Vasily Blyukher

Vassili Blücher

Vassili K. Blücher

Vassili Konstantinovich Blücher (en russe : Василий Константинович Блюхер) était un maréchal de l'Union soviétique (1^er décembre 1889 - 9 novembre 1938).

Issu d'un milieu de paysans, dans le village Barschinka, maintenant dans Yaroslavl Oblast. En dépit de son nom de famille allemand, il n'était pas de descendance allemande comme cela est parfois écrit.

Il exerce de multiples petits métiers, comme ouvrier, puis sous-officier, adhère au parti bolchévique en 1916. Durant la Grande Guerre, il devient officier et est mobilisé dans l'armée du front sud-ouest. Hospitalisé entre 1915 et 1916, il reprendra du service comme volontaire et devient commissaire politique d'un détachement des gardes rouges dans la région de l'Oural. Il fut envoyé à Tcheliabinsk pour éliminer la révolte de l'ataman Doutov. Puis il dirige en 1919 la 51^e division de l'Armée rouge.

Faisant preuve d'une grande valeur militaire, il combat les troupes contre-révolutionnaires russes et tchécoslovaques et devient commandant adjoint dans la III^e armée, qui défend Viatka. Il fut conseiller militaire en Chine de 1924 à 1927, maréchal en 1934. On lui donna le haut commandement des forces soviétiques en Extrême-Orient, basées à Khabarovsk ; Blyukher a exercé un degré d'autonomie en Extrême-Orient peu commun pour un commandant militaire soviétique.

Il préside notamment le tribunal qui juge les chefs de l'armée rouge en 1938 durant les grandes purges. Il fut notamment l'un des membres du tribunal qui a condamné le maréchal Mikhaïl Toukhatchevski.

Durant la même année, la lutte pour le pouvoir en Extrême-Orient entre le Japon et l'Union soviétique est à son comble. L'armée impériale du Japon met à l'épreuve les défenses soviétiques, avec une lutte qui s'étend sur plusieurs mois. Devant le peu de panache de l'armée rouge, le NKVD arrête le maréchal, puis l'exécute sous le prétexte d'être un espion à la solde du Japon. Même sous la torture, il ne confirmera pas cette accusation.

Il sera rétabli en 1956. Le maréchal reste une figure populaire en Russie.

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