Youri Djorkaeff

Youri Djorkaeff
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Youri Djorkaeff
Youri Djorkaeff 2008-10-25.jpg
Biographie
Nationalité Drapeau de France France
Naissance 9 mars 1968 (1968-03-09) (43 ans)
à Lyon
Taille 1,74 m (5 9)
Période pro. 1984-2007
Poste Milieu offensif ou attaquant
Parcours junior
Saisons Club
 ????-1984 Drapeau de la France AS Villeurbanne
Parcours professionnel *
Saisons Club M. (B.)
1984-1989 Drapeau de la France FC Grenoble 82 (23)
1989-1990 Drapeau de la France RC Strasbourg 35 (25)
1990-1995 Drapeau de la France AS Monaco 177 (65)
1995-1996 Drapeau de la France Paris Saint-Germain 43 (17)
1996-1999 Drapeau de l'Italie Inter Milan 101 (32)
1999-2002 Drapeau de l'Allemagne FC Kaiserslautern 67 (17)
2002-2004 Drapeau de l'Angleterre Bolton Wanderers 75 (20)
2004-2005 Drapeau de l'Angleterre Blackburn Rovers 3 (0)
2005-2007 Drapeau des États-Unis Red Bull New York 45 (12)
Sélections en équipe nationale **
Années Équipe M. (B.)
1993 Drapeau de la France France B 2 (3)
1993-2002 Drapeau de France France 82 (28)
* Compétitions officielles nationales et internationales.
** Matchs officiels.

Youri Djorkaeff, né le 9 mars 1968 à Lyon, est un ancien joueur de football français qui a évolué au poste de milieu offensif. Il est le fils de « Tchouki », Jean Djorkaeff, autre ancien international français. Son père a des origines kalmoukes (mongoles de Russie)[1] et sa mère une ascendance arménienne.

Durant sa carrière, il évolue dans de nombreuses équipes et joue dans cinq championnats différents. Tout d'abord révélé à Grenoble en Division 2 où, en dépit de son jeune âge, on lui confie le brassard de capitaine, il confirme son grand talent et son instinct du but au RC Strasbourg. Ambitieux et désireux de jouer en première division, il part pour l'AS Monaco et reste cinq saisons sur le Rocher. S'il ne parvient pas à remporter de titre de champion de France dans la principauté, cette période de sa carrière coïncide avec ses débuts en Équipe de France. Il évolue par la suite au Paris Saint-Germain, avec lequel il remporte une Coupe d'Europe, avant de s'exiler en Italie à l'Inter Milan, en Allemagne à Kaiserslautern, en Angleterre du côté de Bolton Wanderers. Il achève sa carrière aux États-Unis en 2006, après avoir joué durant deux années au MetroStars New York.

Avec la sélection nationale, il connaît ses plus beaux succès : il remporte la Coupe du monde 1998, l'Euro 2000 puis la Coupe des Confédérations 2001. Il met fin à sa carrière internationale à l'issue de la Coupe du monde 2002, soldée par un lourd échec et une élimination prématurée.

Au total, Youri Djorkaeff a inscrit plus de deux cents buts tout au long de sa carrière. Il vit actuellement toujours aux États-Unis, et est par ailleurs président du club amateur de Décines, situé en région lyonnaise.

Sommaire

Biographie

Enfance

Youri Djorkaeff naît le 9 mars 1968 à Lyon[2]. Ses parents le prénomment ainsi en hommage à Youri Jivago, personnage qu'incarne Omar Sharif dans le film Docteur Jivago réalisé par David Lean. Son père Jean est un ancien joueur de football professionnel, qui a évolué à l'Olympique lyonnais, l'Olympique de Marseille et au Paris Saint-Germain. Il a également été le capitaine de l'Équipe de France, dont il a porté le maillot à quarante-trois reprises[3].

Petit, il est en admiration devant la grâce de Johan Cruijff, et supporte le club anglais de Liverpool FC : Kenny Dalglish, Kevin Keegan n'ont aucun secret pour lui. Il a deux frères : Denis, son aîné de trois ans, et Misha, de six années son cadet. Les deux font d'honnêtes carrières de footballeurs. Le premier a évolué en troisième division, alors que le plus jeune a joué quelques matchs de première division suisse, ainsi qu'une soixantaine de rencontres en Division 2, sous les maillots notamment du FC Rouen, puis de l'Olympique Alès[4]. Ce dernier défend aujourd'hui les couleurs de Décines, club de Promotion d'honneur de la Ligue Rhône-Alpes.

Élève intéressé sans pour autant se révéler brillant[5], le petit Youri s'ouvre à l'activité sportive d'abord en pratiquant l'athlétisme puis le judo. Il descend ensuite des tatamis pour s'essayer au tennis et à la natation. S'il est plutôt doué pour toutes ces disciplines, c'est cependant dans un sport collectif qu'il va complètement s'épanouir : le football. Il signe sa première licence à l'Union arménienne de Décines, club alors entraîné par son père et où joue Denis. Ne voulant pas faire penser qu'il accorde des faveurs à son fils, Tchouki se révèle dur et intransigeant avec lui[6].

Peu de temps après, il connaît son premier transfert, pour l'AS Saint-Priest, située dans la banlieue lyonnaise et faisant partie des clubs phares de la région. Lassé par les longs trajets qu'il doit effectuer pour rentrer chez lui chaque soir, il décide de s'engager à l'US Meyzieu[7], plus proche. Deux ans plus tard, il se tourne vers l'AS Villeurbanne. Évoluant alors en cadets nationaux, il attire l'œil des recruteurs, et gagne le droit de faire un essai au FC Sochaux. Si sur le terrain, le gamin donne entière satisfaction, c'est en revanche son patronyme qui fait hésiter les dirigeants doubistes[8]. Il restera très marqué par cet échec[9].

