Étymologie de l'espéranto

Étymologie de l'espéranto

Ludwik Lejzer Zamenhof, l'initiateur de l'espéranto, a voulu que les mots espéranto soient tirées des langues naturelles : (« La vortradikoj devas esti prenataj el la naturaj lingvoj »). Ce choix classe l’espéranto dans les langues construites a posteriori.

Sommaire

Composition du vocabulaire

Pour constituer les bases lexicales de l’espéranto, Zamenhof n’a utilisé que les langues indo-européennes : 70 % des racines de l’espéranto sont issues du latin et des langues romanes ; 20 % sont d’origine germanique. Les autres mots proviennent du grec ancien, des langues slaves (le polonais était sa langue maternelle) ou sont des inventions (ĉi, ĉio).

Origine du vocabulaire

Les chiffres donnés montrent un déséquilibre de l'origine du vocabulaire ; il faut cependant garder à l'esprit qu'un grand nombre de mots d'origine indo-européenne est passé dans des langues non-européennes. Par exemple :

Pétrole existe en arabe sous la forme لبترول. (bytrwl prononcée bitroul) (Cette langue ne possédant pas les phonèmes [p] [e] et [ɔ], elle a donc dû adapter le mot à sa propre phonologie.)

Musée se retrouve dans diverses langues sous les formes musé, muzé, muséum, musej, muzeum...

Nul se retrouve également dans beaucoup de langues.

Enfin, les noms espéranto des espèces animales et végétales ainsi que de l'anatomie s'inspirent de termes latins universels :

Par exemple : quercus (prononcer kouèrkouss) désigne un chêne chez les botanistes ; l'espéranto a repris ce terme sous la forme kverko.

Notons que les mots latins comportant la syllabe qu sont souvent transcrits en espéranto en kv (c'est la prononciation que l'on retrouve dans les langues germaniques et slaves, par exemple dans aquarium prononcé, et parfois écrit, Akvarium), ceci afin d'éviter un hiatus (u étant une voyelle en espéranto, jamais une semi-voyelle) ; pour les mêmes raisons, les suffixes commencent par des voyelles.

L'espéranto et les langues nationales

L’origine essentiellement indo-européenne du vocabulaire facilite l’apprentissage de l’espéranto pour les locuteurs d’une langue de cette famille, mais ne représente pas un obstacle insurmontable à la diffusion internationale de l’espéranto, comme le montre l’exemple de la Chine où l’espéranto s’est rapidement diffusé dès le début du XXe siècle ; en effet :

1. À travers les anciennes colonies, les langues indo-européennes sont présentes en Amérique du nord et du sud ainsi qu’en Afrique et en Océanie avec l’anglais, le français, le néerlandais, l’espagnol et le portugais.

2. L’ex-URSS, donc une large part de l'Asie, est russophone.

3. La structure affixante des mots fait ressembler l’espéranto à un grand nombre de langues (notamment les langues ouralo-altaïques tel que le japonais, le coréen, les langues turques, les langues africaines comme le swahili)[réf. nécessaire].

4. Le principe d’invariabilité des éléments de la langue se retrouve, de manière encore plus prononcée, dans les langues isolantes telles que les langues sino-tibétaines et notamment le chinois.

La phonologie simple de l’espéranto le rend facilement prononçable pour la majorité des peuples ; de plus les sons qu'il utilise se retrouvent déjà dans la plupart des langues nationales (notons cependant quelques combinaisons qui peuvent paraître difficiles, comme sc prononcé sts).

La cohérence et la sonorité de la langue donnent un tout homogène et agréable à l’oreille malgré les origines nombreuses ; Zamenhof avait veillé à cela dès les débuts de la conception de sa langue, notamment en traduisant des poèmes ; il fallait que l’espéranto puisse exprimer toute la palette des sentiments humains et qu’il soit adapté à la versification. Ce dernier point a fait que l’espéranto est considéré par ses partisans comme une langue extrêmement expressive.

En matière de traduction littéraire, l'espéranto est une langue qui respecte globalement les nuances des textes originaux[1].

[2]

Choix du vocabulaire

Lorsque cela était possible, Zamenhof a repris des mots communs ou très proches dans toutes les langues européennes, tels que :

ĝardeno (jardin) Garten/garden respectivement en allemand et anglais.

poŝto (poste) et telefoni (téléphoner) sont des mots que l'on retrouve couramment dans toutes les langues européennes.

