Banlieue (France)

Banlieue (France)

Banlieue

La banlieue de Tunis

La banlieue désigne communément l'espace périphérique urbanisé le plus dense qui prolonge une grande ville en étant divisé administrativement en unités communales suburbaines. En étroite relation avec l'agglomération principale sur le plan des services, y vivent les travailleurs que la ville emploie mais ne peut pas loger. Souvent[1] le terme n'est pas « socialement neutre » ; le lien organique qui unit les banlieues à la ville-centre, la polarisation qui s'y exerce depuis les centres urbains, ont nourri des lectures et des images négatives ou dévalorisantes de ces espaces urbanisés, perçus comme incomplets ou dépourvus d'identité, n'appartenant ni au domaine urbain, ni au domaine rural[2]. Au-delà, bien que la banlieue se caractérise par son extrême diversité paysagère, urbanistique et sociale, le terme, en particulier son emploi pluriel, peut désigner un territoire perçu comme socialement infériorisé, stigmatisé comme vide, laid ou dangereux[3].

Sommaire

Étymologie et signification

La banlieue d’Erevan
Banlieue pavillonnaire dans les Yvelines

Attesté dès la fin du XIIe siècle, le mot banlieue a pour racine celui de « ban », terme féodal d'origine franque désignant la loi seigneuriale, puis la convocation des vassaux par leur suzerain et de là, le territoire sous la juridiction d’un seigneur, là où ses décisions étaient l’objet de proclamations. S’appliquant à une ville, le terme de banlieue se mit à désigner l’étendue de pays, d’une lieue ou de plusieurs lieues – et la lieue variait d’une région à l’autre – soumise au pouvoir de commandement d’un seigneur, et, de plus en plus souvent d’une municipalité[4]. Dans cette première acception juridique, la banlieue est inversement le lieu où s'exerce l’autorité et en définitive, un lieu intégré. [5]. Cette acception demeure encore au XVIIIe siècle. Le mot se charge de sens et de connotations dépréciatives sous la Monarchie de Juillet et l'espace annulaire périphériques des grandes agglomérations devient un quasi synonyme de « province » dans le langage courant [réf. nécessaire] . La banlieue devient catégorie d'un discours de dépréciation. Les banlieues accueillent les ruraux récemment arrivés en ville, les industries polluantes[réf. nécessaire] . Le terme a perdu de son sens juridique pour désigner une réalité socio-spatiale. Le terme « banlieusard » est lui apparu en 1889 [6] à l’occasion d’une polémique de nature politique entre élus de Paris et élus de banlieue, les premiers accusant les seconds d’être des ruraux, attardés et réactionnaires, des « banlieusards »[7]. Le terme a rapidement perdu de sa charge péjorative pour venir désigner les actifs – ouvriers et surtout employés – résidant en banlieue et venant travailler tous les jours à Paris par les chemins de fer, les bateaux ou les tramways. Ce qu’on est convenu d’appeler les « migrations alternantes » ou les « mouvements pendulaires » sont déjà importantes à Paris avant 1914. « Banlieusard » a gardé ce sens jusqu’à nos jours[8].

C’est à la suite d’une longue évolution, qui commence au début du XIXe siècle, que le mot banlieue lui-même en est venu, employé au singulier ou au pluriel, à désigner les quartiers populaires de la périphérie des grandes villes, tout particulièrement les ensembles bâtis après 1950 – les « grands ensembles » ou les « cités » – et réputés concentrer aujourd’hui une population de nationalité ou, par les parents, d’origine étrangère, plus spécialement d’Afrique du nord ou, plus récemment, d’Afrique noire. Le mot sert de désignation commode, dans la presse et dans le langage courant, pour la population dite « immigrée » dont l’intégration au reste de la population est difficile, que ce soit en raison du chômage de masse apparu à la fin des années 1970 ou aux discriminations diverses dont elle est en général l’objet, liées précisément à ses origines et, surtout, à son statut social. Divers synonymes proches de l’euphémisme, issus d’ailleurs du langage administratif, sont récemment apparus, comme « quartiers sensibles », ou même « les quartiers » tout court.

