Couvent des Guillemins de Liège

Couvent des Guillemins de Liège
1649 : devant l'église Sainte-Véronique et le couvent des sœurs angelines, le couvent des Guillemins, entouré de son fossé et de ses jardins[1]

Le couvent des Guillemins de Liège, est l'ancien château de la Motte, occupé par les frères guillelmites, bénédictins de l'ordre de Saint-Guillaume, dès le XIIIe siècle. La gare actuelle qui porte leur nom est construite sur ses terres.

Sommaire

Situation

J.B. Gratry : vue du quartier avec la gare en 1845 ou viens d'être détruit le couvent des Guillemins[2].

Le couvent était situé dans le quartier éponyme en lieu et place de la gare des Guillemins et plus précisément à la place de la précédente station ferroviaire dite des Guillemins. La propriété était considérable: plus de 10 hectares de terres, s'étendant jusqu'à Sainte-Véronique, lui donnant l'aspect d'un prieuré rural aux portes de la ville. La propriété était longée par une voie qui va du Mostir d'Avroy à Sclessin[3], vers la Meuse la propriété était bordée de petites fermes[4] et avait accès au fleuve que par un passage d'une terre dont ils avaient la propriété, mais qu'ils avaient donnée à trescens[5]. La propriété s'étendait jusqu’à Sainte-Véronique, jusqu'à la ruelle reliant la Meuse à cette église. Enfin la propriété s'étendait probablement jusqu'à Fragnée.

Historique

Une maison forte, origine du couvent

Griseal de Bierset, chanoine et chantre de la cathédrale, fonda entre 1246 et 1280[note 1] près de Sainte Véronique un hospice pour huit prêtres infirmes. Mais il causa, pendant plus de vingt ans, pas mal de sollicitudes aux évêques du diocèse. Il ne comprenait plus que sept religieux qui n'observaient pas bien leur règle ; la communauté était endettée[6]. En 1287, Jean de Flandre, évêque de Liège, changea la destination de cet hospice en y installant des religieux guilhelmites suivant la règle de Saint-Benoît[note 2], qu'il fit venir de Bernardfagne en Condroz[note 3], seul couvent de guillemins de la Principauté de Liège avec celui de Bois-le-Duc. Cette petite fondation acquis au fil du temps le statut de prieuré[7],[8]. Les communautés de Bernardfagne et de Liège furent régies d'abord par un seul prieur. Dans la suite les religieux d'Avroy ayant manifesté leur désir d'avoir un chef spécifique le couvent liégeois est transformé en prieuré.

Le couvent de la Motte

Jusque durant le XVe, leur établissement fut appelé, maison-forte de Bierset, ensuite « maison de la Motte »[note 4],[9] dès 1328[10] et jusqu'en 1638[11]. C'est le nom sous lequel cette propriété était désignée longtemps avant d'être le siège d'un couvent[note 5]. Elle se dressait sur un tertre formé des terres qui avait été extraite de l'étang qui environnait la demeure seigneuriale. Dressé au milieu d'un étang dans le vaste territoire d'Avroy, le manoir de Gérard de Bierset, décédé le 3 mai 1260[12], selon ses vœux, avait cédé sa propriété au chapitre de Saint-Lambert et souhaitait y maintenir le prestige du sacerdoce à treize prêtres âgés et sans revenus. À son décès, il avait choisi huit ecclésiastiques, impotent ou pauvre en retraite[13]. Les eaux de la collines continuèrent à abreuver le fossé les siècles suivants[14]

Entouré de fossé

Le prieuré, entouré de fossés, était alimenté par les ruisseaux du Bois-d'Avroy et du Bois-l'Évêque. Dès 1319 les frères du couvent delle Motte avait obtenu de la Cour d'Avroy, un record touchant l'emploi de ces eaux[15].

Le bâtiment

L'entrée du couvent se trouvait au début de la Rue Hemricourt[16] actuelle. En 1738, Saumery faisait toujours valoir cet avantage précisant que le couvent était au pied d'une montagne féconde en sources très vives, et que le couvent est entouré de fossés qui reçoivent des eaux très claires et très pures. Ce sont autant de bassin utiles et commodes, qui forment en même temps, un charmant coup d’œil. La sculpture est italienne et on a orné la voûte des cloître, lui donnant un air moderne qui le rend très riant et parfaitement assortit à l'église, qui est assez grande et proportionnée en toute se parties. Trois peintures de la main de Bertholet, parmi celle de l'Ange gardien et l'autel représentant la Vierge lors de l'assomption. Le chœur est très propre, n'est pas grand mais proportionné au nombre de religieux... . On voit deux beaux réfectoires qui sont certainement les plus belles pièces de ce monastère[17].