Carrière en clubs

Débuts professionnels à Grenoble

À l'âge de 15 ans et demi, il rejoint le club de Grenoble, dont l'équipe fanion oscille entre Division 2 et Division 3. Rapidement, Youri intègre le groupe professionnel de Christian Dalger, qui le lance dans le grand bain contre le Montpellier HSC de Laurent Blanc, épouvantail du groupe. Avec les juniors, il atteint en 1988 la finale de la Coupe Gambardella, mais son équipe est battue par le Racing Paris[10]. Par la suite, il enchaîne les bonnes prestations avec les seniors, et ne sort plus d'une équipe où il se voit même confier le brassard de capitaine, malgré son jeune âge. Les joutes de la deuxième division sont des combats acharnés, grâce auxquelles il se forge un caractère. Après trois bonnes saisons en Isère, il affirme son envie de partir pour un club plus huppé. Mais le président grenoblois, Marc Braillon, s'oppose dans un premier temps fermement à son départ. Finalement, il cède devant la volonté de son joueur et l'offre du RC Strasbourg, qui propose cinq millions de francs pour l'engager[11].

Talent révélé à Strasbourg

Djorkaeff joue au RC Strasbourg sous la direction de l'entraîneur Léonard Specht.

Youri Djorkaeff ne manque pas ses débuts sous le maillot strasbourgeois. Pour son premier match à la Meinau, joué le 11 août 1989, il inscrit deux buts face au Nîmes Olympique. Au terme de la première partie de saison, son compteur affiche déjà douze buts marqués en seulement quatorze matchs, alors qu'il a aussi délivré trois passes décisives à ses partenaires. Ces statistiques, associées à la qualité de ses performances sur toutes les pelouses de Division 2 convainquent les journalistes de l'hebdomadaire France Football de le désigner joueur de la division de l'année 1989[12]. Il devance le Nancéen David Zitelli et le Rennais Erik Van Den Boogaard. À cette époque, il affirme déjà son ambition d'un jour revêtir le maillot bleu de la sélection nationale. Sur sa lancée, il réalise une fin de saison épatante, en faisant véritablement du Stade de la Meinau son jardin. Contre le CS Louhans-Cuiseaux, il marque sur pénalty à la vingt-et-unième minute pour une victoire des Alsaciens 5-0. Deux semaines plus tard, c'est l'équipe de l'US Orléans qui est sa victime, contre laquelle il réussit un magnifique doublé[13] : peu avant la pause, il marque d'un tir en coin, et récidive à vingt minutes du terme de la rencontre, après avoir slalomé toute la défense adverse et expédié un tir puissant en lucarne. La venue du Stade de Reims le 3 mars 1990 inspire une nouvelle fois celui qui est alors international espoir, puisqu'il ouvre le score d'un coup franc direct astucieusement botté, qui contourne le mur alors que le portier d'en face s'attendait à un centre. Il inscrit deux nouvelles réalisations sur coups francs lors de la 28e journée contre le FC Istres[14], puis clôture son compteur-buts pour cette saison à l'occasion de l'avant-dernière journée du championnat et la réception de l'AS Nancy-Lorraine, après avoir repris un centre parfait de Perron dès le retour des vestiaires[15]. En tout, il inscrit vingt-et-un buts cette saison-là en Ligue 2, ce qui en fait le troisième meilleur buteur du championnat derrière Didier Monczuk et Alain Caveglia, à seulement deux unités de ce dernier. Strasbourg échoue dans la course à la montée contre l'OGC Nice en barrage. Bien décidé à enfin découvrir l'élite, Djorkaeff veut quitter le club alsacien. C'est ce qu'il fait en octobre 1990, date à laquelle il signe à l'AS Monaco un contrat de cinq ans.

Haut niveau avec l'AS Monaco

Arsène Wenger : l'homme qui a lancé Youri Djorkaeff en Division 1

Youri Djorkaeff vit sa première saison sur le Rocher en alternance avec ses obligations militaires. La semaine, il fait ses classes au Bataillon de Joinville, tandis que le week-end, il revient dans le Sud pour jouer. Il dispute son premier match de Ligue 1 le novembre 1990 face au FC Sochaux-Montbéliard en remplaçant Benjamin Clément à la 64e minute, puis il inscrit son premier but pour le club trois semaines après au stade Louis-II face au Stade rennais d’une reprise de volée. S’il dispute une vingtaine de matchs cette année-là, il n’est cependant pas toujours titulaire, Arsène Wenger lui reprochant de négliger les tâches défensives. En fin de saison, il remporte tout de même le premier trophée de sa carrière : la finale de la Coupe de France face à l’Olympique de Marseille.

En septembre de cette même année, il découvre la Coupe d'Europe à l'occasion d'un premier tour de Coupe des vainqueurs de Coupe face à la modeste formation galloise de Swansea. Monaco l'emporte 8-0, et Djorkaeff en profite pour inscrire son premier but européen. En quart de finale, les monégasques réalisent l'exploit de sortir l'AS Roma, pourtant favorite, puis éliminent au tour suivant les hollandais du Feyenoord Rotterdam. La finale, disputée à Lisbonne face au Werder Brême, a lieu le lendemain du drame du Furiani. Youri n'est que remplaçant et doit patienter jusqu'à la 62e minute pour faire son apparition sur la pelouse. Ses coéquipiers et lui s'inclinent sur le score de 2-0 et ne deviennent donc pas les premiers à offrir à la France une Coupe d'Europe.

