Élections fédérales suisses de 2007

Élections fédérales suisses de 2007
2003 Flag of Switzerland.svg 2011
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Ueli Maurer 2011.jpg Hans-Jürg Fehr.jpg Fulvio Pelli (2007).jpg
Ueli Maurer Hans-Jürg Fehr Fulvio Pelli
UDC PSS PRD
28,9 % 19,5 % 15,8 %
(+2,2 %) (-3,8 %) (-1,6 %)
62 sièges 43 sièges 31 sièges
(+7) (-9) (-5)
Christophe Darbellay 2.jpg Ruth Genner.jpg Claude Ruey (2007).jpg
Christophe Darbellay Ruth Genner Claude Ruey
PDC PES/AVeS/SGA PLS
14,5 % 9,8 % 1,9 %
(+0,1 %) (+1,8 %) (-0,3 %)
31 sièges 20 sièges 4 sièges
+3 +6 +/-
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Composition du Conseil fédéral avant élections : 1 PDC, 2 PLR, 2 PSS, 2 UDC
Composition du Conseil fédéral après élections : 1 PDC, 2 PLR, 2 PSS, 2 UDC

Les élections fédérales suisses de 2007 ont eu lieu le 21 octobre 2007. Elles ont permis le renouvellement des 200 membres qui composent le Conseil national (CN) et des 43 à 46 membres du Conseil des États (CE), élus le 24 octobre 2003, pour la 48e législature de quatre ans (2007-2011).

Le 12 décembre 2007, le parlement nouvellement élu a désigné le nouveau Conseil fédéral pour un mandat de quatre ans. Pour la quatrième fois depuis l'instauration du système fédéral en 1848, un membre du gouvernement, Christoph Blocher, n'est pas réélu.

Sommaire

Contexte

Positionnement des partis

Parmi les principaux partis politiques suisses, l'Union démocratique du centre (UDC), le Parti socialiste (PSS) et le Parti radical-démocratique (PRD) comptent deux sièges au Conseil fédéral et le Parti démocrate-chrétien (PDC) un seul. Aux cours des élections 2007, l'UDC tentera de consolider sa position de premier parti national, qui lui est contestée par le PSS[1], alors que le PRD et le PDC tenteront de freiner leur déclin respectif. Par ailleurs, les Verts espèrent gagner suffisamment de voix pour pouvoir prétendre à un siège au Conseil fédéral, hypothèse approuvée par 54 % des sondés en septembre 2006[2].

Législature 2003-2007

Partis Sigles Tendances politiques Sièges au CN Sièges au CE
Union démocratique du centre UDC conservateur/libéral/souverainiste 55 8
Parti socialiste PSS social-démocrate 52 9
Parti radical-démocratique PRD radical/libéral 36 14
Parti démocrate-chrétien PDC démocrate chrétien/centre-droit 28 15
Parti écologiste PES écologiste 11
Parti libéral PLS libéral/conservateur 4
Parti évangélique PEV chrétien/centre-gauche 3
Parti du Travail PST/POP/PdT extrême gauche 2
Union démocratique fédérale UDF chrétien/conservateur 2
  Alliance verte et sociale bernoise AVeS écologiste 1
Alliance de gauche - (SolidaritéS) AdG-Sol extrême gauche 1
Alternative socialiste verte zougoise SGA écologiste 1
Démocrates suisses DS extrême droite/nationaliste/populiste 1
Ligue des Tessinois Lega régionaliste/populiste 1
Parti chrétien-social PCS christianisme social/centre-gauche 1
Parti écologiste-libéral zurichois GLPZ écologiste/social-libéral 1

Au cours de la législature sortante, c'est le PDC qui obtient le plus haut taux de réussite. Dans 93 % des votes nominatifs, plus de la moitié des membres du groupe se retrouve dans le camp de la majorité. Viennent ensuite le PRD avec 87 %, l'UDC avec 70 %, le PSS avec 69 % et les Verts avec 63 %. Par ailleurs, au niveau de la cohésion du groupe, c'est les Verts qui arrivent en tête avec 89 % de ses membres votant, en règle générale, de façon similaire. Viennent ensuite le PSS avec 88 %, le PRD et l'UDC avec 77 % et le PDC avec 73 %.

