Droits de l'homme au Tibet

Droits de l'homme au Tibet

Les droits de l'homme sont des droits universels, inaliénables, quels que soient le système juridique en vigueur et l'éthnie, la nationalité ou la religion. Ces droits sont les libertés individuelles, les libertés politiques, la liberté de culte.

Le concept de droits de l'homme était inconnu de l'ancienne théocratie tibétaine d'avant 1951[1].

Les violations des droits de l'homme après 1950 au Tibet concernent la liberté de religion, de croyance, et d'association. Des violations spécifiques incluent les arrestations arbitraires et les mauvais traitements en prison, dont la torture. La liberté de la presse en PRC fait encore défaut, rendant difficile de déterminer précisément l'étendue des violations des droits de l'homme[2]. Une série de rapports publiés dans les dernières années 1980 prétendaient que la Chine forçait les Tibétains à participer aux programmes de contrôle de naissance stricts qui incluait avortements et stérilisations forcées, et même l'infanticide[3].

Selon un rapport d'Amnesty International de 1992, les normes juridiques en Chine, comprenant le Tibet, ne satisfaisaient pas aux « normes internationales ». Le rapport accusait le gouvernement chinois[4] de conserver les prisonniers politiques, et la peine de mort dans son code pénal, et de ne pas agir face aux mauvais-traitements des détenus, y compris la torture et parfois la mort[4],[5]. Le statut de la religion, principalement quand il est en relation avec des personnalités religieuses et politiques, comme le 14e dalaï-lama, fait régulièrement l'objet de critiques[6].

Sommaire

Les droits de l'homme avant 1951

Pour Israel Epstein, un journaliste et écrivain naturalisé chinois, l'ancienne société n'avait rien qui ressemblât même de loin aux droits de l'homme[7]. En haut comme en bas de la société, des siècles durant on avait imprimé, dans la conscience des Tibétains, que le statut de chacun était la récompense de ses vertus ou la punition de ses fautes lors des réincarnations passées. Il était de ce fait absurde pour les riches d'avoir des scrupules à être sur le dos des pauvres, et il était à la fois criminel et blasphématoire pour les pauvres de ne pas subir patiemment le joug. Le vieux Tibet était tout sauf Shangri-la[8],[9]. Cette affirmation a été publiée dans Tibet Transformed en 1983, un ouvrage qualifié de « honteux tellement il est mensonger » par Patrick French[10], ex-directeur de la « Free Tibet Campaign »[11].

Cependant, le 14e et actuel dalaï-lama, membre de l'école guélougpa, une secte du bouddhisme tibétain[12], déclara dans un entretien avec Gilles Van Grasdorff qu'au VIIe siècle, le roi Songtsen Gampo promulgua un code général d'éthique, aussi appelé code légal des 16 vertus morales, inspiré par la sagesse des règles de conduites bouddhistes. Dès cette époque, la peine de mort avait été interdite[13].

La théocratie

Selon Patrick Huttin, romancier, « jusqu'à 1950, le Tibet était une théocratie obscurantiste maintenant le peuple dans un état d'ignorance et d'aliénation invraisemblables » [14].

Selon Patrick Hutin, dans le Tibet d'avant l'arrivée des Chinois, on considérait les aveugles et autres handicapés comme des parias car leur état est, selon la croyance religieuse tibétaine, le résultat des péchés commis dans une vie antérieure (karma) [15].

Pourtant, dans son livre « Conseils du cœur », au chapitre intitulé « Aux personnes handicapées et à ceux qui les soignent », le 14e dalaï lama affirme qu’on peut lire dans les textes bouddhistes qu’il faut davantage aimer ceux qui souffrent et sont sans défense[16].

L'esclavage

Selon Liu Zhong, dans un petit nombre de domaines agricoles de l'ancien Tibet, une forme ancienne d'exploitation, antérieure à l'apparition du système féodal, demeurait en vigueur. Le travail des terres, toujours effectué gratuitement, ne l'était pas sous le régime de la corvée par les familles khral-pa, mais sous un régime d'esclavage par des nang-gzan, qui appartenaient au propriétaire du domaine, et à qui celui-ci fournissait logement, nourriture et vêtements, le plus souvent de façon sommaire[17].

Selon Katia Buffetrille, tibétologue et ethnologue à l'Ecole pratique des hautes études, le terme d'esclave est impropre dans le Tibet d'avant 1949 ; si le système n'était pas idéal, il n'était en rien esclavagiste[18].

Les châtiments corporels

Selon Jamyang Norbu, activiste tibétain en exil et porte-parole infatigable de l'indépendance du Tibet[19], après son retour d'exil en Inde, dans sa déclaration d'indépendance de 1913, le 13e dalaï-lama annonça l'abrogation des amputations de membres – en plus de son abolition précédente de la peine de mort. La déclaration est tout à fait spécifique : « De plus, des amputations de membres des citoyens ont été utilisées comme forme de punition. Dorénavant, de telles punitions sévères sont interdites ». Des exemplaires de la proclamation ont été envoyées dans tout le Tibet, et des exemplaires ont dû être maintenus dans le bureau de chaque district[20].

