Élection présidentielle américaine de 2012

Élection présidentielle américaine de 2012

L'élection présidentielle américaine de 2012 aura lieu le mardi 6 novembre 2012.
L'élection opposera très probablement le président démocrate sortant Barack Obama à un adversaire républicain qui sera déterminé lors des primaires présidentielles du Parti républicain. D'autres candidats devraient être également investis par des partis mineurs.

Le président élu entrera en fonction le 20 janvier 2013.

Sommaire

Conditions d'éligibilité

Pourront se présenter, selon la constitution[1], les citoyens américains :

  • nés sur le sol américain ;
  • âgés d'au moins 35 ans ;
  • ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.

Les présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont pas éligibles. Seuls Bill Clinton et George W. Bush sont dans ce cas, car les deux autres anciens présidents encore en vie, Jimmy Carter et George Bush père, n'ont été élus qu'une fois. Cependant la probabilité pour qu'ils se représentent est quasi nulle.

Contexte

Parti démocrate

Le président démocrate sortant, Barack Obama, initialement mis en difficulté par la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat de novembre 2010 mais conforté dans les sondages depuis l'annonce, en mai 2011, de la mort du terroriste Oussama Ben Laden[2], est éligible à un second mandat. Depuis 1972 (après le retrait du président Johnson la fois précédente), les présidents sortants ont toujours demandé et obtenu l'investiture de leur parti en vue d'un second mandat.
Obama, qui s'est déclaré candidat à un second mandat dès le 4 avril 2011, ne devrait donc rencontrer aucune difficulté pour obtenir cette investiture. Depuis que son ancienne concurrente lors des primaires de 2008, la Secrétaire d'État Hillary Clinton, a déclaré qu'elle ne se présenterait pas à celles de 2012[3], seul un petit candidat de témoignage, l'activiste anti-avortement Randall Terry, a annoncé en janvier 2011 son intention de se présenter aux primaires démocrates.

Parti républicain

Initialement affaibli par ses défaites lors des élections de 2006 et de 2008, le Parti républicain n'avait pu empêcher l'adoption de la réforme de l'assurance santé en 2010. Dépassé sur sa droite par un mouvement populiste Tea Party qu'il peinait à canaliser à son profit[4], le parti de Lincoln était en mauvaise posture jusqu'en 2010.
Il opère cependant son redressement électoral dès janvier 2010 en remportant une victoire symbolique lors d'une sénatoriale partielle dans le Massachusetts[5] (élection du républicain Scott Brown dans le fief démocrate « libéral » de feu Ted Kennedy). Portés par la montée du mécontentement des classes moyennes confrontées à la crise économique, les Républicains ont ensuite remporté les élections de mi-mandat de novembre 2010, gagnant notamment la majorité des sièges à la Chambre des représentants.

Parmi les principales personnalités « présidentiables » du Parti républicain, les noms de Mitt Romney, de Mike Huckabee (tous deux candidats aux primaires républicaines de 2008), de Sarah Palin (candidate républicaine à la vice-présidence en 2008 et égérie conservatrice d'une partie du mouvement Tea Party[6]) et de Newt Gingrich sont ceux qui ont rencontré le plus de succès dans les sondages effectués à l'échelle nationale (en) entre 2008 et 2010[7].

Il faut attendre le printemps 2011 pour voir les premiers candidats crédibles annoncer leur intention de briguer l'investiture républicaine. Le premier d'entre eux est l'ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, Gary Johnson, connu pour ses veto à l'encontre des décisions de Washington, qui annonce sa candidature le 21 avril 2011[8]. Le 11 mai suivant, c'est au tour de l'ancien député de Géorgie Newt Gingrich, leader de la « révolution républicaine » des années Clinton, de lancer sa candidature[9]. Cette déclaration est suivie, le surlendemain, par celle du libertarien Ron Paul[10]. Ces trois premiers postulants républicains militent, à l'instar des partisans du Tea Party, pour un recul de l'intervention de l’État fédéral. Ce minarchisme, en ciblant notamment l'« Obamacare », cause du tort à l'un des principaux espoirs républicains, Mitt Romney, qui avait défendu un système semblable dans son État du Massachusetts[11].
Aucun de ces candidats, rejoints quelques semaines plus tard par Tim Pawlenty[11] et Herman Cain[12], ne parvient toutefois à apparaître comme favori face au président démocrate sortant[2].

D'autres présidentiables potentiels ou pressentis, tels que le magnat Donald Trump (affaibli par sa participation à la polémique sur l'acte de naissance d'Obama[13]), l'ancien candidat de 2008 Mike Huckabee ou le populaire gouverneur du New Jersey Christopher Christie ont annoncé qu'ils ne seront pas candidats[2].

