Violence féminine

Violence féminine

La violence féminine inclut toutes les formes de violence perpétrée par des femmes en tant qu'auteur principal. Elle peut s'exercer envers leur conjoint(e), leurs enfants ou des tiers.

Sommaire

Avant propos

De nombreux praticiens et intellectuels se sont intéressé(e)s à la violence féminine. La bibliographie est devenue plus vaste en la matière, malgré un tabou persistant dans plusieurs pays.

Comme le disent, par exemple, Cécile Dauphin et Arlette Farge, cela peut apporter un plus à l'histoire des femmes. En la matière, il ne s'agit pas de parler, en mal ou en bien, mais de parler juste sauf à tomber dans un piége « anti » ou « pro » femme, qui desservirait la compréhension des choses.

« Aborder le thème de la violence des femmes, resté longtemps tabou, en le croisant avec celui, plus habituel, de la violence qu'elles subissent peut-il être un moyen de renouveler l'histoire des femmes[1] ? »

L'âme des femmes, entendu ici, comme système psychique, a été étudiée sous cet aspect par les psychologues. Des psychologues, comme Eliane Jung-Fliegans, psychologue clinicienne, par exemple, au travers d'une approche de psychologie analytique, invitent les femmes a découvrir leur animus (part masculine) mais aussi leur propre violence. Part aussi difficile à découvrir pour la femme, que pour un homme sa féminité (la part féminine de l'homme se nomme l'anima) :

« La femme doit veiller sur son animus, sur sa nature. Si elle prend conscience de ses aspects négatifs et de l’influence qu’il exerce sur elle, elle peut affronter sa réalité au lieu d’en être possédée. L’animus devient alors un compagnon intérieur qui transmet les qualités masculines d’initiative, de courage, d’objectivité et de sagesse spirituelle[2]. »

Pour cela, explique-t-elle, il faut se connaitre et se prendre en charge faute de quoi :

« Pour ne pas bouger nos croyances sommes-nous condamnés à la « guerre des sexes » réponse automatique à l’inacceptable différence[2] ? »

Les écrits sociologiques et les statistiques pertinentes commencent à voir le jour, faute de nombreuses études jusqu'à présent. Par exemple, la participation des femmes au nazisme et aux actes de barbarie, est aujourd'hui aussi étudiée.

Comme le dit, la féministe, Liliane Kandel, même si la violence des femmes dérange parfois les femmes, certaines n'hésitent plus à faire le traitement de ce sujet. L'intérêt de ces travaux réside dans la compréhension de la violence et des femmes mais aussi la recherche de traitement soit de la violence ou soit des douleurs des victimes.

« N'y a-t-il pas paralysie d'une certaine pensée de gauche face au crime de masse (indifférent au genre), face aux situations de violence extrême, face enfin aux entreprises totalitaires ? Beaucoup des problèmes et des malaises qu'ont suscités cette confrontation entre l'historiographie des femmes et celle du national-socialisme se sont généralisés et radicalisés, éclatant aujourd'hui dans le débat public, comme l'ont montré les réactions à l'attentat du 11 septembre 2001 à New York ou, en ce moment même en France, la querelle du voile à l'école. Participation des femmes, des opprimé(e)s, aux entreprises les plus menaçantes pour elles-mêmes, et pour les démocraties. Paralysie de la pensée de gauche - et féministe - face à ces questionnements[3] »

Les travaux permettent néanmoins de progresser. Aujourd'hui des prises en charge existent dans certains pays pour venir en aide aux hommes, femmes, enfant battus et/ou violenté(e)s mais aussi aux femmes violentes. En ayant la connaissance les écoutants peuvent mieux entendre ce que leurs disent les consultants (patients). Pour sortir de la douleur, il faut le faire avec des mots qui doivent être entendus (pour être entendue il faut que l'écoutant sache que cela existe), et pour cela il faut que votre auditoire sache un minimum de quoi il en retourne.

En ce qui concerne la prise en charge des femmes violentes, ce dernier aspect est bien délicat à expliquer auprès des opinions publiques dans certains pays, qui ne développent donc que très peu de structures de prise en charge et d'aide aux femmes violentes.

