Armand Thibaudeau

Armand Thibaudeau
Naissance	17 août 1889 Aizenay (Vendée)
Décès	1955
Nationalité	française
Activité principale	secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France
Autres activités	secrétaire général de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique, puis de la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive. Vice-président et trésorier de la Fédération française de basket-ball.
Distinctions	officier de la Légion d’honneur

Armand Thibaudeau est un dirigeant des patronages, qui a pris une part importante dans le développement du basket-ball français. Officier de l’ordre national de la Légion d’honneur en 1950.

Biographie

Né le 17 août 1886, en Vendée, à Aizenay^[1], ayant effectué ses études secondaires au collège des Sables-d’Olonne, il arrive à Paris en 1904, année durant laquelle il s’inscrit au patronage Olier. Il s’engage rapidement dans les commissions sportives de l’Union Régionale de la Seine où il s’occupe du football, de l’athlétisme et du tennis. Il ne tarde pas alors à rejoindre Paul Michaux et les personnalités parisiennes les plus marquantes de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF).

Du football…

Dans l’ombre de Charles Simon, il se consacre d’abord au football dont il gravit tous les grades d’arbitrage au sein du Comité français interfédéral (CFI). C’est ainsi qu’il sera appelé à arbitrer la seconde édition de la finale de la Coupe de France^[2]. Mais il s’intéresse aussi déjà aux premiers pas du basket, activité plus adaptée à l’exiguïté des cours de patronages parisiens.

… au basket

Le 1^er octobre 1919, il succède à Henri Delaunay au secrétariat général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France^[3] (FGSPF), poste où il secondera successivement les présidents Paul Michaux puis François Hébrard, jusqu’en 1954. De 1919 à 1954, il assure également le poste de secrétaire général de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique (UIOCEP) qui, en 1947, devient la Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive^[4] (FICEP). Sa présence dans les structures nationales du basket est constante dès leur origine, d’abord au sein de la Fédération française d'athlétisme (FFA) qui gère cette nouvelle activité jusqu’en 1931 puis, à partir de cette date, au sein de la Fédération française de basket-ball (FFBB), dont il assure la vice-présidence de 1931 à 1951^[5], cumulant celle de trésorier général de 1945 à 1955.

Son extrême discrétion rend encore difficiles aujourd’hui les recherches sur un personnage qui s’est trouvé, durant 35 ans, à la tête d’une composante majeure du sport français, période à laquelle s’ajoutent 24 années consacrées à celle du basket national. Il restera cependant célèbre pour son opposition à la politique de Vichy et ses joutes avec Jean Borotra, commissaire général à l’éducation générale et aux sports de 1941 à 1942, qui lui aurait dit : « Thibaudeau, je vous briserai ». Ce à quoi il aurait répondu : « J’étais là avant vous, j’y serai encore après^[6] ». En 1946, sous son mandat, la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France devient Fédération sportive de France (FSF) et gardera ce sigle jusqu’en 1968 où elle devient Fédération sportive et culturelle de France (FSCF).

Notoriété

La rosette d’officier de la Légion d’honneur lui a été remise le 1^er avril 1950^[7].

Notes et références

1. ↑ Robert Hervet 1948, p. 64
2. ↑ Armand Thibaudeau sur .footballdatabase.eu. Consulté le 11 janvier 2011
3. ↑ Robert Hervet 1948, p. 65
4. ↑ (fr) Laurence Munoz et Jan Tolleneer 2011, p. 337
5. ↑ [PDF] Tableau historique du Bureau FFBS. Consulté le 11 janvier 2011
6. ↑ Robert Hervet 1948, p. 95
7. ↑ Jean-Marie Jouaret 1999, p. 453

Bibliographie

• Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF, 1999 .
• Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF de 1898 à 1948, Paris, 1948, 173 p. (OCLC 66302325) .
• Laurence Munoz et Jan Tolleneer, L’Église, le sport et l’Europe : La Fédération internationale catholique d’éducation physique (FICEP) à l’épreuve du temps (1911-2011), Paris, L’Harmattan, coll. « Espaces et Temps du sport », 20 mai 2011, 354 p. (ISBN 978-2-296-54931-9) .