Liste et classification des races ovines de France

Liste et classification des races ovines de France

On dénombre une soixantaine de races ovines en France dont certaines sont aujourd'hui des races dites de conservatoire et beaucoup classées par le Bureau des ressources génétiques (BRG) dans la liste des races en danger.
Une classification des races offre à la fois un intérêt culturel et un intérêt pratique :

  • Sur le plan culturel, il s'agit d'offrir une compréhension d'un univers de races pouvant apparaître comme disparate à un simple observateur.
  • Sur le plan pratique qui prolonge le précédent, une classification permet d'introduire le volet élevage et aptitudes plus ou moins commun à chaque groupe de races. Ce volet se retrouvera, plus développé, dans l'article de chacune d'elles.

De fait cette classification peut-être un portail d'entrée à la connaissance des races ovines et de l'élevage ovin.
On ne perdra pas de vue que les croisements entre races sont plus nombreux en élevage ovin qu'ils ne le sont en élevage bovin et que le nombre de femelles issues de croisement y est relativement élevé. L'article comprend deux parties :

  1. La liste des races ovines de France ;
  2. La classification des races ovines de France.

Sommaire

La population ovine

Effectif

En novembre 2009 le cheptel ovin de France comptait 7 528 000 têtes dont 3 739 800 brebis allaitantes (production bouchère) et 1 306 500 brebis laitières (production de lait). La production ovine 2010 devrait se maintenir au niveau de 2009[1].
Initialement, le mouton fournissait lait, viande, cuir et laine. Aujourd'hui, seules les deux premières aptitudes sont à l'origine des productions marchandes de la filière ovine, produits carnés et fromages pour l'essentiel. Le prix de la laine ne couvre pas en France les frais de la tonte. L'exploitation pour la laine se fait soit dans des pays possédant une main-d'œuvre à moindre coût, soit dans des pays disposant de grands troupeaux et de grandes surfaces.

Évolution

En 1970, on comptait 9 052 000 têtes, 13 127 000 en 1980, 11 071 000 en 1990, 9 324 000 en 2000 [2]. De 1980 jusqu'en 2010 ce cheptel a enregistré un déclin continu en France comme dans les autres pays européens. Ceci n'est pas sans rappeler la dépécoration ou chute des effectifs de moutons (du latin pecus, pecoris : le bétail et plus particulièrement le petit bétail) que l'on a observée en France à la fin du XIXe siècle et au XXe jusqu'en 1946, en rapport avec la chute des prix de la laine et la réduction de la main-d'œuvre en agriculture.
Le déclin de la production ovine, en France et en Europe, sur les trente dernières années, est à relier au fait qu'historiquement et jusqu'à ce jour, elle a été insuffisamment prise en compte dans la Politique Agricole Commune, au regard de son importance environnementale[3].
Jusqu'en 1980 le marché français bien qu'au sein de la CEE est resté très protégé contre la concurrence étrangère. Les importations de viande ovine anglaise, irlandaise ou néo-zélandaise sont restées très limitées du fait de l'absence de règlement communautaire ovin. Le déclin a de fait commencé avec l'adoption du règlement communautaire ovin en 1980, les aides compensatrices (primes à la brebis) se sont révélées insuffisantes, au moins jusqu'en 2010, pour compenser la chute des prix à la production, contrairement à ce que l'on a pu constater pour l'élevage bovin allaitant.

Liste des races ovines de France

La liste officielle des races ovines reconnues sur le territoire national est définie par un arrêté ministériel du 26 juillet 2007 [4]. 57 races sont répertoriées. Parmi celles ci l'arrêté distingue et liste les races locales et les races à petit effectif :

  • Une race est dite locale si des liens suffisants avec un territoire spécifique sont démontrés, notamment si 30 % des effectifs sont situés dans un seul département ou 70 % dans trois départements limitrophes deux à deux. Les effectifs sont ceux des femelles reproductrices présentes sur le territoire national selon les données du dernier recensement agricole.
  • Une race est dite à petit effectif si elle présente sur le territoire national un effectif de moins de 8 000 femelles reproductrices pour les ovins et caprins, de 5 000 pour les bovins, et de 1 000 pour les porcins. Ces effectifs sont déterminés à partir des données du dernier recensement agricole et éventuellement complétés par ceux de l'institut technique chargé de l'espèce concernée. 27 races sont mentionnées par l'arrêté ministériel du 26 juillet 2007 comme étant des races à petit effectif.

Liste alphabétique des races ovines répertoriées sur le territoire français

Cette liste énumère les races ovines présentes sur le territoire français.


Liste alphabétique, nombre de reproductrices et statut par race en 2005 d'après le Bureau des ressources génétiques ( BRG)

Le BRG a mis en ligne en 2005, une fiche d'information par race ovine, livrant entre autres les informations chiffrées contenues dans le tableau qui suit. Outre les effectifs, ce tableau donne le lien d'accès à la fiche BRG de la race et le statut de chaque race (en danger ou non, avec un programme de maintien ou non) à la date de 2005. Depuis cette date, la plupart de ces effectifs ont diminué du fait de la diminution constatée du cheptel ovin.