Les Guillemins

Ce n'est qu'après que soient installés les Guillemins que l'on ajouta, de l'ordre de Saint Guillaume et plus tard Willemins ou Willemens[note 6].

Ressources, Donations et Protecteurs

Les chartes montrent que tout autour de leur monastère, ils possédaient un bon nombre de maisons pour lequel ils devaient des cens aux propriétaires fonciers et des droits en héritages sur une petite centaine. Quatre testaments[18] figurent dans le chartrier des Guillemins[note 7],[19] de biens plus éloignés. Tout d'abord que la famille de Bierset et ses alliées maintinrent longtemps leur protection au couvent et financèrent les premiers travaux[20].

L'évêque Jean d'Arckel et La Bastrée

Il semble malgré tout que le bâtiment ne fut pas terminé rapidement, puisqu'en 1358, certaines institutions religieuses et le chapitre de la collégiale Sainte-Croix durent intervenir par des moyens financier pour achever le cloître[21]. Ensuite, en 1365, le prince-évêque Jean d'Arckel leur octroya les revenus de l'église Sainte-Véronique toute proche, avec le consentement de l'abbaye de Saint-Laurent, dont relevait cette cure, moyennant l'hébergement du religieux appelé à desservir la paroisse et leur présence à l'abbaye les jours de la Saint-Laurent et de la Dédicace. Enfin, ils devaient assister aux obsèques des moines[22]. Jean d'Arckel se reposait souvent dans ce couvent, et après sa mort, son cœur reposa longtemps dans un vase en plomb à l'entrée du chœur ou une épitaphe rappelait à sa mémoire[23]. Jean d'Arkel, appréciant le couvent et manifestant une prédilection particulière pour ses environs, va construire le manoir de la Bastrée à quelque centaines de mètres[24]. Possession au siècle suivant de la famille De Limbourg, ensuite habité par le bourgmestre de Liège, Gérard Caroli[25], il subit de nombreuse transformation. Appelé au XIXe siècle le Waux-Hall des Guillemins, il sera lui aussi démoli mais en 1904, après avoir servi de carrosserie. Lors de la démolition on a pu constater que les murs de sa tour étaient d'1m,70[26].

Ressources du sous-sol

Les Guillemins ont signé un certain nombre de documents relatifs à des exploitations de charbonnages[27] ou faisant allusion à des mines : quatre documents[note 8] nomment certains ouvrages précis de houillerie, le premier date de 1357[28]. Ils se réservaient en général un tiers de la production[29], a charge pour le locataire du terrain de réparer les dommages causés à la surface par l'exploitation évalués par les voir-jurés des charbonnages.

Quelques bienfaiteurs

En 1395, le prieur Guillaume de Champs, décédé cette année, portait le titre enviable, selon son épitaphe, de Provincial de France et de pater spiritualis des prince-évêques Jean d'Arckel et Jean de Bavière, ce qui démontre l'estime qui pouvait être attachée à l'établissement d'Avroy[30] En 1390, les Guillemins sollicitent des échevins de Liège un cour jurée composée d'un mayeur et de sept tenants jurés parce qu'ils ont en la Cité et en d'autres lieux diverses cens et rentes et de nombreux masuirs[31] En 1436, un autre notable, Jacques de Fouron avait, avant de décéder, souhaité être inhumé face à la statue de la Vierge, située au milieu du sanctuaire[32].

Jean de Heinsberg et le cardinal Érard de La Marck

Pour célébrer sa première messe à Liège, le Prince-évêque Jean de Heinsberg choisi leur sanctuaire et le cardinal Érard de La Marck appréciait y séjourner[33]. Les prieurs Gilles de Xhendremael décédé en 1532 et Pierre Le Brun, décédé en 1548 son d'ailleurs honoré du titre de confesseur du prince-évêque[34].