C'est lors de la saison 1993-1994 que Djorkaeff va prendre une autre dimension, avec pour partenaire d'attaque Jürgen Klinsmann, Victor Ikpeba et Enzo Scifo. Il termine meilleur buteur du championnat en compagnie de Nicolas Ouédec et Roger Boli, avec vingt réalisations, dont quatre inscrites lors de la quatorzième journée face au FC Martigues, en seulement trente-deux minutes de jeu, soit autant que toutes celles qu'il avait marquées lors des treize premiers matchs. Sur sa lancée, huit jours plus tard, il convertit un pénalty au Stade Bollaert de Lens. En décembre, il ajoute deux nouvelles réalisations à son compteur aux dépens du Toulouse FC et de l'AS Saint-Étienne. En Coupe d'Europe, il est tout aussi efficace, puisqu'il réussit son premier but en Ligue des champions[16] de sa carrière le 13 octobre sur le terrain de l'AEK Athènes lors du premier tour, puis il récidive lors du tour suivant face aux russes du Spartak Moscou, sur pénalty. En partie grâce à lui, l'AS Monaco gagne sa place pour la phase finale de poule, mais chute en demi-finale face au Milan AC de Paolo Maldini, futur vainqueur de l'épreuve.

Le PSG comme tremplin vers l'étranger

Djorkaeff fait du Parc des Princes son nouveau jardin

En fin de contrat à l'AS Monaco, Djorkaeff a le privilège de pouvoir choisir librement sa nouvelle destination. Malgré l'intérêt manifesté par plusieurs clubs étrangers, espagnols notamment[17], il choisit de s'engager pour deux ans avec le Paris Saint-Germain, entraîné par Luis Fernandez. Aux côtés de Patrice Loko, Julio Cesar Dely Valdes et Raí, il réalise un début de saison tonitruant. Il s'affirme plus que jamais comme l'un des meilleurs joueurs du championnat. Face à l'AS Saint-Étienne, il réalise son premier doublé sous ses nouvelles couleurs. L'équipe pratique un beau jeu et les résultats sont là : le PSG vire en tête du championnat à la mi-saison, avec six points d'avance sur le RC Lens et huit sur l'AJ Auxerre. Mais le club de la Capitale s'écroule par la suite, et se fait dépasser par les Bourguignons, auteurs d'une fin de championnat époustouflante[18].

Sur la scène continentale, Paris et Youri Djorkaeff en tête brillent. Engagés en Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes, les Parisiens passent les tours les uns après les autres avec beaucoup d'assurance. Djorkaeff est buteur dès le premier tour contre les Norvégiens de Molde FK sur pénalty, puis il marque encore dans le stade du Celtic Glasgow au tour suivant. Blessé, il manque le quart de finale face à Parme, mais se rattrape en demi-finale en inscrivant le seul but de la rencontre au Stade du Riazor contre le Deportivo La Corogne d'une frappe en pleine lucarne dans les dernières minutes du match. Au retour, c'est encore lui qui offre le but victorieux à Bruno N'Gotty. En finale contre le Rapid Vienne, le Paris Saint-Germain gagne sur le score de 1-0. Djorkaeff gagne ainsi le deuxième trophée de sa carrière, en étant l'un des principaux artisans de la seconde victoire d'un club français en Coupe d'Europe.

Désireux de tenter l'aventure à l'étranger, il est en instance de départ quand, pour le compte de la trente-huitième et dernière journée de championnat, il dispute son ultime match sous le maillot parisien face au SC Bastia. Il ne manque pas ses adieux avec le public du Parc des Princes puisqu'il inscrit un hat-trick et se trouve à l'origine de deux autres buts, pour un succès du PSG 5-1. Il est porté en triomphe par les supporters à l'issue de la rencontre.

Consécration mondiale à l'Inter Milan

Djorkaeff joue à l'Inter Milan du président Massimo Moratti.

Au sortir de l'Euro, tandis que l'arrêt Bosman bouleverse le paysage du football, Djorkaeff croule sous les propositions des plus prestigieux clubs étrangers : le FC Barcelone, le FC Séville et le FC Valence lui font des propositions concrètes[19]. Il choisit finalement de rejoindre l'Inter Milan et le championnat d'Italie, réputé comme le plus exigeant au monde. Il est acheté au PSG pour cinq millions d'euros. Au sein d'un effectif constellé de stars, Youri s'impose pourtant comme un joueur incontournable, véritable plaque tournante de l'équipe.

Pour sa première saison milanaise, il marque quatorze buts et se classe parmi les meilleurs réalisateurs du championnat. Le 5 janvier 1997, il inscrit un but d'anthologie à Giuseppe-Meazza contre l'AS Roma : il s'élève très haut dans les airs, dans une position complètement à l'horizontale, et exécute un magnifique retourné pour expédier le ballon dans la lucarne. Ce geste sera représenté durant toute la saison suivante sur la carte d'abonnement des supporters[20].

Avec le club lombard, il ne parvient pas à remporter le championnat d'Italie, mais dispute tout de même deux nouvelles finales de Coupe d'Europe. En 1997, il perd celle de la Coupe de l'UEFA face à Schalke 04, de la manière la plus cruelle possible, aux tirs aux buts, alors que les intéristes étaient largement favoris. Il connaît plus de réussite l'année suivante, en la remportant le 6 mai 1998 en France au Parc des princes, devant son ancien public. Ce jour-là, les Milanais réalisent une superbe prestation et écrasent la Lazio Rome 3-0. Djorkaeff ne marque pas mais contribue fortement à la conquête de ce trophée, en prenant part à neuf matchs de cette campagne. Il devient alors un des rares joueurs français à gagner deux Coupes d'Europe différentes, sous deux maillots distinctifs.

Devenu simple remplaçant dans une équipe de moins en moins performante, malgré la présence de vedettes telles que Ronaldo ou Christian Vieri, Youri Djorkaeff décide de quitter l'Italie à l'issue de la saison 1998-1999.

Découverte de la Bundesliga à Kaiserslautern

Djorkaeff rejoint le FC Kaiserslautern, champion d'Allemagne en titre.

