Bataille de Bagdad (2003)

Bataille de Bagdad (2003)
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Bataille de Bagdad
Marines in Saddams palace DM-SD-04-12222.jpg
US Marines sécurisant un palais présidentiel durant la bataille (9 avril 2003).
Informations générales
Date 3 avril - 12 avril 2003
Lieu Bagdad, Irak
Issue Victoire de la Coalition
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Irak
Commandants
Drapeau des États-Unis Tommy R. Franks
Drapeau des États-Unis James N. Mattis
Drapeau des États-Unis Victor E. Renuart, Jr.
Drapeau des États-Unis David Petraeus
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Saddam Hussein
Forces en présence
30 000 soldats 45 000 soldats
Pertes
34 tués
~100 blessés
2 320 tués
Opération libération de l'Irak
Batailles
Guerre conventionnelle (2003) : Opération Southern FocusOpération libération de l'IrakBataille d'Umm QasrBataille d'Al FawBataille de BassorahBataille de NassiriyaBataille de NadjafBataille de KerbalaBataille de Bagdad

Guérilla irakienne (2004-présent) : Opération Cajun Mousetrap IIBataille de FalloujahSiège de Tall AfarOpération Restore Peace IIIOpération Bashaer al-KheirOpération New Dawn

La bataille de Bagdad, également connue sous le nom de chute de Bagdad est l'invasion militaire de Bagdad par les forces de la Coalition (américano-britanniques) ayant lieu en avril 2003 dans le cadre de l'opération libération de l'Irak.

Sommaire

Contexte

Article détaillé : Opération libération de l'Irak.
Char irakien T-72 abandonné sur la route de Bagdad.

Le 19 mars 2003 à 21h37 soit quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Oudaï et Qusay de quitter l'Irak, les États-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L'Irak a répliqué en envoyant, à partir de vedette rapide de fabrication soviétique , dissimulée sur le littoral, un total 5 de missiles antinavire chinois CSSC-3 Seersucker, volant au ras des vagues dont aucun n'a pu être intercepté mais dont le système de guidage est inopérant sur un objectif terrestre, tirées sur le Koweït, qui n'ont fait ni victimes ni dégâts bien que le premier soit tombé tout près du QG de la 1re force expéditionnaire des Marines[1] et une vingtaine de missiles balistiques Ababil-100 et Al-Samoud-2 interceptés pour la majorité par les missiles Patriot[2].

La stratégie de la coalition a consisté, d'abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l'espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l'armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays.

Les bâtiments les plus bombardés furent les palais présidentiels[3] et les édifices du parti Baas, ainsi que les casernements que les forces armées irakiennes avaient évacuées plusieurs semaines auparavant, et les systèmes fixes de communications irakiens utilisées en temps de paix. La première frappe qui marqua le début des hostilités le 20 mars à 5h30 (heure locale) a été une tentative de bluff pour faire croire à la décapitation du régime en bombardant un lieu où devait, soi-disant, se réunir Saddam Hussein et ses principaux conseillers, avec 36 Tomahawks tiré depuis des navires et 2 F-117.

Après deux semaines de combats et la prise de Kerbala, les troupes de la Coalition parviennent à entrer dans la capitale irakienne.

Déroulement

Image Landsat 7 de la National Aeronautics and Space Administration montrant les bombardements aériens sur Bagdad. Les bandes foncées représente la fumée des puits de pétrole incendiés par l'aviation de la Coalition.
La statue de Saddam Hussein au Square Firdos démantelée le 9 avril 2003.
Saddam Hussein dans une rue de Bagdad le même jour de la chute de la statue (9 avril).

Précédés par une importante campagne de bombardements aériens[4], les forces américano-britanniques (constituées de la 3e division d'infanterie US et de la 1re division de Marines, équipés de M1 Abrams, M2 Bradley et de M113), mènent l'assaut contre Bagdad. La prise de la capitale s'effectue rapidement, bien que plusieurs pertes américaines furent déplorées, se heurtant à la résistance farouche de la Garde républicaine tandis que les soldats irakiens ordinaires, démoralisés, se rendent massivement aux troupes de la Coalition. Lorsque les forces américaines sont entrées dans Bagdad, la Garde républicaine ne disposait alors plus que d'unités d'infanterie légère chargées de la garde des palais présidentiels.