Il est important de noter qu'un grand nombre de mots d'origine grecque sont également présents en espéranto (deux origines possibles, via le latin et via le vocabulaire scientifique récent : biologie, cinéma, ...)

Bien souvent, les langues avaient trop divergé et il dut faire, racine après racine, des choix étymologiques forcément difficiles ; mais il veilla à ce que les emprunts soient les plus communs possible :

Les jours de la semaine proviennent des langues romanes : lundo, mardo, merkredo, ĵaŭdo, vendredo, sabato, dimanĉo,

Les mois de l'année proviennent des langues romanes et germaniques (les langues slaves, comme le polonais, ont d'autres racines) : Januaro, Februaro, Marto, Aprilo, Majo, Junio, Julio, Aŭgusto, Septembro, Oktobro, Novembro, Decembro

Les unités de temps proviennent des deux groupes de langues : sekundo, minuto, tago (Tag : le jour), semajno, monato (Monat : le mois), jaro (Jahr/year : l'année), hieraŭ (hier), mais hodiaŭ (du latin hodie) pour aujourd'hui, et morgaŭ (de l'allemand morgen) pour demain. (seconde et minute existent aussi dans les langues germaniques)

Lorsqu’il avait le choix entre des mots très proches en anglais et en allemand, il a le plus souvent pris une forme espéranto médiante : Glisser qui se dit to slide en anglais, et gleiten en allemand, a donné en espéranto gliti.

Boire qui se dit to drink en anglais et trinken en allemand, et a donné en espéranto trinki, ainsi que drinki (boire avec excès) ; on retrouve également cette racine dans les mots trinquer (français) drinken (néerlandais) et trincciare (italien).

Oublier, qui se dit to forget en anglais et vergessen en allemand (prononcer /fɛɐ̯ˈgɛsn̩/), a donné en espéranto forgesi.

Ingénieur qui se dit Ingenieur en allemand et engineer en anglais a donné en espéranto inĝeniero.

La grammaire s’inspire par certains éléments des langues indo-européennes : par exemple, l’accusatif en -n (n-komplemento) est issu de l'allemand, et s'emploie dans les mêmes cas que pour les langues germaniques et slaves. De plus, la formation du vocabulaire s'inspire largement des mécanismes des langues slaves, où les mots du vocabulaire courant sont formés d'une racine qui donne le sens (souvent avec préfixe) et d'une ou plusieurs terminaisons qui indiquent la fonction grammaticale. On aura ainsi en espéranto en-ir-i (entrer), à comparer avec le russe в-ход-ить (dans-mouvement-infinitif).

Les affixes sont invariables. On trouvera :

-o pour les substantifs

-a pour les adjectifs

-e pour les adverbes dérivés

-i pour les verbes à l'infinitif

-j pour le pluriel

-n pour l'accusatif

Une origine multi-langagière pour éviter l'homonymie

Zamenhof a également voulu éviter les homonymies (malgré son choix de donner deux sens différents à zono : zone et ceinture). L’un des moyens qu’il a utilisés pour cela est de varier les emprunts étymologiques :

Le garçon se traduit par knabo d’origine allemande lorsqu'il s’agit d'un jeune homme, par kelnero de même origine, lorsqu’il s'agit d'un serveur et par filo, d’origine latine lorsqu’il s'agit du fils de quelqu'un.

La fille se traduit par knabino pour une jeune personne féminine, (Au même titre que l’allemand Mädchen où l’anglais girl et le néerlandais meisje. En ancien français, ceci était également le sens du mot garce, qui à l’origine n’était pas défini comme un terme péjoratif.) par filino pour la descendante de quelqu'un, par kelnerino pour une serveuse et par amovendistino pour une prostituée.

Le verre se traduit par vitro, d’origine latine, lorsqu’il s’agit de la matière, et par glaso, d’origine germanique, pour le récipient dans lequel on boit.

La langue se traduit par lingvo lorsqu'il s'agit du langage, et par lango lorsqu'il s'agit de l'organe. Il a également utilisé d’autres procédés : ainsi rêver se traduit par revi si le rêve est éveillé, et par sonĝi s’il s’agit d’un rêve survenu au cours du sommeil.

