Becerro (corrida)

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Dans le monde de la tauromachie, becerro (mot espagnol signifiant : veau, taurillon) désigne le petit mâle du toro de lidia, depuis sa naissance jusqu'au moment où il devient novillo, à l'âge de trois ans. On les réserve à des courses pour débutants^[1] : les becerradas, courses sans picador, avec des becerros de moins de deux ans^[2]qu'on appelle alors Eral.

Présentation

Becerro et eral

La notion de becerro est très proche de celle d'eral, ce qui les rend parfois difficiles à distinguer :

1. les becerros ont obligatoirement moins de trois ans ;
2. à partir de trois ans, ils deviennent novillos ;
3. les becerros utilisés dans les corridas pour niños toreros ont en général moins de deux ans ou juste deux ans^[3]. Ce sont donc des Erales
4. le terme becerro désigne un taurillon jusqu'à l'âge de trois ans^[1].
5. le terme eral désigne un taurillon âge au maximum de deux ans^[4].

Les définitions sont également assez contradictoires selon les ouvrages. Ainsi :

« Becerro : jeune toro de moins de trois ans. Si l'animal a moins de deux ans, on le fait courir dans les becerradas. Si l'animal a entre deux et trois ans, il sera combattu dans une novilla sans picadors^[5]. »

Ceci étant, dans la pratique, les règles sont assez souples^[6], ce qui explique une certaine confusion à ce sujet entre les différents ouvrages sur la tauromachie.

Becerradas

Dans le schéma taurin, les becerradas sont une étape essentielle. C'est là que se révèlent les jeunes talents, prêts à persévérer dans la voie de la tauromachie : les becerristas. Parfois regroupés en cuadrillas de niños toreros, ces jeunes prodiges peuvent devenir des enfants-toreros vedettes. Ce fut notamment la cas, au début du XX^e siècle de « Joselito » ou José Gárate « Limeño » qui tuèrent leur premier becerro de moins deux ans^[7] à l'âge de douze ans ; et dans les années 1920 de Manolo Bienvenida, Pepe Bienvenida, Arruza, Luis Miguel Dominguín^[8],[1].

Le terme est parfois utilisé dans un sens péjoratif lorsqu'un novillo ou un taureau adulte présente des facultés réduites à celle du veau^[9].

Notes et références

1. ↑ ^{a, b et c} Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, p. 42
2. ↑ Véronique Flanet et Pierre Veilletet (sous la direction de), « Le Peuple du toro », ouvrage collectif, Paris, 1986 p. 166 (ISBN 286650344)
   L'ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté; Jacques Durand Francisco Ruiz Miguel
3. ↑ Véronique Flanet et Pierre Veilletet, « Le Peuple du toro », ouvrage collectif, Paris, 1986 p. 166
4. ↑ Auguste Lafront - Paco Tolosa, p. 106
5. ↑ Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, ouvrage collectif sous la direction de Robert Bérard, Bouquins Laffont, Paris, 2003, p. 309(ISBN 2221092465)
6. ↑ Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 27-28 (ISBN 2862760439)
7. ↑ un taureau de moins de deux ans porte le nom de Eral : Auguste Lafront, p. 105
8. ↑ Paul Casanova et Pierre Dupuy, « Toreros pour l’Histoire », La Manufacture, Besançon 1991, p. 28(ISBN 2737702690)
9. ↑ Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 27(ISBN 2862760439)

Voir aussi