Marqué par les difficultés rencontrées par l'Inter Milan et ne faisant plus l'unanimité au sein du club italien malgré l'affection que lui voue le président Massimo Moratti, Youri Djorkaeff décide de quitter l'Italie. Mais, désormais trentenaire, les offres intéressantes ne se bousculent pas au portillon. Contacté un temps par le FC Valence, Middlesbrough, et le Borussia Dortmund[21], il prend finalement la direction de Kaiserslautern, champion d'Allemagne en titre. Un choix qui étonne dans le milieu du football, ce club n'étant pas un cador des championnats européen. Il est séduit par le discours de l'entraîneur Otto Rehhagel. Son intégration est vite réussie ; Youri se fait adopter par les supporters, qui sont plus de 35 000 dans les tribunes le jour de la présentation officielle du joueur. Il fait l'unanimité auprès de ses coéquipiers et jouit tout de suite d'une grande complicité avec le coach, qui voit en lui un leader qui peut donner une nouvelle dimension au club. Il ne manque pas ses débuts, en remportant son premier match sous ses nouvelles couleurs aux dépens du Borussia Dortmund, puis en inscrivant un but somptueux lors de la journée suivante à Hansa Rostock, malgré une défaite sèche sur le score de 2-4. Après un gros match notamment contre le Hambourg SV, il continue sur sa lancée en Coupe d'Europe face au Tottenham Hotspur. Alors que son équipe est menée 0-1, il part du milieu de terrain, pour aller offrir le but de l'égalisation. Trois jours plus tard contre Schalke 04, il offre une nouvelle passe décisive et marque également un but. Élu joueur du mois de novembre par les dix-huit capitaines de la Bundesliga, Djorkaeff est considéré en Allemagne comme l'un des trois meilleurs joueurs étrangers du championnat. Malgré ses bonnes performances, le Français est au cœur d'un débat, en ce qui concerne son positionnement sur le terrain par rapport au milieu de terrain suisse Ciriaco Sforza, son ancien partenaire à l'Inter Milan. Chaque fois qu'ils sont associés ou presque, les résultats ne sont pas là, tandis que Youri brille de mille feux lorsqu'il est le seul dépositaire du jeu. Au final, pour sa première année outre-Rhin, il inscrit le total respectable de onze buts en Bundesliga et son équipe, finissant cinquième du championnat, se qualifie pour la Coupe de l'UEFA.

Mais la saison suivante est moins souriante. Remplaçant de Rehhagel en cours de saison, le nouveau coach Andreas Brehme peine à lui accorder sa confiance. Les deux hommes ne s'entendent pas et la défaite de Kaiserslautern en demi-finale de la Coupe de l'UEFA va encore aggraver la nature de leurs relations. Les Allemands se font écraser au match aller (défaite 5-1) et Djorkaeff critique ouvertement la façon dont a été géré cet évènement. Au match retour, le Snake ouvre le score mais Kaiserslautern s'incline 4-1. Alaves a gagné son ticket pour la finale. Une séparation en fin de saison semble alors inévitable. En tout et pour tout, le champion du monde ne fait trembler les filets qu'à trois reprises, mais marque encore un très joli but le 16 décembre 2000 sur le terrain du Hertha Berlin, où il clôt magnifiquement le score[22].

Malgré quelques contacts plus ou moins avancés avec des clubs français notamment, dont l'Olympique de Marseille, rien ne se fait, et il débute la saison 2001-2002, celle de la Coupe du monde avec la formation allemande. Contrarié qui plus est par des blessures, il est remplaçant et le temps presse parce que le Mondial approche à grand pas...

À la relance dans le championnat anglais

Au mercato hivernal 2002, Djorkaeff est fortement pressenti pour signer à l'Olympique de Marseille. Bernard Tapie, alors président délégué du club phocéen, lui assure que Robert Louis-Dreyfus est prêt à l'accueillir. Doutant de la véracité de ces propos après que le président de Kaiserslautern lui a assuré n'avoir eu aucun contact avec un dirigeant marseillais, il décide de rompre toute négociation[23], et s'engage finalement avec le club Anglais de Bolton, petit club de la banlieue de Manchester qui lutte pour sa survie en Premier League. Il dispute son premier match à Southampton au Saint Mary's Stadium, où son équipe décroche le point du match nul. Il reprend petit à petit le rythme, après avoir passé plusieurs semaines au placard en Allemagne. Sam Allardyce, son coach, lui confie les clés du jeu de l'équipe. Il s'épanouit dans cette nouvelle aventure et se relance complètement dans l'optique de disputer la Coupe du monde. En une demi-saison, Djorkaeff apporte ce qu'il sait faire de mieux : il marque des buts. Quatre au total en championnat, contribuant grandement à assurer in-extremis le maintien des Wanderers dans l'élite du football anglais.

Il décide logiquement de prolonger son séjour outre-manche, en signant un nouveau contrat. Preuve de sa volonté de grandir, Bolton effectue un recrutement plutôt ambitieux avec les arrivées notamment du Nigérian Augustine Okocha et de l'international Espagnol Ivan Campo, avec lequel Djorkaeff va lier des liens d'amitié. Au cours de cette saison 2002-2003, le Français se voit confier le brassard de capitaine, en lieu et place de Gudnu Bergsson, indisponible. Il réalise une saison pleine en marquant à sept reprises. Se sentant bien dans ce championnat où les espaces sont nombreux, il porte toujours le maillot des Wanderers lors de la saison 2003-2004. Le club atteint même la finale de la Coupe de la League, mais s'incline face à Middlesbrough, après avoir encaissé deux buts lors des sept premières minutes.