En cours de réalisation

Race

lien vers fiche BRG de 2005

Photographie

lien vers article Wikipedia

Nombre total de reproductrices
estimation de 2005
Statut
Aure et Campan Aure et Campan 10 000 Non en danger Maintenue
Avranchin Avranchin 767 En danger Maintenue
Barégeoise 3 000 En danger Maintenue
Basco béarnaise 76 000 Non en danger Non-Maintenue
Belle Ile 163 Critique Maintenue
Berrichon du Cher 141 000 (non cohérent) Non en danger Non-Maintenue
Berrichon de l'Indre 1 000 En danger
Bizet 7 000 Non en danger Non-Maintenue
Blackface 2 950 Non en danger
Blanc du Massif Central 400 000 Non en danger Non-Maintenue
Bleu du Maine 3 000 En danger
Boulonnaise 3 000 En danger Maintenue
Brigasque 532 En danger Maintenue
Castillonnaise 1 400 En danger Maintenue
Caussenarde des Garrigues Caussenarde des Garrigues 2 200 En danger Maintenue
Causses du Lot 150 000 Non en danger Non-Maintenue
Charmoise 20 000 Non en danger Non-Maintenue
Commune des Alpes Commune des Alpes 32 000 Non en danger Non-Maintenue
Corse Corse 90 000 Non en danger Non-Maintenue
Cotentin 2 000 Non en danger Non-Maintenue
Dorset Down 2 000 En danger
Est à laine Mérinos 50 000 Non en danger Non-Maintenue
Finnoise 255 En danger Maintenue
Grivette Grivette 15 000 Non en danger Non-Maintenue
Hampshire 4 000 Non en danger Non-Maintenue
Ile-de-France 260 000 Non en danger Non-Maintenue
INRA 401 44 500 Non en danger Non-Maintenue
Lacaune lait 840 000 Non en danger Non-Maintenue
Lacaune viande Lacaune viande 444 350 Non en danger Non-Maintenue
Landaise Landaise 850 En danger Maintenue
Landes de Bretagne 850 En danger Maintenue
Limousine Limousine 150 000 Non en danger Non-Maintenue
Lourdaise 900 En danger Non-Maintenue
Manech tête noire 122 000 Non en danger Non-Maintenue
Manech tête rousse Manech tête rousse 214 000 Non en danger Non-Maintenue
Martinik Martinik 16 000 En danger Maintenue
Mérinos de Rambouillet 130 Critique Maintenue
Mérinos d'Arles 250 000 Non en danger Non-Maintenue
Mérinos précoce 2 200 En danger Maintenue
Mourerous 10 000 Non en danger Maintenue
Mouton Charollais 374 000 Non en danger Non-Maintenue
Mouton Vendéen 225 000 Non en danger Non-Maintenue
Noir du Velay 25 000 Non en danger Non-Maintenue
Ouessant 3 904 Non en danger Maintenue
Préalpes du Sud 263 000 Non en danger Non-Maintenue
Raïole Raïole 2 101 En danger Maintenue
Rava 40 000 Non en danger Non-Maintenue
Romanov Romanov 5 000 Non en danger Non-Maintenue
Rouge de l'Ouest 240 000 Non en danger Non-Maintenue
Rouge du Roussillon Rouge du Roussillon 3 700 En danger Maintenue
Roussin de la Hague 3 000 En danger
Solognote 2 500 En danger Maintenue
Southdown 2 000 En danger Non-Maintenue
Suffolk Suffolk 38 000 Non en danger Non-Maintenue
Tarasconnaise 120 000 Non en danger Maintenue
Texel 300 000 Non en danger Non-Maintenue
Thones et Marthod 4 500 En danger Maintenue
Xaxi Ardia 520 En danger Non-Maintenue

Classification des races ovines de France

À l'instar de ce qui existe en élevage bovin, on peut classer les races ovines en se fondant :

  • soit sur les relations phylogénétiques qui les unissent
  • soit sur leurs aptitudes.

Classification des races ovines françaises sur la base de relations phylogénétiques

Les relations phylogénétiques entre les races ovines peuvent être établies en se fondant sur deux sources d'informations : soit anciennes et qualifiées d'historiques, soit contemporaines et issues d'analyses génétiques voire morphométriques.

