Wallace Collection (musée)

Wallace Collection (musée)
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The Wallace Collection
Vue de la façade
Informations géographiques
Pays Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Ville Londres
Adresse Hertford House, Manchester Square, London
Coordonnées 51° 31′ 03″ N 0° 09′ 11″ W / 51.5175, -0.15305651° 31′ 03″ Nord
       0° 09′ 11″ Ouest
/ 51.5175, -0.153056
  
Informations générales
Date d’inauguration 1900
Collections Peintures, céramiques, mobilier, armes
Nombre d’œuvres environ 5.500
Informations visiteurs
Site web www.wallacecollection.org/

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The Wallace Collection

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The Wallace Collection

La Wallace Collection est un musée londonien, institué en 1897 par le don de la collection privée du collectionneur et philanthrope britannique Richard Wallace.

Le musée, riche de près de 5 500 pièces dans 25 galeries, comprend un vaste panorama de l'art du XIVe siècle au XIXe siècle : arts décoratifs, peinture française du XVIIIe siècle, mobilier, armes, porcelaines de Sèvres ou peintures de maitres du XVIIe siècle.

Sommaire

Historique

"La collection Wallace présente un double visage, à la fois le plus beau choix d'art français du XVIIIe siècle et la conclusion heureuse d'une tragédie humaine, un drame de la folie, de l'âpreté et de la haine comme au théâtre grec"[1].

La collection fut initiée vers 1760 par Francis Seymour-Conway ( 1719-1794 ), premier marquis d'Hertford, et considérablement accrue par ses descendants; c'est Richard Seymour-Conway, quatrième marquis d'Hertford ( 1800-1870 ), prétendu père naturel de Richard Wallace, qui en constitua la plus grande partie, entre 1843 et sa mort.

Ayant hérité de Hertford, celui-ci en poursuivit à partir de 1870 l'achat "en bloc" et à haut prix, d'autres collections particulières très importantes, notamment en armes anciennes et objets d'art médiéval et Renaissance afin de compléter la collection, et après avoir vu dit-on son offre à la France refusée par le gouvernement - théorie non étayée à ce jour par des pièces d'archives - laissa en 1890 l'énorme patrimoine foncier et artistique des Hertford à sa veuve française, née Julie Amélie Charlotte Castelnau ( 1819-1897 ).

En 1894 celle-ci le légua à la nation britannique, soit en exécutant ses volontés (Stourton, op. cit, p .259 -) soit sur le conseil de son secrétaire - et légataire universel - John Murray Scott, selon l'historienne d'art Lydie Perreau ("La fortune de Richard Wallace", roman, JC Lattès, 2009, p. 381), et descendante de Suzanne Vincente, dite Seymourina (née en 1846 ) fille naturelle de Henry Seymour-Conway ( 1805-1859 ) et d'une camériste de sa mère lady Hertford.

Le musée fut établi formellement sous l'impulsion de lady Wallace et ouvrit ses portes au public en 1900, à "Hertford House", près de Bond Street.

Collections

Les hasards heureux de l'escarpolette, Fragonard

"Ce qui frappe le visiteur c'est l'impression écrasante d'opulence (...) il y a trop de merveilles pour qu'on puisse tout voir en une seule fois. (...). Tout y est d'une qualité exceptionnelle, la grande galerie étant sans doute la meilleure de son genre au monde. Nulle part ailleurs on ne verra une collection d'art français aussi magnifique"[2].

La collection est divisée en six départements : peintures et gravures, céramiques, armes, objets d'arts, mobilier et sculptures.

Peintures

La collection de peintures du musée est l'une des plus riches d'Angleterre, surpassée uniquement par la National Gallery, avec des œuvres du XIVe au XIXe siècle.

Elle est particulièrement riche en tableaux des écoles flamandes et hollandaises du XVIe et XVIIe siècle, avec des œuvres de Frans Hals, de Rembrandt ou de Rubens, qui constituent une partie des 173 tableaux hollandais et 48 tableaux flamands.

Elle comporte également 144 tableaux de l'école française d'avant 1815, avec par exemple le célèbre tableau de Fragonard, Les Hasards heureux de l'escarpolette.

On y trouve également des œuvres de François Boucher, dont entre autres le Printemps et l'Automne, destinés à servir de dessus-de-portes dans le "Cabinet de la Pendule" à Versailles (copies par Barthélémy à la préfecture de La Marne à Châlons-sur-Marne) de Jean-Baptiste Greuze, de Watteau ou de Nicolas Poussin.