Les affixes, très utilisés en espéranto, sont également issus des langues européennes : on peut citer l’exemple du préfixe mal- d'origine française, qui indique le contraire (bela = beau, malbela = laid). Sont également d'origine française les suffixes -aĵ- qui indique un dérivé concret (exemple : lano-lanaĵo (laine-lainage), lakto-laktaĵo (lait-laitage)), et -ad- (qui indique la répétition : exemple : promeni-promenado (se promener, la promenade), legi-legado (lire, la lecture), paroli-parolado (parler, le discours) : le suffixe -ej-, qui indique le lieu (pano = pain, panejo = boulangerie) vient de l’allemand de même que -in-, qui indique le sexe féminin (leporo = lièvre, leporino = hase) ; le suffixe -ec-, qui indique l'idée abstraite, provient de l’italien -ezza (bellezza-beleco) ; le suffixe -aĉ-, qui indique le péjoratif, provient de l'italien -accio (cagnaccio-hundaĉo). Les suffixes -ĉj- et -nj-, qui indiquent respectivement les diminutifs affectueux masculins et féminins, proviennent du russe -чка (tchka) et -нька (n’ka).

Le tableau des corrélatifs

Le tableau des corrélatifs est une création de Zamenhof (bien qu’on le retrouve de façon partielle dans les langues slaves et en grec).

Transformation des mots empruntés

Zamenhof n’a cependant pas hésité à adapter la forme des mots qu’il empruntait, pour diverses raisons :

  • Pour des raisons grammaticales, notamment afin de ne pas interférer avec les affixes de l’espéranto : ainsi « récolter » et « regarder » se traduisent par « rikolti » et « rigardi », car le préfixe « re- » signifie comme en français « répétition de l’action » ; « chagrin » se traduit par « ĉagreno » et « matin » se traduit par « mateno » pour éviter que ces racines se terminent par le suffixe -in-, qui en espéranto marque le sexe féminin (patro : père, patrino : mère) ; on peut faire la même remarque pour le suffixe diminutif -et- : une « cigarette » n’est pas exactement un petit cigare, et une « casquette » n’est pas exactement un petit casque ; Zamenhof a donc utilisé pour traduire ces mots la terminaison -ed-, ce qui a donné « cigaredo » et « kaskedo » ; de même « cassette » se traduit par « kasedo ». Il ne s’agit cependant pas là d’une règle totalement absolue : Zamenhof a ainsi conservé des mots tels que « najbaro » (voisin) alors que le suffixe -ar- indique un regroupement (arbo : arbre, arbaro : forêt) ; il a également gardé « espero », alors que le suffixe -er- indique un élément (salo : sel, salero : grain de sel).
  • Il écourte parfois les racines, ce qui évite que des mots composés, très fréquents en espéranto, soient trop longs : ainsi, « éternuer » se dit « terni » ; « emprunter » se dit « prunti ».
  • Pour éviter là aussi les homonymies : ainsi « laver » se dit « lavi » ; la lave du volcan se dit « lafo ».
  • Il respecte parfois l’orthographe originale du mot et modifie la prononciation ; parfois il modifie l’orthographe pour reprendre la prononciation originale du mot : par exemple « soifo », vient du français « soif », mais se prononce so-i-fo, alors qu’« exploiter » et « trottoir » se disent « ekspluati » et « trotuaro » ; « teamo » (équipe) provient de l'anglais « team » mais se prononce « té-a-mo », (timo était déjà pris par un mot d'origine latine (timo : crainte ; notons que cette racine latine se retrouve en français dans des mots tels que « timide » et « timoré(e) ») ; la première syllabe du mot « genuo » (genou) s’écrit comme en français mais se prononce « gué », la seconde syllabe du mot se prononce comme en français, mais s’écrit nu. Toutefois, les langues d’origine sont toujours respectées, soit de manière phonétique (orale) soit de manière graphique (écrite).