  • Les données historiques
Ce sont, à ce jour, celles qui livrent l'essentiel de l'information permettant de fonder une classification. Elles sont fournies par les ouvrages des zootechniciens sur une période allant de 1820 à 1920, en relation avec l'émergence progressive du concept de race au sens où nous l'entendons aujourd'hui[5], au milieu du XIXe siècle et au fur et à mesure que de telles races ont été identifiées à partir des populations locales ou ont été créées.
A. Sanson[6], en 1878, est le premier à avoir établi une classification en la fondant sur la morphométrie principalement crâniométrique[7], tout en l'étayant largement par les données issues de la géographie et de l'histoire régionales des populations animales concernées.
P. Diffloth adopte cette classification, en 1909, dans ses ouvrages de zootechnie[8] qui fournissent des informations intéressantes sur les races ovines identifiées comme telles au tout début du XXe siècle.
P. Dechambre[9], en 1913, fournit aussi une classification fondée sur la morphométrie, selon les critères appelés coordonnées de Baron (profil, proportions et format) , dans son traité de zootechnie qui complète le précédent en livrant l'état des races animales, dont les races ovines, à cette période.
La classification selon ces auteurs dont Sanson en particulier a été utilisée en 1997 par Yann Quemener[10],[11] qui a repris en outre des informations fournies par d'autres auteurs antérieurs pour asseoir une classification de type phylogénétique. C'est aussi ce type de classification qui est retenu dans le présent article.
La prudence est de règle dans la lecture de certaines notices actuelles de races qui peuvent faire état d'origines anciennes originales (en rapport avec une valorisation attendue de la race au travers d'un effet marketing), mais souvent non référencées et pour le moins très discutables.
  • Les informations de type génétique principalement issues de la recherche moderne.
La recherche phylogénétique n'a pas en zootechnie l'importance qu'elle peut avoir en zoologie et ceci explique que les outils d'exploration génétique issus de la biologie moléculaire en particulier n'aient pas été utilisés, ou peu, pour étayer les éventuels regroupements de races en fonction de leur proximité génétique (mesurée par la distance génétique de Nei), alors qu'ils le sont pour la sélection (SAM) de géniteurs tout au moins dans certaines races. Ceci révèle que la notion de race, au sens zootechnique, n'a plus la signification biologique que les anciens auteurs lui accordaient, sur le modèle de la zoologie. La race animale est devenue un outil d'élevage, de sélection en particulier, et un outil économique, elle désigne une population issue d'une activité d'élevage, évoluant au gré des choix des éleveurs et d'un contexte économique.
Certaines informations biochimiques ont toutefois été exploitées dans ce but[12],[13]; globalement les explorations de ce type réalisées tant chez les bovins que les ovins tendent à confirmer les informations des auteurs de référence tout en mettant en évidence des parentés entre races géographiquement voisines.

Sur ces bases on distingue :

  1. Le groupe Mérinos
  2. Le groupe Flamand
  3. Le groupe des races de dunes (downs) ou collines britannique
  4. Le groupe d'Europe du Nord
  5. Le groupe du bassin de la Loire
  6. Les races du Sud :
le groupe pyrénéen ;
le groupe du Plateau central ;
les autres races d'affiliation incertaine.

Le groupe Mérinos

Les moutons mérinos occupent une place de choix dans tous les traités de zootechnie ovine, notamment au XIXe siècle. On y rappelle que leur aire de répartition en Europe s'est longtemps limitée à l'Espagne et l'on s'accorde à leur reconnaître une origine spécifique qui, pour être géographiquement très incertaine (Afrique, Moyen-Orient), n'en demeure pas moins très ancienne. Ces éléments sont repris dans des ouvrages plus récents[14] ,[15] dont les auteurs, en regroupant certaines races sur la base de leur parenté avec les mérinos espagnols (races de type mérinos) adoptent un principe de classement des races ovines basé sur les origines supposées de celles-ci qu'ils ne se risquent pas toujours à appliquer ailleurs. Dès lors la constitution d'un groupe "Mérinos" de différenciation ancienne, ne semble guère prêter à discussion.
En conséquence, l'histoire du Mérinos en France[16] est suffisamment bien connue pour que l'on puisse affirmer qu'aujourd'hui cinq races françaises font partie de ce groupe :

Toutes ces races ont en commun une toison très étendue à mèches carrées d'égale longueur (toison dite fermée) constituée exclusivement de brins de laine très fins et non médullés et donc sans fibres avec canal médullaire (crin, poil, jarre). On note aussi une aptitude au désaisonnement (reproduction possible à contre saison c'est-à-dire au printemps, en jours croissants). S'agissant des quatre premières races susnommées qui se rapprochent le plus du type mérinos originel, on retiendra aussi la forte rusticité, l'aptitude aux parcours et à la transhumance en zones sèches ou de montagne (avec fortes amplitudes thermiques) ainsi que la grégarité (conduite aisée de grands collectifs d'animaux), qualités qui sont particulièrement exploitées chez le mérinos d'Arles ou mérinos de la Crau.

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Le groupe Flamand

Ainsi que l'exprimait Grognier[18] en 1841 la race Flandrine ou Flamande se différenciait des autres races élevées en France au XVIIIe siècle et de toutes celles d'Europe par la supériorité de sa taille. Ce mouton constituait pour les observateurs de l'époque un mouton idéal car prolifique (« les portées sont parfois doubles, voire triples »)[18]. Pour les anciens auteurs ce mouton flamand est le représentant en France d'une population plus vaste occupant le nord-ouest de l'Europe. Les origines de cette population restent incertaines. Gayot, en 1867[19], précise « En Hollande, il a pris le nom de race de Texel, dans les Pays-Bas il a formé la race Frisonne, en Allemagne il a donné cette immense population qu'on a appelée les moutons allemands, chez nous il a constitué la race flandrine ou flamande ». Enfin pour Grognier[18], il n'est pas exclu que les « races flamandes » aient produit les moutons à laine longue ou Longwool dont sont issues nombre de races britanniques.
En France, l'empreinte du mouton flamand est patente sur le mouton Boulonnais ainsi que sur le mouton Texel importé des Pays-Bas. L'influence de moutons hollandais dans le quart nord-ouest de la France, en Normandie, en Bretagne et dans le Poitou est attestée par les auteurs du XVIIIe et du XIXe siècle[20]. Dans ce contexte, on rattache au groupe flamand l'ensemble des races ovines de l'ouest dites d'herbage et du littoral qui ont toutes en commun un fort enlainement avec une toison à mèches longues, une forte prolificité et une bonne lactation, un saisonnement très marqué de leur reproduction, certaines ayant aussi une grande taille (Bleu du Maine, Rouge de l'Ouest, Cotentin). On note aussi une adaptation commune à un élevage de plein air, en milieu herbager et humide.
Au bilan, on a dans ce groupe :