Le ranking des membres du Conseil national a identifié les présidents des groupes PRD et UDC, Felix Gutzwiller et Caspar Baader, comme les conseillers nationaux les plus influents. Ils sont suivis par Jacqueline Fehr (PSS) et Christine Egerszegi-Obrist (PRD). Au Conseil des États, c'est le Saint-Gallois Eugen David (PDC) qui est considéré comme le membre le plus influent. Comme en 2003, c'est la socialiste Simonetta Sommaruga qui est considérée comme la parlementaire la plus crédible par les électeurs.

Mode d'élection

  • Conditions pour être électeur : Il faut avoir 18 ans révolus, être citoyen suisse et ne pas souffrir de maladies mentales.
  • Conditions pour être élu : Il faut posséder le droit de vote.
  • Incompatibilités : Ne peuvent se présenter les conseillers fédéraux, les juges fédéraux, les fonctionnaires de l'administration fédérale et les ministres du culte.
  • Conditions de présentation :
    • présentation par les partis politiques ou groupements d'électeurs
    • appui de 100 électeurs pour chaque liste dans les cantons ayant de 2 à 10 sièges, de 200 dans les cantons représentés par 11 à 20 conseillers et de 400 dans les cantons disposant de plus de 20 sièges

L'électeur peut voter pour une liste sans la modifier ou la retoucher en biffant des noms ou en répétant certains des noms qui y figurent. Il peut par ailleurs « panacher » une liste de parti en y insérant les noms de candidats d'autres partis ou établir sa propre liste sur un bulletin vierge en choisissant des noms de différentes listes.

Conseil national

  • Loi électorale : 17 décembre 1976[3]
  • Circonscriptions : 26 circonscriptions électorales plurinominales ou uninominales correspondant aux 20 cantons et 6 demi-cantons (nombre de sièges attribué à chacune est fonction de sa population)
  • Mode de scrutin :
    • scrutin proportionnel dans les circonscriptions plurinominales avec une répartition des sièges selon le quotient Hagenbach-Bischoff puis à la plus forte moyenne
    • scrutin uninominal majoritaire simple dans les 5 circonscriptions qui n'élisent qu'un seul conseiller national (2 cantons et 3 demi-cantons)

Conseil des États

  • Loi électorale : 1er janvier 1900
  • Circonscriptions : 20 circonscriptions plurinominales représentant les cantons (2 sièges) et 6 circonscriptions uninominales représentant les demi-cantons
  • Mode de scrutin : scrutin direct majoritaire simple mais ces élections sont régies par le droit cantonal
  • Incompatibilités : Ne peuvent se présenter les conseillers fédéraux, les juges fédéraux, les fonctionnaires de l'administration fédérale et les ministres du culte.

Deux cantons ont déjà procédé au renouvellement de leurs conseillers aux États. À Zoug, Peter Bieri (PDC) et Rolf Schweiger (PRD) sont tous deux réélus le 29 octobre 2006[4]. À Appenzell Rhodes-Intérieures, Ivo Bischofberger (PDC) est élu lors de la Landsgemeinde tenue dans le canton le 29 avril 2007. Il remplace son collègue de parti Carlo Schmid-Sutter qui quitte le parlement après 27 ans[5].

