Vignoble du Jura

Vignoble du Jura
Jura
Vignobles jura.png
Le vignoble du Jura.
Désignation(s) Jura
Appellation(s) principale(s) côtes-du-jura, arbois, l'étoile, château-chalon, macvin du Jura, crémant du Jura, franche-comté et doubs
Type d'appellation(s) AOC-AOP et IGP
Reconnue depuis 1935
Pays Drapeau de France France
Région parente vignoble du Jura (Franche-Comté)Blason fr Franche-Comté.svg
Sous-région(s) Blason département fr Jura.svgJura
Saison L'hiver est assez froid, parfois rude.
Le printemps et l'automne sont doux et légèrement pluvieux.
L'été est assez chaud.
Climat tempéré continental avec influence montagnarde
Sol marno-calcaire
Superficie plantée 1 814 hectares en 2008[1]
Cépages dominants poulsard N, trousseau N, pinot noir N, gamay N, savagnin B et chardonnay B[2]
Vins produits rouges, blancs, rosés, mousseux, jaunes et de paille
Production 78 000 hectolitres en 2008[1]
Rendement moyen à l'hectare le maximum varie selon les appellations

Le vignoble du Jura représente une région viticole située dans le Jura en Franche-Comté. Celle-ci s'étend sur le Revermont, une bande nord-sud de 70 kilomètres de long (de Salins-les-Bains à Saint-Amour) et sur 6 kilomètres de large qui longe la fracture géologique séparant la Bresse du massif du Jura. Sa capitale est la ville d'Arbois.

Si le vignoble jurassien est l’un des plus petits vignobles français par la surface avec 1 850 hectares, il est parmi les plus originaux par la personnalité typique et l'excellence de sa production viticole. Il se découvre au fil de la route touristique des vins du Jura.

Sommaire

Historique

Antiquité

Le Jura franc-comtois exploite des vignes depuis l’ère celtique / gauloise ancienne ou sa réputation et ses exportations par commerce fluvial/commerce maritime dépasse largement les frontières de Gaule (Grèce antique, empire romain, bassin méditerranéen...). Le vin local est déjà cité par Pline le Jeune au Ier siècle[3] ; il cite en ces termes un cépage qui pourrait bien être le savagnin B : « ce raisin qui sans apprêt, fournit un vin à saveur de poix, raisin célèbre du Viennois (Autriche), dont s’est enrichie la Séquanie ».

Époque moderne

Vignoble au pied de Château-Chalon. À gauche, des parcelles plantées en terrasses occupent le haut des pentes.

Lors de la Guerre de Dix Ans, la Franche-Comté est envahie par les troupes françaises. Cet épisode est le prélude du rattachement de cette province au royaume de France. Les ravages faits par les armées françaises concernent aussi le vignoble.

Il renaît cependant de ses cendres et en quelques décennies redevient prospère. En 1732, la première réglementation concernant la vigne apparait. Peu à peu, les divers cépages sont soit recommandés, soit interdits[3]. Le renouveau passe par un tri.

Époque contemporaine

Collection d'outils anciens au musée de la vigne d'Arbois.

Le vignoble jurassien comptait quelque 20 000 hectares de vigne dans la région au XIXe siècle lorsqu'en 1879 à Beaufort (Jura) et en 1895 à Arbois, le phylloxéra issu des États-Unis décime totalement le vignoble en moins de 15 ans. La crise qui en découle ruine les vignerons et ouvre la porte à une fraude massive.

À la fin du XIXe siècle, Alexis Millardet, ampélographe jurassien, a développé l'hybridation des cépages pour obtenir des plants résistants au phylloxéra. Quelque 2 000 hectares de vigne de nouveaux cépages immunisés au phylloxéra sont alors replantés avec de nouvelles méthodes d'exploitation et de taille...

Le vin jurassien obtient quatre appellations d'origine contrôlées, celles d'arbois, de château-chalon, de l'étoile et côtes-du-jura, en 1936 et 1937. Alors que dans les années 1970, la surface viticole est bien en-dessous de ce que peut supporter le territoire, Henri Maire, qui possédait la plus grande surface viticole à l'époque, insuffle une nouvelle dynamique. Il permet la replantation de nouveaux cépages AOC, incluant des contrôles accrus de la qualité. Il participe également à la création d’une formation viti-vinicole pour l’installation des jeunes. Pour finir, des prêts bancaires pour les nouveaux viticulteurs sont accordés.

Actuellement, le vignoble jurassien représente 0,2 % du vignoble français avec un petit niveau de production par rapport au marché viticole français, d'environ 60 000 hectolitres, mais avec une production de qualité avec une personnalité Œnologique de produit unique particulièrement avec son vin jaune et gamme de vin blanc du Jura élaborés à base de savagnin.

