Ordre des hospitaliers du Saint-Esprit

Ordre des hospitaliers du Saint-Esprit
Ordre des Hospitaliers du Saint Esprit
Image illustrative de l'article Ordre des hospitaliers du Saint-Esprit
Création circa 1180
Reconnaissance canonique 23 avril 1198
Fondateur(s) Guy de Montpellier
Spiritualité Règle de saint Augustin
Liste des ordres religieux
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Guy de Montpellier, fondateur de l'ordre des frères hospitaliers du Saint-Esprit et de la Confrérie de l'Arche

L’ordre des hospitaliers du Saint-Esprit (Ordo sancti Spiritus[1]) connu aussi sous le nom de Frères hospitaliers (ou ordre du Saint Esprit de Montpellier) a été fondé à Montpellier vers 1180[2],[3] par Guy de Montpellier dans le but « d'accueillir les enfants abandonnés, les pauvres et les malades[1]. » L'ordre a été reconnu officiellement par le pape Innocent III le 23 avril 1198[4].

Sommaire

Origines

Guy de Montpellier est le fondateur de l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit (aussi dénommé ordre des hospitaliers du Saint-Esprit de Montpellier) reconnu par le pape en 1198.

Les bases sont fondées par le grand-père de Guy de Montpellier, Guilhem V de Montpellier, vers 1149, et sa règle est d'abord approuvée par l'évêque de Maguelone[1] puis le 23 avril 1198[4] par une bulle du pape Innocent III « dès la première année de son pontificat[1]. »

L'ordre était, à l'origine, une confrérie destinée au service d'un hôpital, mais, en 1198, à la veille de la croisade contre les Albigeois, le pape Innocent III la transforma en « ordre hospitalier, religieux et militaire[5],[6],[7]. »

Le but de Guy était de reproduire le divin idéal de la charité universelle par un soulagement de toutes les misères (corps, âme, esprit) d'un caractère holistique (c.à.d. global). Il recueillait les enfants, s'occupait de l’éducation de la jeunesse recueillie par l'ordre, de l'assistance de toutes les misères et de l'hospitalité aux personnes de toutes conditions.

Sa foi en acte était d'exercer la charité en faveur du prochain, préconisée comme acte de justice.

Sa foi en acte était, au delà de l'aspect purement caritatif d'exercer la charité en faveur du prochain, préconisée comme acte de justice.

Le duc de Bourgogne remettant les bulles du pape aux Frères hospitaliers du Saint-Esprit de Dijon

Dès le XIIe siècle, l'hôpital du Saint-Esprit fondé par Gui accueille et soigne toutes les misères. Cet établissement, le premier construit à Montpellier, était situé au faubourg du Pyla-Saint-Gély et fut détruit en 1562 par les calvinistes durant les guerres de religion.

En 1203, Eudes III, duc de Bourgogne fit en faveur des frères hospitaliers plusieurs fondations et créa un hôpital à Dijon.

En 1204, le pape Innocent III fit construire à Rome, un hôpital appelé « Santa Maria de Sassia (ou Saxia) » et appela à Rome Guy de Montpellier pour le diriger. Il en devint donc le premier magister et l'hôpital s'appela dès lors le « Santo Spirito de Sassia (ou Saxia) ». Il disposait de 300 lits et soignait plus de 1 000 personnes par jour[8]. Il reste de nos jours l'un des plus grands hôpitaux de Rome[9].

Grâce à l'appui important d'Innocent III, l'ordre essaima rapidement partout en Europe.

Activités

Le pape Innocent III remettant l'habit de l'ordre aux Frères hospitaliers du Saint-Esprit

L'emploi de ses membres était d'entretenir les enfants exposés et orphelins de l'un et de l'autre sexe, les estropiés et invalides, les insensés et troublés d'esprit ; d'assister les pauvres vieillards, les familles tombées en nécessité par quelque accident de la vie, qu'on appelait les pauvres honteux, mais aussi les malades de peste et c'est pourquoi ils faisaient aussi un vœu de martyre.

Ils logeaient les pèlerins, leur tenaient les passages libres sur mer et sur terre lorsqu'ils allaient aux lieux saints, rachetaient les esclaves détenus chez les infidèles, dotaient les pauvres filles, enseignaient les arts libéraux et mécaniques aux orphelins afin qu'ils ne fussent point à charge à personne et qu'ils pussent servir le public ; enfin ils exerçaient, disent leurs statuts, tous les actes de miséricorde et de charité, méprisant leur propre vie pour le salut de leur prochain. Les religieux de l'Ordre était soumis à la règle de Saint Augustin : « Pour tous les cas qui n'étaient pas spécialement prévus par la règle, l'ordre du Saint-Esprit devait s'inspirer du catalogue des sept œuvres de miséricorde. Voici en quoi consistent les sept oeuvres de miséricorde, dont la nomenclature, n'est peut-être pas aussi familière à beaucoup de monde qu'elle l'était dans les siècles précédents », dit Gabriel Peignot[10] :

  1. donner à manger à ceux qui ont faim ;
  2. donner à boire à ceux qui ont soif ;
  3. exercer l'hospitalité envers les étrangers ;
  4. donner des Vêtements à ceux qui sont nus, ;
  5. prendre soin des malades, délivrer les captifs ;
  6. ensevelir les morts.

« Outre ces sept œuvres de miséricorde, que l'église nomme corporelles, il en est sept autres qu'elle désigne sous le nom de spirituelles. Voici en quoi elles consistent[10] » :

  1. donner dés conseils salutaires à ceux qui en ont besoin ;
  2. corriger ceux qui manquent ;
  3. instruire les ignorants ;
  4. consoler les affligés ;
  5. pardonner les injures ;
  6. supporter les peines ;
  7. prier pour les morts, pour les vivants, et pour ceux qui nous persécutent[11].