Partis enregistrés

Sortants

Conseil national

Conseiller national Canton Début de mandat
Adriano Imfeld (PDC) Obwald 2001
Walter Jermann (PDC) Bâle-Campagne 2003
Pierre Kohler (PDC) Jura 2003
Kathy Riklin[6] (PDC) Zurich 1999
Jacques-Simon Eggly (PLS) Genève 1983
Serge Beck[6] (PLV) Vaud 1998
Jean-Paul Glasson (PRD) Fribourg 1999
Yves Guisan (PRD) Vaud 1995
Rolf Hegetschweiler (PRD) Zurich 1991
Didier Burkhalter[6] (PRD) Neuchâtel 2003
Charles Favre[6] (PRD) Vaud 1999
Christine Egerszegi-Obrist[6] (PRD) Argovie 1995
Felix Gutzwiller[6] (PRD) Zurich 1999
Anne-Catherine Menétrey-Savary (PES) Vaud 1999
Franziska Teuscher[6] (Alliance verte) Berne 1995
Geri Müller[6] (PES) Argovie 2003
Luc Recordon[6] (PES) Vaud 2003
Daniel Vischer[6] (PES) Zurich 2003
Marlyse Dormond-Béguelin (PSS) Vaud 1999
Paul Günter (PSS) Berne 1995
Remo Gysin (PSS) Bâle-Ville 1995
Barbara Haering (PSS) Zurich 1990
Ruth-Gaby Vermot-Mangold (PSS) Berne 1995
Peter Vollmer (PSS) Berne 1989
Pascale Bruderer[6] (PSS) Argovie 2002
Chantal Galladé[6] (PSS) Zurich 2003
Claude Janiak[6] (PSS) Bâle-Campagne 1999
Liliane Maury-Pasquier[6] (PSS) Genève 1995
Géraldine Savary[6] (PSS) Vaud 2003
Jean Fattebert (UDC) Vaud 1999
Robert Keller (UDC) Zurich 1999
Otto Laubacher (UDC) Lucerne 1999
Fritz Abraham Oehrli (UDC) Berne 1995
Walter Schmied (UDC) Berne 1991
Hermann Weyeneth (UDC) Zurich 1994
Ueli Maurer[6] (UDC) Zurich 1991
Guy Parmelin (UDC) Vaud 2003
Jean-François Rime (UDC) Fribourg 2003
Ruedi Aeschbacher[6] (PEV) Zurich 1999
Heiner Studer[6] (PEV) Argovie 1999
Sources : Parlement suisse[7],[8]

Conseil des États

Conseiller aux États Canton Début de mandat
Simon Epiney (PDC) Valais 1999
Rolf Escher (PDC) Valais 1999
Carlo Schmid-Sutter (PDC) Appenzell Rhodes-Intérieures 1980
Marianne Slongo (PDC) Nidwald 1999
Franz Wicki (PDC) Lucerne 1995
Hans Fünfschilling (PRD) Bâle-Campagne 1999
Trix Heberlein (PRD) Zurich 2003
Christiane Langenberger (PRD) Vaud 1999
Thomas Pfisterer (PRD) Argovie 1999
Françoise Saudan (PRD) Genève 1995
Michel Béguelin (PSS) Vaud 1999
Christiane Brunner (PSS) Genève 1995
Pierre-Alain Gentil (PSS) Jura 1995
Hans Hofmann (UDC) Zurich 1998
Hans Lauri (UDC) Berne 2001
Sources : Parlement suisse[9]

Campagne

Les divers baromètres électoraux permettent de distinguer les thèmes déterminants pour le vote de la population suisse.

Les six mois précédant l'élection sont dominés alternativement par les thèmes de l'environnement et de la place des étrangers. Au cours de la même période, les questions relatives à la sécurité sociale et aux assurances sociales ainsi qu'au chômage et à la situation économique font également partie des thèmes les plus importants. Viennent ensuite les questions du droit d'asile et des réfugiés, de la politique familiale, de la politique de santé, des primes de l'assurance maladie, du rapport à l'Union européenne et des finances publiques.

Résultats

Les résultats des élections fédérales sont annoncés le 21 octobre 2007 avec les premières estimations nationales fournies à 19h00 puis affinées à 21h00. Les résultats finaux, officiels et provisoires sont disponibles vers 02h00 du matin. Les premières analyses électorales sur la base de sondages sont rendues publiques le 22 octobre.

Concernant les élections au Conseil des États, dans les cas où les candidats n'atteignent pas la majorité absolue, un second tour de scrutin sera organisé d'ici au 25 novembre. Ce n'est qu'à ce moment-là que la répartition définitive du nouveau parlement sera établie.

