Combat de Vannes (1791)

Combat de Vannes (1791)
Page d'aide sur les redirections Pour le combat de 1793, voir Combat de Vannes (1793).
Combat de Vannes
Informations générales
Date 13 février 1791
Lieu Vannes
Issue Victoire des patriotes
Belligérants
Flag of France.svg Patriotes Drapeau france ancien regime.svg Paysans contre-révolutionnaires
Commandants
Toussaint de Francheville
Forces en présence
1 300 hommes
4 canons
3 000 hommes
Pertes
aucun mort
4 blessés
4 à 13 morts
29 à 31 prisonniers
dont 16 blessés
Chouannerie
Batailles
Révoltes paysannes (1792-1793)

1er Vannes — Fouesnant — Scrignac — Lannion — Pontrieux — Bourgneuf-la-Forêt — Plumelec — Savenay — Loiré — Ancenis — 2e Vannes — Pluméliau — Pontivy — 1er La Roche-Bernard — 1er Rochefort-en-Terre — Pacé — Guérande — Fleurigné — Fougères — Vitré — Mané-Corohan — Plabennec — Saint-Pol-de-Léon — Kerguidu — Lamballe — Saint-Perreux — 2e Rochefort-en-Terre — 2e La Roche-Bernard


Virée de Galerne (1793)

Laval — La Gravelle — Croix-Bataille — Entrammes — Ernée — Fougères — Granville — Pontorson — Dol — Angers — La Flèche — Le Mans — Savenay


Morbihan — Est Ille-et-Vilaine — Ouest Ille-et-Vilaine — Côtes-du-Nord — Loire-Inférieure et Anjou — Maine — Normandie


Première Chouannerie (1793-1795)

Ambon — Trébiguet — Coëtbihan — Mangolérian — Beignon — Forêt de Rennes — Bois de la Renardière — Saint-Michel-et-Chanveaux — Guémené-sur-Scorff — Le Faouët — Ville-Mario


Deuxième Chouannerie (1795-1796)

Étangs des Rochettes — Grand-Champ — Saint-Bily — Florange — Argentré — Pont-de-Buis

Expédition de Quiberon

Groix — 1er Pontsal — Saint-Michel — 2e Pontsal — Auray — 1re Landévant — 2e Landévant — Fort Sans-Culotte — Carnac — Sainte-Barbe — Elven — Josselin — Plouharnel — Pont-Aven — Coëtlogon — Quintin — Quiberon

Segré — 1erRocher de La Piochais — La Ceriseraie — La Chapelle-Saint-Aubert — La Cornuaille — La Vieuville — 2eRocher de La Piochais — La Croix-Avranchin — Auverné — Maigrit — Croix-Couverte — Tinchebray — L'Auberge-neuve — Locminé — Saint-Hilaire-des-Landes — Val de Préaux — Le Grand-Celland — Piré


Troisième Chouannerie (1799-1800)

Argentré — Noyant-la-Gravoyère — La Hennerie — Saint-Aubin-du-Cormier — Le Mans — Nantes — Saint-Brieuc — Ballée — Vire — Locminé — Le Lorey — Mont-Guéhenno — 1er Redon — 2e Redon — La Tour d'Elven — 2eSaint-James — Les Forges de Cossé — Pont du Loc'h — Les Tombettes


Quatrième Chouannerie (1815)

Sainte-Anne-d'Auray — Cossé — Redon — Muzillac — Auray — Châteauneuf-du-Faou — Guérande — Fort-la-Latte


Cinquième Chouannerie (1832)

Touchenault — Riaillé

La combat de Vannes est un affrontement qui se déroula aux abords de Vannes dans le Morbihan et opposa la paysannerie soutenant le clergé réfractaire catholique et la garde nationale du secteur. Il est considéré comme le premier affrontement sanglant précurseur de la Chouannerie.