Les territoires qui correspondent à ce que sont, historiquement, géographiquement et administrativement, les banlieues des grandes villes françaises, d’une diversité, à la fois dans l’origine et le statut social de leurs habitants, infiniment plus grande que ce que l’usage du mot implique. Les « cités » elles-mêmes ne se résument pas aux images que le mot banlieue a peu à peu forgées dans les consciences. Ainsi l’opposition souvent faite entre banlieues françaises, réputées populaires et terres d’exclusion, et les banlieues anglo-saxonnes, réputées pavillonnaires et peuplées par les classes moyennes ou riches, est largement fausse. À Paris, la banlieue qui s’est d’abord développée, dans la première moitié du XIXe siècle, est la banlieue bourgeoise (Maisons-Laffitte, Le Vésinet…) et c’est pour la desservir que le chemin de fer est apparu (ligne Paris - Saint-Germain-en-Laye) ; le pavillonnaire a joué un rôle considérable dans la construction et le peuplement de nombreuses zones suburbaines à partir de la fin du XIXe siècle, et, dans l’entre-deux-guerres, le phénomène des lotissements en banlieue a même représenté la principale offre de logement, populaire ou bourgeois. Le développement dit « péri-urbain », aujourd’hui, est dans la continuité de ces mouvements. Des remarques allant dans le même sens pourraient être faites à propos d’autres villes françaises.

On pourrait donc avancer l’hypothèse d’une histoire et d’une évolution parallèles du phénomène de la banlieue urbaine en Europe et en Amérique du Nord, mais les connaissances actuelles, trop disparates et trop spécialisées, rendent difficile une telle approche, qui va contre les clichés. Le phénomène ne saurait en tout cas se comprendre sans une analyse – soit au cas par cas soit dans une optique d’étude comparée – de l’ensemble de l’agglomération dont la banlieue est toujours partie prenante : évolution du peuplement des centre-villes, développement des moyens de communication, rôle des politiques publiques (voir l’article en anglais «  »), etc. Il convient aussi de toujours être clair et précis sur la définition administrative ou coutumière, qui d’ailleurs peut varier dans le temps, de la banlieue dont on parle, de façon à éviter le flou qui préside à beaucoup de discours où l’on mélange faubourgs, périphérie et banlieue(s).

Diversité des banlieues sur le plan national et régional

Le terme de banlieue renvoie tant à des « singularités françaises » qu'à des « réalités mondiales »[9]. Il est en définitive impossible de traduire parfaitement le terme de « banlieue »[10] mais des réalités spatiales semblables existent dans les périphéries des grandes agglomérations mondiales.

En Allemagne

Avec la haute densité, on peut trouver des régions où beaucoup de villes se touchent entre elles sans créer un véritable centre. C’est le cas de la Ruhr.

Aux États-Unis et au Canada

Suburb américaine dans le Connecticut
Article détaillé : Urbanisme aux États-Unis.

La traduction la plus proche du terme « banlieue » en anglais est « suburb ». Le préfixe rend compte de l'aspect périphérique du phénomène. Les États-Unis utilisent le terme de metropolitan area (aire métropolitaine), dont la définition a varié au cours des derniers recensements, pour désigner l'espace qui englobe une agglomération et les zones périphériques qui lui sont liées du point de vue professionnel et commercial. Celles-ci sont omniprésentes aux États-Unis, étant l'une des causes de l'importance du secteur automobile américain. Au Canada, on parle de région métropolitaine de recensement pour fins statistiques, mais il y a aussi des administrations supramunicipales portant des noms différents selon les provinces ; par exemple au Québec, on compte les communautés métropolitaines de Montréal et de Québec.

Les petites communautés (suburbs en anglais) entourant de grandes villes peuvent être des villes incorporées, c’est-à-dire des « municipalités » avec leurs propres gouvernements, ou elles peuvent être non-enregistrées, avec, aux États-Unis, l’autorité gouvernementale donnée au comté. Les communautés incorporées sont les (villes, (en)towns et villages) tandis que les communautés non enregistrées, c’est-à-dire n’ayant pas le statut de « municipalité », sont les Census Designated Places (CDP).

En Amérique du Nord, les banlieues sont souvent considérées comme endroits souhaitables où vivre pour ceux dans les classes moyennes et riches ; aux États-Unis, les villes centrales contiennent fréquemment les classes pauvres, c’est le cas par exemple de Chicago.