Le vignoble

Situation géographique

Exemple d'imbrication des vignes jurassiennes entre prairies et bois.
La falaise calcaire domine le coteaux marneux.

Le vignoble jurassien est un vignoble régional français. Établi sur le piémont du massif du Jura en Franche-Comté, il est établi entre la plaine de la Bresse et le premier plateau du massif du Jura ; cette zone couvre le pays de Revermont[4]. Il est circonscrit au seul département du Jura.
Il fait face au vignoble de Bourgogne, de l'autre côté de la Saône (rivière).

Il couvre une zone de 80 kilomètres du nord au sud sur 5 km dans sa plus grande largeur est-ouest. La structure du vignoble est un regroupement de nombreuses enclaves viticoles séparées par des zones exclues de l'aire d'appellation ou ne portant plus de vigne. (prairies et bois) La partie autour d'Arbois, au nord, est la plus dense. Plus au sud, autour de Lons-le-Saunier, le paysage viticole est plus clairsemé[4].

Orographie et géologie

Ce vignoble occupe le bas du relief, sur les pentes du faisceau lédonien, lieu de chevauchement entre le Jura et la Bresse. On trouve dans le paysage du vignoble une brusque séparation entre deux étages qui est due à la présence de calcaire à gryphées du Jurassique inférieur, qui résiste à l'érosion, contrairement aux terrains où se situent les vignes[5]. Les pentes les moins fortes sont plantées avec les rangs de vigne dans le sens de la pente ; pour les plus fortes pentes, jusqu'à 40 % dans la reculée de Château-Chalon, sont les vignes sont plantées en terrasses parallèles aux courbes de niveau. Cette particularité a pour but de retenir la terre lors de fortes précipitations et d'éviter une trop forte érosion[4].

Le relief du Jura est caractérisé par ses reculées. Ces échancrures de la côte crée des expositions variées. Ainsi, cette particularité géographique permet des expositions variées ; au sud ou au sud-est, la maturité du raisin est favorisée.

Les types de cépages dépendent des sols dans lesquels ils sont plantés qui varient selon l'altitude. De ce fait, dans la région de Pupillin, les marnes irisées (rouges et vertes) du Keuper (Trias) sont favorables pour les cépages poulsard et savagnin, tandis que les marnes grises du Lias sont plutôt favorables au chardonnay. Ceci vient de la particularité des marnes irisées, abondantes au nord de Lons-le-Saunier, de se désagréger, ce qui permet une bonne pénétration racinaire, et de constituer un excellent réservoir hydrique[6].

À Château-Chalon, le savagnin trouve sa terre de prédilection dans les marnes grises du Lias. On trouve dans cette terre, à une dizaine de mètres de la surface, des « schistes carton » du Toarcien inférieur (fin du Lias), dont la structure en fines lamines millimétriques ressemble à l'affleurement à des lames de cartons empilées. Les interstices situées entre les lamines sont pénétrées très facilement par les racines des vignes, ce qui permet à ces schistes d'augmenter la surface d'absorption de la plante et de lui donner une vigueur exceptionnelle[7].

Climatologie

Le climat que subit le vignoble jurassien est médian entre celui de Besançon et celui de Mâcon.

Station de Besançon

Relevé météorologique de Besançon (normales 1971-2000)
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,8 0 2,5 4,5 8,7 11,7 13,9 13,6 10,6 7 2,4 0,3 6,2
Température maximale moyenne (°C) 5 7 11 14,3 19 21,9 24,8 24,6 20,7 15,4 8,9 5,8 14,9
Précipitations (mm) 88,8 82,9 77,6 94,3 109,7 101,7 85,1 78,1 103,1 105,2 107,1 103,9 1 137,6
Nombre de jours avec pluie 13 12 12 12 14 12 10 9 10 12 13 13 140
Record de froid (°C)
(année du record)
-20,7
(9/01/1985)
-20,6
(10/02/1956)
-14,0
(1/03/2005)
-5,2
(2/04/1952)
-2,4
(3/05/1909)
2,1
(2/06/1936)
4,5
(18/07/1970)
3,4
(20/08/1885)
-0,1
(25/09/1931)
-6,1
(28/10/1887)
-11,3
(28/11/1915)
-19,3
(30/12/1939)
Record de chaleur (°C)
(année du record)
16,8
(20/01/1918)
21,7
(29/02/1960)
24,8
(25/03/1955)
29,1
(27/04/1893)
32,2
(26/05/1892)
34,6
(22/06/2003)
40,3
(28/07/1921)
38,3
(12/08/2003)
33,5
(5/09/1949)
30,1
(7/10/2009)
23
(2/11/1899)
20,8
(16/12/1989)
Source : Météo France