Emprunts lexicaux

Emprunts au latin et aux langues romanes : (70% du vocabulaire)
Latin abio (sapin), sed (mais), tamen (tandem) (cependant, pourtant), okulo (oculis) (œil), akvo (aqua « pron. akoua ») (eau), vulpo (vulpes = renard)
Français Voir le paragraphe détaillé ci-dessous.
Italien ĉielo (cielo) (ciel), fari (fare) (faire), kaco (cazzo), (vulgairement « pénis ») se (si) (condition), Sinjoro (Signore)  ; (Seigneur (titre d’honneur) ; Monsieur), voĉo (voce) (voix) -ec- (-ezza = idée abstraite), -aĉ- (-accio = péjoratif)
Langues romanes en général amiko (ami), facila (facile), fero (fer), tra (à travers), verda (vert)
Emprunts aux langues germaniques : (20% du vocabulaire)
Allemand anstataŭ (anstatt = au lieu de), baldaŭ (bald = bientôt), bedaŭri (bedauern = regretter), danki (danken = remercier), jaro (Jahr = année), kino (Kino = cinéma), knabo (Knabe = garçon (jeune homme)), nur (nur = seulement), hundo (Hund = chien), Fraŭlino (Fräulein = demoiselle ; Mademoiselle), -n de l'accusatif, ge- (rassemblemant des deux sexes),-in- (sexe féminin), ŝranko (Schrank = armoire)
Anglais birdo (bird = oiseau), helpi (to help = aider), spite (in spite of = en dépit de), suno (sun = soleil), teamo (team = équipe), jes (yes = oui) lasta (last = dernier), najlo (nail = clou), ŝarko (shark = requin) kato (cat = chat), ŝuo (shoe = chaussure), ŝi (she = elle), ŝipo (ship = bateau), profesoro (professor = professeur)
Langues germaniques en général bildo (Bild = image), fiŝo (fisch = fish = poisson), fremda (fremd = étranger), grundo (Grund = sol), halti (halten = arrêter), hasti (se dépêcher), lerni (lernen = to learn = apprendre) ofta (oft = often = souvent), somero (summer = Sommer = été), vintro (Winter = winter = hiver), forgesi (anglais to forget = allemand vergessen = oublier)
Emprunts aux langues slaves :
Polonais celo (cel) (but, dessein, fin, objectif), ĉu (czy) (est-ce que), krado (krata) (dièse, grillage, grille), luti (lutować) (souder), moŝto (mość) (seigneurie), piĉo (piczka) (vulgairement « vulve »)
Russe krom (кроме = excepté, sauf, hormis, outre), barakti (барахтаться = se débattre), vosto (хвост = queue d’animal),-ĉj- (-чка) (-tchka = diminutif affectueux), -nj- (-нька) (n’ka = diminutif affectueux).
Langues slaves en général klopodi (essayer, faire des démarches), krom (sauf, en outre), prava (juste, correct)
Emprunts à d’autres langues indo-européennes :
Grec ancien Directement :

kaj (et), -j (terminaison du pluriel)

Par l'intermédiaire des langues romanes et germaniques : biologio (biologie), hepato (foie), politiko (politique), et beaucoup de termes scientifiques.

Lituanien du (deux), ju (plus), tuj (aussitôt, d’abord, immédiatement, sitôt, tout de suite).
Sanskrit Essentiellement des objets et pratiques culturellement liés à l’Inde :

Budho (Bouddha), Nirvano (Nirvana)

Emprunts à d’autres langues non indo-européennes :
Finnois Un terme typiquement scandinave :

saŭno (sauna)

Hongrois ĉako (csákó) (coiffure militaire rigide, portée autrefois par les hussards, les chasseurs et la plupart des corps d’infanterie et qu’ont seulement conservée les saints-Cyriens et la garde républicaine à pied.), ĉuro (csuró) (vulgairement « sperme »)
Japonais Essentiellement des objets et pratiques culturellement liés au Japon, parfois avec une déformation phonétique trahissant leur emprunt via des langues européennes :

