École nationale supérieure des beaux-arts

École nationale supérieure des beaux-arts
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École nationale supérieure des beaux-arts
Informations
Fondation 1682
Type établissement public national à caractère administratif
Budget 10,6 millions d'Euros[1]
Localisation
Coordonnées 48° 51′ 24″ N 2° 20′ 01″ E / 48.856711, 2.33352248° 51′ 24″ Nord
       2° 20′ 01″ Est
/ 48.856711, 2.333522
  
Ville Paris
Pays Drapeau de France France
Région Île-de-France
Campus Quai Malaquais dans le Quartier Saint-Germain-des-Prés
Cap Saint-Ouen à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)
Direction
Directeur Henry-Claude Cousseau
Chiffres clés
Étudiants 530[2]
Niveau Bac+5
Diplômés/an 190[1]
Divers
Affiliation CGE
Site web www.ensba.fr/

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
École nationale supérieure des beaux-arts
L'entrée de l'ENSBA avec le buste de Nicolas Poussin

L’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA), communément dénommée « Beaux-Arts de Paris » est une école d'art prestigieuse dans le monde entier. Il s'agit d'un établissement public national à caractère administratif relevant directement de la tutelle de l'État par l'intermédiaire du ministère chargé de la culture.

Ces beaux-arts étaient au nombre de quatre : peinture, sculpture, gravure, avec l'architecture jusqu'en 1968, date à laquelle le ministre de la culture André Malraux, créa huit unités pédagogiques d'architecture (UPA) réparties sur tout le territoire, en réponse à la crise de l'académisme portée par les conflits politiques. Ce faisant, il brisait l'unité des disciplines des arts plastiques[pas clair]. Depuis, les unités pédagogiques ont été transformées en écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA).

Sommaire

Une situation exceptionnelle

Sa situation historique et culturelle exceptionnelle, attirant de nombreux élèves artistes étrangers et des départements français, permet de fait, outre les cours magistraux, des études par immersion-imprégnation directe, de par :

  • la présence d'artistes renommés comme professeurs (dit « Chef d'Atelier »).
  • la grande proximité de très nombreux musées d'Arts ou autres domaines.
  • l'Académie des beaux-arts toute proche.
  • les très nombreuses galeries d'art diverses et variées.
  • les lieux de rencontres, les bistros liant les jeunes artistes aux moins jeunes et aux amateurs d'arts.
  • les « ateliers d'artistes » par milliers dans Paris et alentour, c'est-à-dire la rencontre aisée avec des artistes confirmés en activité.
  • la présence de jeunes artistes du monde entier souvent déjà un peu confirmés dans leur pays.

Histoire des bâtiments

Entrée rue Bonaparte

L'École des beaux-arts forme un vaste ensemble situé face au Musée du Louvre, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, dont les bâtiments sont répartis sur plus de deux hectares, entre la rue Bonaparte et le quai Malaquais, et datent des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et même pour certaines parties, du XXe siècle.

La construction la plus ancienne est la chapelle et ses bâtiments annexes, élevés au début du XVIIe siècle pour le couvent des Petits-Augustins. C'est dans cette chapelle, dite chapelle des louanges, que la reine Margot, puis Catherine de Médicis réunissent l'une des premières collections d'œuvres d'art à Paris.

Par la suite le lieu fut aménagé pour abriter le Musée des monuments français, créé en 1795 par Alexandre Lenoir (1761-1839), pour entreposer et présenter au public des œuvres sauvées des destructions pendant la période de la Révolution, comme les tombeaux des rois de France de Saint-Denis. Au cours du Premier Empire, le musée se développe et présente les éléments de la sculpture française les plus remarquables. Après le retour de la monarchie, lors de la Restauration, Louis XVIII décide la fermeture du musée, en 1816, et ses collections sont dispersées. Les lieux sont alors affectés à l'École des beaux-arts, mais un certain nombre d'éléments des collections y demeurent, comme une série de copies de sculptures célèbres.

