Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe

Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe
Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)
Image illustrative de l'article Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe
Administration
Pays France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Code SIREN
Forme d'intercommunalité Communauté d'agglomération
Siège Rouen
Date de création 1er janvier 2010
Président Laurent Fabius (PS)
Site web www.la-crea.fr
Statistiques
Population 494 382 hab. (2006)
Superficie 72,447 km2
Densité 6 824 hab./km²
Subdivisions
Communes 71

La Communauté de l’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA) est, en termes de population, la première communauté d'agglomération française, est le huitième territoire français. Elle se situe en Haute-Normandie. Elle a été créée le 1er janvier 2010 par le regroupement de quatre structures intercommunales[1] : la Communauté de l’agglomération rouennaise, l'Agglo d'Elbeuf, la Communauté de communes Seine-Austreberthe et la Communauté de communes du Trait-Yainville.

Sommaire

Histoire

La CREA a été créée le 1er janvier 2010 par le regroupement de quatre structures intercommunales[1] : la Communauté de l’agglomération rouennaise, l'Agglo d'Elbeuf, la Communauté de communes Seine-Austreberthe et la Communauté de communes du Trait-Yainville.

Administration

Communes adhérentes

Administration

Le conseil communautaire comprend 167 membres. Lors de sa première réunion, le 7 janvier 2010, le conseil a élu comme président Laurent Fabius qui présidait jusqu’alors la Communauté de l'agglomération rouennaise[3]. En outre, ont été élus quarante-cinq vice-présidents dont quatre premiers vice-présidents : Didier Marie (ancien président de la Communauté d'agglomération d'Elbeuf, Valérie Fourneyron (député-maire de Rouen), Jean-Marie Aline (maire du Trait, ancien président de la Communauté de communes du Trait-Yainville) et Patrick Simon (maire de Sainte-Marguerite-sur-Duclair, ancien président de la Communauté de communes Seine-Austreberthe).

Ce nombre élevé n'a pas tardé à être critiqué par le journal satirique Le Canard enchaîné[4], qui l'a comparé au nombre de vice-présidents des communautés d'agglomérations ou des communautés urbaines[5] de plus de 200 000 habitants. La CREA est en effet la communauté en France comptant le plus de vice-présidents. Ceux-ci touchent 1 796 euros brut par mois.

Compétences

Le budget de la CREA en 2010 s'élève à 619 millions d'euros[6]. Ses principales compétences sont :

Services publics

  • Les transports en commun : l’exploitation du réseau des transports en commun (TEOR, métro, bus, et taxi collectif) est confié à la société TCAR mais la CREA y joue un rôle important car elle finance et décide de toutes les évolutions liées aux transports en commun. Elle est l’autorité organisatrice chargée du développement et du financement des transports urbains dans les communes de l’agglomération. Il s'agit du premier poste d'investissement de la CREA avec 35,2 millions d'euros[7].
  • L’eau et l’assainissement : la CREA produit et distribue l’eau potable. Quant à l’assainissement, elle a une compétence pour la totalité du système de collecte, de transport et d’épuration des eaux usées ainsi que pour l’élimination des boues. Elle a également en charge la construction et l'exploitation des ouvrages publics d'eaux pluviales, ainsi que l'aménagement et l'entretien de la partie humide des rivières non-domaniales.
  • La collecte des déchets : la CREA a mis en place une direction « collecte des déchets ménagers » dont la mission est d'assurer la collecte des déchets mais aussi la distribution des sacs et des bacs, l'entretien du matériel et des installations ainsi que la gestion du personnel.

Développement économique et l'attractivité du territoire

La création et l'entretien de parcs d'activités pour faciliter l'implantation des entreprises sur son territoire, politique foncière ambitieuse des services aux entreprises et aux salariés avec la création d'un guichet unique, un soutien aux projets de crèches, de conciergeries et de plans de déplacement entreprises et inter-entreprises, le renforcement des liens entre les entreprises et la recherche.

