Éducation populaire

Éducation populaire

L'éducation populaire est un courant d'idées qui milite pour le développement de chaque personne (individuel) et communautaire (développement social) dans un quartier, une ville ou un groupe d'appartenance, religion, origine géographique, lieu d'habitation, etc. afin de permettre à chacun de s'épanouir et de trouver la place dans la société.
En France l'éducation populaire est influencé, par le personnalisme autour de la revue Esprit et par le syndicalisme marxiste (la CGT en particulier). Les mouvements d'éducation populaire collaborent avec d'autres mouvements étrangers autour des thèmes suivants : l'éducation, la solidarité, la culture, la liberté...

Son action se définit en complément de l'enseignement formel. C'est une éducation qui reconnaît à chacun la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la diffusion de la culture académique, elle reconnaît aussi la culture dite populaire ( culture ouvrière, des paysans, de la banlieue, etc.). Elle s'intéresse à l'art, aux sciences, aux techniques, aux sports, aux activités ludiques, à la philosophie, à la politique.

Cette éducation est perçue comme l'occasion de développer ses capacités à vivre ensembles : confronter ses idées, partager une vie de groupe, s'exprimer en public, écouter, etc.

Ce qui différencie l'animation sociale et culturelle de l'éducation populaire, sont les faits suivants:

  • L'animation est une des branches du tiers secteur, employeur de nombreux animateurs socioculturels, l'éducation populaire est un mouvement social essentiellement composés de militants bénévoles ayant une vision politique de leur mission.
  • L'animation par sa professionnalisation même en devenant un travail social est plus centrée sur la gestion d'équipements et de dispositifs d'accompagnement et d'insertion. Il lui est difficile d'avoir un projet politique qui soit contre celui de ses financeurs Collectivités Territoriales et État.

Sommaire

Situation, histoire

Les Pays Européens et le monde anglo-saxon (Amérique, Australie, Nouvelle Zélande) ont vécu des phénomènes différents dans leur chronologie, du fait de leur histoire à fois particulière et commune, qui vont conduire à l'émergence du mouvement social que l'on nomme en France, Belgique, Suisse romande, l'éducation populaire.

Ces mouvements de fond sont:

L'Éducation populaire accompagne ces changements sociaux et culturels massifs.

Après la seconde guerre mondiale, l'Éducation populaire se donne pour missions, l'amitié entre les peuples, entre jeunes de tous les pays, la tolérance en faveur des minorités, religieuses et raciales.

  • La consommation de masse et la culture de masse, mais aussi sous la forme de résistance à cette culture, la recherche des racines rurales, des traditions chez des urbains plongés dans le monde moderne et industriel.
  • La culture est vécue commune également à partir du moment où l'éducation dite traditionnelle ( ou instruction publique )est contestée, par les enseignants eux mêmes.

Dès 1920 les mouvements de l'éducation nouvelle organisent des congrès internationaux en Europe et auxquels participent non seulement des pédagogues de différents pays mais aussi les mouvements d'éducation populaire, eux mêmes partie prenante de l'éducation informelle, perçoivent peu à peu ce qu'ils ont en commun dans la culture européenne

Situation en Europe et États-Unis

En Belgique francophone, l'éducation populaire est souvent désignée par le terme éducation permanente[1]. Elle n'est pas à confondre avec une formation professionnelle continue. La situation belge est analogue à celle de la France.

En Angleterre, en Italie, aux Pays Bas, les community centre (légaux) et les social center (ou "Autonomous space") squats illégaux sont inspirés par les mêmes préoccupations que l'Éducation populaire en France. Les centres sociaux en France sont des équipements de proximité qui interviennent sur le développement social du quartier, Ils sont souvent municipaux, ils n' ont pas à voir avec les social center, mais fonctionnement plus tôt comme les community centre. Aux États Unis les Community organization ou communauté de base ont la fois un travail identique aux Community centre mais aussi un travail politique d'émancipation des minorité et des personnes défavorisée (pauvres, handicapés, femmes, etc.). Ce travail est identifié sous le terme d'Empowerment (autonomisation).

Situation en Allemagne et Autriche

Les mouvements proches de l"éducation populaire française se sont exprimés jusqu'en 1914 au travers du Wandervogel - oiseau migrateur - ou oiseau vagabond . Ce mouvement est originaire des classes intellectuelles berlinoises. Il s'agit d'un mouvement beaucoup plus spontané que les mouvements d'éducation populaire français. Les jeunes du Gymnasium Steglitz marqués par le romantisme et la philosophie allemande, recherchent une nature authentique loin des villes industrielles. Ils errent en groupes autogérés dans les forêts allemandes. Ils prônent une vie la plus naturelle possible ( y compris le nudisme )et une réforme de la pédagogie traditionnelle ( l'instruction publique ), les auberges de jeunesse allemandes sont issues du Wandervogel . Ce mouvement va déboucher sur le mouvement de jeunesse- Jugendbewegung - dans les années 1900 et l' éducation nouvelle( Wiki en allemand: New Education Fellowship) après la première guerre. le Nazisme va interdire ou incorporer dans la Jeunesse hitlerienne toutes les organisations, ce qui met fin aux expériences laïques ou chrétiennes des mouvements de jeunesse. Après la guerre les mouvements de jeunesse renaissent en RFA, ils participent pleinement à la politique d'échange entre jeunes d' Europe et aux mouvements et d'éducation nouvelle. Dans les années 1970, la jeunesse radicale ouest allemande s'organise autour de l'extrême gauche,le KPD et le luxembourgisme ( voir Rosa Luxembourg) dont certains vont se perdre dans le terrorisme de la Fraction armée rouge. En RDA La jeunesse est encadrée par le parti communiste.