L'architecte François Debret (1777-1850) est chargé de la construction de nouveaux locaux. Il édifie d'abord le bâtiment des Loges, indispensable au fonctionnement des concours, et commence le Palais des Études. Son élève et beau-frère Félix Duban (1797-1872) lui succède en poursuivant l'édification du Palais des études et en réalisant le bâtiment des expositions (salle Melpomène et salle Foch) donnant sur le quai Malaquais. Il a aménagé les cours d'entrée du côté de la rue Bonaparte, la chapelle et le cloître (cour du Mûrier) de l'ancien couvent. Duban a réutilisé des éléments architecturaux et décoratifs, parfois disparates, restés en place après la dispersion des collections du Musée des monuments français, donnant à l'ensemble une unité incontestable. Parmi les plus remarquables de ces « réemplois », il faut noter la présence de nombreux éléments provenant des châteaux d'Anet et de Gaillon dont l'arc, placé entre cours d'entrée et d'honneur, faisait partie intégrante de la façade principale du Palais des études et ce, jusqu'à son démontage en 1977. L'œuvre de Félix Duban se retrouve, depuis, fortement dénaturée.

C'est en 1883 que l'École connaîtra sa dernière grande extension avec l'achat de l'hôtel de Chimay et ses annexes, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, situés aux 15 et 17 quai Malaquais.

Après 1945, de nouveaux ateliers de trois étages, situés de part et d'autre de la salle dite « de la Melpomène », sont conçus par l'architecte Auguste Perret.

Constructions parasites et restaurations

Un problème récurrent depuis 1969 : le manque d'espace pour étudier

Après 1945, de nouveaux ateliers de trois étages, situés de part et d'autre de la salle dite « de la Melpomène », dont les halls du secrétariat, sont conçus par l'architecte Auguste Perret, étouffant les vieux bâtiments historiques, afin de tenter de satisfaire les effectifs grossissants très vite surtout à partir de 1968 (9 UP d'architecture en 1976). De nouveaux locaux furent construits sur place, puis des extirpations d'UP complètes des locaux historiques se firent dans des locaux de plus en plus éloignés et éparpillés, rue Jacques-Callot dans le 6e arrondissement de Paris, avenue de Flandre dans le 19e arrondissement de Paris. À la fin des années 1970, le bâtiment d'études de la Cour des Loges fut surélevé de deux étages. Des locaux préfabriqués, furent installés entre le Palais des Études et l'Hôtel de Chimay dans les années 1990. Le petit Atelier Historique de Georges Jeanclos, situé sur le flanc arrière droit du Palais des études fut détruit dans ces mêmes années.

En 2007, cinq nouveaux ateliers ont ouvert leurs portes à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis : ceux de forge, céramique, matériaux composites, mosaïque et taille.

Restaurations des lieux

Cour du mûrier

Entre 1975 et 1985, le ministère de la Culture privilégiant le patrimoine fit effectuer de nombreuses restaurations des bâtiments historiques : Étant donné d'importants restes de l'ancien Musée des monuments français et du dit « Musée des beaux-arts » :

  • La cour Bonaparte comprenant nombre d'éléments muséaux architecturaux.
  • Le Palais des Études, où était située une bonne partie du Musée d'études, sa grande verrière, les murs peints des deux escaliers magistraux et les grands corridors.
  • La Cour du Mûrier et ses galeries (qui sont de nouveaux dans un piteux état : les restaurations de mauvaise qualité n'ont pas tenu plus de dix ans).
  • La cour de l'hôtel de Chimay.
  • La Chapelle qui, pendant les années 1970, contenait en réserve une partie de l'ancien "Musée des Beaux-arts", parce que le principe de l'étude par copie à partir d'œuvres (originaux ou copies fidèles) fut quasiment abandonné.

Administration et pédagogie

Histoire de ses pédagogies

Fonctionnement avant 1968

Après la suppression des écoles des Académie royale de peinture et de sculpture et Académie royale d'architecture en 1793, l'enseignement artistique est supprimé et celui de l'architecture est placé dans le cadre de la section du génie de l'École polytechnique. Sous la direction de J.-N.-L. Durand, il se réduit progressivement à la science de l'ingénieur, tandis qu'une forme artistique d'enseignement subsiste sous la forme d'ateliers privés où le style éclectique se développe.