Membres et composantes

Le roi Charles VIII qui fut membre de la Confrérie de l'Arche

« L'ordre du Saint Esprit se composait de religieux obligés par un vœu, et de laïcs qu'on regardait comme chevaliers. Les chefs des hôpitaux s'appelaient précepteurs ou commandeurs, et, comme dans les ordres militaires, on nommait responsio la contribution annuelle que payait les commandeurs au grand-maître ou général, c'est-à-dire au commandeur de Montpellier[12]. » Malgré l'utilisation de mot responsio utilisé uniquement dans les ordres militaires, l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit ne semble pas avoir été militaire (hormis sa milice crée au XIIIe siècle et dissoute en 1459 par Pie II, puis réapparue en France, dans un grand désordre, au XVIIe par une décision d'Urbain VIII).

Le fondateur de l'ordre, Guy de Montpellier, était un laïc. Il est probable que les frères et les sœurs de l'ordre à l'origine n'avaient pas prononcé de vœux solennels[13].

L'ordre hospitalier comprenait donc quatre catégories:

Les religieux

L'ordre comprenait des religieux, composés de frères (devenus chanoines réguliers), de sœurs, de clercs et d'oblats. Ceux qui gouvernaient un hôpital portait le titre de commandeur, titre donné dans une bulle d'Alexandre IV de l'an 1256 et de Nicolas IV en 1291[14].

Les laïcs

Il était composait de personnes laïques, qui ne faisaient que des vœux simples, et s'occupaient des pauvres et des malades comme les religieux[15],[16].

La confrérie

Les sympathisants de l'Ordre étaient réunis dans une confrérie (fondée en même temps que l'Ordre), la confrérie de l'Arche du Saint-Esprit[17], érigée dans l'hôpital de Rome au XIIIe siècle et confirmée par les trois Papes Eugène IV, Sixte IV et Jules III[18]. Elle était entièrement composée de laïcs[17] sans aucun vœu religieux et de nombreuses personnalités: Charles VIII, roi de France, Henri VII, roi d'Angleterre, la reine Elisabeth d'York, Marie de Bourgogne, Jean et Christine de Danemark, Jacques IV d'Écosse, l'empereur Maximilien Ier, Hedvige, la reine de Pologne fin XIVe, le roi Louis XII de France, La reine d'Italie fin XIXe, etc. furent par exemple membres de la Confrérie[19],[20].

La milice

Des laïques furent aussi réunis dans une milice de l'ordre fondée au XIIIe siècle. Elle était constituée de laïques, certains mariés, qui portaient le titre de chevalier (bulle du pape Alexandre IV de 1256[21]. Elle fut supprimée en Italie en 1459 par le pape Pie II[22]. Disparue totalement du XVe au XVIIe siècles, elle fut rétablie en France du XVIIe au XVIIIe siècle par plusieurs groupes rivaux après la décision du pape Paul V en 1619 qui rendit la qualité de Général pour la France et toutes les autres provinces de la chrétienté (excepté l'Italie, la Sicile, la Hongrie et l'Angleterre) au commandeur de Montpellier ; ce que fit aussi Grégoire XV en 1621[23]. Mais ce ne fut qu'à condition qu'ils dépendraient encore de celui de l'hôpital de Rome. Ce ne fut qu'à la prière de Louis XIII que le pape Urbain VIII rendit ce général de France indépendant de celui de Rome en 1625[24]. Ces nouveaux Généraux de Montpellier, nombreux et rivaux, en tentant de rétablir la milice dissoute en 1459 en créant de nouveaux chevaliers laïcs et même mariés, ne restaurèrent pas du tout l'ordre « dans son ancien lustre et ancienne splendeur, ce ne fut au contraire qu'une confusion et qu'un chaos depuis l'an 1602 jusqu'en 1700 que le Roi Louis XIV développa (mis fin à) ce chaos en déclarant cet Ordre purement régulier et nullement militaire[25]. ».

Costumes

Guy de Montpellier choisit pour son ordre la couleur bleue. Ses religieux portaient une soutane bleue ciel, devenue noire à partir de la seconde moitié du XVe siècle[26], et un manteau noir avec capuche de même couleur, la double croix cousue sur le côté gauche de leur robe et de leur manteau[27].

Les religieux de cet ordre font habillés comme les ecclésiastiques; ils portent seulement une croix de toile blanche à douze pointes sur le côté gauche de leur soutane et de leur manteau.

Du XIIe au XVIe siècle : au chœur, ils ont l'été un surplis avec une aumusse de drap noir doublée de drap bleu, et sur le bleu une croix de l'Ordre. L'hiver ils ont un grand camail avec la chappe noire doublée d'une étoffe bleue et les boutons du grand camail sont aussi bleus. En France ils mettent toujours l'aumusse sur le bras, cette aumusse est de drap noir doublée et bordée d'une fourrure noire[28]. En Italie ils la portent quelques fois sur les épaules, et en Pologne ils ne se servent pas d'aumusse ; mais ils mettent sur leurs surplis une espèce de mosette de couleur violette, qui n'a pas de capuce et n'est pas ronde comme les autres, mais descend en pointe par derrière. Les commandeurs ont à la boutonnière de leur soutane une croix d'or émaillée de blanc, et au chœur de l'église une aumusse de moire violette, si c'est l'été, ou un camail de même couleur, l'hiver[29]. Ce costume se maintint sans changement notable jusqu'au XVIe siècle[30].