Testaments

De nombreux testaments en leur faveur sont attestés au cours de siècles et viennent enrichir leur patrimoine[note 9]. En 1510[35], l'échevin Johan de Bearewar, cousin d'Ernoult de Bearewar qui avait tué Pirotte, le huileur de Saint-Gilles et qui avait été condamné à payer une rente de cinq muids d'épeautre à l'église des Guillemins de Liège, fait transporter à la décharge de celui-ci trois muids et trois setiers de rente au profit du monastère.

Siège de la confrérie des drapiers

Dès le XIVe siècle, l'église des Guillemins est le siège d'une compagnie ou confrérie de Notre-Dame, du métier des drapiers[36]

D'autres artisans

En 1351, les Guillemins font appel à maître Gérard et son fils Lambier dit Braibechons, dont le délicat métier est graveur de sceaux[37]. En 1368, ils font appel à maître Gossewien, fondeur de cloches et Renier de Fexhe, enlumineur[38]. Un document du XIVe siècle est relatif à l'exécution testamentaire de maître Loren, le poindeur[39]. Enfin en 1480 est signé un certain Jehan le bonbardier, et en 1533, un Johan Loraine, librairier[40].

Jean de Mandeville

Aux XVIe et XVIIe siècles siècles, on montrait, comme des reliques, des objets ayant appartenu à Jehan de Mandeville, mort en 1372, auteur d'un ouvrage intitulé le Livre des merveilles du monde qu'il aurait rédigé à l'issue d'un voyage de 34 ans en Égypte, et dans différents pays d'Asie, jusqu'en Chine. Son tombeau figura dans l'église; on racontait que ce dernier y avait vécu ses derniers jours et y avait écrit son roman[41].

Passage de Charles le Téméraire

Dégâts dans huit bâtiments

Le chartrier des Guillemins contient plusieurs actes qui nous montrent que les ruines laissée derrière lui subsisteront encore, en bien des quartiers, longtemps, après ses jours de colère: les archives en dénombrent huit rien que pour le monastère[note 10].

Termes et délais de réparations

Les guillemins imposent au preneur l'obligation de réparer et de réédifier la construction sinistrée, imposent un délai[note 11] et fixent la somme à consacrer à ces travaux[note 12] et une seconde clause consiste en compensation, à accorder au preneur une réduction du cens[note 13].

Pillages des troupes d'Orange

En 1568, les troupes de Guillaume d'Orange-Nassau passent par Liège, où elles comptent traverser la Meuse pour fuir l'armée du duc d'Albe traquant les calvinistes. Le ville lui refuse sa traversée et furieux, pille et met le feu aux faubourgs: le couvent des Guillemins, hors de la Cité ainsi que l'abbaye de Saint-Laurent[42]. Un siècle plus tard, le couvent est florissant, et le prieur est jugé digne d'un titre élevé, le et 27 avril 1670, le prieur Toussaint Fabri est nommé provincial de l'ordre des guillemins pour les monastères de Germanie, de Liège et de Cambrais[43].

Deux inspections au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, deux nonces de Cologne ont procédé à l'inspection du monastère[44], leur rapport précise certains détails intéressants. Le 21 avril 1614, le nonce Antoine Albergati fait la visite du couvent des guillemins. Il promulgue un décret qui s'intéresse à la vie des moines[45].

Le nonce souhaite que le nombre de dix moines soit le minimum puisque la maison a des ressources suffisante. Un moine supplémentaire sera chargé de l'instruction des famuli.

Le recrutement des novices, qui devra avoir une réputation parfaite, se fera de la manière la plus dure, et séparés des moines comme des étrangers, Vêture et profession se feront sans faste, sans musique et sans danse.

En ce qui concerne l'ensemble de la communauté, le nonce impose des leçon hebdomadaire de théologie, des exercices de prédication, la récitation digne de l'office, des messes conventuelles quotidienne tout en insistant sur le jeûne et l'abstinence, la pauvreté, la frugalité et le respect du silence.

Les devoirs propres au prieur sont bien précisés : à lui de procéder à la vérification et l'application des règles et décrets. Il a la charge des conférences spirituelles hebdomadaires. La vie économique du monastère n'a pas retenu l'attention du nonce mais il précise toutefois qu'il défend d'aliéner les biens du couvent et il ordonne une reddition régulière des compte au prieur et au chapitre.

