Dominique Radziwill

Dominique Rainier Radziwiłł, prince Radziwiłł, est né le 23 janvier 1911 à Balice, en Pologne, et est décédé le 19 novembre 1976. C'est un aristocrate et un militaire polonais, membre de la Légion polonaise au début de la Deuxième Guerre mondiale.

Famille

Les parents du prince Dominique, en 1909.

Le prince Dominique est le fils aîné du prince Jérôme Radziwiłł (1885-1945) et de son épouse l'archiduchesse Renée d'Autriche (1888-1935). Par son père, il est donc le petit-fils du prince germano-polonais Dominique Radziwiłł (????-????) tandis que, par sa mère, il descend de l'archiduc Charles-Étienne d'Autriche (1860-1933).

Le 30 mai 1938, il épouse, à Paris, la princesse Eugénie de Grèce (1910-1989), fille du prince Georges de Grèce (1869-1957) et de sa femme la princesse Marie Bonaparte (1882-1962). De ce mariage, qui se termine par un divorce le 27 février 1946, naissent deux enfants :

• Tatiana (1939), princesse Radziwiłł, qui épouse le médecin français Jean-Henri Fruchaud ;
• Georges (1942-2001), prince Radziwiłł.

Le 8 janvier 1947, le prince Dominique se remarie, à Rome, en Italie, à la roturière américaine Lida Lacey Bloodgood (1923-2008). De ce second mariage naissent trois enfants :

• Marie-Renée (1954), princesse Radziwiłł ;
• Louise (1956), princesse Radziwiłł, qui épouse Antonio Moncada (1958) ;
• Lida (1959), princesse Radziwiłł.

Biographie

Fils du prince Jérôme Radziwill, candidat au trône de Pologne à la fin de la Première Guerre mondiale^[1], le prince Dominique partage sa jeunesse entre la Pologne et la France, où ses parents effectuent de longs séjours après la Grande Guerre^[2].

Le 18 février 1938, le prince Dominique se fiance à la princesse Eugénie de Grèce et leur mariage est célébré le 30 mai suivant à Paris^[3].

Après l’invasion de la Pologne par le Troisième Reich, en septembre 1939, Dominique rejoint la Légion polonaise, à Coëtquidan, en Bretagne, et participe à la Bataille de France dans le camp des Alliés^[4]. La défaite de la France face aux Allemands libère toutefois le prince de ses obligations militaires et il décide de fuir le pays avec sa femme et leur fille, née en août 1939. La famille rejoint alors l’Égypte avant de s’installer à Durban, en Afrique du Sud^[5].

Malgré la naissance d’un fils, Georges, en 1942^[6], les relations de Dominique et d’Eugénie se dégradent durant la guerre. À la Libération, le couple retourne en Europe mais décide bientôt de se séparer^[7]. Le divorce est finalement prononcé en France en 1946^[8].

Désormais sans attache en France et dans l’incapacité de retourner en Pologne, où les Soviétiques ont arrêté son père et confisqué les immenses domaines de sa famille^[9], le prince Dominique s’installe quelque temps en Italie. En 1947, le prince se remarie, à Rome, à une riche roturière américaine du nom de Lida Lacey Bloodgood^[10]. Quelque temps après, le couple déménage en Afrique du Sud. Installés au Cap, le prince et la princesse Radziwill donnent alors naissance à leurs trois filles.

Le prince Raziwill s'éteint en 1976, sans avoir jamais pu rentrer en Pologne. Sa veuve lui survit jusqu'en 2008^[11].

Bibliographie

• (fr) Célia Bertin, Marie Bonaparte, Perrin, Paris, 1982. (ISBN 226201602X)
• (en) david McIntosh, The Unknown Habsburgs, Rovall Royal Books, 2000. (ISBN 91-973978-0-6)
• (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, La Familia de la Reina Sofίa, La Dinastίa griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, La Esfera de los Libros, Madrid, 2004 (ISBN 84-9734-195-3)
• (en) Timothy Snyder, The Red Prince: The Secret Lives of A Habsburg Archduke, Basic Books, 2008. (ISBN 978046500235)
• (en) George Nicholas Tantzos, The Inheritors of Alexander the Great: An Illustrated History, Atlantic International Publications, 1987. (ISBN 093831100X)

Lien externe

• Darryl Lundy, Fiche généalogique sur The Peerage.

Références

1. ↑ Timothy Snyder, The Red Prince, Basic Books, p. 87 et 284.
2. ↑ Timothy Snyder, op. cit., p. 154.
3. ↑ Celia Bertin, Marie Bonaparte, Perrin, p. 319 et 323.
4. ↑ Celia Bertin, op. cit., p. 332.
5. ↑ Celia Bertin, op. cit., 333, 335 et 337.
6. ↑ Celia Bertin, op. cit., p. 340.
7. ↑ Celia Bertin, op. cit., p. 352.
8. ↑ Darryl Lundy, Fiche généalogique sur The Peerage
9. ↑ Timothy Snyder, op. cit., p. 284.
10. ↑ Ricardo Mateos Sainz de Medrano, La familia de la reine Sofia, La Esfera de los Libros, p. 241.
11. ↑ Avis de décès de la princesse