Les ambitions de La CREA en matière de développement économique sont repris dans un document de stratégie "Horizon 2020" présentant les nombreux leviers actionnés par la Collectivité pour en favoriser la croissance avec notamment la production de fonciers à vocation économique de 1000 ha sous 10 ans.

Bras armé de La CREA, et agissant pour le compte du Conseil Général de Seine Maritime, de la CCI , du Grand Port Maritime et de l'Université de Rouen, l'ADEAR Rouen développement accompagne les entreprises souhaitant s'implanter sur le premier bassin d'emploi du quart nord ouest de la France (plus d'informations sur www.rouen-developpement.com).

Actions culturelles

  • La vie culturelle et sportive : depuis 2000, la Communauté de l’agglomération rouennaise détient une nouvelle compétence, spécifique au sport. « Construction, aménagement, entretien et gestion d’équipements culturels, sportifs d’intérêt communautaire et participation à des activités culturelles et sportives d’intérêt communautaire » font partie des nouvelles orientations de l’agglomération.
  • La création et l'entretien des équipements d'envergure pour développer une action culturelle accessible au plus grand nombre, l'organisation d'événements culturels de rayonnement national et international assurant la promotion du territoire et de ses sites touristiques (Normandie Impressionniste)
  • L'office de tourisme Rouen-Vallée de Seine

Aménagement de l'espace

  • L'entretien de la voirie communautaire
  • L'élaboration d'un schéma de cohérence territoriale et d'un plan local de l'habitat
  • La création et la gestion d'équipements culturels et sportifs.

Développement écologique

  • La protection et la valorisation des espaces naturels, l'éducation à l'environnement, le respect des engagements annoncés dans l'Agenda 21.

Solidarité

  • L'accompagnement dans la recherche d'emploi par un Plan Local d'Insertion par l'Économie (PLIE) étendu à l'ensemble du périmètre, le soutien aux acteurs de l'insertion,
  • L'accès facilité au logement (aides financières, réhabilitation, amélioration de l'isolation thermique…),
  • Des actions en matière de politique de la ville,
  • Des aides spécifiques aux petites communes.

Réalisations

Publications

La CREA publie Crea le mag, un magazine mensuel d’information distribué chez les habitants des 71 communes. La rédaction est composée de Michaël Gossent (rédacteur en chef), Virginie Cadinot, Sophie Charbonnier, Stéphanie Gerbi et Olivier Demiselle.

Transports

Véhicule TEOR au terminus de la ligne T3
Rame du tramway sur le pont Jeanne-d'Arc
Articles détaillés : TEOR et Métro de Rouen.

TEOR est un système intermédiaire entre le tramway et le bus. Avec ses voies réservées sur environ 70% de son parcours et sa priorité aux carrefours, ce bus à haut niveau de service est plus rapide et plus régulier qu'un bus classique. Avec ses station aménagées, il offre un niveau de confort proche de celui d'un tramway, renforcé également par le guidage optique qui permet une accessibilité de plain-pied. Le projet TEOR, en plus de l'amélioration des transports en commun, s'inscrit dans le cadre de la requalification de l'espace public grâce notamment aux implantations d’arbres, à la réfection des voiries et des trottoirs, à l’aménagement des carrefours, à l’effacement du paysage des réseaux de téléphone et d’électricité, à l’uniformisation du mobilier urbain, etc.

Le réseau TEOR est composé de trois lignes desservant 8 communes de l’agglomération d’est en ouest (Darnétal ; Rouen ; Bihorel ; Mont-Saint-Aignan ; Déville-lès-Rouen ; Maromme ; Notre-Dame-de-Bondeville et Canteleu) avec un tronc commun de 4 km du pôle d'échange du Mont-Riboudet jusqu'à Saint-Hilaire.