À partir de la réforme opérée par S. Charles Borromée (XVIe siècle), les religieux du Saint-Esprit adoptèrent le costume ecclésiastique ordinaire, de couleur noire. Au chœur, ils étaient vêtus d'un surplis, qui dans la saison d'hiver disparaissait sous une grande cape de drap noir, doublée d'étoffe bleue, avec camail à boutons et retroussis bleus. En été, la cape était remplacée par une aumusse en drap noir, doublée de bleu céleste et bordée de fourrure noire, qui se portait sur le bras[31].

Les religieuses portent au chœur de l'église un grand manteau noir avec une croix blanche de l'Ordre sur leur robe avec un voile noir ou une cape mais hors l'église un voile blanc. Les religieuses de l'Ordre à Bar-sur-Aube ont dans les cérémonies et au chœur de l'église un voile noir d'étamine avec la croix de l'Ordre[32].

Vers 1515, le pape accorda au grand maître de Rome l'habit des prélats romains violet avec la mosette et le mantelet, habit qu'ils porteront toujours par la suite[33].

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Reconnaissance par les papes et les rois de France

Au sujet de l'Ordre, Innocent III déclara en 1198 « l'hôpital du Saint-Esprit [...] brille, entre les autres hôpitaux nouvellement institués, par l'éclat de la religion autant que par l'exercice d'une immense charité [...] les frères de cette maison seraient plus justement nommés les serviteurs que les hôtes des indigents, et les seuls véritables indigents, parmi les pauvres de l'hôpital, sont ceux qui administrent aux pauvres les secours de la charité[34]. »

L'Ordre est confirmé par une bulle du pape Innocent III en 1204. En 1217, les hôpitaux de Montpellier et de Rome sont séparés par une autre bulle d'Honoré III. Grégoire XI, par une bulle de 1372, reconnut la maison de Montpellier pour la maison générale de l'Ordre avec la règle de saint Augustin. En 1446, le pape Eugène IV, par sa bulle, assimile les religieux du Saint-Esprit aux chanoines réguliers de Saint-Augustin[35].

Il y a des lettres patentes des rois Henri II de 1553, Charles IX de 1562, Henri IV de 1608 et 1609, Louis XIII de 1610, 1612 et 1618, de Louis XIV données à Paris le 9 septembre 1647 et à Dunkerque en 1671 enregistrées au Grand Conseil à Paris, le 18 juin de la même année, pour la direction des hôpitaux, maladreries et lieux pieux de cet ordre et milice du Saint-Esprit[36].

Les commanderies

Il n'y eu au début de l'ordre que la commanderie de Montpellier, puis celle de Rome, puis plus d'une trentaine en France au XVe siècle à l'apogée de l'ordre[37].

Chacune de ces commanderies étaient des maisons magistrale (ou commanderies magistrales[37]) dirigée par un commandeur dont dépendaient plusieurs plus petites maisons de l'ordre. Certaines maisons composées de plusieurs membres dépendaient tout de même d'une commanderie[38].

Les 20 principales commanderies de France furent[39]:

  • Auray, la plus importante à la tête de 29 hôpitaux, dont 4 avaient, elles aussi, de nombreuses dépendances: au total, 50 maisons relevant de son autorité (bien que située en Bretagne, Auray avait des maisons jusqu'en Bourgogne et en Provence: ses possessions étaient trop disséminées et elles se rendirent rapidement indépendantes).
  • Besançon: 34 dépendances et un certain nombre de maladreries. Plus heureuse que la maison d'Auray, elle sut faire respecter son autorité jusqu'à la fin; le commandeur de Besançon jouit à peu près invariablement de la charge de vicaire et visiteur général des pays ultramontains, honneur qui marque sa situation prépondérante.
  • la commanderie de Steffansfeld en Alsace, qui avait en France la plupart de ses dépendances, au nombre de 20.
  • Angers: 18 maisons
  • Saulx: 9, dont 4 hôpitaux et 5 maladreries,
  • Dijon: 8 dont la principale, Angers, se détacha plus tard pour former « une province à elle seule[40] »
  • Montpellier fut éclipsé de très bonne heure par Auray et Besançon: 7 maisons seulement demeurèrent sous sa juridiction immédiate.
  • Marseille et Aix: 7 maisons chacune.
  • Agen, Bordeaux, Aix, Montauban, Nîmes, Toulouse, Fréjus, Toulon: 4 maisons chacune.
  • Clermont, Angoulême, Draguignan et d'autres encore: 2 maisons chacune.

Aux XIVe et XVe siècles il y avait plus de 30 commandeurs en France, dont une petite minorité n'étaient que recteurs de maisons non magistrales[37].

Du XIIe au XVIe siècle

À la fin du XIIe siècle, Gui construisit donc le premier hôpital de Montpellier.

En 1203, le duc de Bourgogne fit venir des Frères et créa un hôpital à Dijon.

Puis en 1204, le Pape Innocent III fait construire à Rome l'hôpital du Saint-Esprit et en confie la direction à Gui de Montpellier, après avoir reconnu son ordre en 1198.

L'exemple donné par le Pape fut imité dans toute l'Europe. À la fin du XIIIe siècle on comptera une centaine de filiales de l'Ordre en Italie, ainsi que de nombreuses autres principalement en France (spécialement en Bourgogne et en Franche Comté) mais aussi en Belgique, Suisse, Allemagne, Pologne, Angleterre, Irlande, Espagneetc.[9].

L'arrière-petit-fils de Guy, Jacques Ier, roi d'Aragon, seigneur de Montpellier (1208-1276) s'étant servi de ces chevaliers pour reconquérir la Murcie leur fit bâtir plusieurs maisons dans ses états en 1265[41].

Au XVe siècle, l'ordre compte plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un patronage.[réf. nécessaire]

Du XVIe siècle à aujourd'hui

Au XVIe siècle l'ordre est décimé lors des guerres de religions. Puis il renait activement au XVIIe siècle, à Gray, Neufchâteau, Poligny, etc. Mais les XVIIe et XVIIIe siècles voient la ruine partielle de l'Ordre en France pour de nombreuses raisons.