Sommaire

Prélude

Dans les premiers jours de l'année 1791, l'annonce de la Constitution civile du clergé provoque le mécontentement de la population rurale des abords de Vannes. Les habitants de Theix font connaître les premiers leur opposition à l'exécution de cette loi qu'ils considèrent comme « contraire à leur foi ». Une vingtaine d'autres paroisses suit, notamment Sarzeau, Ploeren, Pluneret qui demandent au directoire du Morbihan à Vannes que cette loi ne soit pas appliquée[1]. Pour l'historien Roger Dupuy, ces mesures anticléricales induisent également des retombées socio-culturelles et des pertes économiques locales[2].

La rumeur annonçant la destitution de Sébastien-Michel Amelot, évêque de Vannes et réfractaire atteint les campagnes et met le feu aux poudres. La paroisse de Molac s'insurge la première le 3 février, suivie quatre jours plus tard par les communes proches de Vannes. Le 5 février, 200 à 300 paysans, quelques Vannetais et des écoliers du collège Saint-Yves se rassemblent au Couvent des Carmes du Bondon, à l'ouest de la ville. Ils rédigent une pétition à l'intention du directoire, qui est remise par quinze délégués à l'hôtel du département, ils annoncent qu'ils reviendront dans quelques jours afin de connaître la réponse[1]. D'après le district, ceux-ci réclament « la suppression du domaine congéable ; Que tous leurs prêtres ne soient point inquiétés pour le serment. Ils veulent les garder et les protéger ; ils veulent continuer à payer la dîme et que la levée et répartition s'en fassent par la paroisse ; Point d'assignat »[2].

Mais les administrateurs refusent de l'expédier à Paris au motif que les pétitionnaires n'ont pas signés individuellement[2].

Le 7 février, 150 paysans déclarant représenter une vingtaine de paroisses apportent trois autres pétitions, celles-ci sont rapportées à la Constituante, mais la lecture provoque les rires des députés qui en déduisent que l'adresse a été rédigée par des ecclésiastiques[2].

Le 9 février, des détachements de la garde nationale de Lorient entrent dans Vannes. Les jeunes patriotes lorientais veulent alors imposer la cocarde tricolore aux séminaristes et à l'évêque. Celui-ci prend la fuite mais revient le lendemain suite aux excuses de la municipalité de Vannes[2].

Le combat

Le 13 février, la rumeur se répand que l'évêque a été menacé de mort. Le tocsin retentit à Sarzeau, Elven, Sulniac, Berric, Muzillac. 3 000 paysans armés de bâtons, de fourches et de faux marchent sur Vannes par les routes de Rennes et Nantes[1] avec l'intention de délivrer l'évêque et de rabattre l'arrogance des gardes nationaux[2]. Parmi les chefs, on compte Toussaint de Francheville, à la tête des gens de Sarzeau[1].

Mais à Vannes, les patriotes ont préparé leur défense. Ils ont pour forces la garde nationale de la ville, plus un contingent de celle de Lorient, venu en renfort le 9 février avec des dragons, ainsi qu'un certain nombre de soldats irlandais du Régiment Walsh[1]. Au total, 1 300 hommes et quatre canons[2].

Les patriotes se portent sur la route de Rennes où ils rencontrent les paysans[1]. Un détachement de dragons se porte en éclaireur avant de reculer après avoir essuyé des coups de feu qui blessent quatre cavaliers[2]. Les hommes à pied reçoivent aussitôt l'ordre de tirer[2]. Inférieurs en nombre mais bien mieux armés, les soldats mettent en déroute les insurgés. Les fuyards sont sabrés par les cavaliers lorientais[2]. Les révoltés laissent entre 4[2] et 13[1] morts et entre 29[2] et 31[1] prisonniers dont 16 blessés[1].

La défaite des paysans ramène un temps le calme dans les campagnes. Ne se sentant pas en sécurité à Vannes, l'évêque Amelot quitte la ville le lendemain du combat et se réfugie dans sa maison de Kerango en Plumergat[1].

Bibiliographie

Lien externe

Références


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