Le 4 avril, l'aéroport international de Bagdad est capturé par les Américains après de brefs combats. Le 7 avril, le palais présidentiel Tharthar (près du fleuve Tigre) est également capturé. Les Américains espéraient alors capturer Saddam Hussein mais s'avéra introuvable[5]. Il sera en effet arrêté à Tikrit dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003.

Dans la même journée, le 7 avril, Mohammed Said al-Sahhaf, diplomate et politicien du gouvernement baasiste déclare qu'il n'y a pas de troupes américaines à Bagdad et que les soldats américains se suicidaient par centaines aux portes de la ville.

Au même moment, les blindés américains patrouillaient dans les rues à quelques centaines de mètres du lieu de la conférence de presse. Sa dernière apparition publique en tant que ministre de l'Information eu lieu le 8 avril 2003, quand il déclara que les Américains « sont sur le point de se rendre ou d'être brûlés dans leurs chars ».

Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les jours suivants. Le 9 avril, on considère que l'offensive est terminée et que le régime baasiste est renversé, avec la destruction de la statue de Saddam Hussein sur le Square Firdos, par un char américain M88. Les dernières poches de résistance tomberont le 12 avril 2003.

La chute du gouvernement baasiste provoque de nombreux cas de pillages, reportés notamment au Musée national d'Irak, à l'Université de Bagdad, dans les hôtels de luxe, ainsi que dans les supermarchés, les ambassades et les usines[6]. L'un des rares ministère à ne pas avoir été pillé sera celui du pétrole, les soldats américains ayant reçut l'ordre de le protéger tout particulièrement[7].

Conséquences

Chars américains M1 Abrams patrouillant dans les rues de Bagdad après la victoire.

L'opération libération de l'Irak est officiellement achevée le 1er mai, par le président George W. Bush qui la déclare sous la bannière Mission accomplie. L'invasion provoqua toutefois d'importants dommages aux infrastructures civiles, économiques et culturelles de Bagdad. Cette dernière eut cependant plusieurs impacts positifs :

  • Hausse spectaculaire du Produit national brut suite à l'arrêt des sanctions économiques et l'investissement pour la reconstruction (18,4 milliards de dollars US en 2002, 47 milliards en 2006).
  • Le nombre d'entreprises privées en Irak est passé de 8 000 en 2003 à 35 000 en 2006 suite à la libéralisation de l'économie.

Après cette victoire décisive, les troupes de la Coalition chercheront à stabiliser la situation politique du pays en installant un gouvernement militaire provisoire : l'Autorité provisoire de la coalition, dirigée par Paul Bremer.

Les divisions de l'armée irakienne stationnées au Kurdistan, sans commandement structuré et prises à revers par les combattants Peshmerga et les troupes américaines (notamment à Mossoul et Kirkouk), n'ont alors pas tardé à jeter les armes.

Annexes

Notes et références

  1. (en)[PDF] Attacking the Cruise Missile Threat, Joint Forces Staff College, 8 septembre 2003
  2. (en) Space and Missile Defense Command contributions and lessons from Operation Iraqi Freedom, Global Security, 14 octobre 2003
  3. (en) Palais présidentiel irakien, près de Babylone Aerial View of Saddam Hussein's Palace
  4. (en) A NATION AT WAR: COMBAT; U.S. Ground Forces Sweep Toward Baghdad, New York Times, 3 avril 2003
  5. (en) US poised for Baghdad battle, BBC News, 3 avril 2003
  6. (en) Looters shake Iraqi cities / CHAOS : Troops watch as Baghdad is ransacked, SFGate, 12 avril 2003
  7. (fr) Irak : c'était bien une guerre pour le pétrole, Slate, 20/08/2010, mis à jour le 23/08/2010

Liens externes


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