Le Père Bolesdas Guido entré dans l'ordre à Rome (1675-1710)

En 1619, le pape Paul V scinda en deux la grande maîtrise de l'Ordre, une à Rome (depuis le XIIIe siècle) et l'autre en France. Dès la création de cette nouvelle branche française, plusieurs groupes ne cessèrent de s'affronter. Il y en eu jusqu'à cinq à la fois[42], « des personnes qui n'avaient aucun droit légitime, sous prétexte des titres de vicaire général, de chancelier, de vice-chancelier et même de vicaire généralissime, qu'ils s'attribuaient, créaient de nouveaux chevaliers[43]. » Les procès innombrables qui opposèrent ces groupes, notamment sur les choix des grands maîtres, durèrent près d'un siècle.

De plus, Louvois, alors grand maître de l'Ordre de Saint-Lazare, réussi à obtenir du roi de France, en 1672, un édit lui permettant de réunir à son ordre les biens d'autres ordres hospitaliers et militaires comme ceux de l'ordre du Saint-Esprit. Cette réunion devait permettre de servir les pensions des officiers des armés royales. Le roi disposait ainsi de biens qui appartenaient en fait au Saint-Siège[44]. Mais se dessina dans l'ordre du Saint-Esprit une résistance vigoureuse et opiniâtre, les chevaliers lésés protestèrent. « Au bout de vingt ans, et malgré plus de 3 000 arrêts rendus en faveur de l'ordre de Saint-Lazare, la prise de possession était encore peu avancée[45]. » Par son nouvel édit de 1693, Louis XIV révoqua son édit de 1672 et l'Ordre du Saint-Esprit fut rétabli dans toutes ses prérogatives[28].

La Sœur hospitalière polonaise Nimpha à laquelle furent attribués plusieurs miracles (1688-1709)

Le 1er août 1693, Louis XIV nomma grand maître de l'Ordre, l'abbé Pierre-Henri de Montmorency-Luxembourg (connu sous le nom d'abbé de Luxembourg, abbé commendataire des abbayes d'Orcamp et de Saint-Michel[46]. Un nouvel arrêt du roi de 1700 rendit l'Ordre purement religieux, soumis à une règle, et destitua le grand maître l'abbé de Luxembourg.

Les membres restés fidèles au grand maître de Rome et les nombreux groupes rivaux trouvèrent un accord grâce au duc de Châtillon, Paul Sigismond de Montmorency, frère de l'abbé de Luxembourg, qui malgré son statut de laïque, demanda au roi la grande maîtrise de l'ordre en 1707. Sa demande fut accueillie par tous, et notamment par les religieux « qui consentaient que cet ordre fût, comme il avait été dans son institution, composé de religieux de deux sortes de conditions, les uns laïques pour l'administration du temporel [...] et les autres, clercs, pour l'administration du spirituel[47]. » Frère Dupont, le représentant des religieux réguliers, accepta « que l'Ordre fut mixte, c'est-à-dire composé de chevaliers et de réguliers, qui auraient à leur tète un grand maître séculier, assisté d'un grand prieur ecclésiastique, nommé par les religieux et confirmé par le pape[48]. » Mais en 1708, Louis XIV prononça malgré tout un énième arrêt, définitif celui-ci, qui assura la conservation des derniers hôpitaux du Saint-Esprit, mais rendit l'ordre purement religieux et soumis à un grand maître régulier. Le cardinal de Polignac reçut son brevet de grand maître le 3 novembre 1716, mais seulement en 1733 par le pape du fait de l'opposition du cardinal Doria, grand maître de l'ordre à Rome.

Le cardinal de Polignac, grand maître de la branche française de l'ordre sous Louis XIV et Louis XV

À la mort du cardinal de Polignac, l'abbé Pépin du Montet intrigue pour être l'administrateur général[45] de la branche française de l'Ordre dans le même temps où le roi de France était proclamé protecteur de l'Ordre[49].

Cherchant à faire disparaitre l'ordre, il inséra une clause spéciale, « la défense absolue de recevoir des novices, le meilleur moyen de faire s'éteindre l'ordre à brève échéance. Pépin du Montet dénia encore à l'ordre la qualité de régulier (soumis à une Règle) pour le déclarer comme au siècle précédent, noble et militaire[50]. »

[style à vérifier]

Le recteur de Dijon tenta un dernier effort et implora l'intervention de Benoit XIV, par l'intermédiaire du grand maître romain. Le pape connaissait la situation misérable faite à l'Ordre ; il recommanda à son nonce de tout faire pour obtenir que l'interdiction de recevoir des novices fut levée. Malheureusement, c'était en 1750, dans le moment où l'assemblée du clergé était aux prises avec la cour au sujet de la déclaration du clergé ; le nonce jugea que toutes ses remontrances seraient inutiles : il se tut.

Le cardinal de Choiseul, protecteur des Sœurs de l'ordre du Saint-Esprit sous Louis XV

L'ordre est supprimé en France en 1776 par Mgr de Malide, au nom de Pie VI et de Louis XVI. Le dernier religieux de l'Ordre, le commandeur Nicolas Bardenet, meure en 1780. « Ainsi finit en France [...] cet ordre si longtemps illustré par sa splendeur et surtout par ses bienfaits[51]. » Cependant l'Ordre ne périt pas tout entier et les hôpitaux de Lorraine et de Franche-Comté continuèrent leurs activités bienfaisantes.

