Forces armées libanaises

Forces armées libanaises
Armée libanaise
Armée Libanaise.gif
Commandant en Chef Jean Kahwagi
Effectifs
Âge Militaire 18-30 ans pour le service militaire obligatoire et volontaire ; Engagement de service - 6 mois (2005)
Disponibilité hommes de 18-49 ans: 974 363 (2005 est.)
Aptes au service militaire hommes de 18-49 ans: 821 762 (2005 est.)
Troupes Actives 75 000
Dépenses militaires
Budget 540,6 millions de dollars (2002) (2004)
Pourcentage du PIB 3,1 % (FY99) (2004)

L'armée libanaise ( الجيش اللبناني en arabe al-Jaych al-Lubnani) a pour missions principales de maintenir la sécurité et la stabilité du Liban, la sécurité des frontières, la sécurité des ports, les opérations de sauvetage, la lutte contre les incendies, le combat du trafic de drogue et de la contrebande à travers les frontières, et la lutte anti-terroriste.

L'armée libanaise est constituée de trois branches :

  • Les forces terrestres
  • Les forces navales
  • Les forces aériennes

Ces trois branches sont coordonnées par le centre de commandement de l'armée libanaise, située à Yarzeh, à l'est de la capitale Beyrouth.

Il y a un total six écoles militaires à travers le pays. Des officiers cadets sont souvent envoyés à l'extérieur pour recevoir des formations complémentaires.

Selon la CIA, le portefeuille de la Défense libanaise atteignait, en 2004, 540 millions de dollars (71ème rang mondial), soit 3,1 % de son PIB[1].

L'équipement des forces armées libanaises est approximativement de 85 % de construction américaine, le reste étant de fabrication britannique, française, et soviétique.

Sommaire

Histoire

L’Histoire de l’armée libanaise remonte à 1916, Les principales étapes historiques sont les suivantes :

En 1916, Le Gouvernement Français crée La Légion d’Orient à laquelle se joignent de jeunes Libanais. En 1926, Vecteur de la naissance de l’Armée Libanaise, la première unité des francs-tireurs Libanais fut créée à partir de la Légion d’Orient. Précédant la déclaration de l’indépendance du Liban, le 22 novembre 1943, les différentes unités militaires ont été regroupées pour former la cinquième brigade sous le commandement du Colonel Fouad Chehab. Le jour de l’indépendance, le troisième régiment des francs-tireurs fut mis à la disposition du Gouvernement Libanais pour maintenir la sécurité. Cependant la plus grande partie de l’armée libanaise continuait d’opérer au sein de l’armée française jusqu’au retrait total de cette dernière le premier août 1945.

Le 1er août 1945 à 00:00, l'Armée Libanaise devient sous la pleine autorité du Gouvernement National Libanais.

En 1948, lors de la première guerre israélo-arabe, le Liban n'a pas officiellement participé aux combats. La participation de l'armée libanaise s'est limitée à la pénétration de quelques centaines de mètres en Palestine. Le soutien libanais se limita ensuite à un soutien logistique aux forces syriennes et à l'Armée de Libération Arabe. En octobre 1948, suite à l'opération Hiram, les forces israéliennes entreront en territoire libanais et combattront les forces libanaises puis se retireront rapidement. Le troisième Régiment des francs-tireurs Libanais reprit ainsi le village Libanais de Malkieh au cours des combats.

En 1975, date début de la guerre libanaise, l'effondrement politique total du pays a empêché l'armée Libanaise d'assumer son rôle national de garant de la stabilité interne et de la sécurité.

Le 13 mars 1978 les forces israéliennes ont envahi une partie du pays jusqu’au fleuve Litani. Le conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 425 qui réclame le retrait inconditionnel des troupes d’occupation israélienne jusqu’aux frontières internationalement reconnues. Les Nations unies ont déployé 4000 soldats au Liban-Sud pour s’assurer du retrait total des forces israéliennes et pour aider le gouvernement Libanais à asseoir sa souveraineté. Le Liban a envoyé au Sud 700 soldats pour prendre position avec les troupes des Nations Unies en vue de procéder à l’application de la résolution 425. Quand les soldats ont atteint le village de Kawkaba ils se sont trouvés sous le feu intense des israéliens jusqu’à l’invasion israélienne du Liban en 1982.

Lors de l'invasion israélienne du Liban en 1982, un bataillon de l'armée fût mobilisé pour défendre le palais présidentiel de Baabda, craignant qu'il ne soit l'objet d'attaques. Ce fut la seule action entreprise par l'armée libanaise pendant cette invasion.