Même si à la marge, des structures existent mais aussi des psychologues formé(e)s. Certain(e)s psychologues indiquant qu'une sortie « par le haut » est possible tant pour les sujets seuls en pleine guerre des sexe ou idéologiques que dans les conflits de couple. Comme l'indique Marlène Frich, psychologue clinicienne :

«  Ce qui peut aider ces couples ou ces sujets à sortir de cette problématique est un travail psychique qui leur permettra de quitter la violence fusionnelle qui annihile, détruit, tue, pour accéder au conflit positif, à une forme d’agressivité créatrice et génératrice de la pensée et de l’individualisation[4]. »

Les formes de la violence féminine

La délinquance des adolescentes

D'une manière générale, la délinquance des adolescentes est sans doute moins importante que celle des adolescents. Cependant, depuis plusieurs années, une évolution a été remarquée[5].

Antérieurement, leur délinquance était mise en œuvre plus souvent par réaction à un traumatisme ou par opposition familiale, alors qu’aujourd’hui elle se rapproche plus de celle des hommes (recours à la violence dans les relations humaines, qui peut aller jusqu'à des actes de barbarie). Actuellement cette délinquance est en pleine explosion, même si elle reste faible. En 2004, selon l’ONDRP, des filles mineures étaient mises en cause dans 4 200 atteintes aux personnes, contre 7 500 en 2009, soit une augmentation de 83,7 %[5]. Dans la même période, « le nombre de filles mises en cause pour des violences physiques non crapuleuses, comme les coups et blessures volontaires, a doublé »[5].

Les spécialistes commencent à s’inquiéter sur les actes de délinquances sexuels que les jeunes filles pratiquent de plus en plus[6]. C’est d’ailleurs devenu un sujet d’actualité dont les médias se sont accaparés. Par exemple, le téléfilm de Christophe Lamotte, Ravages, montre cinq jeunes filles en CER (Centre d’éducation renforcée) pour actes sexuels, de violences, et détention de stupéfiants[7]. Les critiques du téléfilm témoignent que celui-ci n’est pas caricatural grâce au jeu des actrices[8]. De plus, le réalisateur évoque avec finesse des sujets difficiles (la sexualité...). Pour finir, il suscite la réflexion des téléspectateurs.

Les violences conjugales

Dès 1977, la sociologue américaine Suzanne Steinmetz créait le concept de « mari battu », ultérieurement remplacé par celui d'« homme battu ».

Dans une étude de 1980 (Behind Closed Doors - Violence in The American Family), comprenant une enquête de victimisation, Strauss, Gelles et Steinmetz affirment que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques.

Si le taux d'agression est équivalent, concluent-ils, les hommes causent plus de dommages directs aux femmes, mais les femmes qui utilisent des armes peuvent provoquer des blessures plus graves. Suzanne Steinmetz a écrit : « Le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu. »

Dans le monde francophone, plusieurs enquêtes sont disponibles, qui vont dans le sens de la symétrie. Il s'agit par exemple de l’Enquête sociale générale du Canada, 1999, puis de la même enquête menée en 2004, toutes deux commentées par Denis Laroche, d'une enquête d'enseignants de l'Institut de la famille de Fribourg, Guy Bodenmann et Barbara Gabriel, en 2002, ou de l'enquête BVA/L'Express de juin 2005. En France, l'Observatoire national de la délinquance (OND) a publié deux enquêtes "Cadre de vie et sécurité, l'une portant sur 2005-2006, l'autre sur 2007-2008. Ces enquêtes se rejoignent pour évaluer la proportion de victimes féminines et masculines pour l'année ou les deux années précédentes entre 0,4 et 1,8% des femmes et des hommes en couple. Pour la France, l'équivalent population des hommes violentés est pour l'OND de 110 000.

Les maltraitances sur enfants

Canada

Une étude canadienne, menée en 2001 par le Ministère de la santé du gouvernement du Canada, utilisant la définition de l'OMS a permis d'obtenir les résultats suivants concernant les cas de maltraitances d'enfants en milieu familial :

  • Violence physique 31 %
  • Abus sexuel 10 %
  • Négligences 40 %
  • Violence psychologique 19 %

Les auteurs de l’ensemble de ces violences sont :

  • Mère biologique 61 %
  • Père biologique 38 %
  • Beau-père 9 %
  • Belle-mère 3 %
  • Famille d’accueil 1 %
  • Autre membre de la famille 7 %

(total supérieur à 100 % car un acte de maltraitance peut-être pratiqué à la fois par le père et la mère biologique, le beau-père et la mère biologique, etc.).