De leur côté, les sœurs du Saint-Esprit, demeurées seules, continuèrent leur mission de charité, qu'auparavant elles partageaient avec leurs frères. Dans l'impossibilité de se rattacher au grand maître romain, elles prirent le parti de rentrer dans le droit commun, en se plaçant sous la sauvegarde et la juridiction de leurs évêques diocésains à l'exemple des religieuses de Poligny[52]. » Elles furent suivi par celles de Gray, en 1771, et de Besançon, l'année suivante, lors de la retraite du dernier commandeur. Cinq ans plus tard, l'évêque de Toul reçut celles de Neufchâteau et de Vaucouleurs.

La branche religieuse masculine de l'ordre s'éteint donc en France à la fin du XVIIIe mais elle se continua en Italie jusqu'au jour où Pie IX l'abolit en 1846. Aujourd'hui subsiste la confrérie de l'Arche du Saint-Esprit ainsi que la branche féminine qui, en 2003, fusionne avec les Filles du Saint-Esprit.

La règle de l'ordre

La règle de l'ordre du Saint-Esprit a été conservée dans un manuscrit qui existe encore aujourd'hui. Ce manuscrit est orné de lettres enluminées et de superbes miniatures représentant les frères et les sœurs de l'Ordre dans l'exercice de leurs fonctions; ses caractères paléographiques le font remonter au XIIIe siècle.

La règle débute par la promulgation des deux cardinaux délégués par Innocent III. Vient ensuite le texte même, dont chaque article est suivi d'un commentaire assez développé, dans le goût des écrivains mystiques du Moyen Âge. Ces commentaires sont écrits dans le même style pieux, mais naïf et quelque peu inexpérimenté, qui caractérise la règle proprement dite; ils ont pour auteur, sans aucun doute, comme celle-ci, Gui lui-même[53]. (Une règle fut réimprimée en 1564 sans les commentaires)

En tête de la règle, comme pour la résumer et lui servir d'introduction naturelle, le fondateur avait inscrit un long passage de l'Evangile de saint Mathieu: « J'ai eu faim, dit Jésus, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais sans asile, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; malade, et vous m'avez visité; prisonnier, et vous êtes venu à moi. » Et comme on demande à Jésus à quel moment on l'a vu dans un si complet dénuement, il répond : « En vérité, je vous le dis, ce que vous avez fait au plus petit et au plus délaissé de vos frères, c'est à moi que vous l'avez fait.»

« Le but de Gui est de reproduire, autant que le permet l'infirmité humaine, le divin idéal de la charité, proposé par Jésus-Christ. Aussi ne s'arrête-t-il pas à une œuvre en particulier, ainsi que l'ont fait les autres fondateurs[54]. Les ordres hospitaliers qui avaient surgi depuis le commencement du XIIe siècle (...) avaient eux-mêmes une mission de bienfaisance restreinte, et ne s'adressaient pas à tous les déshérités de la vie[55]». Le but de Gui, qui a un caractère d'universalité, est le soulagement de toutes les misères rencontrées dans le monde.

La hiérarchie de l'ordre

Les principales fonctions et qualités des dirigeants de l'ordre étaient les suivantes :

  • le cardinal protecteur : la création de ce poste fut décidée par le pape afin de rendre la protection pontificale spéciale encore plus concrète.
  • le grand maître : chef de l'ordre entier. Le grand maître avait à la cour pontificale le droit de préséance sur tous les généraux d'ordre, et il exerçait ce droit en siégeant à leur tète immédiatement après les abbés, dans les conciles et les cérémonies pontificales[56]. De nombreuses réclamations s'élevèrent contre un droit qui paraissait exorbitant, chez un religieux qui n'était pas nécessairement revêtu du sacerdoce; mais toujours les papes donnèrent raison au grand maître, en maintenant ses privilèges[57].
  • le vicaire général : le grand maître avait des absences fréquentes et prolongées ; il lui fallait donc à Rome un suppléant, le Vicaire Général du grand maître.
  • les visiteurs généraux : ils inspectaient les maisons, se faisaient rendre un compte exact des revenus et des dépenses, tenaient la main à ce que la chapelle et ses ornements fussent toujours décents et dignes; visitaient les salles des malades, recevaient les plaintes des frères contre les prieurs et avaient pleine autorité pour corriger et amender tout ce qu'il trouvait en opposition avec la règle.
  • les procureurs généraux : fonction qui n'a pas subsisté longtemps.
  • les chapitres : les assemblées capitulaires des frères, ou chapitre était le lien qui unissait entre eux les membres des maisons, des provinces et de l'ordre entier. L'Archihôpital romain avait, lui aussi, de même que les maisons magistrales, son assemblée annuelle à la Pentecôte.
  • les commandeurs : apparu au XIIe siècle, puis plus largement au XIVe avec la forte expansion de l'ordre, le titre de commandeur était réservé aux dirigeants de chacune des maisons magistrales: commanderies magistrales[37]. D'eux dépendaient plusieurs maisons moindres de l'ordre. Même certaines maisons composées de plusieurs membres dépendaient d'une commanderie[38]. Aux XIVe et XVe siècles, les commanderies en France étaient une vingtaine; les commandeurs étaient plus de 30 en France car certains n'étaient pourtant recteurs que de maisons non magistrales[37]. La commanderie la plus importante fut Auray, avec 50 maisons relevant de son autorité, et les plus petites furent Clermont, Angoulême, Draguignan, etc. : 2 maisons chacune.
  • les recteurs : chacune des maisons de l'Ordre avait à sa tête un frère appelé Recteur (ou parfois Maître ou Précepteur).
  • les prieurs : au prieur revenait l'indépendance spirituelle des maisons. Il partageait en quelque sorte le premier rang avec le Recteur car il présidait toutes les cérémonies religieuses.
  • les camériers : le camérier avait une des trois clefs du coffre qui contenait les revenus. Ce trésor était placé dans le dortoir commun; le recteur et le chapitre, qui détenaient les deux autres clefs, lui remettaient à certains intervalles les sommes nécessaires aux dépenses courantes.
  • les celleriers : le cellerier était chargé exclusivement de l'office. Les approvisionnements et le service de la table des malades, des hôtes, des pauvres et de tout le personnel, étaient de son ressort.