Lors de la guerre de la montagne, en septembre 1983, la 8e brigade de l'armée libanaise combat avec succès les milices alliées druzes palestiniennes et syriennes dans la bataille de Souq el-Gharb.

En 1988, après l’échec du Parlement Libanais à élire un nouveau Président de la République, le Président sortant, Amine Gemayel a nommé un gouvernement militaire dirigé par le général Michel Aoun avant de quitter ses fonctions.

Suite aux attaques et aux attentats répétés de l'armée syrienne, Aoun lance la guerre de libération le 14 mars 1989. Dans les mois qui suivent, l'armée libanaise et les forces syriennes échangent des tirs d'artillerie à Beyrouth.

Le 13 octobre 1990, le président syrien Hafez el-Assad, allié depuis le mois d’août des Américains dans le conflit du Golfe, lance ses troupes à l’assaut des régions contrôlées par le Général Aoun et du Palais présidentiel de Baabda. Le Général Aoun lance un appel au cessez-le-feu et ordonne les troupes de l'armée de recevoir ses ordres du général Émile Lahoud.

Le 2 septembre 2007, l'armée libanaise prend le camp de Nahr-el-Bared tuant ainsi 225 terroristes et en capturant 202 dans le nord du pays et perdant 169 militaires tombés au combat[2].

Forces terrestres

Composition

Un M113 de l'armée libanaise à Beyrouth

Les forces terrestres sont composées de :

  • 5 commandements de régions
  • 11 brigades mécanisées
  • La brigade de la garde républicaine
  • Un régiment de commandos
  • 5 régiments d’intervention
  • 1 régiment aéromobile
  • 1 régiment de commandos de marine
  • 2 régiments d’artillerie
Humvee des commandos de marine Libanais

De même les unités de support comportent :

  • Les services médicaux
  • La brigade de support
  • La brigade logistique
  • La police militaire
  • Le régiment autonome des travaux

La brigade de garde républicaine est responsable de la protection du président. Des unités de cette garde l'accompagnent dans ses déplacements.

Equipements lourd

Equipement des forces terrestres libanaises
Chars T-54/T-55, M-48 A1/A5, Leopard 1, Char M60 200 + 110 + 43 + 10
Véhicules de Transport de Troupes (en service avant la avant la Guerre du Liban) M59, Panhard M-3, Chaimite, AMX-VCI, AMX-13 VTT, FV-603 Saracen, M125A2 (with 81 mm mortar), Universal Carrier, Cadillac Gage V-100 Commando
Véhicules de Transport de Troupes M113A1/A2, VAB VCI 1112 + 80
Chars légers déclassés (en service avant et/ou durant la Guerre du Liban) AMX-13
Chars Légers YPR-765, M-109 de 155mm, AIFV (tourelle-canon de 25mm) 16 + 20 + 16
Véhicules légers de reconnaissance AML 90,AIFV 60 + 16

L'armée possède également une variété d'équipement d'artillerie et de systèmes de missiles sol-sol.

Artillerie / Missiles / des forces terrestres libanaises
Artillerie remorquée M101 howitzer(105 mm), D-30 (122 mm), 122-mm howitzer M1938 (M-30)(122 mm), M-46 (130 mm), M114 155 mm howitzer

A1 (155 mm), M-198(155mm), Model 50 (155 mm)

147
Défenses antiaériennes M42 Duster, ZU-23 (23 mm), SA-7A/SA-7B Grail 30+
Missiles antichar guidés ENTAC, MILAN, BGM-71 TOW, RPG-7, M72 LAW, M65 Rocketlauncher, 70
Systèmes d'artillerie lance-roquettes BM-21, BM-11 30
Véhicules Land Rover Defender, M151 MUTT jeep, CUCV, HMMWV 'Humvee', AIL M-325 Commandcar, M35A3 3100+
Armes standards d'infanterie (avant la Guerre du Liban) fusils semi-automatiques MAS 1949-1956, Sertling Mk 4 PM MAT 49, BREN, FN CAL, M16A1, MG34, Browning GP, Walther P38.
Arme standards d'infanterie (Guerre du Liban/années 2010) M16, CAR-15, AKMS, FN P90, FN FAL, , Colt M4, AK-74, AKS-74U, AKM/ AKMS, AK-47, MP5, HK G3, , HK 33, SVD, RPK, FN MAG, PKM, Browning M2
Armes lourdes d'Infanterie M40 recoilless rifle, Diverses Mortiers

Forces navales

Les Forces navales sont la composante maritime de l'armée libanaise.

La marine libanaise est responsable de la protection des eaux territoriales du Liban, de la protection des ports, et de la répression de la contrebande.