En France

Les ménages aisés vivent essentiellement à l'ouest de la ville tandis que le nord-est concentre les populations les plus pauvres et d'origine immigrée.

En France, les communes ne se sont pas agrandies en fonction de leur agglomération. D’autres villes se sont créées en touchant la ville centrale. Le premier cas fut Paris avec les villes voisines qui se sont touchées petit à petit. Il faut cependant nuancer cette image. La banlieue désigne ce qui est autour de la ville, cela comprend aussi bien des quartiers pavillonnaires que des quartiers plus populaires. Ainsi Neuilly-sur-Seine, par exemple, appartient à la banlieue au même titre que La Courneuve. Pour les distinguer, on peut alors parler de banlieue aisée pour Neuilly et de banlieue défavorisée pour La Courneuve.

On peut découper la région parisienne en plusieurs zones. Dans le Nord-Est, sont concentrées beaucoup de « cités », vestiges d’anciennes zones ouvrières et industrielles. C’est le cas de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. À l’Ouest, la population est généralement plus aisée, on y trouve également le centre des affaires de La Défense. La banlieue Sud-Est moins homogène. Près de Paris, il y a beaucoup de communes qui sont considérées comme « sensibles » (Bagneux, Vanves, Malakoff, Cachan, Fresnes, Massy…), entrecoupées de zones résidentielles de meilleure réputation (Verrières-le-Buisson, Châtenay-Malabry, Antony, Sceaux…).

Plus on s’éloigne et plus on peut découper la banlieue sud de Paris en deux zones. D’un côté, il y a les bords de Seine où se regroupent des populations ouvrières, et où on observe les grandes cités des Yvelines (Chanteloup-les-Vignes, Sartrouville, Les Mureaux, Mantes la Jolie, Poissy, Achères, Limay, Trappes, Aubergenville) et de l’Essonne (Évry, Courcouronnes, Grigny, Corbeil-Essonnes, Fleury-Mérogis…). De l’autre côté, on trouve des zones pavillonnaires où se regroupent des populations aisées (vallée de la Bièvre et de Chevreuse).

Mais les phénomènes de banlieues (aisées ou défavorisées) ne se limitent évidemment pas à la capitale. On en trouve à des degrés divers dans toutes les grandes agglomérations françaises (Lyon, Lille, Marseille…) ainsi qu'autour de nombreuses communes de taille plus modestes.

Article connexe : Émeutes urbaines françaises.

En Italie

Les communes des grandes villes tel que Rome, possèdent une banlieue qui s’englobe dans la commune. Ainsi il y a encore des campagnes à la périphérie de la commune de Rome.

Dans les pays en voie de développement

Les « banlieues pauvres »

Exode rural et explosion urbaine

Dans l’ensemble des PED, les villes connaissent une attractivité croissante. Celle ci s'explique notamment par le fort accroissement démographique que connaissent la plupart de ces pays. Dans certaines régions, les terres ne peuvent subvenir à celui-ci et l'exode rural s'impose.

La mise en place de politique d'inspiration libérale par ces mêmes pays est un autre déterminant significatif. Imposées par différents organismes internationaux tels que le FMI, la Banque mondiale], ces politiques déstructurent les espaces ruraux et les empêchent de s'adapter à la croissance démographique. En conséquence de ces politiques, plusieurs pays d'Afrique anciennement producteurs, importent leurs poulets, entrainant la paupérisation des populations agricoles[11].

Ainsi l’Afrique a vu sa population tripler entre 1950 et 1995 alors que celle des villes a été multipliée par neuf. Elle compte aujourd’hui vingt-cinq villes millionnaires, et elle pourrait même atteindre la soixantaine en 2020. Les logements en centre ville étant trop cher pour ces nouveaux arrivants, ces derniers se sont installés dans les banlieues et ont donc fait grossir les périphéries. La ville du Caire forme un exemple de ville où les migrants sont arrivés plus nombreux que ce que la ville le prévoyait puisqu'ils ont été obligés de s’installer à des endroits où l’aménagement n’était pas planifié. De plus l’accroissement naturel étant élevé dans les PED, l’augmentation de la population des villes se fait sentir davantage. Les 14 villes qui connaissent les croissances démographiques les plus importantes au monde se situent dans les PED.