Avec la création de l'Institut de France en 1795, une école est reconstituée par l'Académie des beaux-arts. Une école unique réunissant peinture, sculpture et architecture est créée le 1er floréal an V (20 avril 1797). Les professeurs sont choisis par les académiciens qui désignent aussi les autorités administratives de l'école. Ils décident des sujets et des lauréats du prix de Rome. Ce mode de fonctionnement traditionnel est officialisé avec l'ordonnance royale du 4 août 1819 qui donne une existence officielle à l'École royale des beaux-arts[3].

En 1863, avec la transformation de l'école royale en école impériale, l'emprise de l'Académie est réduite avec la désignation du directeur et des professeur par le ministère responsable de l'école. Des ateliers préparatoires à l'école et des cours gratuits sont mis en place. Des ateliers officiels sont créés dans chacune des quatre sections. Dans celle d'architecture, il y en a trois (ceux d'Alexis Paccard, de Charles Laisné et de Simon-Claude Constant-Dufeux), mais des ateliers libres subsistent (on en dénombre 7 en 1907)[4].

Cette organisation du système pédagogique est confirmée par le décret du 30 septembre 1883, excepté l'organisation du Prix de Rome et de sa préparation qui, depuis 1871, sont toujours sous la responsabilité de l' Académie des beaux-arts.

Les mouvements politiques et sociaux de mai et juin 1968 amènent le ministre de la culture d'alors André Malraux, pour rompre avec l'Académisme et calmer les conflits politiques, à réformer en profondeur cette grande école. Il sépare l'architecture des autres disciplines en créant les unités pédagogiques d'architecture (UPA) sur tout le territoire ; elles sont devenues depuis les Écoles d'architecture, puis en 2005 les Écoles nationales supérieures d'architecture.

Réformes après 1968

De 1969 aux environs de 1985, dans les trois disciplines, Peinture - Gravure - Sculpture (PGS) les études se déroulaient en moyenne sur cinq années. Les étudiants étrangers déjà diplômés de l'école des beaux-arts de leur propre pays, dispensés de passer certaines unités de valeurs (UV) ne restaient fréquemment que deux années pour obtenir le DSAP.

Le recrutement se faisait par concours : dessin, épreuve dans la discipline choisie et surtout un dossier de travaux effectué auparavant avec entretien avec quelques professeurs de l'École, le Jury. Pour les ressortissants français, l'admission à l'ENSBA se prépare souvent dans d'autres écoles :

  • beaux-arts municipaux, régionaux (depuis le milieu des années 1970) (il n'a jamais existé d'école départementale contrairement aux écoles normales d’instituteurs et autres)
  • cours privés particulièrement en région parisienne.
  • spécificité parisienne : pour les jeunes parisiens de milieu modeste, étant donné que la Ville de Paris, malgré une tentative avortée dans les années 1990, et les villes de banlieue n'ont jamais eu d'écoles de beaux-arts pour accueillir des étudiants à plein temps, ceux-ci ne pouvaient accéder directement après l'enseignement général aux études des beaux-arts, devant de fait se rabattre sur les études d'arts appliqués.

La réforme de 1969 a permis de démocratiser l'admission à l'école, d'un recrutement ultra sélectif (quelques dizaines d'élèves), l'école permit pendant une quinzaine d'année à environ 500 élèves par an d'être admis (environ 600 admis, dont 200 directement en atelier, pour 1400 postulants).

Pour l'accès au diplôme, l'étudiant était libre de prendre le temps qui lui convenait (ceci étant très favorable aux étudiants travailleurs) pour se présenter au diplôme avec l'accord du chef d'atelier qu'il avait choisi (et qui l'avait accepté) après avoir obtenu les 11 ou 14 Unités de Valeurs (UV), selon les sections, correspondant à autant de cours magistraux ou d'atelier spécialisés, dont deux UV la première année pour être autorisé à poursuivre. Bien que les études étaient censées officiellement se dérouler en cinq ans, comme il n'y avait pas d'"années", ni de section formalisant cela donc, l'élève artiste pouvait éventuellement de fait mener un cursus libre d'un atelier à l'autre, d'une discipline à l'autre et voire passer les différents diplômes correspondant aux différentes disciplines.