La structure de la marine est centralisée autour du commandement des marines, et se divise en le quartier général de la marine, du département des équipements navales, l'école navale, la base navale de Beyrouth et la base navale de Jounieh.

Les unités des forces navales libanaises comptent :

Bâtiments des forces navales
Bateaux de support de Combat Construction britanniques 27
EDIC EDIC (Engins de Débarquement d'Infanterie et de Chars), Damour et Tyr, offerts par la France 2
Patrouilleurs TRACKER-Class, ATTACKER-Class 5+2
Craft Boats patrouilleur de 36m avec des capacités de navigation en haute mer 2

Forces aériennes

Article détaillé : Forces aériennes.
Insigne de l'armée de l'air
UH-1H de l'armée Libanaise
Pumas des forces aériennes Libanaises

Les forces aériennes possèdent approximativement 23 hélicoptères Bell UH-1H (qui appartenaient auparavant à l'armée américaine). Ils sont utilisés dans tout le pays pour différentes missions.

L'inventaire de l'armée de l'air comprend également 8 Gazelles, 10 Pumas et 3 Sikorsky S-61.

L'armée de l'Air a acquis en 2006 4 nouveaux hélicoptères Robinson R44 Raven II, qui sont utilisés pour la formation des nouveaux pilotes, et pour la surveillance. Ce nouvel escadron est basé à la base aérienne de Rayak dans la partie est du pays.

Début 2007, 4 hélicoptères AB212 ont été remis en service suite à la réception de pièces de rechange pour 1 million d'Euro dans le cadre d'un programme d'aide Italien, et 9 hélicoptères Gazelles ont été reçus des Émirats arabes unis.

En décembre 2008, la Russie a annoncé que 10 Mig 29 seront délivrés à l'armée libanaise courant l'année 2009[3],[4]. Par la suite, ce transfert n'a pas eu, le Liban jugeant le coût de maintenance de ces avions très élevé par rapport à son budget défense et mal adapté à l'étroitesse du pays. Ce contrat s'est transformé en projet d'acquisition en cours de réalisation de 6 hélicoptères lourds d'attaque Mil Mi-35 (version export du célèbre Mil Mi-24 Hind D).

L'armée de l'air Libanaise a une longue histoire d'utilisation d'avions de combats Hawker Hunter depuis 1958. En 2011, 4 d'entre eux sont toujours opérationnels.

L'armée Libanaise a utilisé également des Dassault Mirage III EL entre 1974 et 2000 avant de les vendre au Pakistan.

Conscription

Le service militaire obligatoire a été ramené de 12 à 6 mois le 4 mai 2005, et doit être supprimé dans un délai de 2 ans à compter de cette date. Le 10 février 2007, le service militaire a été officiellement supprimé[5].

Conflit israélo-libanais de 2006

Du 12 juillet au 14 août 2006, le Liban a été confronté à des attaques très violentes d'Israël, (voir Conflit israélo-libanais de 2006). La résistance de son armée a été timide, se limitant à la défense aérienne. Cette situation s'explique par le fait que le Liban ne s'est pas mis officiellement en état de guerre contre l'État hébreu, mais aussi et surtout par l'ancienneté relative des équipements de l'armée libanaise par rapport à ceux de l'armée israélienne. Différentes bases ont été attaquées par l'armée israélienne. On dénombre une vingtaine de victimes et une cinquantaine de blessés dans les rangs de l'armée libanaise.

Les principales bases attaquées :

  • L'attaque à deux reprises de la base du régiment autonomes de travaux près de Baabda.
  • Les bases navales de Beyrouth, Jounieh, et Tripoli.
  • Les bases aériennes de Rayak à l'est, de Qoleyat au Nord, et l'Aéroport International de Beyrouth.
  • Les casernes de l'armée à Amchit.
  • Attaque de différentes bases de l'armée situées au Sud, notamment à Tyr et à Sidon
  • Occupation des casernes de l'armée à Marjayoun par l'armée israélienne, et sa destruction en la quittant.

le conseil des ministres libanais a décidé, suite à la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, d'envoyer 15 000 soldats libanais au Sud Liban. Le 16 août 2006, l'armée libanaise a commencé à se déployer au Sud du fleuve Litani, après plus de 40 années d'absence de cette région du pays[6].

Étant composée de soldats issus des différentes communautés libanaises, disposant d'équipements vieillissants, et n'ayant pas des directives précises en ce sens provenant du conseil des ministres libanais, l'armée libanaise ne peut pas désarmer par la force le Hezbollah. Cette situation pourrait générer des conflits dans l'avenir.