Groupes parlementaires

La répartition actuelle de l’Assemblée fédérale est la suivante :

Groupe Sigle Répartition Total CN CE
Union démocratique du centre V 66 UDC, 1 Lega, 1 UDF 68 61 7
Socialiste S 49 PS 49 41 8
Libéral-radical RL 47 PLR 47 35 12
PDC/PEV/PVL CEg 44 PDC, 2 PEV, 5 PVL 51 35 16
Verts G 22 PES, 1 PCS, 1 LG 24 22 2
PBD BD 6 BDP 6 5 1
Non inscrit 1 1 1 0
Source : [1]

Conseil national

Canton Total UDC PSS PRD PDC PES PLS PEV GLP UDF PdT/Sol. PCS Lega DS
Argovie 15 6 3 2 3 +1 1 0 -1
Appenzell Rhodes-Extérieures 1 1
Appenzell Rhodes-Intérieures 1 1
Bâle-Campagne 7 2 2 1 1 1
Bâle-Ville 5 1 2 -1 1 1 +1
Berne 26 10 +2 6 -2 4 1 3 +1 1 1 0 -1
Fribourg 7 1 2 1 2 1
Genève 11 2 3 1 1 2 +1 2 0 -1
Glaris 1 1
Grisons 5 2 1 1 1
Jura 2 1 +1 1 0 -1
Lucerne 10 3 1 2 3 1
Neuchâtel 5 1 1 -1 1 1 1 +1
Nidwald 1 1
Obwald 1 1 +1 0 -1
Schaffhouse 2 1 +1 1 0 -1
Schwyz 4 2 1 1
Soleure 7 2 1 -1 1 -1 2 +1 1 +1
Saint-Gall 12 5 +1 2 1 -1 3 1
Tessin 8 2 3 2 1
Thurgovie 6 3 1 1 1
Uri 1 1
Vaud 17 5 +1 4 3 -1 1 +1 3 +1 1 -1 1 -1
Valais 7 1 1 -1 1 4 +1
Zoug 3 1 1 1
Zurich 34 12 7 -3 4 -1 3 +1 4 +1 1 3 +2 0 -1
Suisse 200 62 +7 43 -9 31 -5 31 +3 20[10] +6 4 ±0 2 -1 3 +2 1 -1 1 -2 1 ±0 1 ±0 0 -1
Résultats en % 100 29.0 +2,3 19,5 -3,8 15,6 -1,5 14,6 +0,2 9,6 +2,2 1,8 -0,4 2,4 +0,1 1,4 +1,4 1,3 ±0 1,1 -0,1 0,4 ±0 0,5 +0,1 0,5 -0,5
Sources : (fr) Résultats des élections au Conseil national (Office fédéral de la statistique) + (de) Annetta Bundi, « Couchepin muss für Wahlschlappe herhalten », Tages Anzeiger, 29 octobre 2007

Dans le détail, l'UDC détient 62 sièges au Conseil national, soit 7 mandats de plus qu'en 2003. Les Verts gagnent 7 sièges, leur faisant en tout 20 élus, le PDC 3 (31 élus). Ces hausses coïncident avec les pertes du PSS (-9 à 43) et du PRD (-5 à 31). Le parti écologiste-libéral zurichois fait son entrée à la chambre basse avec 3 sièges.


Parmi les nouveaux élus figurent le syndic de Lausanne Daniel Brélaz et l'ancien commandant de la Garde suisse Pius Segmüller. Les plus jeunes parlementaires sont Lukas Reimann (25 ans), Christian Wasserfallen (26 ans) — qui prend ainsi le siège de son défunt père Kurt Wasserfallen —, Bastien Girod (27 ans), Tiana Moser (28 ans) et Natalie Rickli (30 ans).

Du côté des perdants figurent le Parti socialiste suisse qui perd 10 sièges pour tomber à 43 représentants. Cela se traduit par une baisse de 3,8 de ses suffrages de 2003. Par ailleurs, le Parti radical-démocratique continue sa chute avec 31 sièges (-5), arrivant ainsi à égalité avec les démocrates-chrétiens même s'il demeure légèrement plus fort en termes de suffrages. Le nouveau Conseil national se caractérise également par la disparition de la représentation parlementaire des Démocrates suisses et de SolidaritéS :

  • Argovie : Hans Ulrich Mathys (UDC), Ulrich Siegrist (Forum Liberale Mitte), Heiner Studer (PEV)
  • Bâle-Ville : Urs Schweizer (PRD)
  • Berne : Bernhard Hess (DS), Hans Grunder (UDC), Marc F. Suter (PRD)
  • Genève : Pierre Vanek (Sol), Jacques Pagan (UDC)
  • Grisons : Jürg Michel (PRD)
  • Lucerne : Franz Brun (PDC)
  • Neuchâtel : Valérie Garbani (PSS)
  • Saint-Gall : Andreas Zeller (PRD), Urs Bernhardsgrütter (PES)
  • Soleure : Boris Banga (PSS), Rudolf Steiner (PRD)
  • Vaud : Serge Beck (PLS)
  • Valais : Jean-Noël Rey (PSS)
  • Zurich : Ulrich Schlüer (UDC), Vreni Hubmann (PSS), Vreni Müller-Hemmi (PSS), Barbara Marty Kälin (PSS), Markus Wäfler (UDF)