Quarante ans plus tard le nonce Joseph San Felice fait la visite du même monastère en octobre 1656[46]. Le prieur des guillemin est alors Toussaint Fabri, de Barvaux, qui deviendra provincial de son ordre[47]. Le nonce en fait l'éloge et constate que neuf religieux constitue toute la communauté qui ne semble pas avoir changé depuis 1614. San Felice a lu les décret de son prédécesseur, rappelle toutes ses recommandations.

Insurrection populaire

En 1649, le prince-évêque Ferdinand de Bavière avec l'aide du général Spaar mate l'insurrection populaire, s'empare du château et s'y maintient, malgré les fréquentes sorties des liégeois et un bombardement à courte distance les dégâts ne furent pas importants[48].

L'âge d'or du monastère

Il semble qu'au XVIIIe siècle le couvent soit à son apogée, et qu'il dispose d'excellentes ressources, puis qu'il entretenait alors vingt-trois religieux et sept ou huit frères convers[49]. Benoît Lelarge, nommé prieur en 1749, s'attache pendant une dizaine d'année à faire régner l'ordre dans le monastère, mais devant l'inutilité de ses efforts pour améliorer la situation financière et améliorer la discipline, il renonce à ses fonctions et préfère vivre la vie de simple moine à Bernardfagne[50]. Un document du XVIIIe siècle[51] présente un cas d'indisciplinerévélé par un acte de défense adressé au provincial de l'ordre des guillemins pour frère Mathias Bache, accusé et incarcéré pour avoir proféré des injures envers un échevin et un avocat liégeois et autre faits mineurs.

Malheureusement, moins d'un siècle plus tard, la situation financière devint critique, leur nombre était réduit à sept, les bâtiments approchaient la ruine et les dettes devinrent criardes. Il fallu que le prince-évêque Charles d'Oultremont charge le vicaire général de faire la visite du couvent. Le vicaire général proposa de disperser les religieux dans d'autres maisons de l'ordre et de procéder à la réfection des bâtiments. Cependant les autres communautés se refusèrent à les accueillir, et en accord avec le chef du diocèse et le général de l'ordre, dès septembre 1770, il fut décidé que le vicaire général aurait à surveiller la communauté. Il était temps d'agir, les comptes n'étaient plus rendus depuis vingt ans, et l'argenterie du couvent était au mont de piété et en 1781, on ne comptait plus que trois religieux[52]. En 1796, il n'y a plus que deux religieux[53]

Création d'un pensionnat allemand

Le vicaire en fit un pensionnat allemand créé par François Rompellewenzell envoyé à Liège par le général de l'ordre. Ainsi, « sous la protection de son altesse sérénissime » les prieurs du monastère des Guillemins organisèrent les enseignements suivant : « les langues allemande, française, latine, ainsi que tout ce qui a rapport à la meilleure éducation, comme la musique, les armes, la danse, l'équitation, le dessin »[54]. En 1788, un chanoine régulier du monastère des Croisier, François Joseph Hauptas[55] était chargé de l'inspection des études, de la direction du collège comme de la nomination des professeurs[56].

La Révolution française

L'incertitude va ensuite précipiter le couvent vers son aliénation.

Location des terrains

Pour se faire d'autres profits, les Guillemins, dès février 1789, mirent leurs terrains en location pour n'en retirer que peu de bénéfice[57].

Refuge des incendiés d'Amercœur

Dès juillet 1794, lors de l'invasion des troupes françaises, le monastère fut désigné comme refuge du quartier d'Amercœur dont les maisons avaient été incendiée. Réfugiés qui ne tardèrent pas à se servir dans les potagers obligeant la municipalité à intervenir fermement[note 14].

Parc aux chevaux

On y établit ensuite sur leur terrain le parc a chevaux de la république[57], mais dès janvier 1795, l'administration le fait transférer place Saint-Paul.

Vente du couvent

En avril 1797, le mobilier de l'église et du couvent est mis à l'encan par l'administration française, et le 15 octobre, l'administration centrale ordonne l'enlèvement des signes extérieurs religieux et la grande croix de 52 kilo est enlevée[note 15]. la veuve du chef de la révolution liégeoise Jacques-Joseph Fabry était titulaire d'une créance sur le bien et son fils[note 16] proposa à l'administration de racheter le bien en échange des créances. Malgré un rapport favorable de Léonard Defrance, le gouvernement n'accéda pas à cette requête, et les agents de l'administration vendirent le couvent et les biens en deux lots[58].