Station de Mâcon

Relevés Mâcon 1961-1990
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,6 0,7 2,5 5,2 8,9 12,3 12,4 13,9 11,1 7,5 2,9 0,1 6,6
Température moyenne (°C) 2,1 4 6,8 10 13,9 17,5 20,1 19,4 16,4 11,7 6 2,7 10,9
Température maximale moyenne (°C) 4,9 7,3 11,1 14,8 18,9 22,8 25,7 24,9 21,7 15,9 9,1 5,3 15,2
Précipitations (mm) 66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4 841,4
Source : Infoclimat : Mâcon (1961-1990)[8]


Climat du vignoble jurassien

Vignoble jurassien en hiver.

De tendance nettement continentale, le climat du Revermont est encore accentué par l'exposition à l'ouest des pentes. Subissant un hiver très froid, il bénéficie de nombreuses chaudes journées estivales. En revanche, la diversité des cépages conduit à vendanger parfois jusqu'en novembre. À cette saison, l'humidité qui remonte du sol peut nuire à la qualité du raisin. L'usage du palissage, ou hautain, s'est répandu en éloignant les grappes du sol, gage d'un meilleur état sanitaire[1].

Les précipitations sont bien réparties sur l'année, ne donnant pas d'épisode estival sec, mais les automnes à tendance pluvieuse, donnent des risques de dégradation de la vendange. Les terrains pentus contribuent à l'évacuation de l'eau excédentaire. Cependant, pour les plus élevés, les vignes sont implantées en terrasses. Elles permettent de mieux travailler les parcelles et d'éviter une grosse érosion lors des épisodes pluvieux intenses.

Vignoble

Surface

La surface actuelle ne reflète pas l'importance que la vigne a eu au XIXe siècle. En 1873, la viticulture occupait près de 20 000 ha[4]. En 2008, la surface était de 1814 ha pour une production déclarée de 78 000 hectolitres[1].

Encépagement

Cinq cépages différents sont cultivés dans les vignobles du Jura. Chacun a ses spécificités et possède une adaptation aux sols, exposition, ou climat.

Articles détaillés : pinot noir, poulsard et trousseau.

Parmi les cépages rouges, le poulsard N ou ploussard N est le cépage majoritaire des vins du Jura. Cépage spécifique de ce vignoble, il donne des vins très fins et aromatiques, mais variables en couleur[a 1] (teinte parfois « pelure d'oignon »). Il occupe 25 % de la surface cultivée, ce qui en fait le deuxième cépage le plus répandu dans le Jura. Il représente 18 % de l’encépagement[4].

Le Pinot noir N est emprunté à la Bourgogne voisine. Cépage très qualitatif, il donne des vins rouges très corsés et à la capacité de garde importante. C'est un cépage adapté au climat à tendance continentale (hiver froid et sec, été très chaud) et au sols calcaires[a 2]. Il représente environ 8 à 10 % de l’encépagement du vignoble[4].

Le trousseau N est un cépage exogène[9], bien acclimaté aux caprices de la météorologie locale et à la variété des sols. Il donne des vins fins et corsés, riches en degré, mais à la couleur un peu faible[a 3]. C'est la raison pour laquelle il est souvent vinifié en rosé. Il représente environ 5 % de l’encépagement du vignoble[4].

Articles détaillés : chardonnay et savagnin.

Le savagnin B est un cépage très ancien. Appelé traminer dans les pays germaniques, il serait originaire du Tyrol en Autriche ou d'Italie[10]. C'est un cépage bien adapté aux terroirs marneux. Très qualitatif, il donne des vins blancs de garde, puissants et corsés, avec un équilibre remarquable entre un fort degré alcoolique et une bonne acidité[a 4]. Tardif, c'est le dernier récolté, parfois jusqu'à la Toussaint. Apte à l'élevage oxydatif, il donne entre autres, le vin jaune, modèle de conservation œnologique. Il représente 17 % de l'encépagement et donne des rendements moyens de 35 hectolitres par hectare[4].

Le chardonnay B a traversé la Saône depuis sa Bourgogne natale. Adapté aux sols calcaires et marneux, il donne des vins de grande classe, puissants, amples, conservant une bonne acidité et aptes au vieillissement[a 5]. Il représente 50 % de l’encépagement du vignoble jurassien et produit environ 55 hectolitres par hectare[4].