Le grand maître

Le chef de l'Ordre était qualifié de grand maître ou général[58].

Guy de Montpellier fut le premier grand maître de l'Ordre et des hôpitaux de Rome et de Montpellier.

Cette grande maitrise commune fut rompue en 1217 par le pape Honorius III puis les deux branches distinctes ainsi créées furent de nouveau réunies, sur l'instance des frères de Rome, par le pape Grégoire IX, par sa bulle du 15 mai 1228[59]. Grégoire X alla plus loin et subordonna le maître de l'hôpital de Montpellier à celui de Rome[22].

Le grand maître, qui n'était pas nécessairement un ecclésiastique, était élu par la Communauté de l'hôpital de Sainte Marie de Saxia à Rome même si, pendant les deux premiers siècles d'existence de l'ordre, ce fut souvent un simple frère. Le grand maître vivait au milieu de ses frères avec ses frères. « Il était tenu de prendre ses repas à la table des frères, à moins que quelque nécessité ne justifiât son absence. Il était soumis au silence monastique et avait son lit au dortoir commun des frères. » Parmi ces grands maîtres on peut compter bon nombre d'archevêques et d'évêques, plusieurs légats, douze cardinaux et un pape Eugène IV[60].

Alexandre Neroni, qui était commandeur général de l'Ordre à Rome en 1515 fut le premier à qui le pape accorda l'habit violet avec la mosette et le mantelet, à la manière des prélats de Rome, et qu'ils porteront toujours par la suite[33].

À compter de 1619, plusieurs Français, religieux et laïques, se disputèrent la grande maîtrise de la branche française jusqu'à ce que Louis XIV, en 1708, rendit cette branche purement religieuse et soumis à un grand maître régulier, le cardinal de Polignac.

En revanche, à Rome, du XVIIe au XIXe siècle, le grand maître de la branche italienne fut toujours un religieux.

La croix de l'ordre

La marque de l'Ordre est une double croix blanche échancrée et patriarcale. Cette croix des Hospitaliers du Saint-Esprit aurait été « montrée en révélation par un ange » au pape Innocent III[61].

« Les ordres militaires ou hospitaliers avaient tous pris comme signe distinctif, à l'exemple des croisés, une croix de forme et de couleur variées, cousue sur les habits. Guy de Montpellier adopta pour son ordre une croix blanche à double croisillon, dont les extrémités étaient élargies en forme de croix pattée à branches évasées[27]. » Cette croix blanche à double traverse était portée par tous les religieux sur le côté gauche de leur manteau noir et de leur robe blème (bleu très pâle).

Au moment où il prononçait ses vœux, le nouveau profès recevait le manteau noir des mains du recteur, qui lui disait, en lui montrant la croix : « Que par ce signe s'éloigne de vous tout mal, et que le Christ vous conduise au royaume éternel[62] ».

La règle de l'ordre précise aussi « que les frères portent le signe de la croix sur leurs capes et leurs manteaux, afin que par ce signe Dieu nous garde dans nos actions, nous maintienne dans l'obéissance et défende nos âmes et nos corps contre la puissance du démon, dans cette vie et dans l'autre[63] ».

En 1596, Melchior de la Vallée interprète « cette double croix à douze pointes [...] n'était point un simple motif de décoration ; c'était un emblème d'un symbolisme assez compliqué. Les trois bâtons réunis en une seule croix figuraient, pour les uns, le mystère de la Sainte Trinité, tandis que les douze pointes rappelaient le nombre des Apôtres. Certains y voyaient l'association de la croix du Sauveur et de celle, que tout chrétien doit porter dans son âme. Pour d'autres enfin, c'était une allusion au double fardeau que s'imposaient les membres de l'ordre, en travaillant à la fois à leur propre salut et à celui de leurs semblables[64]. »

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Armoiries

À la création de l'ordre les armes sont: d'azur à une double croix pattée d'argent.

Certains auteurs affirment que le champ d'azur aurait fait place, au XVe siècle, à un champ de sable et que c'est aussi dans le même temps que la croix aurait été surmontée d'un Saint-Esprit d'argent en champ d'or "sur une nuée d'azur[65]".

Or, on trouve sur le sceau de Rome en 1290 la croix déjà surmontée d'un Saint-Esprit[66].

De plus, ce symbole manquait sur ceux de plusieurs autres maisons, dans les XVIe et XVIIe siècles.

Enfin, les maisons de Franche-Comté, mentionnées dans l'armorial de d'Hozier (1738-1786), avaient conservé le champ d'azur[67].

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Vœux des religieux de l'Ordre

Outre les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, communs à tous les ordres religieux, les frères et sœurs de l'ordre des hospitaliers du Saint-Esprit en faisaient un quatrième celui de servir perpétuellement les pauvres[68].

Réception des nouveaux frères

Le texte de la Règle de l'ordre du XIIe siècle (l'exemplaire qui existe aujourd'hui semble dater d'environ 100 ans après la fondation de l'Ordre) précise en détails la cérémonie de réception des nouveaux frères[69].

Noviciat

Pendant un an au moins, le postulant vivait soumis à la règle, partageant les occupations des frères, et s'exerçant au service des pauvres et des malades. Si, au bout de ce temps de probation et de noviciat, sa vocation paraissait bien assurée, on l'admettait à prononcer ses vœux. L'époque de l'assemblée générale étant arrivée, on lui faisait lecture de la règle et des constitutions dans leurs détails; cette lecture se terminait par ces paroles : « Voilà la loi sous laquelle vous voulez vivre. » Le novice, après avoir promis de l'observer, était reçu définitivement dans l'Ordre et admis à faire profession.