Dans les cas d’abus sexuel, les pères sont impliqués dans 15 % des enquêtes ouvertes. Sur l’ensemble de ces enquêtes le pourcentage des plaintes se distribue selon la ventilation suivante :

  • Corroborées 20 %
  • Présumées 20 %
  • Non corroborées 60 %

Il est important de remarquer que la même année pour le même type d'études, les résultats obtenus aux États-Unis sont presque identiques (à ± 2 % près). Toujours sur le sol américain, le pourcentage d’infanticide quant à lui représentait un taux de 1,62 pour 100 000. Les auteurs de ces infanticides se répartissaient comme suit :

  • Mère seule 32 %
  • Père seul 11 %
  • Les deux parents 21 %
  • Mère avec une autre personne que le père 16 %
  • Père avec une autre personne que la mère 1 %
  • Autre membre de la famille 5 %
  • Famille d’accueil 6 %
  • Autre proche 6 %
  • Inconnu 2 %

France

  • En France, le Service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée (SNATEM, dit aussi « 119 »[9]) publie des statistiques très fiables. En effet, cet organisme, qui reçoit chaque année 700 000 appels lui signalant des maltraitances, procède à des vérifications, et ne procède à des « transmissions » aux Conseils généraux que pour les cas les plus crédibles, exigeant un suivi social et judiciaire : environ 9 000 par an. Dans son rapport 2006, les statistiques sur les « transmissions », qui confirment celles des années précédentes, établissent que les auteurs des mauvais traitements signalés sont, en pourcentage : la mère (52,3 %), le père (29,6 %), le beau-père (7,8 %), les autres catégories étant toutes à moins de 2 %. Et par sexe : des femmes (56,3 %), des hommes (43,2 %), les autres cas n'étant pas définis.
  • La maltraitance des mères a été abordée pour la première fois à la télévision par l'émission de télévision Ça se discute animée par Jean-Luc Delarue sur France 2 et diffusée le 18 février 2009. Le thème de l'émission était : « Mères maltraitantes, comment expliquer leur violence ? »

Les violences de groupes

  • Un nouvel objet de questionnement ?

« Ce qui m’a poussé à m’intéresser à ce phénomène de la femme violente, c’est cette nouvelle génération de femmes violentes qui sont, elles, bien réelles. Ceci est observable d’un point de vue bien moins idéal : la réalité ou plutôt ce qui semble être une phénoménale augmentation de la violence dans le monde des femmes et des jeunes adolescentes. »

— Mary Melody Bourbon, Femmes violentes : de nouveaux modèles ?

  • Les crimes impensables jusqu'alors ?

« On les trouve surtout en groupes ou gangs, et bien que la plupart d’entre elles ne sont pas si violentes - il y a un nombre grandissant d’horribles crimes commis par ces jeunes femmes qui vivent leur vie comme si elles étaient dans une jungle dangereuse. C’est spécialement vrai des gangs qui évoluent dans les banlieues des grandes villes américaines comme de nombreux articles de journaux féminins nous le démontrent en nous divulguant d’horribles crimes perpétrés par des jeunes filles. »

— Mary Melody Bourbon, Femmes violentes : de nouveaux modèles ?

  • Un étrange engouement médiatique ?

« Il y a aussi un cas en France, dans la région de Toulon, qui a causé beaucoup d’enthousiasme médiatique. C’était un groupe de jeunes filles qui étaient impliquées dans des histoires de vols à la tire, menace et attaque agressive sur des filles ‘plus riches’. C’est au travers du livre de Luce Michel Adolescentes et Violentes que j’ai pu consolider mes observations car elle donne un excellent compte-rendu des faits, elle a rencontré les filles accusées, les sociologues, les avocats, le juge et la police. »

— Mary Melody Bourbon, Femmes violentes : de nouveaux modèles ?

Les violences de guerre

Nazisme

De nombreux auteurs, dont des féministes, se sont interrogés sur le rôle des femmes dans le nazisme.

  • Les femmes et le nazisme est un ouvrage sous la direction de Liliane Kandel - Préface d'Elisabeth de Fontenay - Paris, Editions Odile Jacob, 2004. Dans cet ouvrage des historiennes, féministes, répondent, mettant en question l'idée que, toujours dominées par les hommes, les femmes seraient toujours du bon côté de l'histoire. « Les opprimés sont-ils structurellement innocents ? » :