Description du bien à la révolution

Le couvent et l'église des Guillemins, situé partie Sainte-Verone, partie rue Jonkeux, ..., forment un carré d'environ 100 pieds totalement dévasté et pour ainsi dire détruit. La maison du compteur en face, assez bonne, la brasserie et les bâtiments annexés comme remise etc, occupent une surface de 12,052 pieds. Les terres, cours, passage, prairies, houblonnières, jardins renfermés dans l'enclos, au nombre de douze et demi bonniers. Le second lot une petite maison rue Sainte-Veronne n° 727, avec cour et jardin d'une verge grande, cinq petites et demi et affermé au prix de 80 florins de Brabant[note 17].

Vers la situation actuelle

Les Fabry se partagèrent la propriété en novembre 1824. Les terrains seront vendus de 1840 à 1857[note 18], pour former le quartier des Guillemins : les rues des Guillemins, Fabry, Dartois, Simonon, du Midi, de la Paix, et la place de Bronckart. Une partie du terrain du couvent des Guillemins a aussi servi à l'élargissement de la rue du Plan Incliné.

Compagnie Notre-Dame

La Compagnie Notre-Dame, société religieuse et charitable avait son siège dans l'église du couvent des Guillemins[59].

Impasse des Guillemins

On appelait de ce nom, dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette impasse qui, s'ouvrant près de l'église Sainte-Véronique, conduisait à la dernière maison, restée debout jusqu'alors, de l'ex-couvent des Guillemins[60].

Iconographie

  • carte de gravée par Julius Milheuser et publiée en 1649: Johan Blaeu LEGIA sive LEODIVM vulgo LIEGE,
  • Prieuré des Guillemins en 1796, dessiné par J.J. Van den Berg[61].

Articles connexes

Archives

  • Archives de l'État à Liège, (AEL)[62]:
    • Chartrier des Guillemins de Liège, 1317-1669. 330 documents, en cinq cartons de 1314 à 1657
    • Deux stocks d'actes de 1573 à 1786
    • Cinq registres de payements
    • huit registres de dépenses
  • un registre des pitance des bas de toiles
  • Deux liasses de documents comptables
    • 88 liasses de documents relatifs aux biens
    • Cinq liasses de procédures de 1598 à 1794