Mais, échaudés par son âge déjà bien avancé, les dirigeants de Bolton hésitent longtemps à le prolonger ; Djorkaeff se retrouve alors libre sur le marché des transferts, et peut donc signer là où il le désire. Il a alors déjà la possibilité de signer aux MetroStars New York, mais le club américain ne parvient pas à se séparer d'un joueur étranger, condition sine qua non à la venue du champion du monde. Il noue par la suite des contacts avec les clubs d'Everton, West Ham United, Birmingham, Blackburn Rovers et de Fulham. Il effectue un essaie dans ce dernier club, jugé satisfaisant par le jeune entraîneur Chris Coleman. Mais finalement, sa signature ne se fait pas et c'est donc avec les Blackburn Rovers qu'il s'engage. Il signe un contrat de pigiste d'une durée de trois mois. Mark Hughes, l'entraîneur Gallois des Rovers, le lance pour la première fois en octobre 2004 face à Aston Villa, puis il enchaine contre Middelsbrough et Chelsea. Blessé au mollet par la suite, il ne jouera jamais sur la pelouse Upton Park à domicile, puisqu'il décide d'un commun accord avec les dirigeants de ne pas prolonger son séjour là-bas au-delà du mois de décembre 2004. Il songe même mettre un terme définitif à sa carrière de joueur, avant de finalement se raviser ensuite[24].

MetroStars New York : le rêve américain comme clap de fin

Avec les MetroStars, Djorkaeff joue à domicile au Giants Stadium.

Alors qu'il aurait pu céder aux offres alléchantes en provenance du Qatar, de Chine, ou encore de Russie, Djorkaeff choisit de terminer sa longue et prolifique carrière aux États-Unis dans le club des Metro Stars New York, anciennement appelé le Cosmos NY dans les années 1970, époque où il a accueilli deux immenses stars du football mondial, Franz Beckenbauer et Pelé. Il découvre ainsi son cinquième championnat après ceux de France, d'Italie, d'Allemagne et d'Angleterre. Il y signe un contrat d'un an, et devient ainsi le tout premier joueur français à évoluer en Major Soccer League. Il réalise ainsi un rêve d'enfant.[réf. souhaitée]

Aux États-Unis, Djorkaeff évolue dans un stade rarement plein, parce que le soccer n'est pas aussi populaire qu'il l'est en Europe, et surtout parce que le club doit partager l'enceinte avec les footballeurs américain des Giants et des Jets[25]. En moyenne, l'affluence ne dépasse pas les 15 000 spectateurs, éparpillés parmi les 85 000 places disponibles. Le stade est situé à une vingtaine de kilomètres de Manhattan. Avant le coup d'envoi des matchs, une jeune artiste chante a capella l'hymne américain[26]. Parfaitement fondu au cœur de cette nouvelle culture et de ce football qu'il découvre, il encourage même d'anciens joueurs néo-retraités à venir le rejoindre, tels son ancien coéquipier au Paris SG Pascal Nouma ou encore son ami Christophe Dugarry[27]. Sans réussite.

Portant le numéro 10, il est le véritable métronome de l'équipe, à qui il fait profiter de son expérience. À l'issue de sa première saison outre-Atlantique, Djorkaeff totalise dix buts pour sept passes décisives, et se voit récompensé de trois récompenses individuelles, dont celle de meilleur joueur du club de l'année. Son trophée lui est remis avant la demi-finale de conférence disputée contre New England Revolution. Les Metrostars l'emportent 1-0 au match aller, à l'issue duquel il est désigné meilleur joueur. Au retour, il ouvre la marque d'un tir piqué, mais son équipe s'incline cependant sur le score de 1-3 et est donc éliminée. C'est néanmoins le premier match de play-off qu'elle gagne depuis quatre ans[28]. Faisant partie des stars du championnat, il est logiquement retenu dans une sélection composée des meilleurs joueurs évoluant en MLS pour affronter le grand Real Madrid au Stade Santiago Bernabeu.

Satisfaits de ses services et de son rendement, les dirigeants lui proposent de prolonger ; il accepte donc de signer un dernier contrat à l'âge de 38 ans. Le club change alors de dénomination et s'appelle maintenant Red Bull New York suite au rachat du club par le groupe autrichien. Sa seconde saison est plus terne : il ne marque que deux buts. Il met fin à sa carrière le 29 octobre 2006 après une nouvelle élimination des siens en demi-finales de la conférence Est. Blessé au tendon d'Achille, il ne pas participe cependant pas à ce match. Son dernier match officiel date en réalité du 21 octobre 2006.

Carrière en équipe de France

Premières années en bleu (1993-1997)

Les brillantes performances de Youri Djorkaeff sous le maillot de l'AS Monaco attirent rapidement l'attention de Gérard Houiller, sélectionneur de l'Équipe de France depuis le retrait de Michel Platini. C'est Arsène Wenger, qui, le premier, lui annonce sa sélection pour un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 1994, contre Israël[29]. Djorkaeff fait son entrée à cinq minutes de la fin du match, alors que le score est de 2-2[30]. Grâce à un but marqué à la dernière minute de jeu, les Israéliens gagnent finalement 3-2. Un mois plus tard, c'est du banc de touche qu'il assiste au nouveau revers des Bleus contre la Bulgarie[31], qui est synonyme d'élimination. La coupe du monde se jouera sans l'équipe de France. Un nouveau sélectionneur est nommé, Aimé Jacquet, qui va dès lors s'attacher à construire un groupe en vue de la Coupe du monde 1998, qui aura lieu en France. Il lance une nouvelle génération de joueurs, parmi lesquels Djorkaeff, Zinedine Zidane, Bixente Lizarazu ou encore Fabien Barthez.

Djorkaeff va s'affirmer comme le porte-bonheur de Jacquet, en multipliant les buts décisifs sous le maillot tricolore. Dans une formation dont les carences offensives sont souvent montrées du doigt, son réalisme et son sens du but se révèlent très utiles, voire indispensables. Le premier match de l'ère Jacquet a lieu le 16 février 1994 à Naples contre l'Italie. Au Stade San Paolo, Djorkaeff est titulaire et se permet le luxe d'inscrire son premier but en sélection, sur un service dans la profondeur de David Ginola[32]. Ce but est synonyme de victoire puisque le score n'évolue plus. Il se montre tout aussi efficace puisqu'il marque encore deux fois au cours des trois rencontres suivantes : d'une tête lobée face au Chili à Lyon[33], puis d'une reprise de volée contre le Japon à Tokyo[34], dans le cadre de la Coupe Kirin, première compétition gagnée par le joueur avec les Bleus.