La chute du mur de Berlin en 1989 réunifie les deux Allemagnes les organisations de jeunesse de la RFA s'étendent à l'Est.

Il existe aujourd'hui en Allemagne de nombreuses associations de jeunes - Jugendverband - Organisées par les jeunes eux-mêmes, elles sont soit des simples organisations qui se préoccupent d'un problème précis soit des organisations régionales ou fédérales.
On trouve des associations confessionnelles, sportives, mais aussi des organisation politiques de jeunes dans tous les partis.
Y compris une organisation politique des jeunes pirates - Junge Piraten - réservé aux personnes de moins de 28 ans et issu du -Piratenpartei Deutschland- Parti Pirate (Hackers) qui travaillent plusieurs thèmes écologiques , sociaux dont le libre accès à Internet, l'éducation nouvelle, le libre accès à l'éducation (sans droits financiers), le libre accès à la recherche publique. Ce type d'organisation nous renvoie à la dimension politique de l'Empowerment.

Situation et histoire en France

En France, on considère comme fondateurs de l'éducation populaire : la Révolution française avec le rapport Condorcet, la création par Jean Macé de la Ligue de l'enseignement en 1866, en 1899 le Sillon de Marc Sangnier et le Front Populaire. À la Libération, la Résistance entend réaliser son programme.

Déclaration de Condorcet

En avril 1792, Condorcet remet un rapport intitulé L'Organisation générale de l'instruction publique. On peut notamment y lire : « tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commandes seraient d'utiles vérités ; le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves[2] ».

Cette déclaration reconnait à l'éducation une finalité civique : « L'instruction permet d'établir une égalité de fait et de rendre l'égalité politique reconnue par la loi ».
Condorcet prône une instruction en deux temps : 1) l'éducation de l'école primaire 2) L'éducation tout au long de la vie.

L'essor d'une idée

Les révolutions parisiennes de 1830 et 1848, qui ont mêlé sur les mêmes barricades étudiants (à l'époque issus de la bourgeoisie, et de la noblesse), artisans et ouvriers, vont entraîner la formation de premières grandes associations laïques d'éducation populaire :l'Association philotechnique, l'Association polytechnique (créée par des membres de l'École polytechnique et animée par Auguste Comte). Mais c'est avec la création de la Ligue de l'enseignement en 1866, qui fonctionne sur toute la France et se prolonge par des comités scolaires et des bibliothèques, que le vrai départ est donné[3].

La Commune de Paris en 1871 affirme certains droits, parmi lesquels la séparation de l'Église et de l'État, l'instauration d'un ministère du travail, l'enseignement laïc et gratuit, l'enseignement professionnel assuré par les travailleurs, et les fournitures scolaires gratuites[4].

La Troisième République va mettre en place l'école publique laïque et obligatoire sous la présidence du conseil de Jules Ferry et les bourses du travail suite à la légalisation des syndicats sous la présidence du conseil de Waldeck-Rousseau

L'aristocratie ouvrière très politisées au travers de l'anarcho-syndicalisme réclament des bibliothèques dans les usines, des cours du soir en sus des formations dans l'atelier destinées à augmenter leur productivité : de l'économie, de la philosophie, de l'histoire. C'est l'époque de l'apparition des premiers musées des métiers et du travail : statut culturel de l'outil, œuvre de culture. Pour Fernand Pelloutier, l'éducation est un prélude à la révolution « ce qui manquait à l'ouvrier, c'est la science de son malheur », « [il faut] instruire pour révolter ». La création dans chaque ville importante d'une Bourse du Travail est très représentative de ce courant du Syndicalisme révolutionnaire.