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Le groupe des races de dunes (downs) ou collines britanniques

L'élevage en France d'ovins anglais en race pure trouve son origine dans les grandes vagues d'importation du XIXe siècle. À cette occasion, le Southdown en particulier s'est implanté en différents points du territoire. En revanche, l'implantation d'autres races comme le Hampshiredown, le Suffolk et le Dorset ou Dorset Down ou encore la Scottish Blackface est plus récente et s'est souvent produite durant la deuxième moitié du XXe siècle. L'homogénéité de ce groupe à toison étendue et à face pigmentée est mentionnée dans les écrits d'anciens auteurs[6]. Les plus améliorées sur le plan de la conformation bouchère l'ont été à partir du Southdown amélioré par John Ellman vers 1780 puis par Jonas Webb entre 1830 et 1860. La dénomination race des dunes britanniques, empruntée à André Sanson pour désigner cet ensemble, fait référence en fait aux collines calcaires du sud de l'Angleterre. La Scottish Blackface, plus nordique (Écosse) et très rustique, se détache dans cet ensemble britannique où elle fait transition avec le groupe des races d'Europe du Nord.
Le Mouton vendéen est intégré dans ce groupe compte tenu du rôle important joué par le Southdown dans ses origines. D'ailleurs le mouton Vendéen fut longtemps assimilé au Southdown, il s'en est démarqué en 1967, les éleveurs faisant valoir un format plus important ainsi qu'une prolificité plus importante à laquelle a pu contribuer la flandrine.
Quant au Mouton Charollais, son affiliation à ce groupe est plus contestable dans la mesure où il résulte largement d'une sélection opérée au sein d'une population largement métissée avec des moutons anglais longwool dont le Dishley. L'infusion de Southdown y est toutefois signalée, notamment par Lauvergne[21]. On retient donc dans ce groupe :

Dans cet ensemble le Southdown se distingue par la très grande compacité de ses formes, son aspect râblé avec des membres plus ou moins courts selon le type. Les cinq premières races, en particulier, ont une toison étendue et fermée à mèches courtes, avec une pigmentation des zones découvertes plus ou moins étendues selon la race, notamment sur la face, le mouton Charollais avec une tête dégagée se rapprochant du modèle longwool. Doté d'une forte précocité, le Southdown peut avoir une adiposité marquée qui a été corrigée dans les autres races. Toutes ces races sont très bien adaptées à un élevage de plein air, en herbages.

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Le groupe d'Europe du Nord : Finnoise et Romanov

Les races Finnoise et Romanov présentes en France appartiennent à un groupe dit " d'Europe du Nord et à queue courte", singulier par le type morphologique (petite taille, queue courte, toison ouverte, conformation bouchère médiocre) et par les aptitudes (forte rusticité, forte prolificité, très agiles et mobiles). Ce groupe inclut aussi de nombreuses autres races scandinaves et des îles britanniques. Une analyse génétique [22] réalisée au Canada sur 10 races ovines incluant 3 races nordiques (Finnoise, Islandaise, Romanov), 5 britanniques (Dorset, North Country Cheviot, Suffolk, Cheviot, Scottish Blackface), la Texel et une race du Kenya, la Masai, a montré une séparation nette des races nordiques d'avec les races britanniques et la Texel, la Scottish Blackface occupant une position intermédiaire, et, résultat original, une proximité plus forte entre la Romanov et la Masai qu'avec les autres races nordiques qui suggère aux auteurs que le groupe des races nordiques à queue courte et celui des moutons ayant fait souche dans l'est du continent africain seraient deux types primitifs issus de migrations à partir du foyer de domestication du Moyen Orient.
Le recours à deux races de ce groupe, la Finnoise et la Romanov, a visé tout particulièrement l'obtention de femelles F1 (croisement avec des femelles d'autres races) dans le but de l'accroissement de leur prolificité. Elle a débouché en France sur la création par l'INRA d'une race nouvelle, la Romane ou INRA 401, à partir de croisements initiaux Romanov x Berrichon du Cher.