Conseil des États

Le premier tour permet l'élection de 34 des 46 membres de la chambre haute. Dans les cantons de Fribourg, de Lucerne, du Valais et de Zurich, le second tour de scrutin reste ouvert puisqu'un seul candidat a atteint la majorité absolue au premier tour. Dans les cantons de Neuchâtel, de Saint-Gall, du Tessin et de Vaud, aucun candidat n'a atteint la majorité absolue et un second tour est donc nécessaire pour les deux sièges cantonaux. Dans le canton de Zoug, les deux conseillers aux États ont déjà été élus en octobre 2006. Dans les cantons d'Obwald et de Nidwald, les candidats ont été élus tacitement puisqu'ils n'avaient pas d'adversaires. Enfin, dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures, le conseiller aux États a été élu lors de la Landsgemeinde du 29 avril 2007.

Sièges par partis
Parti 2007 +/- 2003
Parti démocrate-chrétien (PDC) 15 0 15
Parti radical-démocratique (PRD) 12 -2 14
Parti socialiste (PSS) 9 0 9
Union démocratique du centre (UDC) 7 -1 8
Parti écologiste (PES) 2 +2 0
Verts libéraux (GLP) 1 +1 0

Contrairement aux résultats du Conseil national, le Conseil des États connaît un glissement vers la gauche : l'UDC et le PRD perdent respectivement 1 et 2 sièges au profit des Verts (+ 2) et des Verts libéraux (+ 1). Les Verts, avec Robert Cramer dès le premier tour puis Luc Recordon au second tour, entrent pour la première fois dans la chambre haute de même que les Verts libéraux, seulement trois ans après la fondation du parti, avec l'élection de Verena Diener. À Bâle-Campagne, Claude Janiak est le premier socialiste à ravir un siège à la majorité bourgeoise en l'espace de 20 ans. Dans le canton du Jura, le seul à utiliser le système proportionnel, Madeleine Amgwerd (PDC) n'est pas réélue même si son siège est conservée par sa colistière Anne Seydoux-Christe.

Candidats élus
Canton 1er siège 2e siège Canton 1er siège 2e siège
Argovie Christine Egerszegi-Obrist (PRD) Maximilian Reimann* (UDC) Nidwald Paul Niederberger (PDC) -
Appenzell Rhodes-Intérieures Ivo Bischofberger (PDC) - Obwald Hans Hess* (PRD) -
Appenzell Rhodes-Extérieures Hans Altherr* (PRD) - Saint-Gall Erika Forster* (PRD) Eugen David* (PDC)
Bâle-Campagne Claude Janiak (PSS) - Schaffhouse Peter Briner* (PRD) Hannes Germann* (UDC)
Bâle-Ville Anita Fetz* (PSS) - Schwyz Alex Kuprecht* (UDC) Bruno Frick* (PDC)
Berne Simonetta Sommaruga* (PSS) Werner Luginbühl (UDC) Soleure Rolf Büttiker* (PRD) Ernst Leuenberger* (PSS)
Fribourg Urs Schwaller* (PDC) Alain Berset* (PSS) Tessin Dick Marty* (PRD) Filippo Lombardi* (PDC)
Genève Liliane Maury-Pasquier (PSS) Robert Cramer (Verts) Thurgovie Philipp Stähelin* (PDC) Hermann Bürgi* (UDC)
Glaris Franz Schiesser* (PRD) This Jenny* (UDC) Uri Hansruedi Stadler* (PDC) Hansheiri Inderkum* (PDC)
Grisons Christoffel Brändli* (UDC) Theo Maissen* (PDC) Vaud Géraldine Savary (PSS) Luc Recordon (Verts)
Jura Claude Hêche (PSS) Anne Seydoux-Christe (PDC) Valais Jean-René Fournier (PDC) René Imoberdorf (PDC)
Lucerne Helen Leumann-Würsch* (PRD) Konrad Graber (PDC) Zoug Peter Bieri* (PDC) Rolf Schweiger* (PRD)
Neuchâtel Didier Burkhalter (PRD) Gisèle Ory* (PSS) Zurich Felix Gutzwiller (PRD) Verena Diener (GLP)
* : conseiller aux États durant la législature précédente