« [...] À travers l'examen des diverses modalités de participation (ou de résistance) des femmes à l'entreprise nazie, et celui des lectures qui en furent proposées par les chercheuses féministes, cet ouvrage fait surgir quelques interrogations dérangeantes. Le nazisme était-il seulement une "maladie d'hommes" ? Les femmes sont-elles, toujours, du "bon côté" de l'histoire ? Les opprimés sont-ils structurellement innocents ? Et aussi : Pour ceux, celles, qui cherchent à relire cette histoire, l'universalité de la domination ne fonctionne-t-elle pas, sur certaines questions, comme un leurre, un obstacle épistémologique, un "rêve absurde de non-violent" ? N'y a-t-il pas paralysie d'une certaine pensée de gauche - et féministe - face au crime de masse (indifférent au genre), face aux situations de violence extrême, face enfin aux entreprises totalitaires ? Beaucoup des problèmes et des malaises qu'ont suscités cette confrontation entre l'historiographie des femmes et celle du national-socialisme se sont généralisés et radicalisés, éclatant aujourd'hui dans le débat public, comme l'ont montré les réactions à l'attentat du 11 septembre 2001 à New York ou, en ce moment même en France, la querelle du voile à l'école. Participation des femmes, des opprimé(e)s, aux entreprises les plus menaçantes pour elles-mêmes, et pour les démocraties. Paralysie de la pensée de gauche - et féministe - face à ces questionnements. Tels sont les deux axes principaux du livre "Féminismes et nazisme". À travers un point d'histoire, ce sont des thèmes brûlants d'actualité qui y sont abordés. »

  • Claudia Koonz, Les mères-patrie du IIIe Reich : les femmes et le nazisme, Ed. Lieu Commun, 1989 :

« [...] les femmes, qui ont soutenu Hitler et qui ont permis que la dictature, la guerre et le génocide existent, sont tombées dans les oubliettes de l'Histoire. Les femmes ne sont pas considérées comme des acteurs historiques, on se les imagine plutôt comme une masse confuse d'Eva Braun, d'où se détachent, ici ou là, une Leni Riefenstahl ou une Irma Griese (la "chienne d'Auschwitz"). Les femmes constituent pourtant la toile de fond permanente sur laquelle les hommes nazis ont écrit l'Histoire ; le mépris des nazis pour celles-ci était tellement flagrant qu'il serait tentant de donner à ces dernières une sorte d'absolution, de croire qu'elles assistèrent impuissantes à la montée du racisme et de la violence. [...] Si la responsabilité du stade ultime de la "solution finale" appartient à Himmler, des femmes et des hommes ordinaires se chargèrent de livrer les victimes à la Gestapo. »

Irak

Un exemple contemporain a été fortement médiatisé, celui de Lynndie England, une réserviste de l'armée américaine. Celle-ci a été condamnée à la prison en raison des sévices qu'elle a perpétrés dans la prison d'Abou Ghraib à Bagdad lors de l'occupation de l'Irak. Ses agissements et son procès ont régulièrement fait la une des médias aux États-Unis. Elle a été condamnée le 27 septembre 2005 à trois ans de prison pour mauvais traitements sur des détenus irakiens et a été radiée de l'armée.

Les tueuses en série

Est considérée comme une tueuse en série une meurtrière récidiviste qui a commis au moins trois meurtres, un intervalle de temps - de quelques jours à plusieurs années - séparant chacun de ces meurtres. Une tueuse en série est une psychopathe qui se caractérise par sa boulimie de meurtres, par le plaisir qu'elle tire de ses actes et par un sentiment de supériorité qui l'amène à penser qu'elle ne sera jamais prise.

La tueuse en série ne tue pas par idéologie (même si elle peut parfois sélectionner ses victimes sur des critères ethniques, religieux ou sexuels), par fanatisme ou par appât du gain. Le moteur de la tueuse en série est le sentiment de toute puissance que lui procurent ses crimes.

Au regard de cette définition, les terroristes, les criminelles de guerre, les tueurs de masse, les spree killers, les tueuses passionnelles ou les tueuses à gages ne sont pas considérés comme étant des tueuses en série.

Parmi les tueuses en série connues il y a :

La réponse pénale à la violence féminine

L'excuse de féminité

En mars 2008, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Nice-Matin a publié un article parlant de la violence dans le couple, et aborde en particulier des violences commises par les femmes. L'article pose ensuite la question de la responsabilité judiciaire des femmes : font-elles l’objet de condamnations moins lourdes que les hommes, du seul fait que ce sont des femmes ?

L'article indique qu'il y a matière à trouver une justification à l'excuse de féminité en sachant que condamner une femme, dans certains cas, c'est condamner une mère qui s'occupe d'enfants ou une future mère proche de l'accouchement. L'excuse de maternité réside dans le fait que la société admet difficilement que l'on condamne à de la prison une mère de famille eu égard à l'impact sur l'éducation des enfants et l'absence d'amour et d'affection maternelle qui leur serait préjudiciable. De même, les conditions d'un accouchement en prison et l'idée de séparer le nourrisson de sa mère, sont de nature à dissuader le magistrat de prononcer à l'égard de la mère criminelle une peine privative de liberté.