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Le groupe du bassin de la Loire

On doit à André Sanson la reconnaissance d'une race ovine de la Loire qu'il appelait Ovis aries ligeriensis[6]. Il notait des points communs entre différentes populations septentrionales : une toison semi-envahissante, une tête fine, un profil céphalique plutôt rectiligne, des oreilles courtes, un squelette généralement fin. Il se fonde sur ces éléments parallèlement aux données de la crâniométrie pour définir une grand'race du Bassin de la Loire qu'il situait dans la partie de la France au nord de la Loire.
Denis[23] retient aussi l'existence d'une population ovine homogène occupant la France septentrionale avant l'introduction des moutons Flandrins et Mérinos.
Parmi les races actuelles, selon Quemener[10], ce sont sans doute les moutons des Landes de Bretagne et ceux d'Ouessant qui se rapprochent le plus de l'ancien type du Bassin de la Loire. Le mouton Solognot actuel, avec son profil céphalique plutôt convexe et ses oreilles plutôt longues, s'en est en revanche éloigné, alors que les descriptions anciennes le concernant autorisent son admission dans ce groupe.
Le problème se pose sensiblement dans les mêmes termes pour les moutons berrichons (Berrichon de l'Indre et Berrichon du Cher. L'introduction de moutons Dishley au XIXe siècle a largement modifié l'ancienne population du Berry au point qu'aujourd'hui ni les Berrichons de l'Indre et encore moins les Berrichons du Cher ne ressemblent vraiment à leurs homologues du XVIIIe siècle. Cela dit, à défaut de pouvoir les rapprocher plus étroitement d'un autre groupe, on les rattache à celui du Bassin de la Loire.
Le mouton de la Charmoise, créé par Malingié[24] est par définition inclassable au regard du caractère composite de ses origines (Kent / Solognot, Berrichon et Mérinos). On peut cependant le rattacher à ce groupe si on convient de privilégier la contribution des moutons Berrichons et Solognots à sa création.
On soulignera cependant la forte opposition, sur le plan des aptitudes et de l'exploitation zootechnique, entre d'une part des races très rustiques (et de conservatoire) que sont le mouton d'Ouessant et le mouton des Landes de Bretagne restés très proches d'un type ancestral et, d'autre part, les races très améliorées aux excellentes aptitudes bouchères, issues de croisements et d'une forte sélection, que sont le Berrichon du Cher et la Charmoise. Malgré cela on inclura dans le même groupe :

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Les races du Sud

La plupart des races ovines originaires du sud de la France semblent s'être conservées sans trop de changements dus au croisement, si l'on met de côté l'influence des Mérinos qui a influencé certaines d'entre elles.
La classification de Sanson[6]est toujours celle qui apparaît la plus pertinente aujourd'hui même si depuis l'époque où Sanson l'a établie et fondée, des croisements ont pu s'opérer, souvent entre races voisines.

Le groupe Pyrénées

Sanson reconnaissait en particulier à l'ensemble ethnique qu'il appelait race des Pyrénées (ou encore Ovis aries iberica) les caractères suivants : une tête forte avec un profil très convexe, des oreilles pendantes, une morphologie d'ensemble longiligne, avec un "corps mince, monté haut sur des membres forts".
Il est indéniable qu'aujourd'hui encore les races énumérées ci-après présentent des caractères spécifiques pérennes qui fondent toujours l'existence d'un groupe ovin pyrénéen :

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Le cas des moutons caussenards ou moutons du sud du Massif Central : il s'agit des races ovines dont l'élevage se situe principalement sur les zones calcaires appelées Causses. En se fondant sur les mêmes critères morphologiques Sanson inclut ces races dans la grand race pyrénéenne. Sur le plan d'aptitudes, on retiendra l'exploitation laitière commune à trois races de cet ensemble (Lacaune, Manech, Basco Béarnaise) et autrefois aussi exploitée chez la Lourdaise.
La Lacaune comprend aujourd'hui deux variétés bien différenciées depuis une trentaine d'années : la Lacaune lait spécialisée pour la production laitière et la Lacaune viande, spécialisée pour la production de viande en système allaitant (non traite).
Le fait que les races ovines des Causses se distinguent des pyrénéennes par certains détails comme l'absence de cornes peut toutefois conduire à en faire un sous groupe à part au sein de cet ensemble. On y trouve donc :

  • la Lacaune sous ses deux variantes :
la Lacaune lait
la Lacaune viande
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Le groupe du Plateau Central

Sanson a constitué une grand'race du Plateau Central sur une aire de peuplement constituée par le Limousin, l'Auvergne, l'Angoumois et la Marche. La description qu'il en donne est la suivante : un profil céphalique convexe, une taille souvent très petite (inférieure à 60 cm), un squelette fin, une conformation ramassée, une toison généralement grossière et semi envahissante. Les races concernées sont :

Ces races sont aujourd'hui désignées sous l'appellation de races ovines du Massif central nord. Sur le plan des aptitudes elles ont en commun une grande rusticité et une très bonne fécondité.

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Le cas des races ovines des Alpes. Les opinions de différents auteurs sur l'origine de ces races sont assez contrastées. Quemener[10] juge le plus satisfaisant de rattacher les ovins des Alpes au groupe du Plateau Central, nord et sud, tant du point de vue de la continuité géographique des populations que de celui des caractéristiques morphologiques des animaux. Figurent donc dans ce groupe, aux côtés des races du Massif Central et des Causses :

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Races d'affiliation incertaine

  • Le mouton Corse : Diffloth[25], qui a adopté la classification de Sanson, en fait une composante de la grand'race des Pyrénées. Les moutons corses évoquent en effet la race Manech du Pays basque (piètre conformation bouchère, toison grossière et jarreuse...).
  • La race Brigasque pourrait aussi, selon Quemener[10], être incluse dans le groupe Pyrénéen du fait d'une ressemblance avec la Basco-Béarnaise, de même que
  • le mouton Rouge du Roussillon qui selon Lauvergne [21] semble issu d'un mouton local croisé avec des Mérinos et des moutons d'Afrique du Nord.