Recrutement des professeurs

Jusque vers 1985, le Collège des chefs d'atelier, souvent des artistes très renommés, était recruté par cooptation externe ou interne d'anciens élèves, devenus assistants. Sous le ministère de Jack Lang le recrutement collégial fut supprimé pour un choix effectué directement par le ministère.

Diplômes délivrés

De 1969 à 1991 : Il n'y avait qu'un seul diplôme, le Diplôme Supérieur d'Art Plastique (D.S.A.P), avec mention de la discipline. Un étudiant diplômé du DSAP pouvait donc le re-passer pour les deux autres disciplines à raison d'obtenir les quelques UV spécifiques. Jusqu'à l'ouverture des facultés d'Arts Plastiques le DSAP était le plus haut diplôme existant en pratique artistique en France, et très prisé par les étudiants-artistes étrangers. Dans les années 1990 le DSAP fut remplacé par le Diplôme National Supérieur d'Art Plastique ' D.N.S.A.P.un diplôme de 3e année, et des masters furent créés.

Organisation actuelle

Entrée quai Malaquais

Les Beaux-Arts sont organisés en ateliers, contrairement à la plupart des autres écoles d'art qui fonctionnent par cours.

La durée des études à l’Ensba est de trois années au minimum, de cinq années au maximum et d'une année post-diplôme non obligatoire.

Elle se décompose en :

  • une première année pluridisciplinaire ; au cours du 1er semestre, les étudiants s’inscrivent dans un atelier, en fonction des rencontres et des échanges qu’ils auront eus avec les enseignants ;
  • deux années de formation artistique, pratique et théorique. Ce premier cycle de 3 ans est sanctionné par un diplôme ;
  • une année d’expérimentation et d’ouverture (stages, voyages) ;
  • une année de préparation du diplôme.

Depuis 2006, l'enseignement est mis au normes européennes et l'année scolaire se décompose en 2 semestres sanctionnés par un nombre d'UC minimum obligatoire (Unités de crédit).

La Médiathèque

La Médiathèque

Logée dans la cour vitrée du Palais des études, la Médiathèque de l'école des Beaux-arts de Paris a répondu aux exigences de l'enseignement artistique, jusqu'alors uniquement enrichi et documenté par les activités du CID (1974)[réf. nécessaire]. Créé en 1983 sous le nom de Salle d'actualité/CID à l'initiative de Mathilde Ferrer et d'un groupe de documentalistes issues de l'Institut de l'Environnement, grâce au soutien du directeur F. Wehrlin et de quelques enseignants tels que Georges Jeanclos, ce service comblait une lacune, celle d'une information actualisée sur l'art contemporain et l'enseignement artistique[réf. nécessaire].

La médiathèque comporte un fonds composé de livres, catalogues d'expositions, monographies d'artistes, périodiques français et étrangers, dossiers thématiques, documents audiovisuels, photographies numériques des travaux d'élèves. Le fonds est en libre accès dans sa majeure partie et s'adresse en priorité aux étudiants et enseignants de l'école, mais est accessible à toute personne extérieure qui justifie de travaux de recherche, étudiants, universitaires, critiques, artistes[5].

Les Collections

Collections de lapidaire de la chapelle
Saint André par Hyacinthe Rigaud, collections de l'ENSBA.

L'École nationale supérieure des Beaux-Arts possède un immense patrimoine, légué par les Académies royales puis régulièrement augmenté jusqu'en 1968 des travaux de ses élèves (les fameux Prix de Rome entre autres), mais aussi de tous les modèles pédagogiques acquis pour leur formation ainsi que de donations exceptionnelles[6].