Le Sillon et le christianisme social

A la suite de d'Albert de Mun et en s'inspirant de l'encyclique Rerum Novarum qui après la Commune de Paris réfléchissent à un rapprochement entre l'Église et la classe ouvrière en Europe, Marc Sangnier (1873-1950) transforme son journal Le Sillon en organe d'un vaste mouvement qui réunit la jeunesse ouvrière et les fils de notables. En s'appuyant sur les patronages catholiques, Sangnier crée en 1901 des Instituts Populaires qui donnent bientôt des cours et des conférences publiques. Lors du congrès national de 1905, près de mille cercles venus de la France entière sont ainsi représentés. Appuyé par les jeunes prêtres et quelques évêques c'est très vite un succès. La confusion du politique et du religieux conduisent à la condamnation du Sillon par Rome, en 1910[5].
Cette condamnation ouvre la voie à l'Action Française de Charles Maurras

Après la première guerre mondiale Sangnier ouvre la première Auberge de jeunesse en France, baptisée l'Épi d'Or, elle est construite en 1929 à Boissy-la-Rivière (Essonne).
Elle s'inspire du modèle allemand qui date de 1909[6]. L'année suivante est fondée à son initiative la Ligue Française pour les Auberges de Jeunesse; d'inspiration catholique.

Le Front populaire

L'arrivée du Front populaire, est marquée par les grèves de 1936. C'est à la fois un joyeux mouvement social et la première grève générale. Elle aboutie aux premiers congés payés et à la semaine de 40 heures. Le cinéma et plusieurs chansons de 36 évoquent ces premières vacances et la culture ouvrière. Dans cet élan les mouvements d'éducation populaire sont relancés par la gauche, notamment grâce à l'action de Léo Lagrange, Dans le gouvernement Blum, il est nommé sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs auprès du ministre de la Santé publique Henri Sellier en 1936. C'est la première fois que ce ministère existe au Gouvernement. Sont crées en 1937 les CEMEA d'inspiration laïque ils prennent en charge les enfants en vacances[7], et en 1938 le CLAJ (Centre Laïque des Auberges de Jeunesse) dont Léo Lagrange est le premier Président.

Sous Vichy

Le gouvernement de Vichy au travers de la révolution nationale souhaite encadrer la jeunesse dans son idéologie (travail, famille, patrie)[8]. La Jeunesse telle qu'on la conçoit correspond à l'époque, à une classe d'âge de 20 à 30 ans, ce ne sont pas ni les enfants, ni les adolescents ( âge inférieur à 18ans ). Cette jeunesse est une jeunesse qui travaille à l' usine et aux champs ou prisonnière en Allemagne ou étudiante pour une petite minorité d'entre elle.

Cette politique passe par trois dispositifs : les chantiers de jeunesse, les écoles de cadres ou écoles de chefs, et les maisons des jeunes, le tout sous la responsabilité d’un Secrétariat général à la jeunesse.
Le groupe Jeune France crée en 1940 sous l'égide du Secrétariat général, regroupent des intellectuels marqués par le personnalisme qui vont passer à la Résistance en 1943, et qui sont pour une partie d'entre eux, les premiers instructeurs des animateurs de jeunesse, à la Libération.

La loi de réquisition du 4 septembre 1942 et le STO vont stopper ces chantiers. Les jeunes étant envoyés en Allemagne ou entrant dans la clandestinité, voire la Résistance ou les Forces Françaises libres via l'Espagne.

  • Les écoles des cadres vont passer à la clandestinité et à la Résistance également du fait du STO et de la création de la Milice en 1943.

Ces cadres vont agir et formés les cadres des associations de jeunesse dans la Résistance. Ce sont des hommes et des femmes venus de divers milieux, enseignants, syndicalistes, militaires, anciens responsables d'associations de jeunesses (associations dissoutes par Vichy...) qui pensent à l'éducation populaire d'une France libérée. Peuple et culture est ainsi créée en 1943 dans la clandestinité.

  • Les maisons des jeunes , futures Maisons des jeunes et de la culture, qui se transformèrent sous l'action de la République des Jeunes une association crée en 1944, à la Libération.

L'après Guerre

Les non conformistes des années 30 inspirés par la philosophie du personnalisme d'Emmanuel Mounier vont se trouver à la fois dans la collaboration au travers de l'école des cadres d'Uriage et dans les mouvements de Résistance et dans le gouvernement de l'Algérie libérée de 1942. Ils vont faire le lien entre les gaullistes et une partie des acteurs de la révolution nationale.
L'enfance inadaptée et l'éducation populaire sont comme bien d'autres secteurs de la politique sociale du gouvernement provisoire marqués par cet héritage en partie transformé de Vichy[9] (Revue Esprit les mouvements de jeunesse Oct 1945).

À la Libération, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. Pour être durable, elle doit être choisie ; il faut donc que chacun puisse y réfléchir. L’instruction scolaire des enfants n’y suffit pas.

L'éducation à la démocratie des jeunes adultes doit permettre que Vichy, et tous les régimes autoritaires ne surviennent pas.

Telle est l'idée maîtresse du gouvernement provisoire crée en 1942 est crée en Algérie par De Gaulle, avec comme ministre de l'éducation nationale René Capitant. À la Libération le gouvernement provisoire gagne la France métropolitaine. Christiane Faure ( belle-sœur d'Albert Camus ) prend sous la responsabilité de Jean Guéhenno la Direction de l'éducation populaire et des mouvements de jeunesse au sein de l'Éducation nationale[10].

