- Chemin de fer à crémaillère de Langres
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Crémaillère de Langres 
Carte de la ligne
L'automotrice électrique, dite la ZouillePays 
FranceVilles desservies Langres Historique Mise en service 1887 Électrification 1935 Fermeture 1971 Concessionnaire Régie municipale (à partir de 1887) Caractéristiques techniques Longueur 1,475 km Écartement Voie métrique (1,000 m) Électrification 600 Vcc Pente ou rampe maximale 172 ‰ Crémaillère De type Riggenbach Nombre de voies Anciennement à voie unique Trafic Trafic Voyageurs essentiellement Schéma de la ligne Schéma de la ligne Légende
Langres-Marne Ligne Paris-Belfort 
0+0 Gare basse 
Langres Saint-Gilles 
1+5 Gare haute modifier 
Le chemin de fer à crémaillère de Langres fut la première ligne de chemin de fer à crémaillère construite en France ; elle avait vocation à desservir la place-forte de Langres, en Haute-Marne, depuis la gare des chemins de fer de l'Est située en contrebas, le long de la Marne.
Sa longueur de 1 475 m lui permettait de rattraper les 132 m de dénivellation entre la gare de Langres-Marne et la ville haute. Compte tenu de la rampe de cette ligne, elle fut équipée d'une crémaillère, système Riggenbach.
La traction à vapeur est utilisée de 1887 à 1935 puis la traction électrique de 1935 à 1971. Cette année, le chemin de fer a été supprimé en raison de sa vétusté[1]. C'est un service de bus urbain qui relie aujourd'hui la gare SNCF à la ville.
Une motrice ancienne de la crémaillère électrique a été rénovée en juin 2007 dans les ateliers municipaux[2] et réinstallée le 28 avril 2010 à son emplacement d'origine sur le haut du pont[3]
Sommaire
Création de la ligne
Après une tentative avortée de « funiculaire à crémaillère[4] » , la municipalité de Langres obtint la déclaration d'utilité publique d'un chemin de fer à crémaillère par la loi du 30 juillet 1885.
Cette loi prévoyait que la ligne serait soumise au régime des voies ferrées d'intérêt local (VFIL) et serait à voie métrique. Le gabarit du matériel était fixé à 2,40 m de large (2,90 m de largeur hors saillies) et une hauteur maximale de 2,90 m.
Des deux projets proposés celui de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Gustave Cadart fut retenu. Il proposait un chemin de fer à crémaillère qui entrerait dans la ville par un viaduc alors que le projet d'un autre ingénieur prévoyait le terminus dans un tunnel qui se trouverait sous la ville.
La ligne fut inaugurée le 6 novembre 1887.
Tracé
La ligne quittait la gare de Langres, traversait l'avenue de la Gare, puis s'orientait vers la gauche pour franchir les fortifications et arrivait au pied du rempart de la falaise. La ligne à crémaillère s'y accolait et gravissait les remparts de la ville sur un viaduc de pierres puis débouchait dans la ville haute. La rampe atteignait 172 ‰.
La ligne avait 3 arrêts :
- Gare de Langres (altitude 335,66 m)
- Langres-Saint-Gilles
- Ville haute (altitude 467,61 m)
Une remise à une voie était implantée près de la gare basse, le dépôt constitué d'une remise à deux voies se trouvant près de la gare haute, à l'intérieur des remparts, dans un bâtiment de l'ancien couvent des Dominicains.
Système de crémaillère
La crémaillère était du type Riggenbach, conçu par l'ingénieur Niklaus Riggenbach
Traction vapeur
Le train à vapeur
Le service était assuré de 1887 à 1935 par des trains composés d'une locomotive à vapeur, toujours placée en aval et de deux voitures à voyageurs.
Compte tenu de la position de la locomotive par rapport à la pente, la machine avait une chaudière inclinée, de manière à ce que l'eau bouillante soit toujours au dessus du foyer .
Afin d'assurer la sécurité, la locomotive était équipée de 3 freins indépendants : frein à vis, frein à air comprimé et frein à contre-vapeur, chacun étant suffisants pour arrêter le train.
Le Matériel roulant
La locomotive était toujours vers le bas, pour retenir le train en cas de problème. La crémaillère (système Riggenbach) est parfaitement visible.- Locomotives
Les locomotives sont du type 020 tender, un faux essieu entraine la roue dentée de la crémaillère, leur poids à vide est de 12.4 tonnes
- Voitures
Elles sont à essieux,
- 3 voitures fermées,
- 2 voitures ouvertes
L'exploitation
À l'origine de la ligne, 20 trains par sens la desservent entre 0h44 et 22h47 à la descente, 1h13 à 23h18 à la montée. Le trajet prenait 9 minutes à la descente et 10 minutes à la montée.
En 1902, la crémaillère transporta 257 930 voyageurs[5], au moyen de 16 300 trains. Les locomotives réalisèrent, sur cette ligne de 1 475 m, un trajet annuel de 24 348 km. Neuf ans plus tard, en 1911, le trafic atteignait 386 024 voyageurs.
Le trafic marchandises a toujours été anecdotique, puisqu'il ne concernait que les bagages des voyageurs et la messagerie, ce qui représenta 41 t en 1902 et 42 t en 1911…
Aucun accident notable n'est survenu pendant cette exploitation.
Traction électrique
La ligne fut électrifiée en 1935, par une ligne aérienne de 52 mm2 de section, sous tension de 600 V en courant continu. Les portées moyennes entre chaque support étaient de 40 m en alignement et de 15 m en courbe.
La sous-station, implantée près de la gare haute, était alimentée par le réseau public haute tension à 30 000 volts triphasés.
La traction était assurée par 3 automotrices de type A1-1A, construites par les Forges et Ateliers de constructions électriques de Jeumont. Elles sont à traction mixte, adhérence et crémaillère, de 12,5 tonnes, mesurent 11 mètres de longueur hors tampon et 2,43 m de large, ont une charge utile de 50 voyageurs et une tonne de bagages ou 60 voyageurs, soit 4 tonnes et demie.
Avec leurs deux moteurs de 45 CV, elles avaient une vitesse de 11 km⋅h-1 (et 18 km⋅h-1 en vitesse de pointe).
La ligne estimée trop vétuste, cessa tout service en février 1971, .
Notes et références
- http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?ID=s0010720 Images de la crémaillère
- Restauration.
- Réinstallation.
- Ce système aurait été de la même conception que celui exploité sur le tramway-funiculaire de la Côte Sainte-Marie du Havre
- Dont 5 064 en première classe
Bibliographie
- Gérard Guéniot, La crémaillère de Langres, chez l'auteur, réédité en 2003
- P. Mignard, « Le funiculaire de Langres ». La vie du Rail, no 884, ????
- Jacques Chapuis, « Le chemin de fer à crémaillère de Langres ». Chemins de fer régionaux et urbains, no 241, 1994
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Ligne ferroviaire à crémaillère de type Riggenbach
- Langres
- Ligne ferroviaire de la Haute-Marne
- Chemin de fer à crémaillère de France
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