Le premier vote test (Straw poll), organisé dans l'Iowa le 13 août, auquel n'ont participé ni Romney, ni Rick Perry (qui a officialisé sa candidature le même jour) a conduit Pawlenty (2 293 des 16 892 voix exprimées, soit 13,6%), largement devancé par les candidats Tea Party Michele Bachmann (4 823, 28,5%) et Ron Paul (4 671, 27,6%), à annoncer son retrait dès le lendemain[14].

Tiers partis, partis mineurs, indépendants

En dehors des deux grands partis, seul le riche maire de New York, Michael Bloomberg, est considéré par les observateurs comme un candidat indépendant crédible. Déjà pressenti en 2008, Bloomberg a cependant déclaré en juillet 2010 qu'il ne serait pas candidat[15].

Candidats déclarés

Afin d'optimiser la pertinence de cette section, seuls les portraits des principaux candidats sont présentés, par ordre de déclaration de candidature. Les noms des perennial candidates (« candidats perpétuels ») et autres candidats de témoignage sans expérience politique sont cependant indiqués.

Parti démocrate

Parti républicain

  • Jimmy McMillan, 64 ans, militant new-yorkais pour la baisse des loyers (23 décembre 2010).
  • Andy Martin, 66 ans, activiste birther de l'Illinois (février 2011).
  • Fred Karger, 61 ans, militant LGBT de Californie (23 mars 2011).

Candidats ayant renoncé à se présenter avant les primaires

  • Jonathon Sharkey, 45 ans, ancien catcheur et vampire autoproclamé de Floride (mars 2010-24 août 2011).

Tiers partis, partis mineurs, indépendants

  • Joe Schriner, ancien journaliste, de l'Ohio (janvier 2009).
  • Stewart Alexander, 60 ans, ancien candidat à la vice-présidence pour le Parti socialiste des États-Unis en 2008, militant socialiste de Californie, brigue l'investiture du Parti socialiste (août 2010).
  • Robert John Burck, 40 ans, artiste de rue à New York (6 octobre 2010).
  • R. Lee Wrights, 53 ans, militant libertarien, brigue l'investiture du Parti libertarien (16 avril 2011).
  • Kent Mesplay, 49 ans, militant du Parti vert, brigue l'investiture (comme en 2004 et 2008) de son parti (17 mai 2011).
  • Jack Fellure, 80 ans, militant républicain ultra-conservateur, a été investi candidat (de préférence à James Hedges, 72 ans, militant prohibitionniste de Pennsylvanie) par le Prohibition Party (22 juin 2011).
  • Ken Grammer, 51 ans, commerçant de Virginie, candidat indépendant (31 juillet 2011).
  • Roseanne Barr, 59 ans, actrice et humoriste résidant à Hawaï, candidate (humoristique) au nom du Green Tea Party (4 août 2011).

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Conditions requises par la clause 5 de l'article 2 de la Constitution des États-Unis.
  2. a, b et c Emmanuel Parisse, « Présidentielle américaine 2012: les républicains tardent à se lancer face à Obama », AFP, 13 mai 2011.
  3. Dépêche Reuters, « Hillary Clinton ne se présentera pas aux présidentielles de 2012 et 2016 », 20minutes.fr, 5 novembre 2010.
  4. Gilles Biassette, « Le mouvement des "Tea Parties" bouscule la classe politique américaine », La Croix.com, 14 avril 2010.
  5. « Barack Obama perd sa majorité qualifiée au Sénat », Le Point.fr, 20 janvier 2010.
  6. Jean-Marc Gonin, « Pasionaria des "tea parties" », Le Figaro.com, 23 avril 2010.
  7. « Poll: Romney is 2012 GOP front runner », UPI.com, 19 avril 2010.
  8. « L'ex-gouverneur américain Gary Johnson candidat républicain pour 2012 aux Etats-Unis », dépêche Reuters, 21 avril 2011.
  9. « Newt Gingrich, premier sur la ligne de départ contre Barack Obama pour 2012 », La Croix, 11 mai 2011.
  10. « USA: le républicain Ron Paul candidat », Le Figaro, 13 mai 2011.
  11. a et b Brian Bakst, « Tim Pawlenty sera candidat à l'investiture républicaine aux États-Unis », Associated Press, 21 mai 2011.
  12. Greg Bluestein et Shannon McCaffrey, Herman Cain se lance dans la course en vue des élections présidentielles de 2012, AP, 21 mai 2011.
  13. P.B., « Présidentielle américaine: Donald Trump renonce à être candidat », 20minutes.fr, 16 mai 2011.
  14. Constance Jamet, « États-Unis : Michele Bachmann remporte un vote test », Le Figaro, 14 août 2011.
  15. Ros Krasny et Pierre Sérisier, « Bloomberg présenté comme un possible candidat à la présidence US », L'Express.fr, 18 juillet 2010.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Élection présidentielle américaine de 2012 de Wikipédia en français (auteurs)

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