Sortir de la violence de couple

Thérapeute de couples, Robert Neuburger, lui, a reçu à son cabinet des hommes dans des états lamentables : « De l'œil au beurre noir à l'épaule en mauvais état ou aux contusions abdominales », dit-il. « Je me souviens d'une petite postière aux épaules carrées, c'était un vrai taureau. Son mari, un grand lymphatique. Elle le frappait : 'Il m'exaspère, je ne peux plus me retenir !' »[10]

La difficulté à sortir du tabou

Dans son dossier « De victimes à folles », la Gazette des femmes, Vol. 27, no 3, Novembre-décembre 2005, p. 22-28 (Québec) a montré l'apparente résistance à aborder ce problème. Pourtant les professionnels et de nombreuses femmes ont osé parler.

« [...] C'est un sujet tabou, une femme est plutôt perçue comme protectrice et aimante. Celles que nous recevons sont capables de coups et de bris d'objets. Elles ne vivent pas forcément dans la précarité. Elles ont toutes subi des violences pendant leur enfance[11]. »

De la même manière :

« [...] La criminologue Sylvie Frigon est catégorique : les féministes nient la violence des femmes. « Certaines de mes collègues féministes, activistes et praticiennes, ne veulent pas toucher à cela. Elles disent que d’en parler rend le phénomène plus important. Une féministe connue m’a dit : “Vos femmes violentes nous font peur.” D’autres ne veulent pas se renseigner sur le sujet, car elles disent que c’est marginal. Même son de cloche chez la psychothérapeute Marise Bouchard, qui travaille auprès des femmes violentes à la Maison de la famille de Québec. Elle-même a déjà eu des comportements violents. Quand elle s’est présentée dans un centre de femmes, il y a 15 ans, en se déclarant violente physiquement, on a refusé de la croire. « Je trouve dommage que les féministes nient cette violence. Ça n’enlève rien à la crédibilité et à la force du mouvement féministe que les femmes puissent être violentes. Ironiquement, elle-même a dû surmonter ses propres préjugés.

« J’offre un atelier sur l’agressivité féminine depuis cinq ans. Je m’imaginais recevoir des femmes rock’n’roll, avec des piercings, habillées en noir, grassettes et masculines. Ce n’est pas du tout le cas. Des femmes menues, féminines, bien mises : j’ai vu de tout, car la violence touche toutes les classes sociales. De son côté, la directrice de la Société Elizabeth Fry croit qu’il s’agit d’un malaise plutôt que d’un déni. « Tout ce qui touche à la violence féminine rend les gens mal à l’aise, autant les hommes que les femmes. Nous avons cinquante ans d’analyse historique sur la violence masculine, alors que les femmes violentes, c’est un nouveau concept. Je ne pense pas que les féministes nient cette violence. Elles sont plutôt préoccupées par des sujets qui touchent l’ensemble des femmes : pauvreté, accessibilité aux garderies, équité salariale », dit Ruth Gagnon. Sur le terrain, on reconnaît le malaise. François Lepage est responsable clinique au groupe Option de Montréal, qui travaille auprès des femmes et des hommes violents depuis 1986. « Lors des formations, les intervenants nous disent : “Je ne suis pas à l’aise quand une femme parle de sa violence.” On entretient encore le stéréotype qu’il faut être sensible à la souffrance des femmes victimes, mais celles qui sont violentes vivent aussi de la souffrance et ont besoin d’être aidées. « En fait, il y a une difficulté à parler des femmes violentes, même dans les milieux d’intervention, parce qu’on craint que cela soit récupéré par d’autres groupes », explique Manon Monastesse, coordonnatrice à la Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval.)[12] »

Il est à noter la mobilisation importante des femmes sur ce thème tant dans la prise en charge des victimes que des délinquantes ou criminelles. Toutefois, la méfiance règne, en particulier en ce qui concerne de « possibles » récupérations contre les femmes dans leur ensemble de ce genre de thématique. Le paradoxe de ce tabou et qu'en plus de la sous prise en charge des hommes et femmes victimes, les bourreaux souvent sous emprise d'elles-mêmes, de leurs conjoint(e)s, et de douleurs anciennes ne peuvent être prises en charges convenablement alors que leur souffrance est réelle.

