Barrage de Bimont

Barrage de Bimont
Barrage de Bimont
Image illustrative de l'article Barrage de Bimont
Géographie
Pays Drapeau de France France
Coordonnées 43° 32′ 26″ N 5° 32′ 12″ E / 43.54053, 5.5365443° 32′ 26″ Nord
       5° 32′ 12″ Est
/ 43.54053, 5.53654
  
Cours d'eau Infernet
Objectifs et impacts
Vocation Irrigation
Date de mise en service 1952
Barrage
Type Artificiel, voûte
Hauteur du barrage (lit de rivière) 87 m
Réservoir
Volume du réservoir 14 250 M m3
Surface du réservoir 73 ha
Centrale hydroélectrique
Puissance installée MW
Production annuelle GWh/an
Irrigation
Surface irriguée 8 000 ha

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Barrage de Bimont

Le barrage de Bimont est un barrage de type voûte mis en service en 1952 sur la commune de Saint-Marc-Jaumegarde dans le massif de la Sainte-Victoire près d’Aix-en-Provence. L’ensemble se compose du barrage proprement dit, d’un contre-barrage qui dirige les eaux vers la branche du canal Marseille nord, ainsi que de la galerie de la Campane qui achemine l’eau du Canal de Provence vers la retenue de Bimont.

Le barrage est situé à proximité d'un parking[1] et donne accès à des sentiers pédestres[2]. Les heures d'accès sont de 7 h à 22 h sauf de novembre à février : 9 h à 18 h.

Sommaire

Caractéristiques

Le barrage

Le barrage a été construit entre 1946 et 1951 par l’ingénieur Joseph Rigaud ; l’étude du barrage a été effectuée par le bureau Coyne et Bellier, qui a également contribué au barrage de Tignes et à celui de Serre-Ponçon. Comme plusieurs grands travaux engagés après guerre, le barrage a été financé par le plan Marshall. Il retient les eaux de l’Infernet, issues du ruissellement de la face nord du massif de Sainte-Victoire, mais il est en fait principalement alimenté par une conduite souterraine artificielle amenant l’eau du Verdon par le Canal de Provence. Cette conduite, la galerie de la Campane, d’une longueur de près de 5 km, a été agrandie en 1974 et autorise aujourd’hui un débit de 9 m³/s.

Il s’agit d’un barrage voûte à double courbure s’appuyant sur les rives. Il est constitué de 15 plots, et atteint une hauteur de 87,50 mètres pour une longueur en crête de 180 mètres. Son épaisseur est de 17,40 mètres au pied et de 4,30 mètres en crête, le volume total de béton est de 150 000 m³.

La retenue

La retenue créée par le barrage est d’un volume de 39 millions de m³ d’eau à la hauteur maximale du barrage (niveau NGF 350), mais la cote d’exploitation normale (niveau NGF 329,5) ne représente, quant à elle, qu’un volume de 14 millions de m³. Au niveau des déversoirs (cote NGF 336) le volume est de 19 millions de m³ et au niveau d’exploitation maximale autorisée (cote NGF 341) le volume est de 25 millions de m³.

Le barrage est équipé de deux vannes de vidange, une conduite principale de 1,5 mètre de diamètre située à la cote 288 NGF et une conduite secondaire, de 0,5 mètre de diamètre, située à la cote 287 NGF. À ce dernier niveau, une retenue résiduelle de 340 000 m³ subsiste.

Rôle du barrage

Le barrage permet l’alimentation en eau de plusieurs communes de la région aixoise et l’irrigation de 8 000 hectares. Il alimente également la zone industrielle de la vallée de l’Arc et la centrale thermique de Gardanne. Par ailleurs, il vient renforcer l’alimentation de Marseille (3,5m³/s).

Le barrage alimente également une microcentrale électrique. Sa production énergétique demeure toutefois modeste avec 9 gigawattheures par an.

Il est actuellement entretenu par la Société du Canal de Provence.

Risques

Barrage de Bimont 2.jpg

Nature des risques

Les risques liés à une soudaine montée des eaux sont limités, la gestion optimisée de la retenue est prévue pour 14 millions de m³, ce qui laisse une marge par rapport à la capacité maximale du barrage. De plus, le barrage Zola situé en aval est toujours entretenu afin de pouvoir diminuer l’impact d’une vidange de secours du barrage de Bimont.

La zone est cependant connue pour ses risques sismiques, elle est située sur la faille de la Moyenne Durance, le risque est évalué Ib[3], c’est-à-dire risque faible. Selon le bureau d’étude Coyne et Bellier (en charge du projet), le barrage serait en mesure de résister au séisme le plus important possible en Provence.

Enfin, dans les années 1960, des fissures sont apparues sur le plot no 2. Celles-ci ont suscité quelques craintes, des analyses effectuées par carottage ont révélé que le béton était de « bonne qualité » mais relevaient qu’il était différent de celui des autres plots : une grève chez le fournisseur, ayant, en 1949, entrainé un changement de la nature du ciment. Par ailleurs une surveillance particulière a été mise en place, avec notamment l’installation de deux pendules. Ces fissures ne devraient toutefois pas remettre en cause la solidité du barrage et celles-ci semblent ne pas évoluer.

Surveillance et prévention

Néanmoins, le risque d’une éventuelle rupture du barrage doit être envisagée. Les eaux se répandraient alors dans la vallée de l’Arc inondant la commune du Tholonet, Palette, et le quartier d’Aix-en-Provence du val de l’Arc. L’autoroute A8 serait également touchée.

Un plan particulier d’intervention (ou PPI) a été élaboré pour le barrage de Bimont. Ainsi un dispositif d’alerte par une série de cornes de brume a été mis en place pour prévenir les riverains de l’imminence du risque.

La circulaire du 14 août 1970[4] prévoit une visite complète décennale comprenant un « examen des parties habituellement noyées des ouvrages ». Ces vérifications ont été effectuées par des plongeurs en 1979 et par un sous marin en 1989. En 1999, la retenue du barrage a été vidée à son niveau le plus bas pour procéder à cette inspection.

Voir aussi

Notes et références

  1. Localisation du parking, carte Google.
  2. Sentiers pédestres, web-provence.com
  3. Selon le décret n° 91-461 du 14 mai 1991 [1]
  4. Circulaire 70-15 du 14 août 1970 visant « tous les barrages ou réservoirs artificiels d’eau intéressant la sécurité publique, c’est-à-dire ceux dont la rupture éventuelle aurait des répercussions graves pour les personnes » comprenant en tout état de cause les « ouvrages dont les caractéristiques correspondent à celles définies dans les circulaires relatives à la procédure de consultation du Comité Technique Permanent des Barrages » à savoir « tous les projets de barrages d’une hauteur au moins égale à 20 m au-dessus du point le plus bas du terrain naturel ».

Liens externes


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