animeo (アニメ) (anime), aikido (合気道) (あいきどう) (aikidō), cunamo (津波) (つなみ) (tsunami), ĉanojo (茶の湯) (ちゃのゆ) (chanoyu), ĉirimeno (縮緬) (ちりめん) (chirimen), eno (円) (えん) (en), goo (囲碁) (いご) (igo), hajko (俳句) (はいく) (haiku), harakiro (切腹) (はらきり) (harakiri), haŝio (箸) (はし) (hashi), hibakŝo (被爆者) (ひばくしゃ) (hibakusha), ĵudo (柔道) (じゅうどう) (jūdō), kamikazo (神風) (かむかぜ) (kamikaze), kapao (河童) (かっぱ) (kappa), karaokeo (カラオケ) (karaoke), karateo (空手道) (からてどう) (karatedō), katano (刀) (かたな) (katana), kimono (着物) (きもの) (kimono), mangao (漫画) (まんが) (manga), noo (能) (のう) (nō), origamio (折り紙) (おりがみ) (origami), sakeo (酒) (さけ) (sake), samurajo (侍) (さむらい) (samurai), ŝintoo (神道) (しんとう) (shintō), ŝogio (将棋) (しょうぎ) (shōgi), ŝoguno (将軍) (しょうぐん) (shōgun), suŝio (寿司) (すし) (sushi), tankao (短歌) (たんか) (tanka), tofuo (豆腐) (とうふ) (tōfu), udono (饂飩) (うどん) (udon), utao (歌) (うた) (uta), zorio (草履) (ぞうり) (zōri), bonsajo (盆栽) (ぼんさい) (bonsai)

Same boaco (renne)

Emprunts lexicaux au français

Les racines (on utilise le terme de lexèmes) espéranto proches ou d’origine françaises (nous les exprimerons le plus souvent sous la forme verbale infinitive) peuvent être divisés de la façon suivante :

  • les lexèmes ayant le même sens, s’écrivant et se prononçant comme en français :

absorbi (absorber), adopti (adopter), brodi (broder), diri (dire), dormi (dormir), fini (finir), honori (honorer), lavi (laver), profiti (profiter)

  • les lexèmes ayant le même sens et la même prononciation qu’en français, mais dont l’orthographe est un peu différente, notamment pour respecter l'écriture phonétique. Il faut ainsi souvent remplacer les lettres c, ss, s par respectivement k, s et z, élaguer les lettres redoublées, utiliser une lettre de substitution pour les lettres n'existant pas en espéranto (q notamment) :

agresi (agresser) akomodi (accommoder), asimili (assimiler), ataki (attaquer) deziri (désirer) doni (donner), esperi (espérer), froti (frotter), grati (gratter), izoli (isoler), krii (crier), lui (louer), metodo (méthode), piki (piquer), proklami (proclamer), rafini (raffiner), regali (régaler), revi ("rêver", dans le sens "rêve éveillé", "rêver en dormant" se dit "sonĝi")

  • les lexèmes ayant le même sens et la même orthographe qu’en français, mais dont la prononciation est un peu différente

La lettre u se prononce comme "ou" en français Exemples : debuti (débuter), disputi (disputer), refuti (réfuter), repudii (répudier)

Les sons nasonnés français am-em-im-om-um et an-en-in-on-un n'existent pas en espéranto et se prononcent comme ame-éme-ime-ome-oume et ane-éne-ine-one-oune Exemples : grimpi (grimper), investi (investir), montri (montrer), pensi (penser), inventi (inventer), renversi (renverser)

La lettre e se prononce comme "é" en français) Exemples : veni (venir)

  • les lexèmes dont la prononciation et l’orthographe sont un peu différentes du français, mais dont le sens est aisément perceptible pour une personne francophone :

aplaŭdi (applaudir), brili (briller) cedi (céder), cirkuli (circuler), kredi (croire), defendi (défendre), degeli (dégeler), disocii (dissocier), ekspedi (expédier) (en espéranto, la lettre x n’est pas utilisée) fenestro (fenêtre), improvizi (improviser), inventi (inventer), inspekti (inspecter)instrui (instruire, enseigner)kelkfoje (quelquefois), komerci (commercer), kongreso (congrès), kondamni (condamner), komenci (commencer), konsterni (consterner), liveri (livrer), manĝi (manger), marĉandi (marchander), naŭzi (provoquer la nausée), neĝi (neiger), neglekti (négliger), parolo (parole) paroli (parler), percepti (percevoir), pesi (peser), pluvi (pleuvoir), protekti (protéger), respondi (répondre) rigardi (regarder), rikolti (récolter), traduki (traduire), vendi (vendre)

  • Les lexèmes ressemblant au français, mais dont le sens est différent, c’est-à-dire les faux-amis.

Bibliographie

  • Gaston Waringhien, Lingvo kaj Vivo.
  • Gaston Waringhien, ABC d'esperanto à l'usage de ceux qui aiment les lettres.
  • André Cherpillod, Konciza Etimologia Vortaro, 504 pages.

Liens externes

Notes et références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Étymologie de l'espéranto de Wikipédia en français (auteurs)

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