Classification des races ovines en fonction des aptitudes

Du point de vue des aptitudes et de l'exploitation zootechnique les races ovines françaises se subdivisent en deux groupes principaux :

Les races ovines allaitantes
Les races ovines laitières

On distingue à part deux autres groupes :

Les races ovines prolifiques
Les races ovines lainières

Les races ovines allaitantes ou races ovines à viande

Ce sont toutes les races autres que celles dont les brebis sont soumises à la traite. Les brebis de ces races sont entretenues dans des élevages orientés vers la production d'agneaux de boucherie, engraissés sur place par allaitement naturel, en bergerie et à l'herbage. La reproduction fait surtout appel à la monte naturelle, 4,4 % seulement des brebis ont été inséminées en 2007 surtout dans les élevages de sélection, 21 races ayant un schéma de sélection[26].
Cet ensemble de races est aussi appelé races à viande ou races bouchères. Traditionnellement [27] on le subdivise en deux sous-groupes : les races ovines à viande améliorées et les races ovines à viande rustiques.

Les races ovines à viande améliorées

Ce sont toutes les races créées au cours du XIXe siècle (croisements de races locales avec des races étrangères, anglaises essentiellement) ou importées. Elles ont une bonne conformation bouchère. Leur berceau d'élevage se situe dans la moitié nord de la France.
Traditionnellement on y distingue deux groupes de races en fonction du système d'élevage et de production dominant autant qu'en fonction des aptitudes : les races ovines à viande d'herbage ou d'agneaux de plein air d'une part, les races ovines à viande précoces ou d'agneaux précoces en bergerie d'autre part.

  • Les races ovines à viande d'herbage : ce sont toutes celles dont la conduite dominante est fondée sur la productions d'agneaux élevés et finis en système herbager. On y trouve en particulier les races du rameau flamand, dont les races du littoral de la Manche ainsi que certaines races du rameau des Downs
Avranchin
Bleu du Maine
Charmoise
Clun Forest

Cotentin
Mouton Charollais
Mouton Vendéen
Rouge de l'Ouest

Roussin de la Hague
Southdown
Suffolk
Texel ou Texelaar

  • Les races ovines à viande précoces ou races d'agneaux de bergerie : le terme précoce fait essentiellement référence aux productions d'agneaux précoces, allaités et engraissés en bergerie, qui sont une vocation particulière de ces races. Il s'agit de races d'excellente conformation bouchère :
Ile-de-France
Berrichon du Cher

Dorset ou Dorset Down
Hampshire

Charmoise
Mouton Charollais

Dans la pratique ces races peuvent aussi être exploitées en système plein air pour la production d'agneaux à l'herbe.

Les races ovines à viande rustiques

Ce sont toutes les races restées assez proches des types ethniques existant au XIXe siècle et ayant peu ou pas subi de croisements avec des races anglaises améliorées. Leur berceau d'élevage se situe aujourd'hui principalement dans la moitié sud de la France, en zones classées administrativement "zones de montagne" ou "zones de piémont" ou encore avec "handicap naturel" mais certaines sont présentes dans le nord du pays.

Races rustiques des Pyrénées
Aure et Campan
Barégeoise
Landaise
Lourdaise ,
Rouge du Roussillon
Tarasconnaise
Races rustiques du Plateau Central
Berrichon de l'Indre
Bizet
Blanche du Massif Central
Caussenarde des Garrigues
Causse du Lot
Lacaune viande
Limousine,
Montagne noire,
Raïole
Rava
Races rustiques des Alpes et du Sud-Est
Brigasque
Grivette,
Mourerous
Préalpes du Sud
Thônes et Marthod
Autres races rustiques
Belle Ile
Boulonnaise
INRA 401 ou Romane,
Landes de Bretagne
Martinik
Mouton d'Ouessant
Scottish Blackface (race non reconnue par l'arrêté)
Solognote

Les races ovines laitières

Les brebis de ces races entretenues dans des exploitations laitières sont soumises à la traite, le lait est destiné à la production fromagère, principalement pour la production de fromages à AOC. La reproduction fait une place importante à l'insémination artificielle : 42 % de brebis ont été inséminées en 2007, les 5 races laitières ayant chacune un schéma de sélection[26]. Les agneaux non conservées pour le renouvellement concourent à la production d'agneaux de boucherie, le plus souvent dans des élevages spécialisés où ils sont soumis à un allaitement artificiel. Cinq races laitières sont officiellement recensées comme telles en France avec des troupeaux soumis au contrôle laitier :

La Manech tête noire
La Manech tête rousse
La Basco-béarnaise

La Lacaune lait

La Corse

Les races ovines prolifiques

Finnoise
Romanov
INRA 401

Les races ovines lainières

Autrefois on parlait de races ovines lainières pour désigner des races dont la production de laine était la vocation principale. Il s'agissait principalement des races Mérinos ou de type Mérinos. Cette distinction a perdu de son importance en France, alors qu'elle est essentielle dans des pays à tradition et à vocation lainières (Australie, Nouvelle-Zélande).
On y regroupe :