Conduite du vignoble

Vinification et élevage

Pressoir et pièce de vin traditionnels.

Vininication en blanc

Article détaillé : vin blanc.

Les vins blancs sont récoltés à la main sur les parcelles les moins accessibles, mais aussi à la machine à vendanger. Le raisin est amené au chai et pressuré avant de subir la fermentation alcoolique.
Les raisins les plus riches en sucres, sont stockés durant l'hiver sur des claies de paille. Les grains perdent une grande partie de leur eau et se flétrissent. Au printemps, ils sont pressurés et leur moût est mis à fermenter. La richesse en sucre est telle que la fermentation s'arrête avant que les sucres aient été consommés en totalité. Le vin obtenu est nommé vin de paille.

L'élevage est une phase très bien maitrisée par les vignerons jurassiens. Le chardonnay B et une partie du savagnin B vieillissent en barriques ouillées. Ils donnent les vins blancs classiques. Certaines parcelles de savagnin B donnent un vin qui subit un viellissement oxydatif. Les barriques étant laissées sans ouillage, un voile de levure se forme à la surface du vin. Après au moins six ans d'élevage, il donne un vin très particulier, le vin jaune.

Vinification en rouge

Article détaillé : vin rouge.

Le raisin est mis en cuve pour la fermentation alcoolique. Durant celle-ci, la couleur et les tanins de la pellicule du raisin migrent dans le moût. La durée de cuvaison varie en fonction du cépage, de la qualité de la vendange et du type de vin recherché.

Le vin peut avoir des nuances diverses, fruits de la variété des cépages. Les vins de poulsard sont pâles. Rosé foncé, ce sont pourtant réellement des vins rouges qui vieillissent bien.
Les vins marqués par le pinot noir et le trousseau sont colorés, corsés et complexes. L'élevage long leur donne un caractère évolué, presque oxydé[1], un air de famille avec les vins blancs.

Les vins du Jura

Exigu (2 000 hectares), le vignoble jurassien brille toutefois par la personnalité de ses appellations : rouges et blancs autour d'Arbois, vins jaunes de Château-Chalon, vins de paille liquoreux de la minuscule AOC l'étoile, au nord-ouest de Lons-Le-Saunier... sans oublier l'AOC côte-du-Jura, qui essaime partout avec de remarquables blancs fruités et des crémants, blancs ou rosés.[non neutre]

Vin blanc

Vin rouge

Autres produits

Une partie du marc est distillée, donnant le marc du Jura. Cette eau de vie est vieillie pour être consommée en l'état, mais une partie sert à l'élaboration du macvin du Jura.

Hiérarchisation des appellations

Le vignoble du Jura possède trois appellation d'origine contrôlée régionales. Les côtes-du-jura regroupe tous les types de vin : vin rouge, rosé, vin blanc sec, mousseux, vin jaune, ou encore vin de paille, crémant du Jura concerne uniquement les mousseux et le macvin du Jura est une mistelle, assemblage de marc du Jura et de moût non fermenté.

Trois appellations locales mettent en valeur des terroirs exceptionnels : arbois au nord et château-chalon et l'étoile au centre du vignoble. La commune de Pupillin peut adjoindre son nom à celui d'arbois.

Tous les villages viticoles du nord au sud par canton :

Les AOC (appellation d'origine contrôlée)

Le vignoble jurassien est caractérisé par un terroir exceptionnel, un savoir faire et certaines méthodes de vinification et d’élevage uniques qui se transmettent de générations en générations depuis des siècles voir des millénaires. Actuellement, 90 % de la surface viticole jurassienne est sous AOC.

Ces caractéristiques ont valu au Jura la première AOC de France pour les vins d’Arbois en 1936.

Le vignoble jurassien produit six AOC différentes :