Futur

Après les évenements de juillet et août 2006, différents pays ont exprimé leur intention de soutenir l'armée libanaise, et de lui fournir des armes modernes. Les États-unis ont envoyé des pièces de rechange et des munitions, et projettent de céder à l'armée libanaise des véhicules de transports de troupes. La Belgique à offert à l'armée libanaise des pièces d'artillerie et des munitions.

La France et la Grande-Bretagne sont en train d'étudier les différents moyens d'équiper l'armée libanaise. Dans un premier temps, la France s'est engagée à livrer des munitions, des explosifs, du matériel de transmission, et à poursuivre ses actions de formation, soit une aide de 4,5 millions d'euros. l'Arabie saoudite a promis 500 millions de dollars (près de 400 millions d'euros), Abou Dhabi et le Qatar quelque 300 millions de dollars[7].

En janvier 2007, l'armée a reçu 20 Humvees provenant des États-Unis, dans le cadre d'un programme d'aide d'un montant de 40 millions de dollars, comprenant aussi 285 autres Humvees, des munitions, des pièces de rechange, et de l'entrainement[8].

En mars 2007, l'armée a reçu 9 hélicoptères Gazelle comme donation des Émirats arabes unis.

Le 31 décembre 2007, la vente de 71 blindés d'occasion a été finalisée lors d'une visite au Liban par le chef de la Défense belge. Le montant de ce contrat, qui doit encore être approuvé en Belgique par le ministre de la Défense, Pieter De Crem, s'élève à 3,5 millions d'euros. Les livraisons sont prévues dans le courant de l'année 2008[9]. Cette vente concerne au total 43 Leopard 1 (des chars d'assaut pesant une quarantaine de tonnes datant des années 1970), seize blindés chenillés de type AIFV (Advanced Infantry Fighting Vehicle) dotés d'un canon de 25 mm et douze transporteurs de troupe de type M113, ainsi que des munitions.

Le 17 novembre 2010, La Russie a annoncé une donation d'armes au Liban, comprenant des hélicoptères, chars et pièces d'artillerie. L'opération envisagée comprend six hélicoptères Mi-24, trente et un chars T-72 et trente-six pièces d'artillerie de calibre 133 mm[10].

Liens externes

Références


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Forces armées libanaises de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Commandant Des Forces Armées Libanaises — Le Président de la République du Liban de par la Constitution est le Commandant en chef des Forces armées libanaises. Le commandement opérationnel revient au Commandant des Forces armées libanaises. Depuis 1945 ces commandants furent: Liste des… …   Wikipédia en Français

  • Commandant des Forces Armées libanaises — Le Président de la République du Liban de par la Constitution est le Commandant en chef des Forces armées libanaises. Le commandement opérationnel revient au Commandant des Forces armées libanaises. Depuis 1945 ces commandants furent: Liste des… …   Wikipédia en Français

  • Commandant des Forces armees libanaises — Commandant des Forces armées libanaises Le Président de la République du Liban de par la Constitution est le Commandant en chef des Forces armées libanaises. Le commandement opérationnel revient au Commandant des Forces armées libanaises. Depuis… …   Wikipédia en Français

  • Commandant des forces armées libanaises — Le Président de la République du Liban de par la Constitution est le Commandant en chef des Forces armées libanaises. Le commandement opérationnel revient au Commandant des Forces armées libanaises. Depuis 1945 ces commandants furent: Liste des… …   Wikipédia en Français

  • Commandant des Forces armées libanaises — Le Président de la République du Liban de par la Constitution est le Commandant en chef des Forces armées libanaises. Le commandement opérationnel revient au Commandant des Forces armées libanaises. Depuis 1945 ces commandants furent: Liste des… …   Wikipédia en Français

  • Forces aériennes libanaises — القوات الجوية اللبنانية Fondation …   Wikipédia en Français

  • Armées nationales — Liste d armées nationales contemporaines : République du Congo: Forces armées congolaises: armée de terre, armée de l air, gendramerie nationale, marine nationale Forces armées actuelles Pays Armée Composantes  Abkhazie Forces armées d… …   Wikipédia en Français

  • Forces françaises libres — Pour les articles homonymes, voir FFL. Forces françaises libres, (FFL) …   Wikipédia en Français

  • Lebanese Armed Forces — Al Quwwāt al Musallaḥa al Lubnāniyya Flag of the Lebanese Army Founded August 1, 1945 Current form …   Wikipedia

  • Groupes paramilitaires et rébellions armées — Groupes paramilitaires insurgés Cette liste regroupe les groupes non gouvernementaux organisés en forces paramilitaires et ayant utilisé la violence armée dans le cadre d une rébellion contre un État, d une résistance contre un occupant ou d une… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”