  • d'une part deux races majeures d'importance régionale qui peuvent aussi être rattachées aux races à viande rustiques :
L'Est à laine Mérinos
Le Mérinos d'Arles
  • d'autre part deux races à faible ou très faible effectif :
Le Mérinos de Rambouillet
Le Mérinos Précoce

Contrôle des performances des races ovines

Les résultats du contrôle des performances auquel sont soumis les élevages sélectionneurs de chacune des races ovines, via les services de l'Institut de l'Élevage[28], donnent une vision d'ensemble des races et de l'effort de sélection. Les effectifs de brebis contrôlées constituent une fraction très minime à importante selon le cas de l'effectif total de chaque race, donc très variable d'une race à l'autre.

Contrôle des performances des races ovines allaitantes

En cours de rédaction.

Effectifs de brebis contrôlées par race et performances en système allaitant en 2009[29]

  • Prolificité : nombre d'agneaux nés par mise-bas
  • GMQ 30-70 en g/j mâles simples : Gain moyen quotidien en g/j, entre 30 et 70 jours d'âge, des agneaux mâles nés simples par opposition à ceux issus de naissance multiple

Ces résultats qui rendent compte du potentiel génétique doivent aussi être interprétés en fonction des conditions moyennes d'élevage des troupeaux contrôlés au sein de chaque race.

Race Nombre de brebis contrôlées Rang Prolificité des adultes GMQ 30-70 en g/j mâles simples
Caussenarde du Lot 31 609 1 1,559
Blanche du Massif Central 26 244 2 1,488 335
Ile-de-France 25 324 3 1,731 360
Romane ou INRA 401 17 017 4 2,074 370
Lacaune viande 16 990 5 1,824
Mérinos d'Arles 14 353 6 1,176 263
Mouton Charollais 10 750 7 1,762 332
Mouton Vendéen 9 155 8 1,775 287
Préalpes du sud 9 040 9 1,374
Rava 7 915 10 1,480
Texel 7 528 11 1,796 313
Limousine 7 168 12 1,371
Tarasconnaise 6 980 13 1,217
Noire du Velay 6 424 14 1,580 242
Rouge de l'Ouest 6 121 15 1,858 305
Grivette 5 872 16 1,958
Suffolk 3 804 17 1,574 380
Est à laine Mérinos 3 792 18 1,546
Mourerous 3 757 19 1,249
Charmoise 3 709 20 1,109 291
Bizet 3 709 21 1,451
Berrichon du Cher 2 651 22 1,573 343

Tableau à poursuivre

Répartition des élevages de sélection en nombre de brebis contrôlées par département en 2009

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Contrôle des performances en races ovines laitières

La sélection des races ovines laitières, races locales, est réalisée dans leur terroir respectif d'élevage correspondant à trois bassins de production (Rayon de Roquefort, Pyrénées-Atlantiques, Corse). Selon Astruc et al[30] ce principe valide la démarche AOC de chaque bassin qui impose la race locale comme matériel génétique pour la production des fromages de roquefort (race Lacaune), ossau-iraty (races Basco-béarnaise et manech) et brucciu (race corse).

Importance du contrôle laitier ovin en France (données de 2005)[30]

Region Effectif total de brebis traites Effectif Contrôle laitier officiel (CLO) Effectif Contrôle laitier simplifié (CLS) % brebis en CL
Eleveurs Brebis Eleveurs Brebis
Rayon de Roquefort 850 000 398 176 938 1 482 584 507 90 %
Pyrénées Atlantiques 480 000 357 108 836 156 39 653 31 %
Corse 97 500 73 20 408 21 %


Performances laitières en race Lacaune

Résultats du contrôle laitier officiel, les taux (TB, TP) n'ont pas été livrés et le dernier rapport publié date de 2005[30]

Race Lacaune Effectif de brebis contrôlées Lait produit (kg) Durée de lactation (jours)
Primipares à 1 an 39 649 231 145
Primipares à 2 ans et + 1 822 286 166
Multipares 115 704 293 169

Performances laitières en race Manech à tête rousse

Résultats du contrôle laitier officiel, les taux (TB, TP) n'ont pas été livrés et le dernier rapport publié date de 2005[30]

Race Manech à tête rousse Effectif de brebis contrôlées Lait produit (kg) Durée de lactation (jours)
Primipares à 1 an 9 307 130 119
Primipares à 2 ans et + 3 428 184 160
Multipares 45 101 175 156