En 1944-1945 Jean Guéhenno est Directeur de l'éducation des adultes et de la culture populaire[11]. Reprenant les idées forgées dans la clandestinité, il met en place avec Christiane Faure les premiers instructeurs d'animateurs de jeunesse, (issus pour la plupart du groupe Jeune France. Avec André Philip et des responsables clandestins d'associations de jeunesse de partis et syndicats, il crée la république des jeunes, cette association réfléchit à la transformation des maisons des jeunes (du temps de Vichy) : Cette association prône la gestion associative des maisons où les jeunes doivent eux-mêmes, et en dehors de tout étatisme et paternalisme, élire leurs conseils avec le soutien du conseil d’administration de la personne morale gestionnaire du lieu.

Peuple et culture dans son manifeste de 1945 l'importance de l'éducation nouvelle dans l'éducation populaire y est affirmée :

« Une culture vivante suscite un type d'homme. Elle suppose des méthodes pour transmettre la connaissance et former la personnalité. Enfin, elle entraîne la création d'institutions éducatives. Ainsi la culture populaire a besoin d'un humanisme, d'une technique, d'une organisation propres - faute de quoi, elle risque de rester prisonnière d'un enseignement périmé. »

L'expérience de cette direction a duré quatre ans. En 1948 elle fusionne avec la direction de l’éducation physique et des activités sportives. dans une direction générale de la jeunesse et des sports », matrice du ministère souvent confié à des sportifs ignorants des questions d’éducation populaire.

Le Parti communiste et la CGT sont à l'apogée de leur puissance 26 % des voix aux élections d'octobre 1945 pour le PCF et 59 % pour la CGT aux élections de la sécurité sociale en 1947. La loi du 16 mai 1946 sur le Comité d'entrepriseconsacre le fait que c'est autour du travail dans l'entreprise que s'organisent les œuvres sociales des CE ( Culture, loisirs, vacances ... ) en consacrant 1% de la masse des salaires à ces activités des CE. Il s'agit aussi de permettre aux CE d'établir un regard sur la gestion et la production.
Le financement des œuvres sociales va permettre la naissance de Travail et Culture, de Tourisme et Travail proches de la CGT. L'éducation populaire est florissante. La Ligue de l'Enseignement se reconstitue, s'engage dans la promotion de l'EP, version laïque.

En 1954, Les instructeurs rédigent un petit opuscule intitulé Pour un ministère de la Culture Cette démarche sera à l'origine du Ministère de Malraux. Mais l'éducation populaire reste au sein de la jeunesse et des sports. L'éducation civique des adultes est donc abandonnée. Sa transformation en Animation socio-culturelle rattachée au travail social et aux loisirs confirme cet abandon.

La création d'ATTAC, en 1998, association d'éducation populaire et de formation à l'action politique et la démarche d'empowerment qui nous vient des États Unis, sont pour les citoyens engagés un retour vers cette conception politique de l'animation et de l'éducation populaire.

La Ve République

Le contexte économique et social change. On peut diviser l'évolution sous la Ve République en deux périodes.
La première, la fin de la colonisation et une marche rapide vers la modernisation et l' expansion économique des 30 glorieuses.
La seconde après 1973, la crise pétrolière marque la rupture avec une montée constante du chômage et le phénomène de la nouvelle pauvreté[12].

L'animation va être une double réponse à ce phénomène, comme outil d'une politique d'action sociale de l'État en direction des ces publiques de chômeurs et en faveur des habitants des quartiers de relégation - Politique de la ville - qui sont souvent les mêmes.[réf. nécessaire] Comme secteur économique, les équipements se multiplient, le travail social et l'animation se professionnalisent massivement et se détache de l'éducation populaire[13].

L'arrivée de la Cinquième République provoque des modifications importantes : la jeunesse est séparée de l'éducation nationale et est confiée à Maurice Herzog, la culture s'émancipe également sous la tutelle de André Malraux. La pratique du théâtre amateur restée une pratique d'éducation populaire et donc dépendant de la jeunesse, alors que le reste du théâtre passe à la Culture avec Malraux.
On a donc un théâtre de création subventionné, car professionnel et un théâtre non subventionné, ( Mais cet amateurisme est-il pour cela moins créatif, moins Culturel ? ) Le débat est repris de manière plus large au travers de l' ouvrage de Pierre Bourdieu La Distinction, critique sociale du jugement. Le clivage passe entre culture populaire et La Culture (culture qualifiée d'élitiste ou d'avant garde). La culture étant un capital qui permet la différenciation entre classes sociales. De ce fait, la culture est un des champs de la lutte pour la distinction qui transforme des différences très faibles en différences radicales puisque hiérarchisées.