Les conséquences de ces déplacements de populations

Les logements attendus ne sont malheureusement pas disponibles dans la majorité des cas et les migrants sont donc obligés de se loger de façon précaire. On aboutit ainsi à la création de bidonvilles appelés également favela en Amérique du Sud. Ces terrains sont généralement occupés illégalement, et sont très insalubres : ils sont dépourvus de toutes infrastructures (électricité, eau courante, évacuation d’eau usée, transport, éducation, santé…) et se trouvent souvent sur des sols marécageux, pentus ou inutilisables pour l’agriculture. La résorption des bidonvilles a consisté à repousser encore plus loin du centre ville les familles et groupes habitants de ces bidonvilles. En dispersant ainsi les personnes, les réseaux d’aide et de survie, fondés sur les relations entre les gens, se trouvent cassés. Il est donc encore plus difficile pour ces habitants de sortir de cette situation. En Afrique du Sud, il existe également des townships. Ils se distinguent des bidonvilles car ils sont construits en durs et ont une existence légale. Leur construction sont souvent planifiées par les architectes de la ségrégation raciale (très grande en Afrique du Sud malgré la fin de l’apartheid). Les townships d’Afrique du Sud regroupent les habitants de couleurs, principalement les Noirs et peuvent compter jusqu’à près de deux millions d’habitants comme à Soweto.

De plus certaines banlieues sont les théâtres de guerres et de violences entre les différentes ethnies qui rendent la vie des habitants encore plus difficile. Dans les Favelas la pauvreté peut même amener la formation de gangs qui luttent pour le contrôle de la ville. Le chômage y est très élevé et il reste difficile voire impossible de se sortir de cette situation sans rémunération. La majorité des emplois se trouve dans le centre ville qui est éloigné et dont l’accès est rendu difficile par l’absence de transports. De plus le manque d’éducation des habitants ne les favorise pas dans la recherche d’un emploi. Ils sont donc souvent obligés de faire travailler leurs enfants ou même de les vendre

Ainsi nous arrivons à un cercle vicieux : les migrants sont obligés de s’installer dans les bidonvilles ; comme ils sont dans les bidonvilles, ils n’ont pas de travail ; comme ils n’ont pas de travail, ils n’ont pas d’argent ; comme ils n’ont pas d’argent ils ne peuvent pas payer d’études à leurs enfants qui eux non plus ne pourront donc pas trouver de travail. D’après les estimations de l’ONU, la terre compte plus d’un milliard de personnes vivants dans les bidonvilles et en comptera 1,4 milliard en 2020 soit autant que de Chinois. Ce nombre augmente très vite puisque 27 millions de personnes rejoignent les bidonvilles chaque année. Même si ces chiffres couvrent l’ensemble de la planète, ils concernent essentiellement les PED.

Des « banlieues riches »

Depuis quelques années apparaissent des banlieues aisées dans les PED. En effet, des familles fortunées souhaitent s’écarter du centre ville pour éviter la pollution sans pour autant se rapprocher des zones plus pauvres. Ces quartiers amènent donc une ségrégation sociale : les minorités aisées restent entre elles et ignorent totalement les autres couches plus pauvres. Certains quartiers résidentiels ressemblent étrangement aux quartiers des classes moyennes américaines : les suburbs. En effet on y trouve un grand nombre de maisons identiques ayant une architecture occidentale et de quoi pratiquer les loisirs des Occidentaux. Certains millionnaires choisissent même de vivre dans de véritables ghettos. Cet isolement volontaire à pour but de défendre leurs richesses car l’insécurité de ces pays oblige les personnes ayant plus d’argent que la moyenne à se protéger. Cependant, ils profitent de cet isolement pour bénéficier des aménagements de luxe et de l’espace des banlieues. Pour obtenir cette place disponible, les pauvres sont chassés encore plus loin de la ville et ainsi cette poignée de riches hommes d’affaires peut construire des villas sur de très grandes surfaces. Par exemple, à Ouagadougou une surface de 1 000 hectares fut entièrement dédiée à un quartier ne comprenant que des grandes villas et de beaux hôtels. Pour se protéger davantage des vols et des contacts avec le reste de la population, des systèmes défensifs sont mis en place : des murs élevés, des barbelés, des alarmes et une intervention en cas d’intrusion. L’administration des villes préfère donc utiliser beaucoup d’espace pour quelques riches ayant de l’influence nationale ou internationale que pour une majorité de pauvres.