« Des maris battus », dans le journal L'Express (France) du 25 avril 2005, par Julien Félix, Marie Huret

« [...] violences psychiques, mais aussi physiques : les hommes maltraités sont moins rares qu'on ne le croit. Car le sujet reste tabou et les victimes préfèrent se cacher. Même si Sylvie n'était pas un cordon-bleu, elle adorait parler cuisine au téléphone avec ses copines : "Je vais lui couper les couilles avec un couteau et en faire de la compote." Ce soir-là, Yvan surprend le coup de fil. Ses genoux flageolent. Le plat du jour, c'est lui. A 6 heures du matin, le mari s'enfuit de la maison. "Une nuit de plus, dit-il, et j'y passais." Il s'est accroché huit ans à cause des enfants. Huit ans à encaisser les gifles et les griffes de son épouse : elle jetait la vaisselle, lui lacérait le visage avec ses ongles, brandissait un couteau, persuadée qu'il la trompait. Lui se taisait, lui l'aimait. À l'aube, Yvan s'est décidé et s'est réfugié à l'Armée du salut. "J'étais en total désarroi, je ne pouvais pas emmener mes enfants, soupire-t-il. Les foyers d'accueil pour hommes battus, ça n'existe pas."[13] »

L'approche jungienne

Eliane Jung-Fliegans, psychologue clinicienne, par exemple, au travers d'une approche de psychologie analytique, s'est intéressée aux comportements récurrents des femmes violentes, dans une perspective essentialiste « car envisager une féminité épanouie et libérée où chaque sexe manifeste son originalité en respectant l’autre est révolutionnaire. Pour ne pas bouger nos croyances sommes-nous condamnés à la « guerre des sexes » réponse automatique à l’inacceptable différence ? »[2]

Pour cela, explique-t-elle, il faut se connaître et se prendre en charge[2] :

« [...] La femme doit veiller sur son animus, sur sa nature. Si elle prend conscience de ses aspects négatifs et de l’influence qu’il exerce sur elle, elle peut affronter sa réalité au lieu d’en être possédée. L’animus devient alors un compagnon intérieur qui transmet les qualités masculines d’initiative, de courage, d’objectivité et de sagesse spirituelle. Il exprime 4 stades de développement psychique :

  • comme personnification de la simple force physique,
  • comme esprit d’initiative, capacité d’agir et d’organiser,
  • sous les traits de l’enseignant ou du prêtre, où il témoigne de l’enseignement verbal,
  • comme pensée métaphysique médiatrice de l’expérience religieuse qui donne un sens nouveau à la vie.  »

Annick de Souzenelle, elle aussi psychologue jungien, souligne que :

« [...] si la rigueur féminine n’épouse pas la miséricorde masculine, elle est dureté et peut devenir cruauté [...] »

Cette vision essentialiste de l'âme des femmes, l'animus et son versant agressif ont été définis par Jung. Cette part masculine de la femme qui est insupportable chez la femme blessée, sous emprise, dans un cercle de la violence est l'équivalent de la féminité que certains hommes n'arrivent pas à assumer. Jung le nomme Animus pour la femme et Anima pour l'homme. L’anima et l'animus sont des concepts propres à la psychanalyse jungienne, mieux nommée psychologie analytique.

In C.G. Jung Dialectique du moi et de l'inconscient, Idées / Gallimard, 1973 p 179 et 181, on peut lire :

« [...] L'anima est féminine ; elle est uniquement une formation de la psyché masculine et elle est une figure qui compense le conscient masculin. Chez la femme, à l'inverse, l'élément de compensation revêt un caractère masculin, et c'est pourquoi je l'ai appelé l'animus. Si, déjà, décrire ce qu'il faut entendre par anima ne constitue pas précisément une tâche aisée, il est certain que les difficultés augmentent quand il s'agit de décrire la psychologie de l'animus [...] Le fait qu'un homme attribue naïvement à son Moi les réactions de son anima, sans même être effleuré par l'idée qu'il est impossible pour quiconque de s'identifier valablement à un complexe autonome, ce fait qui est un malentendu se retrouve dans la psychologie féminine dans une mesure, si faire se peut, plus grande encore. [...] Pour décrire en bref ce qui fait la différence entre l'homme et la femme à ce point de vue, ce qui caractérise l'animus en face de l'anima est : alors que l'anima est la source d'humeurs et de caprices, l'animus, lui, est la source d'opinions ; et de même que les sautes d'humeur de l'homme procèdent d'arrière-plans obscurs, les opinions acerbes et magistrales de la femme reposent tout autant sur des préjugés inconscients et des a priori[14]. »