1968 exprime la critique de la Culture élitiste . Le 25 mai, les Directeurs des maisons de la culture publient la Déclaration de Villeurbanne[14], déclaration élaborée avec l'aide Francis Jeanson, La culture n'est pas qu'une simple projet de diffusion culturelle, elle doit s'adresser au non- public ( c'est-à-dire le public populaire non touché par la simple diffusion ) « C'est pourquoi tout effort culturel ne pourra plus que nous apparaître vain aussi longtemps qu'il ne se proposera pas expressément d'être une entreprise de politisation : c'est-à-dire d'inventer sans relâche, à l'intention de ce non-public,des occasions de se politiser, de se choisir librement, par-delà le sentiment d'impuissance et d'absurdité que ne cesse de susciter en lui un système social où les hommes ne sont jamais en mesure d'inventer ensemble leur propre humanité » Manifeste de Villeurbanne ].

dans la suite de Mai 68 , Joffre Dumazedier conceptualise la notion de « développement culturel » pour contrebalancer celle de « développement économique », par une politique destinée à mettre la culture au cœur de la vie des gens, répondant aussi à l'obligation de l'État d'assurer à chacun l'exercice de son droit à la culture. L’exigence de transformation sociale est forte, suite à Mai 68. mais Après la crise pétrolière de 1973 l'éducation populaire perd de sa force en même temps que le chômage . Les années 1970 voient la naissance de l'animation socioculturelle qui se réclame de la neutralité politique en se professionnalisant. L'animation oublie la critique de l'action, la formation à la démocratie, Elle met l'accent plus sur les fins que sur les moyens.

Courants de l'éducation populaire

LeXXe siècle a vu émerger trois courants et trois traditions :

  • la tradition laïque éducative,
  • la tradition chrétienne humaniste
  • celle du mouvement ouvrier.

Le courant laïc est clairement issu de la tradition de Condorcet. L'instruction doit être accessible à tous, former les citoyens, et être prise en charge par la République. Pour Condorcet il n'y a pas de démocratie du pouvoir, sans démocratie du savoir. Les protestants sous l'influence du personnalisme ont une vision identique, de rôle de l"éducation dans la démocratie Ce courant peine à retrouver sa place aujourd'hui dans l'évolution du capitalisme. Cette mouvance, orientée vers la problématique actuelle du lien social, s'incarne aujourd'hui dans des formes d'actions sociales telles que celles prônées par les centres sociaux, l'accompagnement social qui permet de prendre soi-même sa vie en main.

Le mouvement catholique. La morale doit guider la vie des hommes en société. Son action s'inscrit dans une problématique d'aide, d'assistance, d'exemplarité de l'ascétisme, de moralisation de la société. Le christianisme social lui assure dynamisme et influence autour de mouvements allant du scoutisme à la Jeune République, puis à la Démocratie chrétienne.

Enfin le mouvement ouvrier né au cours du XIXe siècle. Après la loi Le Chapelier, les syndicats sont interdits mais le mouvement ouvrier crée des amicales, des mutuelles et des coopératives. L' Anarcho-syndicalisme à la fin XIXe siècle se demande s'il convient d'envoyer les enfants de prolétaire à l'école de la bourgeoisie de Jules Ferry ou s'il faut préserver une culture et des valeurs propres à la classe ouvrière. Les enjeux de l'instruction sont importants : quels contenus ? Qui éduque ? Quelle formation ? Qui doit-on éduquer ? Qui contrôle l'école (loi Falloux) ? L'école moderne de Francisco Ferrer et La Ruche (école) de Sébastien Faure sont des exemples d'écoles libertaires pour les prolétaires.

Pour Geneviève Poujol[15], ce lien mythique entre éducation populaire et mouvement ouvrier n'aurait pas eu lieu. Elle règle également la question des confessions en postulant une pluralité d’histoires qui se dérouleraient de façon parallèle : à côté d’une histoire laïque, il y aurait une histoire catholique, voir une histoire protestante. Son souci de l’histoire l’amène cependant à récuser le mythe d’une éducation populaire qui serait partie prenante de l’histoire ouvrière.. Dans une perspective sociologique, l'auteur préfère décrire la naissance de l'éducation populaire en insistant sur le parallélisme entre mouvement laïque et catholique.[16] De ces trois courants qui se mêlent, se croisent, il n'y a ni définition précise, ni accord sur la genèse de l'éducation populaire, en particulier la place du mouvement ouvrier

La définition introuvable

Rechercher une définition unique[17] de l'éducation populaire est probablement une chose vaine. Nombres d'auteurs, de militants, d'acteurs de l'éducation populaire se sont attelés à cette tâche délicate. Ce sont ces tentatives qui sont présentées ci-après :