Les écoles espagnoles, anglaises ou italiennes sont également représentées avec Canaletto, Gainsborough, Murillo, Le Titien, ou Velazquez.

Céramiques

La collection présente de nombreuses porcelaines, en particulier de la Porcelaine de Saxe de Meissen, dont l'achat fut suggéré au 3e marquis par son ami le Prince-Régent.
Le musée possède aussi une des plus riches collections de porcelaines de Sèvres au monde.

Elle comporte ainsi 137 vases, 3 figurines en biscuit, 80 théières, etc. acquis principalement par la marquise d'Hertford et Richard Wallace entre 1802 et 1875[3].

Mobilier

La collection renferme l'une des plus belles collections de mobilier français au monde[4].

Elle est constituée de plus de 500 pièces, principalement du mobilier français du XVIIIe siècle - dont la célèbre commode de Gaudreau, chef-d'œuvre d'art Rocaille livré en avril 1739 pour la chambre de Louis XV à Versailles qui fut selon l'usage remise au duc d'Aumont, alors Premier Gentilhomme de la Chambre - ainsi que du XIXe et de pièces italiennes, anglaises ou allemandes.

Le mobilier de Boulle y est en particulier bien représenté.

A titre d'exemples des très nombreux "bronzes d'ameublement", pendules, cartels et régulateurs de qualité exceptionnelle de la collection  :

- une paire de chenêts en bronze attribués à Algardi, dit "l'Algarde" puis à son élève Michel Anguier, mentionnée dans un inventaire royal en 1722, qui décora les appartements de la reine Marie-Antoinette et fut vendue 4 800 livres au négociant en grains et "fournisseur de la République" Jacques de Chapeaurouge ( 1744-1803 )le 28 septembre 1796 (reprod. ds Michel Beuredeley "La France à l'encan", librairie Jules Tallandier, 1981, p. 190);

- une paire de flambeaux "aux carquois" en bronze par Etienne Martincourt, actif à Paris de 1763 à 1791, qui évoque les deux paires de petits flambeaux carquois en trépied très richement ciselés et dorés d'or mat " livrées en 1778 par le doreur Prégermain pour la chambre du comte d'Artois au château de Bagatelle à Paris - domaine acquis en 1835 par lord Hertford, qui y mourut en 1870;

- une autre paire au fût et à la base similaires ( vers 1780 ) a été vendue par Christie's Paris le 14 décembre 2005, et une troisième paire en bronze entièrement doré, provenant du mobilier du 2, rue Laffitte, vendu en 1914 à Jacques Seligmann fut transmise à sa galerie new-yorkaise, puis intégra la collection Georges Blumenthal, vendue à Paris en décembre 1932...puis à nouveau à Paris, trente plus tard ( cf. "La Gazette de l'Hôtel Drouot", déc. 2005, p 26)

- deux paires de flambeaux en bronze doré, du modèle dit "à trois cariatides" ou "à trois figures et corbeille" crée par François Rémond en 1784; une paire similaire fut livrée par Daguerre en 1786 à la princesse Kinsky, puis confisquée en mars 1794 et envoyée au palais du Luxembourg; une autre, livrée en mars 1785 au comte d'Artois pour son palais du Temple, y fut saisie à cette époque; l'une des paires de la collection porte la marque du palais des Tuileries sous Louis-Philippe.

Galerie

Bibliographie

  • Peter Hughes "Clocks et barometers in the Wallace Collection" (London, the trustees of the Wallace Collection, 1994);
  • Christian Baulez, " Le luminaire de la princesse Kinsky" ( "L'Estampille- l'Objet d'Art", n° 247, mai 1991, pp 84 et suiv.);
  • James Stourton, "Petis musées, grandes collections" (Scala, 2003, pp 248 à 259, ill.).

Notes et références

  1. Cyril Connolly ( cité par James Stourton, op.cit. p.248 )
  2. Stourton ( op. cit., p.259 )
  3. The Wallace Collection: Catalogue of Sèvres Porcelain - ISBN 0 900785 27 6
  4. The Burlington Magazine, Vol. 139, No. 1136 (Nov., 1997), pp. 792-794

Voir aussi

Liens externes

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