Les banlieues industrielles

Il est très difficile de généraliser la situation des banlieues industrielles des PED car il existe une très grande variabilité entre ces différents pays et entre les villes au sein d’un même État. En effet, on peut remarquer que le brésil fait partie des 10 plus grands pays industriels dans le domaine de l’automobile, de l’armement et de l’électronique alors que l’industrie de l’Afrique noire est très en retard et peu diversifiée.

Cependant, les PED essaient dans la majorité des cas d’inciter les industries des pays développés à délocaliser en proposant des tarifications douanières avantageuses, des investissements privilégiés, une politique fiscale avantageuse, des ouvriers plus qualifiés qu’auparavant et un développement des infrastructures. On peut également remarquer que l’industrie asiatique, surtout chinoise et indienne, est plutôt dynamique. En effet, elle profite de bas prix de la main d’œuvre non qualifiée. Les conditions de travail n’y sont pas faciles : par exemple les ouvriers chinois de l’usine McDonald’s travaillaient jusque 11 h/jour et 6 j/semaine en plus des 70 heures supplémentaires par mois pour un salaire inférieur à 75 dollars.

Ces ouvriers font partie des couches sociales les plus défavorisées et vivent donc généralement dans les banlieues pauvres décrites précédemment. De plus, on remarque que l’activité industrielle peut avoir des répercussions directes sur la population : pollution, manque d’eau… Par exemple, les 52 usines Coca-Cola et les 38 Pepsi-Cola présentes en Inde pompent 1 million et 1,5 million de litres d’eau par jour. Ensuite, le pompage des nappes pratiqué par ces usines empêche les pauvres de se fournir en eau potable et des déchets toxiques sont rejetés. Cela menace l’environnement et la santé des populations les plus fragiles donc encore celle des banlieues pauvres.

Banlieue et culture

Le mot banlieue dans la littérature

La littérature s'est aussi emparée du thème de la banlieue, Jacques Réda, Hector Malet. François Coppée l'évoque ainsi :

« J'adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis. »

Filmographie de la banlieue

Voir aussi

Bibliographie

  • Hervé Vieillard-Baron, Les Banlieues, des singularités françaises aux réalités mondiales, Paris, Hachette, 2001, 287 p.
  • Adrien Fournier, Les Plans de la ville, Cambourakis, 2009, 112 p.
  • Jean-luc Debry, Tous propriétaires !, homnisphères, 2008, 170 p.
  • David Lepoutre, Cœur de banlieue. Codes, rites et langages, Odile Jacob, 2001, 460 p.