"à nos seigneurs les malades"

Voici la formule de ses vœux:

« Moi, N., je m'offre et me donne à Dieu, à la Bienheureuse Marie, au Saint-Esprit et à nos seigneurs les malades, pour être leur serviteur tous les jours de ma vie. Je promets, avec le secours de Dieu, de garder la chasteté, de vivre sans bien propre. »

Puis s'adressant au recteur: « Je promets de garder l'obéissance à vous et à vos successeurs, et de garder fidèlement les biens des pauvres. Que Dieu et ces saints Evangiles me soient en aide. »

Admission

Il se levait alors et s'avançait vers l'autel, ayant dans les mains le livre des évangiles, sur lesquels il venait de prononcer ses vœux, et le grand maître récitait la formule d'agrégation, « formule admirable, dans laquelle se révèle la tendresse du cœur de Gui ; car ce n'est pas seulement l'élu qui participe aux privilèges de l'Ordre; l'âme de son père et de sa mère est associée aux suffrages communs[70] »: « Suivant la promesse que vous venez de faire à Dieu, à la B. Marie, au Saint-Esprit et à nos seigneurs les malades, nous vous recevons dans notre ordre, et nous faisons participer l'âme de votre père et de votre mère aux mérites acquis par les messes, offices, jeûnes, prières, aumônes et autres bonnes-œuvres qui se font et se feront à perpétuité dans la maison du Saint-Esprit; daigne Dieu nous accorder la récompense que chacun de nous espère. La maison du Saint-Esprit prend l'engagement de vous donner le vivre et le vêtement »

À ce moment le prieur ou le maître revêtaient le nouveau frère du manteau et de la croix, insigne de l'Ordre, en lui disant : « Que par ce signe de la croix, le Christ éloigne de vous les embûches de l'esprit du mal et vous introduise dans son royaume éternel ». Tous les frères se prosternaient alors et priaient pour l'élu. Le prieur ou un prêtre entonnait un psaume que tous chantaient, et cette cérémonie s'achevait par trois oraisons, où l'on appelait sur le nouveau profès toutes les grâces du S. Esprit.

Sainte patronne

Guy de Montpellier prit pour patronne et protectrice Sainte-Marthe qui exerça l'hospitalité envers Jésus Christ.

L'Ordre vu par les historiens

D'après Léon Gautier la fondation de l'ordre du Saint-Esprit fut « l'un des plus grands événements de l'histoire du monde au Moyen Âge. C'est une admirable institution, dont l'histoire mériterait d'être écrite par une plume illustre[71]. » et pour Paul Brune « dans l'ordre du Saint-Esprit on trouve la synthèse de toutes les institutions charitables du Moyen Âge, qui en eut un si grand nombre. Le caractère de l'œuvre de Gui de Montpellier est l'universalité de la charité : il a voulu que toutes les œuvres de miséricorde inspirées par l'Évangile fussent exercées dans ses maisons, qu'aucun besoin, aucune misère n'y restassent sans secours. L'ordre du Saint-Esprit résume donc le Moyen Âge charitable[72]. »

Bibliographie

  • Alain Montandon (dir.), Lieux d'hospitalité: hospices, hôpital, hostellerie, Centre de Recherches sur les Littératures Modernes et Contemporaines; article de Sylviane Lazard, Professeur des universités (Paris 8); Presses Universitaire Blaise Pascal, 2001 (consultable en partie en ligne: [2])
  • Julien Rouquette et Augustin Villemagne, Bullaire de l'église de Maguelone., Frédéric Fabrège (préfacier), L. Valat (éditeur), 1911-1914
  • Léon Lallemand, Histoire de la charité. Le moyen âge (du Xe au XVIe siècle), A. Picard et fils, Paris, 1902-1912
  • Louis Guibert, Les Lépreux et les léproseries de Limoges, Ducourtieux et Gout, 1905
  • Arthur Loth, La charité catholique en France avant la Révolution, A. Mame et fils, Tours, 1896
  • Chanoine Paul Brune, Histoire de l'Ordre Hospitalier du Saint-Esprit, C. Martin, 1892
  • Mgr Paulinier, Gui de Montpellier; fondateur de l'ordre du Saint-Esprit. Son oeuvre, sa règle. Destinées de l'ordre du Saint-Esprit après sa mort. Étude historique. 1870
  • François Frédéric Steenackers, Histoire des ordres de chevalerie et des distinctions honorifiques en France, Librairie internationale, 1867
  • Auguste Castan, Notice sur l'hôpital du Saint-Esprit de Besançon, J. Jacquin, Besançon, 1863
  • Joannis Guigard, Bibliothèque héraldique de la France, E. Dentu, 1861
  • W. Maigne, Dictionnaire encyclopédique des ordres de chevalerie: civils et militaires, A. Delahays, 1861
  • H. Gourdon de Genouillac, Dictionnaire historique des ordres de chevalerie, éditeur Dentu, 1860
  • Pierre Hélyot, Maximilien Bullot, Marie Léandre Badiche, Touchou, Jacques-Paul Migne Dictionnaire des ordres religieux, 1849
  • Adolphe Napoléon Didron, Iconographie chrétienne : Histoire de Dieu, Imprimerie royale, 1843
  • Léon Gautier, « Histoire de la charité » dans les Études et Tableaux historiques, 2e édition
  • Gabriel Peignot, Histoire de la fondation des hôpitaux du Saint-Esprit de Rome et de Dijon, Douillier, Dijon, 1838
  • Frédéric Schoell, Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens : depuis le bouleversement de l'empire romain d'occident jusqu'en 1789, imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, 1830
  • Almanach royal, Testu éditeur, 1762
  • Jean-Antoine Tousart, Recueil de lettres patentes, édits, déclarations, arrests et autres pièces concernant l'ordre régulier et hospitalier du Saint-Esprit de Montpellier, Veuve Lefebvre, Paris, 1723, 2 tomes
  • Jacques Basnage de Beauval, Histoire des ordres militaires ou des chevaliers, des milices séculières et régulières de l'un et de l'autre sexe, qui ont été établies jusques à présent, 1721
  • Frédéric de Lallemant de Vaitte, Idée générale de l'ordre régulier des commandeurs et chanoines hospitaliers du Saint-Esprit de Montpellier, 1718
  • Nicolas Gaultier, La défense du chef de l'ancien ordre des Hospitaliers du Saint Esprit contre le livre: De Capite ordinis S. Spiritus, 1655
  • La Trau, Discours de l'ordre, milice et religion du S. Esprit, contenant une brève description de l'establissement dudit ordre, 1629
  • La Trau, Bref discours sur la différence des croix d'or des chevaliers des deux ordres du Roy et des chevaliers hospitaliers de l'ordre du Saint-Esprit sous la règle de S. Augustin, Paris, 1629

