Abbaye Saint-Martin de Sées

Abbaye Saint-Martin de Sées
Présentation
Culte	Catholique romain
Type	Abbaye
Protection	Classé MH (1968, bâtiments — façades et toitures)  Inscrit MH (1968, jardins)
Géographie
Pays	France
Région	Basse-Normandie
Département	Orne
Ville	Sées
Coordonnées	48° 36′ 10″ N 0° 10′ 33″ E / 48.60269, 0.1758648° 36′ 10″ Nord        0° 10′ 33″ Est / 48.60269, 0.17586
Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie Géolocalisation sur la carte : France
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L'abbaye Saint-Martin de Sées est une abbaye bénédictine située à Sées (anciennement Séez).

Histoire

L'abbaye semble est fondé en 1055/1056 mais sa charte de fondation date de 1060^[1]. La charte de fondation d'Yves III, évêque de Sées, sa nièce Mabile de Bellême accompagnée de son mari Roger II de Montgommery, semble s'appuyer sur la restauration d'un édifice plus ancien, qui laisse entendre la présence d'une abbaye pré-normande^[2]. Il est pensé que l'abbaye de Sées fait partie des 15 abbayes fondées par Saint-Évroult.

Vers 1130, l'évêque Michel de Tarragone donne le prieuré espagnol de Sainte-Croix-de-Tudèle, confirmé en 1159 par le pape Adrien IV^[3]. Vers 1185, l'abbaye accueille le roi Henri II^[3].

Jean Ier, duc d'Alençon et comte du Perche, tué à la bataille d'Azincourt en 1415, est enterré dans l'abbaye^[4].

Le cardinal Philippe de Luxembourg uni en 1511 l'abbaye à la réforme de Chezal-Benoît^[5] puis s'unit le 13 juillet 1636 à la Congrégation de Saint-Maur^[6].

Le bâtiment principal et ses deux pavillons (façades et toitures), le logis de l’abbé (façades et toitures), la porterie (façades et toitures), ainsi que le grand escalier à l'intérieur du bâtiment principal et les vestiges romains compris dans ce bâtiment font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 5 juillet 1968. L'ensemble du jardin, quant à lui, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 juillet 1968^[7].

Héraldique

Les armes de l'abbaye sont: de France, à la bordure de gueules, chargé de huit besants d'argent.

Liste des abbés

• Robert^[8] av. 1057-1089^[9]. Moine de Troarn, il est choisi abbé abbé par Thierry de Mathonville, abbé de Saint-Evroult. Il est présent au concile de Lillebonne. Durant son abbatiat, les coutumes de Fécamp sont adoptées.
• Raoul d’Escures^[10] 1089-1103^[11], moine de Saint-Martin, sous-prieur, prieur (1088), évêque de Rochester (1108) puis archevêque de Cantorbéry (1114).

[vacance de 1103/1104 à 1110]

• Hugues 1110-
• Gilbert, moine de Saint-Martin
• Jean^[12] av. 1147-ap. 1167, moine de Saint-Martin.
• Henri 1185-1210, sous-prieur de Troarn.
• Philippe de Luxembourg, évêque du Mans, cardinal^[13].
• Jean des Bans, religieux de Chazal-Benoît.
• Louis Étienne 1763-, abbé de Foy^[14].

Trois autres abbés: Arnoul de Loo, Claude Duprés et Hurvé-Menard ont été supérieurs généraux de la Congrégation de Saint-Maur.

Bibliographie

• Pierre-Claude Maurey d'Orville, Recherches historiques sur la ville, les évêques et le diocèse de Séez, Brée, Séez, 1829, 415 p., p. 50-55

Notes et références

1. ↑ The gesta Normannorum ducum of William of Jumièges, Orderic Vitalis, and Robert of Torigni, Oxford University Press, Oxford, 1995, 362 p., p. 133.
2. ↑ Lucien Musset, Aspects du monachisme en Normandie, J. Vrin, Paris, 1982, 186 p., (ISBN 978-2-7116-2034-0), p. 71-72.
3. ↑ ^{a et b} Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe-XIIe siècle), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN 978-2-902685-44-8)
4. ↑ Murielle Gaude-Ferragu, D'or et de cendres: la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Âge, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, 2005, 395 p., p. 35.
5. ↑ Jean-Marie Le Gall, Les moines au temps des réformes: France, 1480-1560, Éditions Champ Vallon, Seyssel, 2001, 642 p., (ISBN 978-2-87673-325-1), p. 39
6. ↑ Jacques-Paul Migne, Dictionnaire des abbayes et monastères, J.-P. Migne, Paris, 1856, p. 503
7. ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice n^o PA00110942 » sur www.culture.gouv.fr.
8. ↑ Robert est un parent de Dreu, abbé de Saint-Michel du Tréport.
9. ↑ Il meurt le 15 janvier 1089 et est enterré dans le chapitre.
10. ↑ Fils de Saffroi d'Escures et de Rascende
11. ↑ Il s'enfuit en Angleterre en 1103/1104, persécuté par Robert de Bellême.
12. ↑ Fils de Richer du Val.
13. ↑ Il se résigne en faveur de Jean des Bans.
14. ↑ Nommé par le roi en commende.