Les vins spécifiques du Jura

  • Le vin jaune est un vin élaboré à partir du cépage Savagnin et qui est le résultat d’une méthode de vinification particulièrement patiente. Après fermentation, il doit être conservé et laissé tranquille dans un fût de chêne pendant 6 ans et 3 mois. Cette méthode de vinification lente sans soutirage ni ouillage a pour conséquence un vieillissement lent de plusieurs années sous un voile de levures (Mycoderma vini) qui prolifère à la surface du vin. Ces levures protègent le vin de l'oxydation. Une fois le vieillissement terminé, le vin est mis en bouteille de 62 cl le clavelin.
  • Le Vin de paille est élaboré avec des raisins séchés, concentrés en sucre. Ce n’est pas comme les vendanges tardives en Alsace, où on laisse le raisin bien mûrir sur les ceps de vigne. Ici, on cueille les grappes au moment des vendanges et on sélectionne les plus saines que l’on fait sécher dans des cagettes ou sur de la paille (d’où le nom) pendant plusieurs semaines, avant de les presser. Le rendement est de ce fait très faible (100 kg de raisin pour faire une vingtaine de litres de vin de paille). C’est pour cela que le vin est mis dans des bouteilles de 37,5 cl.
  • Le macvin, qui est une AOC produit depuis 1991, est un vin de liqueur (ou mistelle) élaboré à partir d’un mélange d’eau de vie de marc et de moût de raisins élevé dans des cuves pendant 12 mois, a raison l’un litre de marc pour 2 litres de jus de raisin. Il est rouge ou blanc, suivant les cépages utilisés, puisqu’on peut le faire avec les 5 cépages. Son élaboration s’apparente un peu au pinot des Charente, au floc de Gascogne, au ratafia de Bourgogne, à la carthagène du Languedoc (autres vins de liqueurs).
Produits régionaux - photo CPPR.jpg

Gastronomie

Les vins du Jura sont associés à merveille avec l'art culinaire et la gastronomie franc-comtoise :

Folklore autour du vin

Château Pecauld, siège du musée de la viticulture d'Arbois.

Les vins du Jura dans la culture

Bernard Clavel, l'enfant du pays, a écrit de nombreux romans sur sa région natale. Le vin y tient une place parfois importante, comme dans La Retraite aux flambeaux où le huis-clos dans la cave donne aux barriques, témoins du drame, un petit rôle.

Les personnages célèbres

  • Louis Pasteur, natif de Dole en 1828, avait une maison familiale à Arbois. Il y venait s'y ressourcer et c'est là qu'il a travaillé sur les maladies du vin et étudié les phénomènes de la fermentation. Ces recherches l'ont conduit a inventer la pasteurisation[1].
  • Alexis Millardet, né en 1838 à Montmirey-la-Ville, a créé des hybrides entre vignes européennes et américaines, afin de reconstituer le vignoble jurassien détruit par le phylloxera. Certaines de ses trouvailles sont encore utilisée. Par exemple le porte-greffe 101-14 MG. Il est aussi l'inventeur de la bouillie bordelaise pour lutter, entre autres, contre le mildiou.
  • Henri Maire, 1917-2004 est le négociant qui a fait connaitre les vins du Jura.
  • Marie-Thérèse Grappe, née en 1950, elle est la présidente de l'association des œnophiles et dégustateurs du Jura depuis 2004[11].

Les confréries bachiques

Les fêtes des vins

La Percée du vin jaune est sans conteste la plus grosse des fêtes liées au vin dans ce vignoble. L'édition 2011 de la Percée a battu des records. Un record de fréquentation, avec plus de 60 000 visiteurs, par jour, venus déguster le vin et l'ambiance ; ce qui en fait la première fête du vin en France[12].

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Emmanuel Zanni, « De collines en reculées », dans Le Rouge & le Blanc, no 93, juin 2009, p. 22-37 (ISSN 0759-6642) 
  • Collectif, Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, édition du ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994.
  1. p. 218
  2. p. 211
  3. p. 255
  4. p. 235
  5. p. 101

Liens externes

Références

  1. a, b, c, d, e et f Collectif, Le guide hachette des vins 2010, page 664-665. (ISBN 978-2-01-237514-7)
  2. Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  3. a et b Origine et histoire du vignoble jurassien sur le site des vins du Jura, consulté le 29 mai 2010.
  4. a, b, c, d, e, f, g, h et i Sylvaine Boulanger, Le vignoble du Jura, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2004 (ISBN 2-86781-328-X) [lire en ligne (page consultée le 9 juillet 2010)] 
  5. V. Bichet & M. Campy, Montagnes du Jura, Géologie et paysages, 2008, p. 91.
  6. V. Bichet & M. Campy, Montagnes du Jura, Géologie et paysages, 2008, p. 81
  7. V. Bichet & M. Campy, Montagnes du Jura, Géologie et paysages, 2008, p. 87
  8. Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990), consulté le 8 décembre 2008.
  9. (es)Tipos de uva - T. Consulté le 7 juillet 2010
  10. Klevener de Heiligenstein sur le site des vins d'Alsace, consulté le 30 mai 2010.
  11. Qui sommes-nous ? Les administrateurs, Association des œnophiles et dégustateurs du Jura. Consulté le 20 juillet 2010
  12. http://www.macommune.info/actualite/cuvee-exceptionnelle-pour-la-15e-percee-du-vin-jaune-a-arbois--17942.html

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