Commence alors la campagne de qualification pour l' Euro 96. La France débute timidement par trois résultats nuls et vierges. En août 1995, alors que la qualification semble bien compromise, les Bleus reçoivent la Pologne au Parc des Princes, pour une rencontre capitale dans l'optique de conserver ses chances. Alors qu'ils sont menés 0-1, les français obtiennent un bon coup franc à trois minutes du terme. Djorkaeff prend ses responsabilités et inscrit un nouveau but décisif[35]. S'il est évident qu'il a sauvé ses coéquipiers ce soir-là, il a aussi sans doute sauvé la tête d'Aimé Jacquet, de plus en plus vivement critiqué par les médias. Au match suivant, l'Équipe de France atomise l'Azerbaïdjan sur le score record de 10-0, dont deux buts signés de Djorkaeff[36]. S'ensuit alors un déplacement à enjeu en Roumanie, où les Bleus doivent impérativement gagner pour rester dans la course à la qualification. C'est ce qu'ils font de manière très convaincante en s'imposant 3-1, avec une nouvelle réalisation du stratège[37]. La France valide définitivement son billet pour l'Angleterre en battant Israël au Stade Michel d'Ornano de Caen le 15 novembre 1995 par 2-0[38]. Djorkaeff est encore buteur.

Trente ans après son père, Youri Djorkaeff dispute une compétition internationale en Angleterre. Ce Championnat d'Europe des Nations va servir de tremplin en vue du Mondial Français. En l'absence d'Éric Cantona et David Ginola, non retenus, Djorkaeff est le principal atout offensif de l'équipe. De nombreux membres de sa famille effectuent le déplacement pour le soutenir. Après son but inscrit face à l'Espagne lors du deuxième match de poule[39], il se dirige immédiatement dans leur direction. C'est sa seule réalisation du tournoi. S'ils éliminent ensuite les Pays-Bas en quarts-de-finale aux tirs au but[40], c'est par ces mêmes tirs au but qu'ils sont sortis par la République tchèque en demi-finale[41]. Un an plus tard, Djorkaeff et l'équipe de France jouent le tournoi de France, qui doit servir de révélateur en vue de la prochaine Coupe du monde. Leurs prestations sont insipides, malgré un éclair de génie de Djorkaeff, qui, contre l'Italie, expédie un missile pleine lucarne à l'entrée de la surface de réparation, seulement neuf minutes après être entré en jeu[42].

Consécration d'une génération en or (1998-2001)

1998 est l'année de la Coupe du monde. La France dispute son premier match le 28 janvier face à l'Espagne, pour l'inauguration du Stade de France. Devant plus de 78 000 spectateurs, sous un froid polaire, Zinedine Zidane inscrit le seul but de la rencontre, en reprenant une frappe de Djorkaeff qui avait percuté la barre transversale. Au mois de mai, les Bleus se rendent à Casablanca pour y disputer le tournoi Hassan II. Face au Maroc, Youri Djorkaeff égalise quelques minutes seulement après avoir pénétré sur la pelouse d'une manière très spectaculaire, en exécutant une talonnade aérienne dos au but.

Quand commence la Coupe du monde 1998, il est alors le meilleur buteur des bleus avec seize buts. Devant faire face aux nombreuses critiques émises à leur encontre, mais aussi à l'attente énorme de tout un pays, l'Équipe de France débute son Mondial le 12 juin 1998 à Marseille face à l'Afrique du Sud. Youri Djorkaeff est titulaire. Ils gagnent 3-0. Pour le match suivant contre l'Arabie saoudite, Aimé Jacquet décide de le faire souffler et le laisse sur le banc au coup d'envoi. Il rentre tout de même en fin de partie, le temps de délivrer une subtile talonnade à Bixente Lizarazu[43], qui marque de près. La troisième rencontre, sans enjeu, a lieu chez lui à Lyon au Stade Gerland, contre le Danemark de Michael Laudrup. Il y inscrit le premier et seul but de sa carrière en Coupe du monde[44], sur un pénalty tiré sur la droite du gardien Peter Schmeichel. Face au Paraguay en huitième de finale, une de ses frappes passe de peu à côté, mais l'équipe se qualifie tout de même sur un but en or de Laurent Blanc, et affronte l'Italie en quart de finale. Les deux nations ont recours à la séance des tirs au but pour se départager ; Djorkaeff ne tire pas de penalty en estimant que le gardien le connaît particulièrement bien, puisqu'il s'agit de son coéquipier à l'Inter Milan, Gianluca Pagliuca. En demi-finale contre les Croates, il offre le but égalisateur à Lilian Thuram. Il est de nouveau passeur lors de la grande finale jouée contre le Brésil, puisque c'est lui qui tire le corner sur lequel Zinedine Zidane inscrit le deuxième but du match peu avant la mi-temps[45]. La France l'emporte 3-0 et Youri est champion du monde.

Au sortir de ce Mondial, un nouveau sélectionneur national, Roger Lemerre, est nommé en lieu et place d'Aimé Jacquet. Djorkaeff reste un élément incontournable du groupe. Pour preuve, il termine meilleur buteur de l'équipe de la campagne de qualification pour l'Euro 2000. La France doit pourtant attendre son dernier match contre l'Islande pour valider son billet pour la Belgique et les Pays-Bas, pays hôtes de l'épreuve. Suite à une déchirure musculaire à la cuisse droite, Djorkaeff craint longtemps de ne pas pouvoir disputer cet Championnat d'Europe, mais est finalement rétabli à temps. Pour le premier match contre le Danemark, remporté 3-0, il sort en fin de rencontre, puis est laissé sur le banc des remplaçants contre la République tchèque. Il rentre en seconde période et marque le but de la victoire. Il récidive face à l'Espagne en quart de finale, bien décalé par Patrick Vieira. Laissé au repos, il assiste du banc à la qualification de la France pour la finale, après qu'elle a battu le Portugal lors de la prolongation. Titularisé pour la finale contre l'Italie, il sort en seconde période. Sylvain Wiltord, puis David Trezeguet, libèrent les Bleus, qui sont sacrés champions d'Europe deux ans seulement après leur sacre mondial.