Personnalités

Un certain nombre de cas personnels attirent l'attention des médias :

Conséquences

Avant le scrutin, les Verts expriment leur intérêt pour une entrée au Conseil fédéral dans le cas où l'Union démocratique du centre serait écartée du gouvernement. Leur nouveau conseiller aux États Luc Recordon est donc présenté à la candidature. Bien que cette opinion corresponde à l'idée de la « petite concordance », elle ne suit pas la règle arithmétique de la formule magique[11]. Christoph Blocher aurait pour sa part souhaité la formation d'un Conseil fédéral bourgeois (3 UDC, 2 PRD et 2 PDC). Dans le même temps, le PDC exprime son souhait de retrouver le siège qu'il a perdu en 2003 aux dépens du PRD dans le cas où ce dernier obtiendrait moins de suffrages que lui.

Au terme des élections, le président du Parti socialiste, Hans-Jürg Fehr annonce sa démission le 26 octobre de même que le président de l'UDC, Ueli Maurer, qui annonce vouloir se concentrer sur son mandat de conseiller aux États. Toutefois, ce dernier est battu au second tour par Verena Diener. La probabilité de l'exécution de ces divers scénarios dépend des alliances et de la volonté politique de changement des différents acteurs parlementaires. À ce stade, la réélection de Blocher semble très probable, ce qui repousse une éventuelle élection d'un membre des Verts au gouvernement. Dans l'un de ses premiers commentaires post-électoraux, le président de l'UDC Ueli Maurer reprend l'idée de son homologue du PRD, Fulvio Pelli, d'envisager le retrait simultané des trois plus anciens conseillers fédéraux (Moritz Leuenberger, Pascal Couchepin et Samuel Schmid) afin de permettre un renouvellement plus important du Conseil fédéral sur la base du principe de concordance. Par la suite, une partie des démocrates-chrétiens menés par Christophe Darbellay — qui évoque une possible candidature de son collègue Urs Schwaller — et le président du groupe libéral, Claude Ruey, annonce qu'il ne soutiendrait une réélection de Christoph Blocher au gouvernement, notamment en raison de son style de leadership parfois considéré comme peu respectueux du principe de « concordance ».

Le 12 décembre 2007, le parlement nouvellement élu se réunit pour élire le nouveau Conseil fédéral pour un mandat de quatre ans. En temps normal, chaque conseiller fédéral qui se représente est systématiquement réélu et, à ce jour, seul trois conseillers fédéraux n'ont pas été réélus, le dernier cas remontant à 2003 avec le remplacement de Ruth Metzler-Arnold (PDC) par Christoph Blocher (UDC) par 5 voix d'écart (116 contre 121 au troisième tour de scrutin). Lors de ce renouvellement, les partis s'étaient entendus afin de modifier la répartition arithmétique des sièges tout en maintenant la formule magique. La séance voit la réélection de Moritz Leuenberger, Pascal Couchepin, Samuel Schmid puis de Micheline Calmy-Rey. À la surprise générale, Christoph Blocher est distancé dès le premier tour de scrutin par sa collègue de parti, la conseillère d'État grisonne Eveline Widmer-Schlumpf, dont la candidature officieuse est présentée par la gauche. Au second tour, elle est finalement élue avec les voix de la gauche et de certains démocrates-chrétiens, radicaux et libéraux. La candidate, mise au courant la veille par un simple SMS, arrive dans l'après-midi à Berne pour s'entretenir avec le groupe UDC. Elle n'accepte finalement son élection que le lendemain matin. L'UDC, malgré ses deux représentants élus et investis devant l'Assemblée fédérale, annonce son « passage dans l'opposition ». Schmid et Widmer-Schlumpf restent donc au Conseil fédéral mais se trouvent exclus du groupe parlementaire UDC.

Notes et références

Liens externes


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