Le tramway est une véritable réussite depuis 1994, année de son lancement : près de 1,5 million de km sont parcourus chaque année pour plus de 15 millions de voyages (environ 65 000 voyageurs quotidiens[8]). Succès à la fois commercial et urbanistique puisque le tramway a amélioré le cadre de vie des communes traversées. La ligne est divisée en deux branches, qui desservent au total 5 communes (Grand-Quevilly, Petit-Quevilly, Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen). Elle est composée de 31 stations dont 5 souterraines dans Rouen. La CREA a financé l'achat à Alstom de nouvelles rames plus spacieuses et plus longues Alstom Citadis qui seront livrées en 2012 après la réalisation d'aménagements (notamment aux Terminus Boulingrin et Technopôle)

Zénith

Le Zénith de Rouen (renommé Zénith de la CREA) est le 10e Zénith de France. La Communauté de l’agglomération rouennaise s’est dotée de cet équipement en 2001 comprenant un vaste espace scénique et une infrastructure insonorisée pour répondre aux plus exigeantes des productions actuelles et des congrès conventions d’entreprises. Depuis février 2006, le Zénith de Rouen est géré par la SESAR (Société d’exploitation de spectacles de l’agglomération rouennaise).

Pont Gustave-Flaubert

Le pont Gustave-Flaubert, pont levant le plus haut d'Europe, est ouvert à la circulation depuis septembre 2008. Il supporte un trafic journalier d’au moins 50 000 véhicules. Pour l’agglomération, ce sixième franchissement routier de la Seine d'un coût de de 49,4 millions d’euros (hors viaducs d’accès), co-financé par l’État, la Région, le Département et la Communauté de l’Agglomération Rouennaise, était capital en permettant de réduire le trafic routier dans le centre ville de Rouen. Les accès définitifs rive gauche devraient être aménagés dans les prochaines années.

La construction de ce pont a améliorer considérablement la vie des automobiliste de l'agglomération, mais le budget conséquent (+ de 150 millions d'euros) n'aura pas était le garant de qualité, puisque des problèmes de fiabilité et de durée de vie ont dés les premiers mois été constatés

Port de plaisance

Ce port de plaisance est en service depuis l’Armada 2008. Le bassin Saint-Gervais s’est métamorphosé pour pouvoir accueillir des plaisanciers.

  • 235 mètres de ponton et de la passerelle d'accès, réhabilitation de l'ancien bâtiment des douanes, éclairages, bornes d'alimentation électrique, arrivées d'eau.
  • 50 anneaux pour amarrer les bateaux dans cette nouvelle halte de plaisance et d'hivernage (150 à 180 anneaux en 2013).

Les Maisons des forêts

Pour valoriser son patrimoine forestier et développer une véritable éducation à l’environnement à l’échelle des 71 communes, un réseau de Maisons des forêts, est mis en place par La CREA sur les massifs forestiers de son territoire. Ces maisons offrent un lieu permanent de présentation et de connaissance du patrimoine forestier(faune, flore, sylviculture, filière bois, ...). La première est ouverte depuis mars 2008. Située à Saint-Étienne-du-Rouvray, elle accueille des scolaires et des centres de loisirs en semaine ainsi que le grand public le week-end. La seconde est située sur le territoire d'Orival, dans l'ancienne maison forestière des Roches. Enfin la Maison des Forêts de Darnétal, située sur le Bois du Roule, est ouverte au public depuis septembre 2010. Elle accueille des scolaires et des centres de loisirs en semaine ainsi que le grand public une fois par mois le week-end.

Pépinières d’entreprises

Au printemps 2006, la Communauté de l’agglomération rouennaise ouvre une première pépinière d'entreprises à Déville-lès-Rouen : Seine Créapolis. Celle-ci se trouve dans les anciens locaux de l’usine Viasystems, qui a fermé ses portes au début des années 2000. La Communauté de l’agglomération rouennaise décida de racheter le site et de financer sur place, avec l’aide de la Région, du Département et de l’Europe, le projet Seine Créapolis. L’intérêt de cette structure réside dans le fait qu’elle offre une grande souplesse aux créateurs. Souplesse financière, grâce à des loyers modérés et une mutualisation des services, mais également souplesse contractuelle car la location de bureaux dans la pépinière se fait en dehors du très contraignant cadre du bail commercial. La pépinière comprend cinquante bureaux, cinq ateliers, un accueil secrétariat partagé, des salles de réunion, d’informatique et de détente, ainsi que d’un dispositif d’aide à la logistique et de conseil. Elle accueille des activités très variées. On y retrouve par exemple des sociétés de formation, des consultants en environnement ou bien encore des fabricants de moutarde normande.