Un schéma destructeur dont on peut sortir

Marlène Frich, psychologue clinicienne, dans Violences conjugales, comment en sortir ?, éditions Lien social, 2003 :

« [...] Pour le sujet violent, l’autre idéalisé doit être totalement bon. Aucune défaillance n’est permise. Lorsque cette image idéalisée de l’autre est ternie (ce qui ne peut manquer d’être), il devient totalement mauvais et la violence vient justifier et rétablir de gré ou de force l’image antérieure. Pour l’autre, la « victime », le schéma est identique. Le partenaire est idéalisé et bon. Lorsque la violence surgit, il devient mauvais et, en même temps, la « victime » se vit comme mauvaise puisqu’elle n’a pas pu ou su être à la hauteur des attentes de l’autre. La problématique des partenaires est commune mais l’un des deux est chargé de l’exprimer (est-elle plus difficilement contrôlable chez lui ?) dans le passage à l’acte. Les pulsions sont agies par l’un mais présentes chez l’autre, bien que combattues et réprimées. Celui qui agit réalise son désir, même réprouvé, et satisfait ses tendances masochistes par la punition et l’opprobre. Celui qui subit obtient des satisfactions fantasmatiques en s’identifiant à l’agresseur (dans le passage à l’acte) en lui faisant agir ses propres fantasmes. La violence conjugale recouvre un conflit psychique vie-mort. Ce qui peut aider ces couples ou ces sujets à sortir de cette problématique est un travail psychique qui leur permettra de quitter la violence fusionnelle qui annihile, détruit, tue, pour accéder au conflit positif, à une forme d’agressivité créatrice et génératrice de la pensée et de l’individualisation. »[4] »

Les prises en charges institutionnelles des femmes violentes

En France, il n'existe que peu (ou pas?)[réf. souhaitée] d'organismes ou d'associations qui prennent en charge spécifiquement les femmes ayant des comportements violents.

Néanmoins, d'autres pays francophones se sont dotés de centres, cliniques spécialisées ou d'association proposant une prise en charge thérapeutique.

Associations

L'association suisse francophone Face à Face propose une prise en charge par l'écoute et la parole aux femmes et aux adolescentes ayant des comportements violents.

« C'est un sujet tabou, une femme est plutôt perçue comme protectrice et aimante. Celles que nous recevons sont capables de coups et de bris d'objets. Elles ne vivent pas forcément dans la précarité. Elles ont toutes subi des violences pendant leur enfance. » - Témoignage[15] de Claudine Gachet, directrice de Face à face, un centre pilote créé en 2001, à Genève, pour aider les femmes violentes.

Cliniques et centres

La clinique du groupe Option de Montréal effectue des prises en charges des femmes violentes.

À Québec, Le centre Expansion-Femmes a, par exemple, été l'un des pionniers dans ce domaine : « Si la violence féminine est levée, aujourd'hui les femmes violentes ont un endroit pour recevoir de l'aide depuis 1996. »[16]

À noter qu'originellement, Expansion-Femmes, proposait principalement de l'hébergement spécialisé pour les femmes contrevenantes et est accrédité par les services correctionnels québécois (SCQ) et canadien (SCC). Toutefois, le centre offre aujourd'hui des possibilités d'accueil et d'écoute, par des femmes dont certaines sont d'anciennes auteures de violences.

Les ateliers d'aide

La Maison de la Famille de Québec a mis en place un « Atelier pour les Femmes et leur agressivité au Québec ».

Sa brochure de présentation indique que « [...] La violence féminine existe. Souvent dissimulée, elle a mauvaise presse. Elle se manifeste sous diverses formes ; verbale, physique ou refoulée, elle « frappe » toujours ! Si vous éprouvez le besoin d'en parler, de rencontrer d'autres femmes comme vous et de sortir de votre isolement, un atelier s'intitulant 'La Femme et son agressivité' vous est offert [...] »

Bibliographie[17]

