Daniel Camargo Barbosa

Daniel Camargo Barbosa
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Daniel Camargo Barbosa
Information
Surnom(s) : Manuel Bulgarin Solis
Naissance : 22 janvier 1930
(Colombie)
Décès : 13 novembre 1994 (à 64 ans)
(Équateur)
Cause du décès : Assassinat
Sentence : 16 ans de prison (sentence maximale en Équateur)
Meurtres
Nombre de victimes : 150
Période : 19741986
Pays : Colombie, Équateur
État(s) : Guayas, Tungurahua, El Oro, Los Ríos
Arrestation : Échappé le 3 mai 1974 et réappréhendé le 26 février 1986

Daniel Camargo Barbosa né le 22 janvier 1930 en Colombie et mort le 13 novembre 1994 en Équateur, était un tueur en série psychopathe colombien. On estime qu'il a violé et tué plus de 150 jeunes filles en Colombie et en Équateur entre 1974 et 1986.

Sommaire

Enfance

La mère de Camargo est morte quand il était un petit garçon et son père était autoritaire et émotionnellement distant. Il fut élevé par une belle-mère abusive, qui l'a puni et parfois habillé en fille, faisant de lui une victime du ridicule devant ses pairs[1].

Crimes et emprisonnement

Camargo a d'abord été arrêté à Bogotá le 24 mai 1958 pour vol simple[2].

Camargo était marié avec une femme nommée Alcira et il eut deux enfants avec elle. Il est alors tombé amoureux d'une autre femme, Esperanza, 28 ans avec laquelle il a planifié de se marier, mais a alors découvert qu'elle n'était pas vierge. Cela est devenu une racine profonde de fixations pour Camargo, et lui et Esperanza ont formé un accord qu'il resterait avec elle si elle l'aidait à trouver des filles vierges pour avoir des relations sexuelles avec elles. C'est là qu'a commencé la période de leur partenariat dans le crime. Esperanza a été complice de Camargo, un leurre à jeunes filles qu'elle attirait dans un appartement sous des prétextes et ensuite les droguait avec des pilules de sodium de sorte que Camargo pouvait les violer. Camargo commit cinq viols dans cette voie, mais n'a pas tué une seule des jeunes filles. Le cinquième enfant qu'ils ont abusé de cette manière a signalé le crime, et Camargo et Esperanza ont été arrêtés et emmenés dans des prisons séparées[1]. Camargo a été reconnu coupable d'agression sexuelle en Colombie, le 10 avril 1964[3].

Un juge a condamné Camargo à trois ans de prison, et Camargo était initialement reconnaissant pour la clémence du juge, jurant de se repentir et de s'amender. Toutefois, un nouveau juge a donné la priorité au cas et Camargo a été condamné à huit ans de prison. Cela a provoqué la colère de Camargo. Il a purgé sa peine au complet, et a été libéré[1].

En 1973, il a été arrêté au Brésil pour être sans papiers. En raison d'un retard dans l'envoi des dossiers criminels de Camargo venant de Colombie, il a été déporté et libéré avec sa fausse identité[2]. Quand il est retourné en Colombie, il a pris un emploi comme vendeur de rue pour les moniteurs de télévision Barranquilla. Un jour, en passant par une école, il a enlevé une fillette de neuf ans, l'a violée et tuée, afin qu'elle ne puisse pas informer la police comme sa victime précédente l'avait fait. Ce fut son premier assaut impliquant un assassinat[1],[3].

Camargo a été arrêté le 3 mai 1974 à Barranquilla, en Colombie où il est retourné sur la scène du crime pour récupérer les écrans de télévision qu'il avait oubliés à côté de la victime. Même si on croit qu'il a violé et tué plus de 80 filles en Colombie, Camargo a été emprisonné en Colombie, après avoir été reconnu coupable d'avoir violé et tué une fillette de neuf ans. Il a d'abord été condamné à 30 ans de prison, mais cette peine a été réduite à 25 ans, et il a été interné dans la prison de l'Île Gorgona, en Colombie[1] le 24 décembre 1977[3].

Évasion vers l'Équateur

En novembre 1984 Camargo s'échappe de Gorgona dans un bateau de fortune, après avoir étudié soigneusement les courants océaniques. Les autorités ont supposé qu'il était mort en mer et la presse a rapporté qu'il avait été mangé par les requins[3].

Il est finalement arrivé à Quito, en Équateur. Il a ensuite voyagé en bus à destination de Guayaquil vers le 6 décembre 1984[1]. Le 18 décembre, il a enlevé une fillette de neuf ans, originaire de la ville de Quevedo, dans la province de Los Ríos en Equateur. Le lendemain, une fillette de 10 ans a également disparu.

De 1984 à 1986 Camargo a commis une série d'au moins 54 viols et de meurtres à Guayaquil. La police a d'abord cru que tous les décès étaient l'œuvre d'un gang, ne comprenant pas qu'un homme ait pu tuer autant. Camargo dormait dans la rue et vivait de l'argent qu'il gagnait en revendant des stylos à bille dans les rues. Occasionnellement, il arrondissait ses revenus en vendant des vêtements ou de petits objets de valeur ayant appartenu à ses victimes[3].