Notes et références

Notes

  1. Il n'y a pas d'accord sur la date entre Brusthem (1250), Chapeauville (1250), Hemricourt (1246) les Bollandistes (1281) et Zanfliet (1280), vide Gobert Theodore, Liège à travers les âges, t.5 pp. 510 et 511 & t.2 p. 310 et 311
  2. Les guilhelmites sont appelés à Paris Les Blanc Manteaux, ils étaient en noir mais avaient conservé le nom de la rue où s'étaient installés leurs prédécesseurs qui étaient en blanc, Gobert Théodore,ibidem, t. 5, note 769
  3. remplacé au XXe siècle par le petit séminaire de Saint-Roch
  4. une motte signifiait anciennement un monticule, butte artificielle ou naturelle sur lesquelles on faisait reposer des châteaux : Gobert, ibidem, p. 513
  5. 1396: maison quondist delle Motte, del Ordenne sain Guilhalme, seante près delle eglise d'Avroy; AEL, Echevin de Liège, 19 juillet
  6. de l'allemand Wilhelm; 1390: Willemins, Cour féodale; 1487: Willemens: Paix de Saint Jacques, in Gobert Théodore, t.5, note 774
  7. : Herman de Zanctes en 1371, Jean de Londoz en 1381, Jacques de Foron en 1436, Johan Dotée en 1515 : les clauses spécifiques sont décrite par Van der Made Raoul, ibidem, ch. V, p. 27
  8. n° 21 vide supra – n°145: 12 mars 1436, Testament de Jacques de Foron Fosse de Grand Preit – n° 259 : 13 juin 1520, Rencharge des échevins de Liège – n° 261: 27 juin 1523, Jugement des Voir-jurés des Charbonnages
  9. Relevés en 1369, Denis de Chamont, chanoine de Saint-Pierre; 1373, Johan Asson de Waroux; 1381, Jean de Londoz; 1384 Herman de Zantes; 1388, Jacques de Wonc, chanoine de Saint Jean ; 1449, Wery de Tilleur; 1496 et 1497, Henri de Seraing; 1515, Johan Dotée; 1540, Margaretha Van Swarevelt; 1555 Jehan de Villers, chanoine de Notre-Dame de Maastricht : vide Van der Made Raoul, ibidem, p. 11
  10. 1474 : rue des carmes, n° 195 – 1476 : hors la porte Sainte Marguerite, n° 196 – 1479 : en Basse Sauvenière, n° 197 – 1480 : chaussée Saint-Christophe, n° 199 – 1480 : rue du Pont, n° 201 – 1496 : Sur-la-Rivière Fontaine Saint-Lambert, n° 213 – 1507 et 1509, rue de Laveur-en-Île, n° 203 et 238
  11. n° 199: quatre ans, n° 213: dix ans
  12. n° 195: 153 1/2 griffons, n° 199: 20 griffons, n° 213: 40 griffons
  13. n° 197: réduction de 50% pendant 12 ans; n° 201: réduction de 43% pendant 9 ans; n° 213: un muid d'épeautre réduit à 12 aidans
  14. Municipalité, acte du 12 fructidor An II (29 août 1794) « À tous les citoyens incendiés, logés aux ci-devant Guillemins, de toucher aux légumes ni aux produits du jardin, sous les peines les plus rigoureuses » in Gobert Théodore, ibidem, p. 518
  15. Le travail nécessite dix journées d'ouvrier à 50 sols par jours.
  16. Hyacynte Fabry signalait à l'administration que la vente même ne serait pas suffisante à couvrir les nombreuses dettes, et concluait que l'administration abandonne les immeubles aux créanciers suivant une estimation à faire sur le pied de vingt fois la valeur locative
  17. Le 12 nivose an VI (1er janvier 1798), ces biens d'une contenance de 12 bonniers et 10 verges grandes furent vendus pour la somme de 47 600 francs à la citoyenne Fabry et consort. Le second lot, la petite maison rue Sainte-Veronne n° 727, avec cour et jardin d'une verge grande, cinq petites et demi et affermé au prix de 80 florins de Brabant est estimé à 2100 livres
  18. Le mètre carré valait donc en 1829, 75 centimes; vers 1875, il est de 40 à 45 francs : dès l'installation de la station des Guillemins, la plus-value est significative ...