Fortes de près de 450 000 œuvres et ouvrages, les collections de l'École des Beaux-Arts de Paris permettent ainsi de reconstituer l'histoire de l'enseignement de l'art officiel en France, qui essaima dans le monde entier, en attirant des étudiants de tous les continents et en imposant au XIXe siècle le fameux style « Beaux-Arts ».

Ces collections se composent d'environ 2 000 peintures dont des œuvres de Nicolas Poussin (Hersé et Aglaure), Anthony Van Dyck, Hyacinthe Rigaud, Charles-Joseph Natoire, Jean-Honoré Fragonard, Hubert Robert, Jacques-Louis David (Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochius) et Jean-Auguste-Dominique Ingres, de 600 objets de différents types d'arts décoratifs, de 600 éléments d'architecture (fragments, parties de bâtiments anciens), d'environ 15 000 médailles, de 3 700 sculptures, de 20 000 dessins dont certains par Albrecht Dürer, Michel-Ange, Paul Véronèse, Le Primatice, Pontormo, Jacques Bellange, Nicolas Poussin, Charles Le Brun, Claude Lorrain, Rembrandt, François Boucher, Hubert Robert, Ingres, Géricault, Delacroix, Gustave Moreau[7] ou encore Pierre Alechinsky, de 45 000 dessins d'architecture, de 100 000 gravures et estampes dont certaines par Dürer ou Lucas Cranach l'Ancien notamment, de 70 000 photographies datant pour la majeure partie de la période 1850-1914, de 65 000 livres datant du XVe au XXe siècle (dont 3 500 pour les XVe et XVIe siècles), de 1000 pièces d'archives manuscrites (lettres, inventaires, registres, notes) ainsi que de 390 importants manuscrits enluminés, complets ou fragmentaires.

Si ces collections ne sont pas présentées de façon permanente, elles font l'objet d'expositions régulières au sein de l'École. S'agissant des dessins, le cabinet Jean Bonna a été inauguré en 2005 : deux expositions y sont organisées chaque année à partir du fonds de l'École, alors qu'une troisième est consacrée à un artiste contemporain. Les étudiants de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ainsi que les étudiants à partir du 3e cycle et chercheurs en histoire de l'art, ont la possibilité de consulter la documentation et les œuvres communicables, sur rendez-vous, en salle de consultation.

Par ailleurs, la majorité des œuvres est décrite dans Cat'zArts, catalogue informatique des œuvres graphiques, manuscrits, peintures et sculptures, consultable en ligne. Cette base de données comprend déjà près de 80 000 notices dont environ 48 000 sont illustrées[8]. Certains fonds sont également décrits dans la base Joconde du Ministère de la culture, et un projet d'intégration dans le moteur de recherche Collections du Ministère de la culture doit voir le jour en 2011. Cat'zArts-Livres, également accessible via le web, permet quant à lui de consulter les références des livres imprimés et des périodiques. Dans le cadre de son partenariat avec l'Institut national d'histoire de l'art, les références des ouvrages du Service des collections peuvent être consultées par le biais du Catalogue collectif de l'INHA ; elles seront à terme reversées dans le SUDOC (catalogue national).

La bibliothèque des Beaux-Arts

La bibliothèque

Dans le Catalogue méthodique de la Bibliothèque de l'École nationale des beaux-arts rédigé en 1873 par Ernest Vinet (1804-1878), premier bibliothécaire de l'école, il écrivait : "Parmi les grandes institutions publiques dont Paris s'honore, l'École des beaux-arts était, à la fin de 1862, la seule qui n'eut point encore de bibliothèque ... c'était un amas de livres inaccessible, inconnu, ce n'était point une bibliothèque"[9].

Depuis l'origine de l'école, il n'existait pas de local pour permettre aux élèves de consulter les livres, les manuscrits, les estampes, les dessins d'académie ou d'architecture que l'école possède. Ils étaient déposés dans l'attique situé au-dessus de la galerie des modèles ou dans des cabinets. Les envois de Rome étaient archivés à la bibliothèque de l'Institut.