Sources et références

  1. a, b, c et d A. Montandon (2001), p. 185
  2. J. Rouquette et A. Villemagne (1911-1914) p. 244
  3. L. Guibert (1905) p. 56
  4. a et b L'Art de vérifier les dates (1819) disponible sur Gallica
  5. W. Maigne (1861) p. 167
  6. F. F. Steenackers, p. 137
  7. H. Gourdon de Genouillac (1860) p. 150
  8. A. Montandon (2001) p. 186
  9. a et b A. Montandon (2001) p. 187
  10. a et b G. Peignot (1838) p. 50-51.
  11. A. Castan (1863) p. 10
  12. F. Schoell, F. X. Zach (1830)[réf. incomplète]
  13. A. Montandon (201) p. 186
  14. P. Hélyot, M. Bullot, M. L. Badiche, Touchou, J.-. Migne (1849) p. 212
  15. P. Hélyot, M. Bullot, M. L. Badiche, Touchou, J.-. Migne (1849) p. 211
  16. P. Hélyot (1849) p. 208
  17. a et b A. Loth (1896) p. 322
  18. N. Gaultier (1655) p. 53
  19. La defense du chef de l'ancien ordre des Hospitaliers du Saint Esprit contre le livre: De Capite ordinis S. Spiritus, Nicolas Gaultier, 1655; p. 54
  20. Histoire de l'Ordre Hospitalier du Saint-Esprit. Paul Brune; Editeur: C. Martin; 1892; p. 155
  21. J. Basnage de Beauval (1721) p. 312
  22. a et b F. F. Steenackers (1867) p. 138
  23. J. Basnage de Beauval (1721) p. 315
  24. J. Basnage de Beauval (1721) p. 315-316
  25. Paul Brune (1892) p. 297
  26. A. Castan (1863) p. 11
  27. a et b P. Brune (1940) p. 43
  28. a et b F. F. Steenackers (1867) p. 137
  29. J. Basnage de Beauval (1721) p. 330
  30. Paul Brune, p. 95
  31. Paul Brune, p. 96
  32. J. Basnage de Beauval (1721) p. 331
  33. a et b J. Basnage de Beauval (1721) p. 339
  34. J. Jacquin (1863) p. 5
  35. Léon Lallemand (1902-1912) p. 149
  36. [1]
  37. a, b, c, d et e P. Brune; p. 442
  38. a et b P. Brune; p. 230
  39. P. Brune; p. 230 et 231
  40. P. Brune; p. 232
  41. rapporté par Jean Mariana dans son Histoire d'Espagne[réf. incomplète]
  42. P. Brune (1892) p. 297
  43. P. Hélyot, M. Bullot, M. L. Badiche, Touchou, J.-P. Migne (1849) p. 215
  44. P. Brune (1940) p. 85
  45. a et b P. Brune (1940) p. 86
  46. J. Basnage de Beauval (1721) p. 316
  47. P. Hélyot, M. Bullot, M. L. Badiche, Touchou, J.-P. Migne (1849), p. 217
  48. C. Martin (1892) p. 312
  49. Almanach royal (1762) p. 128
  50. P. Brune (1940) p. 87
  51. P. Brune (1892) p. 320
  52. Chevalier, Notes mss, Folio 33 Ve, volume non côté, Bibliothèque de Poligny
  53. Paul Brune, p. 62
  54. Paul Brune, p. 63
  55. Paul Brune, p. 63 citant Mgr Paulignier, p. 31
  56. Joann. Paul. Mercanti, Diario, 1598, die 30 Januar.
  57. Paul Brune, p. 73
  58. P. Hélyot, M. Bullot, M. L. Badiche, Touchou, J.-P. Migne (1849) p. 212
  59. J. Rouquette et A. Villemagne (1911-1914) p. 314
  60. P. Brune (1940) p. 33-34
  61. A. N. Didron (1843) p. 424
  62. Héliot, Histoires des ordres monastiques, Chapitre IV[réf. incomplète]
  63. Regula, c. LVII; Règle de l'ordre; chapitre 57
  64. A. Castan (1863) p. 11-12
  65. A. Castan (1863) p. 160.
  66. G. Peignot (1838) p. 76.
  67. P. Brune (1892) p. 99-100
  68. J. Jacquin (1863) p. 8
  69. Paul Brune, p. 87 et 88
  70. Paul Brune, p. 88
  71. L. Gautier, p. 59
  72. P. Brune (1892) p. IV

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