L'Humanité rouge, avril 1974
  8. Les Bonnets rouges, p. 1, numéro 29, mars 2008
  9. Compte rendu des élections municipales et cantonales de 2001 sur le site de l'UDB
  10. Le Peuple breton, p. 7, numéro 531, avril 2008

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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