Pourtant une bibliothèque était prévue sur les plans de François Debret et de Félix Duban, comme sur les projets des professeurs de l'école. En 1861, les professeurs de l'école décident de créer une salle de lecture dans l'ancienne galerie de présentation des maquettes d'architecture qui se trouvait dans l'aile est du Palais des Études.

Ernest Vinet est nommé bibliothécaire le 17 décembre 1862. Félix Duban est chargé de faire cette transformation avec ses conseils. Cette création est contemporaine de la réforme de l'école de 1863. La nouvelle bibliothèque ouvre ses portes aux élèves le 25 janvier 1864. C'est une salle rectangulaire de 20 m par 8.

Dans son rapport de 1863, Ernest Vinet présente la bibliothèque et en particulier les meubles qui ont dû être créés pour recevoir certains grands documents et placés dans deux grandes épines dans l'axe médian de la salle : "L'École possède un grand nombre de dessins d'architecture qui forment cent soixante volume in-folio. Il est de ces volumes qui n'ont pas moins de 1,70 m de hauteur. Ce qui nous contraint à leur consacrer des meubles tout exprès". Les rayonnages sont placés contre le mur face aux fenêtre. Des tables sont placées dans l'axe médian, entre les meubles, pour recevoir douze à quinze lecteurs. Sous les fenêtres ont été placés des casiers mobiles avec des médaillers vitrés. Des tableaux de l'ancienne Académie royale de peinture sont placés sur les murs.

Dans les années 1940, il devient évident qu'il faut agrandir la bibliothèque. En 1967, la bibliothèque est agrandie d'une salle des périodiques et d'une bibliothèque pour les études élémentaires placées dans la galerie nord du Palais des Études. La bibliothèque est rénovée en 1975.

Dans les années 1990, le mécénat grec des "amis de Stratis Andréadis" a permis la transformation de la bibliothèque en médiathèque d'actualité portant son nom. La médiathèque a ouvert ses portes en 1994.

Le musée des Beaux-Arts

Les expositions publiques

Les prêts de locaux et les financements extérieurs

Les membres de l'ENSBA

Directeurs

Jusqu'en 1863, l'école est dirigée par un conseil de professeurs[10].

Enseignants

Enseignants avant 1968

Enseignants après 1968

Enseignants actuels

Anciens élèves célèbres

Voir la catégorie : Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Les élèves et anciens élèves sont traditionnellement réunis au sein de l'association appelée Grande Masse des Beaux-Arts, créée officiellement en 1926, mais dont le système existe depuis la fin du XIXe siècle. Elle assure un certain nombre de services sociaux aux élèves et anciens élèves de l'école, ainsi qu'aux anciens élèves des écoles nationales d'architecture parisiennes. Cette association est aussi à l'origine du Bal des Quat'z'Arts.

Notes et références

  1. a et b Livret de l'étudiant
  2. annuaire de letudiant.fr
  3. École nationale supérieure des beaux-arts - histoire des producteurs sur Archives nationales. Consulté le 6 décembre 2009
  4. David de Pénanrun, Roux et Delaire, Les architectes élèves de l'école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 121-126
  5. Le catalogue est accessible en ligne. La médiathèque édite par ailleurs en ligne un guide pour les jeunes artistes : "Entrée des artistes"
  6. École nationale supérieure des beaux-arts (Paris), Les Collections, rubrique du site institutionnel
  7. La Tribune de l'Art Expositions d'inédits de Gustave Moreau
  8. Ministère de la culture, Patrimoine numérique, catalogue du des oeuvres numérisées en France
  9. Fabiene Doulat et Anne Richard-Bazire, École des beaux-arts, pp 132-134, "Les bibliothèques parisiennes. Architecture et décor" - sous la direction de Myriam Bacha et Christian Hottin - Action Artistique de la Ville de Paris - 2002 - ISBN 2-913246-39-7
  10. Les architectes élèves de l'école des beaux-arts, op. cit., p. 93-94.
  11. Ecole nationale supérieure des beaux-arts sur ministère de la Culture (brochure). Consulté le 6 décembre 2009

Voir aussi

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