  • Pour Benigno Cacérès[18], deux grandes perspectives prévalent à l'émergence de l'éducation populaire :
    • Une conception citoyenne visant à donner à chacun l'instruction et la formation nécessaires pour devenir un acteur capable de participer à la vie du pays ;
    • Une conception humaniste qui a conduit certains intellectuels à vouloir partager leur savoir avec d'autres. Historiquement, il semble que cette perspective se double de la nécessité de former du personnel qualifié répondant aux besoins de l'industrie moderne.
  • Pour José Baldizzone[19], il existe 3 grands axes qui permettent d'apporter des éléments de définition. Ceux-ci lui permettent de proposer une définition qualifiée d'empirique de l'éducation populaire comme « action éducative des milieux populaires en vue d'amender le système social... » :
    • L'éducation populaire comme reconnaissance du fonctionnement défectueux du système social. Dans cette perspective, l'action culturelle tente de remédier à quelque chose qui fonctionne mal, sans que ne soit posée une volonté de changer le système.
    • L'éducation populaire comme action d'éducation, inscrite dans le temps libre, et visant l'intégration de nouveaux aspects à son champ culturel et politique.
    • L'éducation populaire en tant que traitant d'un public spécifique : les milieux populaires.
  • Pour Jean Laurain[20], le moyen structurel propre à l'éducation populaire est « la vie associative volontaire à but non lucratif, elle-même subordonnée à l'existence d'un temps libre réel pour les citoyens qui veulent y participer » :
    • Si le modèle associatif est ainsi considéré comme le modèle du socialisme autogestionnaire, l'éducation populaire quant à elle ne peut avoir de sens et d'efficacité que si elle est « une auto-éducation du peuple par le peuple ».
  • Pour Christian Maurel[21], l'éducation populaire est « l'ensemble des pratiques éducatives et culturelles qui œuvrent à la transformation sociale et politique, travaillent à l'émancipation des individus et du peuple, et augmentent leur puissance démocratique d'agir ».

Visions plurielles et politiques

Du point de vue du mouvement ouvrier on peut résumer l'histoire de l'éducation populaire en cinq temps[22] afin de mieux la situer dans le contexte actuel de ce début du XXIe siècle :

  • l'éducation populaire comme dimension culturelle du mouvement ouvrier
  • l'éducation populaire comme branche spécialisée du mouvement ouvrier
  • l'institutionnalisation dans l'appareil d'État
  • fonctionnalisation dans l'animation socioculturelle
  • développement local, social, culturel.

Les deux premiers temps sont à l'origine de l'éducation populaire, le temps mythique où elle était la dimension culturelle de la production de l'action collective. C'est la définition initiale de l'éducation populaire. C'est-à-dire la production collective de connaissances, de représentations culturelles, de signes qui sont propres à un groupe social en conflit.

Avant l'éducation populaire, la culture ouvrière a une dimension d'entre aide et de formation au travers du compagnonnage. Le métier, son apprentissage, son langage, son réseau d'entraide forment un univers culturel qui lui est propre. Puis à la Génèse du syndicalisme à une époque où le syndicalisme est en même temps mutualisme et coopération au travers des bourses du travail. Dans l'histoire du mouvement ouvrier, cela correspond au XIXe siècle . Il fallait produire une analyse de ce qui se passe et produire bien sûr un contre projet par rapport à ce qui se passe. Cette dimension est encore présente dans une partie des mouvements se réclamant de l'éducation populaire, par exemple les compagnons du devoir[23] ou l'association Travail et Culture[24].

Puis avec l'entre-deux-guerres, on assiste à une spécialisation (associations spécialisées dans la culture comme les ciné-clubs, ou dans les loisirs, les vacances). De ce fait, l'action des laïcs « bourgeois » (Jean Macé) ou des chrétiens, protestants et catholiques, est marginalisée, de même la crise économique de 1929 est passée sous silence.

Institutionnalisation

Après la guerre on assiste à une institutionnalisation des mouvements. C'est un moment plus ambivalent qu'il n'y paraît. Traumatisés par l'impuissance des valeurs républicaines et de l'instruction transmise par l'école pour enrayer le fascisme, les refondateurs de l'Éducation nationale décident de créer une direction de l'éducation politique, des jeunes et des adultes, et d'en confier la pédagogie non pas à des enseignants mais à des militants politiques et des acteurs de la culture.

L'État français a créé, par l'ordonnance du 2 octobre 1943, un statut administratif des associations d'éducation populaire[25]. Cet agrément Jeunesse et Éducation Populaire , qui est délivré à la discrétion de l'administration de la jeunesse et des sports, nécessite au moins trois ans d'existence de l'association et le respects de certains grands principes: liberté de conscience, non-discrimination, fonctionnement démocratique, transparence de la gestion et absence de buts lucratifs… Il permet de bénéficier de subventions publiques, de certains allègements de cotisations sociales et de redevances SACEM, ainsi que de se porter partie-civile pour les problèmes touchant des publications destinées à la jeunesse[26].

Cette institutionnalisation va conduire à ce que l'on pourra appeler la fonctionnalisation, qui va évidemment culminer dans le projet d'une animation socioculturelle. Quand on parle « d'animation socioculturelle », il est devenu à ce moment-là presque clair qu'il y a des sujets qui animent des objets. On a presque fini la boucle : on est parti d'une démarche historique de sujets qui parlent, se parlent entre eux, on en arrive à des agents qui animent des objets sociaux à qui ils proposent différentes procédures de consommation culturelle ou d'accompagnement social et d'insertion.