Références

  1. Carte de gravée par Julius Milheuser et publiée en 1649 : Johan Blaeu LEGIA sive LEODIVM vulgo LIEGE
  2. Lithographie gouachée (1845), collection de l'université de Liège
  3. AEL, Chartrier des Guillemins n° 35
  4. AEL, Chartrier des Guillemins, 217, 225, 243, 264
  5. AEL, Chartrier des Guillemins n° 8, n° 132
  6. Daris Joseph, Histoire du diocèse et de la principauté de Liège (1724-1852) p. 230
  7. Halkin, Léon-Ernest : « Le monastère des guillemins à Liège », 33, 1961, p. 151-162 in Bulletin de l'Institut historique belge de Rome, t. 38, 1967, tiré à part de la Bibliothèque Ulysse Capitaine D 17776, Bxl Gallerie ravenstein, 1967
  8. van der Made Raoul , Inventaire analytique et chronologique du chartrier des Guillemins de Liège, 1317-1669, palais des Académies, 1955, 302 p.
  9. Micha A. Les anciennes tours et maisons fortes de fragnées Guillemins, Chroniques archéologiques du pays de Liège, t. 17, 1926, p.7
  10. AEL, Chartrier des Guillemeins, n° 7
  11. AEL, Chartrier des Guillemenins, n° 332: domus Beatae Mariae de Motta juxta Leodium
  12. Gerardi de Berses, cantoris ecclesie nostre: Acte du 5 février 1266 (n. st.) du chapitre de Saint Lambert CESL, t.2, p. 170
  13. Jean d'Outremeuse, t. 5, p. 423
  14. 1590 : fossé du Jardin des guillemins, AEL, Rendages proclamatoires, r. 6, f. 199
  15. AEL, Chambre de Finances, Guillemins
  16. Gobert Théodore, ibidem, p. 516
  17. Saumery, Les Délices du Païs de Liège, t. 1, p. 186
  18. AEL, Chartrier des Guillemins, n° 47, 62, 145 & 216, 252
  19. Van der Made, Inventaire ..., liste des localités p. 8
  20. AEL, Guillemins, 1443.
  21. Chapitre de Saint Lambert, t. 1, p. 258
  22. Charte de l'Abbaye Saint-Laurent, 6 novembre 1365, in BSAH, t.2, p.157
  23. Abry Louis, Recueil héraldique des Bourgmestre de Liège, p.79, reproduit l'épitaphe
  24. Les anciennes tours et maisons fortes de Fragnée-Guillemins, Chronique archéologique du Pays de Liège, 17 e Année, n°1, p. 6, 1926
  25. 1631 & 1642, époux de Marie Tabolet
  26. Alexandre J., La Bastrée, Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, p. 441-446, 34, novembre 1904, illustration manquante p. 446-447
  27. AEL, Chartrier des Gillemins, n° 44, 52, 75, 95, 100, 114, 149, 182, 245
  28. n° 21, 4 août 1357 : une areine près de la vigne de Chivre d'Or à Tilleur
  29. AEL, Chartrier des Guillemins: n° 91
  30. Naveau de Marteau L. et Poulet A., Recueil d'épitaphes de Henri van den Berch, Société des Bibliophiles Liégeois, t. 2, p. 71-76, 1928
  31. AEL, Chartrier des Guillemins, n° 90
  32. Bulletin Société de langue et de Littérature Wallonnes, t.6, p. 112
  33. Gobert Théodore, ibidem, p. 515
  34. Naveau de Marteau L. et Poulet A., 1928 loc. cit.
  35. AET, Guillemein, liasse 42, 4 juillet
  36. Poncelet E., Les bons métiers de la Cité de liège, Bulletin institut archéologique liégeois, t.28, p. 215, 1899
  37. AEL,Chartrier des Guillemins, n° 16
  38. AEL,Chartrier des Guillemins, n° 41
  39. AEL,Chartrier des Guillemins, n° 94
  40. AEL,Chartrier des Guillemins, n° 273
  41. Delbouille Maurice, Renson Jean , Mélanges, Philologie médiévale, 1964, p. 422
  42. Schoonbroot J.G., Miscellanées, Bulletin archéologique liégeois, t. 12, p. 319-321, 1874 : Estime des dommages faits au pays de Liège par l'armée du Prince d'Orange en l'an 1568
  43. AEL, Chartrier des Guillemins, liasse 6
  44. Halkin Léon, ibidem, p. 567
  45. AEL, Guillemins, liasse 6,
  46. Archive Vaticane, Archivo della Nunziatura di Colonia, n° 148
  47. Poncelet E., Le monastère de Bernardfagne dit de Saint-Roch, Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, t. 13, p. 271, Liège, 1902
  48. Rerum Leodiensium status Anno MDCXLIX, p. 50-51 — Bouille, t.3, p. 290
  49. Halkin Léon, ibidem, p. 570 — Daris, Histoire ..., t. 1 p. 230
  50. Poncelet E. Le Monastère de Bernardfagne, p. 26
  51. AEL, Chartrier de Gillemins, liasse 6, document, pièce du XVIIIe siècle non datée.
  52. Daris J., Histoire du diocèse et de la Principauté de Liège, 1724 à 1852, t. 1, p. 230, 1868
  53. Halkin J., « Relevé des corporations religieuses du département de l'Ourthe », dans Bulletin de la Société des art et d'histoire du diocèse de Liège, t. 12, p. 231, 1900
  54. Gazette de Liège, 4 mai 1781
  55. Poncelet E., ibidem, p. 37, note 2: le 31 octobre
  56. AEL, Protocole du notaire F.L. Bradel, Acte du 31 octobre 1788
  57. a et b Gobert Théodore, ibidem, p. 518
  58. AEL, Vente des Biens nationaux, n° 379 et 380
  59. Bulletin Société de langue et de littérature wallonnes, t. 50, 1908, p. 235
  60. Gobert Théodore, Les Rues de Liège, tome 5, p. 520
  61. Manuscrit 1666 B de l'université de Liège
  62. van der Made Raoul, Inventaire analytique et chronologique du chartrier des Guillemins de Liège, 1317-1669, palais des Académies, 1955, 302 p. Bibliothèque Ulysse Capitaine, D9909

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