  • Michèle Agrapart-Delmas, Femmes fatales, les criminelles approchées par un expert, Max Milo, 2009
  • Anne Besnier, La violence féminine, du vécu au transmis, L'Harmattan, 2004.
  • L. Bonenfant, Sans voix, Sans visage, Vidéo-Femmes, 2004
  • L. Bouchard, La violence féminine chez une clientèle non-judiciarisée, Expansion-Femmes de Québec, 2002
  • M-È. Bourgoin, Fonctionnement et efficacité du programme Temps d'Arrêt : Le point de vue des participantes, Mémoire de maîtrise inédit, Université Laval : Sainte-Foy, 2004
  • Cliche, P. (1998). La violence féminine. Essai de maîtrise inédit. Université Laval : Sainte-Foy
  • Cliche, P. (2000). La violence féminine mythe ou réalité. L'Intervenant, 16 (3).
  • Cliche, P. (2000). La violence féminine : réalité controversée. Comité des intervenants du réseau correctionnel de Québec (CIRCQ), 17 (2), 13-14.
  • Décarie, S. (2002). Ces femmes violentes. Madame, pp.16-26.
  • Yvon Dallaire, La violence faite aux hommes. Une réalité tabou et complexe, Québec, 2002 Éd. Option Santé
  • Cécile Dauphin, Arlette Farge (sous la dir. de), De la violence et des femmes, Albin Michel, 1997 Clio
  • J. Dufresne, La violence féminine, au-delà du mythe, Le Soleil, 26 août 2001
  • Jean Gabard, Le féminisme et ses dérives, Éditions de Paris, 2006
  • John Goetelen, La femme est-elle vraiment l'avenir de l'homme ?, Marco Pietteur, 2006
  • Patrick Guillot, La cause des hommes, Option Santé, 2004 (en France : Viamédias)
  • Claudia Koonz, Les mères-patrie du IIIe Reich - Les femmes et le nazisme, Lieu Commun, 1989 Érudit [PDF]
  • S. Morin, Maman ne te fera plus aucun mal, Dernière heure, pp. 29-33, 2003
  • M-M. Rousseau, L'inceste maternel : Fantasme ou Réalité, Mémoire de maîtrise inédit, Université Laurentienne, 2003
  • Avanti Ciné-vidéo, Le monde est sexe, Canal vie, 2005
  • Aline d'Arbrant, La Gynarchie, Paris, Diachroniques, 1997
  • Christine Bard, Les Filles de Marianne. Histoire des féminismes 1914-1940, Paris, Fayard, 1995
  • Élisabeth Badinter, Fausse route, Odile Jacob, Paris, 2003
  • Philip Cook, Abused men
  • Madeira Virginie. J'ai menti. Stock, 2006
  • Poiret Anne, L'ultime tabou - Femmes pédophiles Femmes incestueuses, Patrick Robin, 2006
  • Marie-Monique Robin, L'école du soupçon, La découverte, 2006
  • Sophie Torrent, L'homme battu, Option Santé, 2003

Notes et références

  1. Cécile Dauphin et Arlette Farge, De la violence et des femmes, Éditeur : Albin Michel, Paris
  2. a, b, c et d Eliane Jung-Fliegans, Violence au féminin et sexualité
  3. Liliane Kandel, Les femmes et le nazisme - Préface d'Elisabeth de Fontenay - Paris, Editions Odile Jacob, 2004
  4. a et b Marlène Frich, psychologue clinicienne, Violences conjugales, comment en sortir ?, éditions Lien social, 2003
  5. a, b et c Les filles mineures de plus en plus violentes - Libération, 5 octobre 2010
  6. Rapport d'activité pour l'année 2009 et compte rendu des travaux de cette délégation sur le thème « Les femmes dans les lieux de privation de liberté » - Site du Sénat français
  7. Ravages : Un regard à la fois cru et pudique sur la délinquance au féminin - Arte, 8 décembre 2007
  8. Vite Vu ...au Festival des 4 Ecrans - LeVillage, 23 octobre 2007
  9. Allô 119 - Service National d'Accueil Téléphonique pour l'Enfance en Danger - Protection de l'enfance - Enfant maltraité - Mineurs en danger
  10. Témoignage de Robert Neuburger dans L'Express (France) du 25 avril 2005, par Julien Félix, Marie Huret
  11. Claudine Gachet, présidente de Face à face, un centre pilote créé en 2001, à Genève, pour aider les femmes violentes dans L'Express (France) du 25 avril 2005, par Julien Félix, Marie Huret
  12. « De victimes à folles », la Gazette des femmes, Vol. 27, no 3, Novembre-décembre 2005, p. 22-28 (Québec)
  13. « Des maris battus », L'Express (France) du 25 avril 2005, par Julien Félix, Marie Huret
  14. C.G. Jung " Dialectique du moi et de l'inconscient ", Idées / Gallimard, 1973 p 179 et 181
  15. L'Express (France) du 25 avril 2005, article de Julien Félix et Marie Huret
  16. Avoir le dessus sur l'agressivité - Expansion-Femmes de Québec
  17. Source principale : Temps d'Arrêt - Expansion-Femmes de Québec

Annexes

Articles connexes

Liens externes



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