On doit aussi s'interroger si l'affirmation d'une complémentarité avec l'Éducation Nationale, celle-ci étant posée comme référence pédagogique, si elle n'a pas été stérilisante?

Au début du XXIe siècle l'éducation populaire se réduit à des structures administratives pourvoyeuses de subventions et de détachements administratifs, à des réseaux mal coordonnés ou antagonistes et à quelques colloques. À côté subsiste une masse d'associations nées de l'EP ou auparavant rattachées à elle qui aujourd'hui fonctionnent en autonomie dans les domaines du loisir, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, de la culture avec des contraintes de gestion managériale et commerciale très éloignée d'une activité militante et politique. Enfin, autre problème ces associations sont peu autonomes car très contrôlées par les politiques, à la fois par leur mode de financement, et par le fait que ces associations sont le vivier et le tremplin naturel d'acteurs associatifs qui s'engagent ultérieurement dans une carrière politique.

Le ministère de la culture

La vision de la mission culturelle de l"éducation populaire n'est pas la même entre tous les acteurs, il y débat. On peut définir deux missions principales:

  • la première, la diffusion culturelle, c'est-à-dire permettre au plus grand nombre l'accès à la culture générale ( aux humanités ) c'est-à-dire aux savoirs minimum requis pour être un homme cultivé (un honnête homme); dans cette optique le prolétaire est condamné à chercher à atteindre l' inatteignable culture élitiste. La réussite à l'épreuve de culture générale est sésame indispensable pour entrer dans toute carrière de la fonction publique en catégorie A et B. C'est dans cette épreuve que la classe sociale dite populaire a un handicap majeur. C'est là que le capital culturel d'un groupe social (les enseignants, par exemple)joue pleinement pour entrer dans les meilleures catégories de la fonction publique[27] La diffusion culturelle désigne les objets artistiques à connaître pour posséder une bonne culture générale - c'est que le ministère de la Culture nomme « culture de proximité ». C'est l'idée de la démocratisation culturelle, incarnée par Malraux. Si cette vision de Malraux marchait, dira Pierre Bourdieu, les gardiens de musée seraient des gens follement cultivés.
  • la seconde, valoriser la culture collective des acteurs de l'éducation populaire, il s'agit de reconnaitre la culture populaire la culture ouvrière comme moyen d"émancipation, de citoyenneté.


L'arrivée de la gauche au pouvoir et la création d'un ministère du temps libre, la présence de Jack Lang au ministère de la Culture vont vite décevoir et laisser l'éducation populaire dans la seule animation socioculturelle. La politique culturelle de l’État se concentre au service exclusif des créateurs. Il s'agit au mieux de promouvoir la qualité artistique des œuvres, au pire de servir les intérêts des corporations d'artistes. La diffusion de la culture au plus grand nombre n'est plus une priorité. En se réconciliant avec l'économie, la culture perd son rôle subversif pour redevenir un privilège d'initiés.

Bien entendu à côté il existe les structures départementales, régionales ou nationales dépendant du ministère de la Jeunesse (ou autre dénomination très variable) qui ont des taches importantes de gestion et de contrôle sur de nombreuses associations.[non neutre]