A poursuivre

Notes et références

  1. Agreste conjoncture, avril 2010 : la production ovine 2010 devrait se maintenir au niveau de 2009
  2. Agreste Bima, Les productions animales janvier 2010
  3. Autorité de la Concurrence : Avis n° 11-A-03 du 15 février 2011 relatif à un accord interprofessionnel dans le secteur ovin
  4. Arrêté du 26 juillet 2007 fixant la liste des races des espèces bovine, ovine, caprine et porcine reconnues et précisant les ressources zoogénétiques présentant un intérêt pour la conservation du patrimoine génétique du cheptel et l'aménagement du territoire
  5. Le terme race est utilisé dans des écrits du XVIIIe siècle, comme par exemple dans le cours complet d'Agriculture de l'abbé Rozier (1793), mais pour désigner un type d'animal, en fonction de son origine géographique notamment (comme les bêtes à laine d'Espagne). La notion de collectif animal organisé, soumis à une conduite dirigée de la reproduction et cadre de la sélection animale, est surtout présente en Angleterre à cette époque
  6. a, b, c et d André SANSON  : Les Moutons. Histoire Naturelle et Zootechnie, Librairie Agricole de La Maison Rustique - 1878 - Paris
  7. Voir l'article André Sanson. On retiendra que les regroupements opérés par Sanson ont conservé de la pertinence, indépendamment de ses positions dogmatiques, fixistes, qui le conduisaient à affirmer l'impossibilité de créer véritablement des races nouvelles. Par exemple Sanson niait que les métis de la Charmoise et les métis Dishley-Mérinos puissent former de nouvelles races ( Charmoise et Ile de France)
  8. Paul DIFFLOTH : Zootechnie vol. V, Moutons, Chèvres, Porcs, 1 vol., in-18, avec figures, J.-B. Baillière et fils, ed, Paris, 1909
  9. DECHAMBRE, Traité de Zootechnie, tome IV Les ovins, Charles Amat libraire-éditeur - Asselin & Houzeau libraires-éditeurs, Paris, 1913
  10. a, b, c et d Yann QUEMENER: Panorama général de l'évolution des races ovines de France, thèse de doctorat vétérinaire, année 1997, 89 p, École nationale vétérinaire de Nantes
  11. Yann QUEMENER : « Panorama général de l'évolution des races ovines de France », in Éléments d'histoire des races bovines et ovines en France, Ethnozootechnie, 2002, n° hors-série 3, p. 59-118, Éd. Société d'ethnozootechnie ISBN 2-901081-55-X
  12. T.C. NGUYEN : Polymorphisme sanguin du mouton et distance génétique entre les races. In Cinquièmes journées de la recherche ovine et caprine. Ed. INRA-ITOVIC, Paris, 1979, 246-254
  13. T.C NGUYEN, L. MORERA, D. LLANES, P. LEGER : Sheep blood polymorphism and genetic divergence between French Rambouillet and Spanish Merino: role of genetic drift. Animal genetics, 1992, 23, 325-332
  14. G. PERRET : Races ovines. Éd. ITOVIC, Paris, 1986
  15. E. QUITTET et M. FRANCK : Races ovines en France, 3e édition. Éd. La Maison rustique, Paris, 1983
  16. Collectif : La Bergerie nationale de Rambouillet. Histoire du Mérinos et d'une école (1786-1986). Imprimerie INRAP Dijon, 1986 ; grand in-8 broché (21 X 24 cm) , 150 pp.
  17. Bernard DENIS : L’École vétérinaire d'Alfort et le mouton Mérinos
  18. a, b et c L.F. GROGNIER : Cours de multiplication et de perfectionnement des principaux animaux domestiques, 3e édition. Bouchard-Huzard, Paris et Savy jeune, Lyon, 1841
  19. L. MOLL et E. GAYOT : La Connaissance générale du mouton ; études de zootechnie pratique. Firmin Didot, Paris, 1867
  20. J. MOURRIERAS : Le Cheptel ovin français à la fin du XVIIIe siècle, Th. Méd. Vét. Alfort, 1966
  21. a et b J.J. LAUVERGNE : Les Ressources génétiques ovines et caprines en France, situation en 1986 ; publications du Bureau des ressources génétiques, Lavoisier éd., Paris, 1987
  22. Farid, A., O’Reilly, E., Dollard, C. and Kelsey Jr., C. R. 2000. Genetic analysis of ten sheep breeds using microsatellite markers. Can. J. Anim. Sci. 80: 9–17.
  23. B. DENIS : Le peuplement ovin de la France septentrionale avant l'introduction des mérinos. In : L'Homme, l'animal domestique et l'environnement du Moyen Âge au XVIIIe siècle ; coll. Enquêtes et documents (n°19), Centre de recherches sur l'histoire du monde atlantique, Université de Nantes. Ouest édition, Nantes, 1993, 177-192
  24. Louis LEOUZON : Agronomes et éleveurs (Edouard Malingié, pp 302-315), J.-B. Baillière et fils, Paris, 1905
  25. P. DIFFLOTH : Encyclopédie agricole. Zootechnie : moutons, 4eme édition, J.B. Ballière et fils, Paris, 1923
  26. a et b FATET A., LEBOEUF B., FRERET S. , DRUART X. , BODIN L. , CAILLAT H. , DAVID I. , PALHIÈRE I. , BOUÉ P., LAGRIFFOUL G. L’insémination dans les filières ovines et caprines, Renc. Rech. Ruminants, 2008, 15, pp 355-358, Paris
  27. Alliance Pastorale : Classification des races ovines
  28. Institut de l'Élevage
  29. Institut de l'Elevage, département génétique : Bilan du contrôle de performances ovins allaitants - Campagne 2009, 105 pp, juillet 2010
  30. a, b, c et d Institut de l'élevage, département génétique : Bilan du contrôle laitier ovin en France- Bilan de la campagne 2005, août 2006

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