Douze mois après, ils remportent un troisième titre : la Coupe des Confédérations. Youri Djorkaeff en profite pour inscrire son vingt-huitième et dernier but en sélection nationale, contre la Corée du Sud. Avec les Bleus, il a maintenant tout gagné.

Coupe du monde 2002 : une sortie manquée

Quand il débarque en Corée du Sud pour disputer la Coupe du monde 2002, Youri Djorkaeff sort d'une saison noire, qui a indiscutablement laissé des traces. En conflit avec Kaiserslautern, qui l'a mis au placard durant plus de la moitié de la saison, le meilleur buteur des bleus s'est, certes, relancé à Bolton, mais dans une équipe très moyenne. Il n'a fait son retour en équipe de France qu'en avril, après presque six mois d'absence, face aux Russes. Si beaucoup des joueurs retenus pour ce mondial souffrent d'avoir trop joué, Djorkaeff pâtit d'un manque de compétition manifeste. À la peine face à la Belgique et à la Corée du Sud en matchs de préparation, il éprouve beaucoup de difficultés lors du premier match de poule face au Sénégal. Suite au forfait de Robert Pires et à la blessure de Zinedine Zidane, il se voit confier les rênes de l'équipe pour cette entrée dans la compétition. Sans cesse dominé physiquement, il n'a que rarement l'occasion de se mettre en évidence. Peu à son aise dans ce rôle d'organisateur, il n'a plus la spontanéité de sa jeunesse, bien qu'il ait toujours conservé son toucher de balle exceptionnel. Il est d'ailleurs remplacé par Christophe Dugarry dès le début de la seconde période[46]. Remplacé par Johan Micoud poste pour poste, il ne participe pas à la rencontre suivante contre l'Uruguay, clôturée sur le score de 0-0. Il remplace Sylvain Wiltord à la 82e minute face au Danemark[47]. Il s'agit de son quatre-vingt deuxième et dernier match joué avec l'équipe de France. L'élimination de la France précipite sa retraite internationale. Sa carrière en bleu s'achève donc sur une fausse note.

Statistiques détaillées

Saison Club Pays Championnat Coupe nationale Coupe d'Europe Autres Sélection
Division Matchs Buts Cartons Matchs Buts Type Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts
Carton jaune Carton rouge
1984 - 1985 Grenoble foot 38 Drapeau de France France Division 2 3 0 - - - - - - - - - - -
1985 - 1986 Grenoble foot 38 Drapeau de France France Division 2 6 0 - - - - - - - - - - -
1986 - 1987 Grenoble foot 38 Drapeau de France France Division 3 26 4 - - - - - - - - - - -
1987 - 1988 Grenoble foot 38 Drapeau de France France Division 2 19 8 - - - - - - -
1988 - 1989 Grenoble foot 38 Drapeau de France France Division 2 25 11 - - - - - - - - -
1989 - 1990 RC Strasbourg Drapeau de France France Division 2 28 21 - - - -
1990 - 1991 RC Strasbourg Drapeau de France France Division 2 7 4 - -
1990 - 1991 AS Monaco Drapeau de France France Division 1 20 5 - - 2 1 - -
1991 - 1992 AS Monaco Drapeau de France France Division 1 35 9 - - 5 0 - 0 0 - - 0 0
1992 - 1993 AS Monaco Drapeau de France France Division 1 32 12 - - 2 2 4 1 - -
1993 - 1994 AS Monaco Drapeau de France France Division 1 35 20 - - 2 0 C1 11 3 4 3
1994 - 1995 AS Monaco Drapeau de France France Division 1 33 14 - - 4 0 - - 4 0
1995 - 1996 Paris SG Drapeau de France France Division 1 35 13 - - 2 1 8 4 - - 14 8
1996 - 1997 Inter Milan Drapeau d'Italie Italie Serie A 33 14 - - 1 1 10 2 - - 7 4
1997 - 1998 Inter Milan Drapeau d'Italie Italie Serie A 29 8 - - 3 0 9 0 - - 0 0
1998 - 1999 Inter Milan Drapeau d'Italie Italie Serie A 25 8 - - - - C1 5 2 - - 9 2
1999 - 2000 FC Kaiserslautern Drapeau d'Allemagne Allemagne Bundesliga 25 11 - - 0 0 5 1 0 0 13 6
2000 - 2001 FC Kaiserslautern Drapeau d'Allemagne Allemagne Bundesliga 26 3 - - 2 0 - 8 2
2001 - 2002 FC Kaiserslautern Drapeau d'Allemagne Allemagne Bundesliga 4 0 - - - - 1 0
2001 - 2002 Bolton Drapeau d'Angleterre Angleterre Premier League 12 4 - - - - 6 0
2002 - 2003 Bolton Drapeau d'Angleterre Angleterre Premier League 36 7 - - 1 0 - -
2003 - 2004 Bolton Drapeau d'Angleterre Angleterre Premier League 27 9 - - 5 1
2004 - 2005 Blackburn Rovers Drapeau d'Angleterre Angleterre Premier League 3 0 - - - - - -
2005 MetroStars New York Drapeau des États-Unis États-Unis Major League Soccer 24 10 - - 0 0
2006 Red Bull New York Drapeau des États-Unis États-Unis Major League Soccer 21 2 - - -

Profil de joueur

Souvent qualifié d'individualiste, d'égoïste et d'ambitieux, Youri Djorkaeff était surtout un joueur libre, qui pouvait évoluer sur toute la zone d'attaque[48] ; c'est la raison pour laquelle il a longtemps été décrit comme un n° 9 et demi. Sûr de son talent et de ses qualités, il n'hésitait pas à prendre ses responsabilités, même dans les moments d'un match les plus cruciaux.