Notes et références

  1. Voir http://www.educationpermanente.cfwb.be/
  2. Rapport sur l'organisation générale de l'Instruction publique présenté à l'Assemblée nationale législative au nom du Comité d'Instruction publique les 20 et 21 avril 1792 par Condorcet Voir extraits en ligne
  3. http://www.fol08.org/vieasso/adhesion/histoire_ligue.php
  4. http://lacomune.perso.neuf.fr/pages/assoc.html
  5. Encyclique Notre charge Apostolique sur "le Sillon" du 25 août 1910 http://www.laportelatine.org/bibliotheque/encycliques/PieX/NotreChargeApostolique.php
  6. http://de.wikipedia.org/wiki/Jugendherberge
  7. Il s'agit de former dans le (centre d'entraînement pour la formation du personnel des colonies de vacances et des maisons de campagne des écoliers), les premiers animateurs de colos, les CMEA sont influencés par les éclaireurs de France dont Léo Lagrange a été membre
  8. http://www.60ansdesmjc.fr/spip.php?article16&artsuite=1
  9. mouvements de jeunesse
  10. http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEPAGE/17113
  11. Le gouvernement provisoire de la France le charge d’organiser la Direction de la Culture populaire et des Mouvements de jeunesse. Il met en place les projets de Maisons de la Culture. Jugeant qu’il n’aurait pas assez d’autonomie, et que les anciens cadres s’opposaient aux changements nécessaires, il démissionne rapidement (en 1948) de son poste http://amisdeguehenno.monsite-orange.fr/page1/index.html
  12. Serge Paugam, La disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvreté, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « sociologies », 1991, 4e édition mise à jour 1997, dernière édition dans la coll. « Quadrige » 2009 (avec une nouvelle préface "La disqualification sociale vingt ans après")
  13. http://www.bourgogne.jeunesse-sports.gouv.fr/files/drjs21/education_populaire/place_actuelle.htm
  14. Le « concile » de Villeurbanneou la crise de la décentralisation théâtrale, par Marie-Ange RAUCH-LEPAGE , Lettre d’information n°20, Comité d’histoire, du ministère de la Culture
  15. Geneviève Poujol, L'éducation populaire : histoires et pouvoirs, Paris, Les éditions ouvrières, coll. Politique sociale, 1981
  16. dans LA MEMOIRE LEGENDAIRE DE L’EDUCATION POPULAIRE Par Jean-Claude Richez, Responsable de l’unité : Recherche, études, formation de l’Injep Article paru dans la revue pour éditée par le GREP, n°181, mars 2004, pp.106-114 http://www.injep.fr/IMG/pdf/memoire.legendaire.educ.popul.pdf
  17. C'est ce que rappelle Marie-George Buffet dans la préface du livre blanc de l'éducation populaire lorsqu'elle précise « Le livre blanc ne fixe pas une doctrine, il ne donne même pas une définition unique de l'éducation populaire. », In Jean-Michel Leterrier, Citoyens chiche ! Le livre blanc de l'éducation populaire, Paris, Les éditions de l'atelier/Les éditions ouvrières, 2001
  18. Benigno Cacérès, Histoire de l'éducation populaire, Paris, Seuil, Peuple et Culture, 1964
  19. José Baldizzone, De l'éducation populaire à l'animation globale, Paris, Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, Les cahiers de l'éducation permanente
  20. Jean Laurain, L'Éducation populaire ou la vraie révolution, Paris, Éditions de correspondance Municipale - ADELS, 1977
  21. Éducation populaire et puissance d'agir. Les processus culturels de l'émancipation, Paris, Éditions L'harmattan, 2010
  22. Les 5 points ici abordés sont issus d'un document de Franck Lepage : Rapport Le travail de la culture dans la transformation sociale, qui s'est lui-même appuyé sur Luc Carton In Éducation populaire ou animation socioculturelle, Séminaires FFMJC, 1994-96
  23. http://www.compagnons-du-devoir.com/main.php?rub=21
  24. http://travailetculture.org/spip.php?article32.
  25. http://www.associations.gouv.fr/639-l-agrement-de-jeunesse-et-d.html
  26. http://www.conseilasso.fr/doc_types/cadre_juridique/agrementeducpop.htm
  27. http://www.carrieres-publiques.com/PAR_TPL_IDENTIFIANT/415/TPL_CODE/TPL_OUVR_NUM_FICHE/PAG_TITLE/Culture+g%E9n%E9rale+%3A+th%E8mes+de+soci%E9t%E9+-+Cat%E9gories+A+et+B/2250-fiche-ouvrage.htm.

Voir aussi

http://www.planning-familial.org/

Articles connexes

Bibliographie

  • Franck Lepage, Inculture(s) - 1 - "L'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu....", 2005. Texte de 63 pages

spectacle de 2 heures: http://www.dailymotion.com/video/xcl1va_inculture-franck-lepage_fun.

  • Joffre Dumazedier, Éric Donfu, La Leçon de Condorcet, une conception oubliée de l'instruction pour tous nécessaire à une République, 1994. Éditions L'Harmattan, Paris.
  • Iloveeducpop, sous la direction de Damien Cerqueus et Mikael Garnier-Lavalley avec les contributions de : Clémentine Autain, Julien Bayou, Pierre-Alain Cardona, Emmanuelle Cosse, Simon Cottin-Marx, Grégory Huchon, Inés Minin, Gurval Quartier, Thomas Rogé, Gwendal Ropars, Thiébaut Weber, "Dix raisons d'aimer (ou pas) l'éducation populaire", 2010, Les éditions de l'Atelier, Paris
  • Christian Maurel, Éducation populaire et puissance d'agir. Les processus culturels de l'émancipation, 2010. Editions L'Harmattan, Paris.
  • Francoise Tétard et alii, Cadres de jeunesse et d'éducation populaire, 1918-1971. Paris. La Documentation française. 2010.
  • Philippe Poirrier, De l'éducation populaire à la politique culturelle : un demi-siècle d'action culturelle en région dans ABC, 60 ans déjà, Dijon, ABC, 2005.
  • Philippe Poirrier, Culture populaire et politique culturelle en France : un rendez-vous manqué ? » dans Thomas ANTONIETTI, Bruno MEIER et Katrin RIEDER (dir.), Retour vers le présent. La culture populaire en Suisse, Baden, Hier+jetzt, Verlag für Kultur und Geschichte, 2008, p. 176-183.
  • Saul ALINSKY, Manuel de l'animateur social, Points politique Po93, 1971, traduction Seuil, 1976

Liens externes



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