Modus Operandi

Camargo sélectionnait des jeunes filles impuissantes, jeunes, de classe inférieure en quête de travail et s'approchait d'elles, faisant semblant d'être un étranger qui avait besoin de trouver un pasteur protestant dans une église à la périphérie de la ville. Il leur expliquait qu'il devait livrer une grosse somme d'argent, dont il leur montrait la somme comme preuve, et il leur offraient une récompense si elles l'accompagaient pour lui montrer le chemin. Il prétendit qu'il était étranger à la région, et faisaitt allusion à la possibilité pour les filles de trouver un emploi à l'usine. Personne ne se méfiait d'un homme âgé qui était accompagné d'une jeune fille ou d'une jeune femme qui aurait pu être sa petite-fille. Camargo entrait alors dans les bois, prétendant être à la recherche d'un raccourci afin d'éviter les soupçons de ses victimes. Si les filles se méfiaient et se retiraient, il ne les empêchaient pas de partir. Camargo violait ses victime avant de les étrangler, parfois en les poignardant quand elles résistaient. Après que ses victimes étaient mortes il laissait les corps dans la forêt pour qu'ils soient ramassés par les éboueurs[3].

Arrestation

Camargo a été arrêté par deux policiers à Quito le 26 février 1986, seulement quelques minutes après qu'il eut assassiné une fillette de 9 ans nommée Elizabeth. Les policiers étaient en patrouille et se sont approché de lui à la hauteur de l'avenue de Los Granados, pensant qu'il avait des agissements suspects. Ils ont été surpris de trouver qu'il transportait avec lui un sac contenant les vêtements tachés de sang de sa dernière victime, et une copie de Crime et châtiment de Dostoïevski[1]. Il a été emmené en garde à vue et plus tard à Guayaquil pour identification. Quand il a été arrêté, il a donné un faux nom, Manuel Boulgarine Solis, mais il a été plus tard identifié par une de ses victimes de viol qui s'était échappée[2].

Daniel Camargo avoua très calmement avoir tué 71 jeunes filles en Équateur depuis son évasion de la prison colombienne. Il conduisit les autorités là où les corps de ses victimes n'avaient pas encore été récupérés. Les corps avaient été démembrés. Alors il décrivit aux autorités équatoriennes les emplacements des corps et comment les crimes sadiques ont été commis, il n'a montré aucun remords. Après avoir violé ses victimes, qu'il avait volées, lacérés et écrasés avec une machette, il donna une explication cynique pour ses choix concernant les enfants. Il les voulait vierges « parcequ'ils pleurent et qu'ils crient », ce qui apparemment lui donnait une plus grande satisfaction.

Selon Camargo, il a tué parce qu'il voulait se venger de l'infidélité de la femme. Il les haïssait pour ne pas être ce que les femmes sont censées être. Ses victimes étaient toutes vierges.

Interview

En juin 1986, Francisco Febres Cordero, un journaliste de Hoy (Aujourd'hui), réussi à organiser une entrevue avec Camargo. Il était difficile d'obtenir l'entrevue en raison de la police bloquant tous les accès à Camargo et le fait que Camargo ait demandé une redevance élevée avant qu'il ne se laisse interroger. Le journaliste fit semblant de faire partie d'un groupe de psychologues qui ont été autorisés à accéder au prisonnier, lui permettant de poser des questions sans éveiller les soupçons de Camargo.

Ensuite Francisco Febres Cordero le décrivit comme très intelligent, "Il avait réponse à tout et était capable de parler de Dieu et le diable aussi». Lettré, il a cité Hesse, Vargas Llosa, García Márquez, Guimarães Rosa, Nietzsche, Stendhal et Freud, toutes les connaissances qu'il a acquises à partir d'un cours de formation littéraire de son temps en prison sur l'île de Gorgona[1].

Sentence

Camargo a été condamné en 1989 à 16 ans de prison, la peine maximale disponible en Équateur. Alors qu'il purgeait sa peine dans la prison Garcia Moreno de Quito, il a prétendu avoir été converti au christianisme. Dans ce pénitencier, il a été emprisonné avec Pedro Alonso Lopez («le Monstre des Andes»), qui est soupçonné d'avoir violé et tué plus de 300 filles en Colombie, en Équateur et au Pérou.

Décès

Il a été signalé qu'en novembre 1994, il a été assassiné en prison par Luis Narvaez Masache, le cousin d'une de ses victimes.

Liens internes

Références

  1. a, b, c, d, e, f, g et h La Infancia y La Virginidad: Dos Vertientes Del Crimen (en Spanish) (November 15, 1994). Consulté le March 31, 2010.
  2. a, b et c Cronologia de los Asesinatos de Camargo Barbosa (en Spanish) (November 15, 1994). Consulté le March 31, 2010.
  3. a, b, c, d, e et f Special Envoy Jose Comas : 'El sádico del Chanquito' (en Spanish) (February 2, 1988). Consulté le March 31, 2010.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Daniel Camargo Barbosa de Wikipédia en français (auteurs)

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