Techniquement très doué, il possédait à son arsenal toute la panoplie d'un grand joueur : contrôles impeccables, conduite de balle irréprochable. Disposant d'une excellente vision du jeu, il se révélait très bon dribbleur, capable d'affoler des défenses à lui tout seul. Sa frappe de balle était puissante et précise, ce qui lui a permis de marquer de très nombreux buts sur coup franc durant sa carrière. En outre, la trajectoire de ses tirs était parfois tellement reptilienne qu'on le surnommait "le snake". Mais sa qualité première était sans aucun doute son sens du but, il jouissait toujours d'un incroyable sang froid au moment de se présenter devant les cages adverses. Sa lucidité était telle qu'il faisait presque toujours les bons choix et se trompait rarement quant à l'angle qu'il devait choisir.

Tout au long de sa carrière et dans tous les clubs qu'il a fréquentés, Youri Djorkaeff a toujours marqué beaucoup de buts, quelle que soit la division ou le championnat. Il est d'ailleurs un des rares milieux de terrain à avoir été couronné meilleur buteur du championnat de France, ce titre honorifique revenant souvent à des attaquants de métier.

En revanche, il a toujours eu du mal à accepter le repli défensif lorsque son équipe perdait la balle. Son autre principale faiblesse était son jeu de tête, très perfectible. Il a rarement marqué de cette manière en vingt ans de parcours.

Carrière de dirigeant

En avril 2007, il prend la présidence du club de l'UGA Décines[49] (Union générale arménienne), club de division d'honneur régionale de la banlieue lyonnaise, où il avait débuté enfant. Son père Jean en devient le manager général, tandis que ses deux frères, Denis et Micha, sont respectivement vice-président et joueur de l'équipe première. Le budget devrait être rapidement doublé, avec pour objectif d'accéder au CFA 2 dans les cinq ans.

Dans un registre tout autre, il s'essaie en 2000 à la chanson avec le titre house Vivre dans ta Lumière, écrit et composé par Paul Tordjmann. Ce titre connaît un succès fort mitigé en France, et Youri ne sort pas de nouveau disque par la suite.

Vie privée

Youri Djorkaeff est marié à Sophie, rencontrée alors qu'il était encore jeune joueur à Grenoble, et avec laquelle il a eu trois enfants : Sasha, 18 ans, Oan, 14 ans, et Angelica, 12 ans[Quand ?]. Il vit actuellement à New York et explique ce choix par son passé de réfugié du génocide arménien, cette ville étant, selon lui, celle accueillant les réfugiés de toutes origines géographiques et de toutes les cultures du monde[réf. nécessaire].

Palmarès

Avec l'Équipe de France

Coupe du monde
  • Vainqueur en 1998
Championnat d'Europe des Nations
  • Vainqueur en 2000
  • Demi-finaliste en 1996
Coupe des confédérations
  • Vainqueur en 2001
Tournoi Hassan II
  • Vainqueur en 1998 et en 2000.
Coupe Kirin
  • Vainqueur en 1994.

En club

RC Strasbourg
  • Élu meilleur joueur de Division 2 de l'année 1989
AS Monaco
Paris SG
Inter Milan
Bolton Wanderers

Liens externes

Notes et références

  1. Florent Parmentier, « Voyage au pays des Kalmouks, par Simon Roger, éd. Cartouche », Diploweb.com, 26 février 2010. Consulté le 11 septembre 2011
  2. Portrait de Youri Djorkaeff sur le site de www.arménie-mon-amie.com - consulté le 30 avril 2009
  3. Jean Djorkaeff, capitaine de l'OM et de l'Équipe de France sur www.om4ever.com - consulté le 30 avril 2009
  4. La fiche de Micha Djorkaeff sur le site de footmercato.net - consulté le 30 avril 2009
  5. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 38
  6. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 39
  7. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 40
  8. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 41
  9. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 42
  10. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Pages 45
  11. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Pages 50 et 51
  12. Pierre Ménès - France Football du 2 janvier 1990 - page 16
  13. France Football du 27 février 1990 - page 24
  14. France Football du 27 mars 1990 - page 22
  15. France Football du 2 mai 1990 - page 22
  16. Monaco avait remplacé Marseille pour cette épreuve, disqualifié suite à l'affaire OM-VA
  17. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 78
  18. . Ils remporteront également la Coupe de France, réalisant ainsi le premier doublé de leur histoire
  19. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 102
  20. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 119
  21. France Football, no 2 800, 7 décembre 1999, p. 41.
  22. France Football du 19 décembre 2000 - page 58
  23. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 230
  24. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 140 et 141
  25. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 262
  26. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 263
  27. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 264
  28. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 260 et 261
  29. Arnaud Ramsay et Youri Djorkaeff - Snake (2006) - Éditions Grasset. Page 129
  30. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  31. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  32. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  33. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  34. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  35. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  36. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  37. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  38. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  39. La fiche du match sur la site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  40. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  41. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  42. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  43. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  44. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  45. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  46. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  47. La fiche du match sur le site de la Fédération Française de Football - consultée le 30 avril 2009
  48. Patrick Swoden "Djorkaeff l'inclassable" dans France Football n°2720 du mardi 26 mai 1998
  49. Yoann Laurent, « Djorkaeff président de l'UGA Décines », M Lyon.fr, 9 avril 2007. Consulté le 25 mars 2009.

Bibliographie

  • Youri Djorkaeff et Arnaud Ramsay, Snake, Grasset & Fasquelle, 2006, 276 p., broché, 13 x 20,5 cm (ISBN 978-2246695714)



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Youri Djorkaeff de Wikipédia en français (auteurs)

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