Depuis l’été 2008, une deuxième pépinière d’entreprises est née dans l’agglomération rouennaise : Seine-Biopolis. Dédiée à la santé et à la biologie, elle est située route de Lyons à quelques pas du CHU de Rouen. Tout comme pour Seine Créapolis, les jeunes entreprises de Seine-Biopolis sont suivies, accompagnées, conseillées et bénéficient de moyens humains et matériels mis à leur disposition par la Communauté.

Deux nouvelles pépinières-hôtels d'entreprises devraient être créées par la Communauté. Seine Innopolis sera dédiée aux activités des technologies de l'information et de la communication (TIC), au sein du Pôle TIC au Petit-Quevilly (réhabilitation de l'ancienne caserne Tallandier) ; ouverture prévue mi-2011. Sont prévus une pépinière (500 m²) et un hôtel d'entreprises (1 500 m²). L'autre devrait être dédiée aux activités du bâtiment à haute qualité environnementale.

Le 106

Article détaillé : Le 106.

La réhabilitation de l'ancien hangar portuaire 106 a permis de créer une scène de musiques actuelles, le 106, comprenant une salle de 1100 places, un club de 350 places, un studio d’émission radiophonique, un studio de réalisation d’images numériques, un studio régie pour la musique assistée par ordinateur, deux studios d’enregistrements grandes formations, trois studios pour petites formations, un studio chorégraphique. L'ouverture du 106 a eu lieu en novembre sur les quais de la rive gauche à Rouen.

H2O, espace de sciences

H2O, espace de sciences, ouvert sur les quais fin 2010 dans les locaux du Hangar 2. Au rez-de-chaussée, à l’image de la Bulle d’Agglo (réalisé pendant l'Armada 2008 dans ce même hangar) a été créé un lieu dédié à la science s’inspirant de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette à Paris qui assistera d’ailleurs la Communauté dans l’élaboration de sa programmation. À l’étage, un auditorium de 200 places a été aménagé pour accueillir des conférences et des colloques. Il est équipé d’une sonorisation de haute qualité, d’un système de traduction simultanée et d’une salle de presse.

Palais des sports

Avec le Zénith, le pont Gustave-Flaubert et le TEOR, le Palais des sports de Rouen est l'un des plus grands chantiers dans l’agglomération. Sur une emprise globale de 31 540 m², le Palais des sports qui est en construction (ouverture automne 2012 ; 4000m² de panneaux photovoltaïques en toiture) entre l'avenue du Mont-Riboudet et la Seine offrira une capacité modulable de 3 500 à 6 000 places sur une surface utile de 13 000 m² destiné principalement au basket-ball, gymnastique, arts martiaux, volley-ball et handball.

Projets

Écoquartier du Pont Flaubert

Un écoquartier de 80 hectares situé sur les communes de Rouen et du Petit-Quevilly redonnera vie aux anciennes emprises industrielles et valorisera les quais de la Seine. Ce projet sera mené par l’équipe de Jacqueline Osty, paysagiste, et se concrétisera par étapes d’ici 15 à 20 ans. L’accent sera mis sur l’environnement en intégrant de nombreux jardins et parcs, des pistes cyclables, ainsi que des transports en commun performants et un système de gestion des eaux pluviales. Ce site jouera un rôle sur le développement des activités économiques de la région et accueillera à terme plus de 10 000 habitants.

Annexes

Notes, sources et références

Articles connexes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe de Wikipédia en français (auteurs)

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