Cheval à la Renaissance

Cheval à la Renaissance
Article principal : Cheval.

L'histoire du cheval à la Renaissance est marquée par la fin de la domination des destriers et de la cavalerie lourde sur les champs de bataille. Par là, une nouvelle orientation de la sélection des chevaux de guerre voit le jour, les animaux sont désormais recherchés plus légers et plus maniables que les puissants destriers. Le dressage classique s'est énormément développé, et des haras importants créés. En Europe, les Anglais croisent des chevaux pur-sang arabes et Barbes avec des espèces indigènes pour créer les pur-sang anglais, race de cheval de course.

Parallèlement, le cheval gagne les Amériques, où il s'était éteint depuis 10 000 ans.

Sommaire

La fin des destriers

Des défaites françaises comme celle de Crécy-en-Ponthieu, pendant la guerre de Cent Ans, montrent l'insuffisance et la piètre qualité de la cavalerie. Les écuries royales prennent de l'importance sous François Ier[1]. La puissance de feu de l'artillerie limite les destriers, peu maniables.

Les premiers haras nationaux

Les écuries royales prennent de l'importance sous François Ier, mais on ne parle pas encore de haras nationaux. Sous Louis XIII, la cour du roi prend de l'importance. Les grands seigneurs délaissent leurs domaines et leurs élevages au profit des Tuileries. Les petits élevages s'éteignent alors que la France manque d'étalons de qualité. Ces derniers sont importés de pays limitrophes comme l'Espagne[1].

En 1639, un édit royal recommande la fondation de haras, et le 17 octobre 1665, un arrêté du Conseil du Roi Louis XIV par Colbert crée les haras nationaux. Les grands principes en sont la répartition sur le territoire d'étalons royaux confiés à des garde-étalons, l'approbation des étalons privés et les encouragements aux jumenteries. Le premier haras national voit le jour à Saint-Léger-en-Yvelines. Il comprend 300 juments et une dizaine d'étalons[1].

La famille impériale des Habsbourg fonde en 1580 un nouveau haras dans la localité slovène de Lipica, appartenant à l'époque à l'Empire autrichien. L'élevage du Lipizzan est liée à ce haras. En 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne fut construit[2].

En 1730, Louis XIV transfère le haras de Saint-Léger-en-Yvelines en Normandie, dans le Haras du Pin. L'état importe des reproducteurs du Holstein, du Danemark, du Mecklembourg, d'Angleterre et d'Orient afin d'améliorer ses chevaux[1]. Vers le XVIIIe siècle, la création de haras, d'écuries et d'écoles de dressage renforce la renommée des chevaux royaux. Les chevaux deviennent plus légers et plus souples. À la veille de la révolution française, l'état possède quinze haras nationaux et près de 750 reproducteurs. Les haras nationaux sont supprimés par l'assemblée constituante en 1790[1].

Les académies équestres et le dressage classique

Les académies d'équitation privilégient le dressage du cheval, ici un travail sur deux piliers
Article connexe : Dressage classique.

Des académies d'équitation soent créées, notamment en Italie, pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, permettant de sortir de la mêlée des combats[2]. L’Italie accueille les principales académies d'équitation de la Renaissance. Frederico Grisone relance l'Académie de Naples en 1532. Il écrit le traité d'équitation Ordini di cavalcare en 1550. Cesare Fiaschi fonde sa propre académie en 1534. Gian Battista Pignatelli forme, dans l'académie crée par Grisone, les deux écuyers français Salomon de la Broue et Antoine de Pluvinel.

La famille impériale des Habsbourg fonde en 1580 un nouveau haras dans la localité slovène de Lipica, appartenant à l'époque à l'Empire autrichien. L'élevage du Lipizzan est liée à ce haras. En 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne est construit[3].

L'arrivée dans les Amériques

En Amérique, les premiers colons espagnols réintroduisirent le cheval Barbe et andalou dans les deux continents américains. L'espèce y avait alors disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores de Hernán Cortés, amènent avec eux onze chevaux et six juments[4], dont deux avaient une robe pie et cinq autres une robe tachetée. Ils étaient les premiers ancêtres des mustangs, ces chevaux retournés à l'état sauvage et qui ont pour la plupart une robe tachetée. Le fait que les Amérindiens n'aient jamais vu ces bêtes aida les conquistadores à se faire passer pour des divinités et à remporter ainsi de nombreuses batailles. Cortez aurait déclaré : « Nous devons notre victoire à Dieu et à nos chevaux ». Le cheval se répand rapidement sur ces terres, principalement en Amérique du Nord. À la période de la conquête de l'Ouest, plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages sont répartis à travers le continent. Au XVIIIe siècle, les Amérindiens élevent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépasse les cent cinquante mille individus[réf. nécessaire]. À partir de ces mustangs dressés émergent les palominos. Les Indiens Nez-Percés opèrent des sélections à partir des mustangs pour obtenir l'appaloosa.

Notes et références

  1. a, b, c, d et e Collectif 2005, p. 216-217
  2. a et b (en) Alois Podhajsky, The Complete Training of Horse and Rider, Doubleday, 1967 (ISBN 0-948253-51-7) 
  3. (en) Podhajsky, Alois, The Complete Training of Horse and Rider, Londres, Doubleday, 1967 (ISBN 978-0-948253-51-5) 
  4. Hernan Cortés dans www.americas-fr.com

Annexes

Articles connexes

  • Histoire du cheval

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