Sociologie et histoire de la banlieue

  • Adil Jazouli, Une saison en banlieue - Courants et prospectives dans les quartiers populaires, Plon, 1995.
  • Collectif, Au marge de la ville, au cœur de la société : ces quartiers dont on parle, L’Aube, 1997 (publication coordonnée par Anne Querrien) : compte rendu d’un programme de recherche mené sur sept sites en procédure Développement Social des Quartiers ou en convention de quartier du Xe Plan, et fondé sur deux types d’approches : d’une part, l’analyse de données objectives sur les conditions de vie ; d’autre part, l’étude des représentations collectives et des perceptions individuelles.
  • Liane Mozère et al., Intelligence des banlieues, L’Aube, 1999 : diverses contributions pour analyser les pratiques habitantes en se démarquant des approches habituelles qui mettent en avant les conflits, les dysfonctionnements, voire l’anomie supposés régner sans partage dans les quartiers dits, selon les cas, défavorisés, « sensibles » ou « difficiles ».
  • David Lepoutre, Cœur de banlieue : codes, rites et langages, Odile Jacob, 2001.
  • Jacques Donzelot, Quand la ville se défait : une politique face à la crise des banlieues, Seuil, 2006.
  • Loïc Wacquant, Parias urbains : ghetto, banlieues, État, La Découverte, 2006.
  • Sylvie Tissot, L’État et les quartiers, Le Seuil, 2007.
  • Yves Bodard, Banlieues, de l’émeute à l’espoir, Regain de lecture, 2007[1].
Sur l’histoire des banlieues françaises
  • Michel Bochaca, La Banlieue de Bordeaux. Formation d’une juridiction municipale suburbaine (vers 1250- vers 1550), Paris, L’harmattan, 1997.
  • Jean Bastié, La Croissance de la banlieue parisienne, Paris, Presses universitaires de France, 1964, 624 p.
  • John M. Merriman, Aux marges de la ville. Faubourgs et banlieues en France 1815-1870, Paris, Seuil, 1994, 399 p.
  • Jean-Paul Brunet, Saint-Denis, la ville rouge : socialisme et communisme en banlieue ouvrière, 1890-1939, Paris, Hachette, 1980, 462 p.
  • Alain Faure dir., Les Premiers Banlieusards. Aux origines des banlieues de Paris (1860-1914), Paris, Créaphis, 1991, 283 p.
  • Annie Fourcaut dir., Un siècle de banlieue parisienne (1859-1964). Guide de recherche, Paris, 1992, l’Harmattan, 317 p. (rééd. 1996)
  • Annie Fourcaut, La Banlieue en morceaux. La crise des lotissements défectueux en France dans l’entre-deux-guerres, Grâne, Créaphis, 2000, 339 p.
  • Sur l’histoire du mot banlieue et de ses usages en France : Alain Faure, Un faubourg, des banlieues ou la déclinaison du rejet, in Jean-Charles Depaule dir., Les Mots de la stigmatisation urbaine, Éditions Unesco / Maison des sciences de l’homme, 2006, p. 8-39. Téléchargement libre à partir de la page accessible par le lien [2]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Hervé Vieillard-Baron, Les Banlieues, des singularités françaises aux réalités mondiales, Paris, Hachette, 2001
  2. Béatrice Giblin-Delvallet, « Banlieue », in Dictionnaire de géopolitique, Yves Lacoste (sous la direction de), Flammarion, 1995, p. 259 ; Guy Di Méo, Géographie sociale et territoires, Nathan Université, 2001, p. 88 ; Michel Grésillon, « Banlieue », in Jacques Lévy et Michel Lussault (sous la direction de), Dictionnaire de la Géographie, Belin, 2003, p. 102.
  3. Alain Rey, « Vous avez dit banlieue ? », Le Débat, n° 80, pp. 223-237, 1994.
  4. Il faut récuser l’étymologie aujourd’hui courante et séduisante, mais fautive, qui associe la banlieue au bannissement. Banlieue et bannissement renvoie à deux notions différentes. Le bannissement est un autre dérivé du terme « ban » – « être au ban de », ou « être en rupture de ban » – et non pas au mot « banlieue ». Le bannissement était bien une mesure de portée générale ; ainsi on peut lire dans le Dictionnaire universel d’Antoine Furetière (t. 1, 1690) : « Il a été banni de la ville et de sa banlieue, c’est-à-dire des environs. »
  5. Thierry Paquot, « Banlieue, un singulier pluriel », in Hervé Vieillard-Baron (sous la direction de), Banlieue, une anthologie, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2008, pp. 1-2
  6. Alain Rey Institut d'urbanisme
  7. Michel Grésillon, « Banlieue », article cité, p. 103.
  8. La sénatrice Brigitte Gros, dans un livre célèbre, Quatre heures de transport par jour, évoquait en 1970 le calvaire quotidien de ses administrés : « Le train était bondé de banlieusards, épuisés par leur journée de travail ». Le journal Le Monde titrait, le 25 juin 2002, sur « les tribulations quotidiennes des banlieusards ».
  9. Hervé Vieillard-Baron, Les Banlieues, des singularités françaises aux réalités mondiales, Paris, Hachette, 2001.
  10. Hervé Vieillard-Baron, op. cit., 2001.
  11. Sylvie Brunel, Nourrir le monde n'est pas une gageure. Quoique..., page 9. Article publié dans L'Économie politique, n° 43, juillet 2009.
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