De nombreux autres châtiments corporels ont eu cours dans la société tibétaine comme la flagellation et la torture [21]. Selon Jamyang Norbu, nombre des instruments de supplice ou de torture employés autrefois et exposés aujourd'hui dans des musées ou des expositions ont été en fait introduits au Tibet par les Chinois sous le règne des Mandchous[20].

Selon Patrick Hutin, un homme politique laïc tibétain, à la fin des années 1930, a été condamné à la cécité pour avoir voulu tenter de démocratiser le pays et de moderniser l'armée, menaçant le pouvoir temporel des religieux[22] Il s'agit de Lungshar qui a été condamné, selon d'autres sources, pour raison de conspiration contre le gouvernement tibétain[23].

La peine de mort

Le 14e dalaï-lama déclara dans un entretien avec Gilles Van Grasdorff que la peine de mort avait été strictement interdite au Tibet dès le VIIe siècle sous le règne du roi Songtsen Gampo[13].

Après l’intronisation en 1895 du 13e dalaï-lama, l'ancien régent Demo Rinpoché, qui avait projeté de l’assassiner, fut arrêté et condamné à la peine de mort par l’Assemblée nationale tibétaine (tsongdu). Le dalaï-lama refusa cette décision, déclarant son opposition à la peine de mort en raison des principes bouddhistes. Sir Charles Bell, dans sa biographie du 13 e dalaï-lama, écrit que ce dernier lui avait déclaré que « jusqu'au moment de sa fuite en Inde, il n'a[vait] autorisé aucune peine de mort sous aucune circonstance que ce soit » [20]. Bell précise toutefois que « le châtiment infligé pour un meurtre avec préméditation est si sévère habituellement que le coupable ne peut guère y survivre très longtemps » [24].

Le 13e dalaï-lama a aboli la peine de mort en 1898[25],[26]. Cependant, selon le tibétologue Alex McKay, il y eut des cas isolés de peine capitale dans les années qui suivirent. Citant Melvyn C. Goldstein, il évoque la mort de Padma Chandra. Citant l'OIOC (Oriental and India Office Collection), il mentionne l'exécution d'un jeune homme impliqué dans le vol du cheval de l'administrateur du Tibet occidental. McKay rappelle qu'on continuait à infliger, pour de nombreux délits, des châtiments corporels entraînant souvent la mort[27].

La liberté de culte

Selon Hsiao-ting Lin, les Chrétiens ont fait l'objet de persécutions dans l'ancien Tibet. En 1904, le réprésentant des Qing, Feng Quan, chercha à réduire l'influence de la secte gélougpa et ordonna qu'on protège les missions à Batang. L'indignation suscitée par les mesures de Fen Quan et la présence chrétienne culmina en mars 1905, où des milliers de moines se révoltèrent, tuant Feng, son entourage, les responsables chinois et les prêtres catholiques. La révolte se propagea rapidement à d'autres villes du Tibet oriental, débordant même dans le Sichuan voisin. Les missions et églises furent brûlées et détruites par les moines gélougpa et les chefs locaux. Des douzaines d'Occidentaux, dont 4 prêtres, furent tués. Les autorités impériales durent envoyer la troupe pour que la révolte prenne fin[28].

La région autonome comporte 150 000 nonnes et moines. D'après le professeur Barry Sautman de l'université des Sciences et techniques de Hong Kong, c'est la plus grande concentration d'« ecclésiastiques à temps plein » du monde bouddhiste[29].

Le droit à l'éducation

Concernant l'éducation au Tibet avant 1950[30], trois modes d'enseignement collectif coexistaient : l'enseignement bouddhiste assuré dans les monastères, l'enseignement officiel organisé par le gouvernement tibétain et enfin l'enseignement privé[31],[32]. De plus, en 1923, pour développer l’éducation au Tibet, le 13e dalaï-lama fonda la première école anglaise à Gyantse[33].

Selon le site de la chaîne d'état Radio Chine Internationale, 95 % des Tibétains étaient analphabètes et les écoles, au sens moderne du terme, n'existaient pas[34]. La Chine commença à instaurer un système éducatif laïque au début des années 1950[35].

Les droits de l'homme après 1951

La position du gouvernement de la république populaire

Les autorités chinoises mettent d’abord en avant le fait qu'elles ont supprimé la pratique du servage, encore en vigueur sous le dalaï-lama, à laquelle était soumis le peuple tibétain[36]. Les dettes féodales furent annulées le 17 juillet 1959 par le Comité préparatoire de la région autonome du Tibet[37].

La position du gouvernement tibétain en exil

Le gouvernement tibétain en exil et le dalaï-lama, s'ils reconnaissent que la situation de la Chine s'améliore, affirment toutefois que la situation au Tibet ne fait qu'empirer, en particulier pour les droits de l'homme qui sont bafoués, et pour l'environnement qui se dégrade gravement. Dans les prisons les tortures sont systématiques pour les prisonniers politiques tibétains, qui sont plus de 100. La liberté religieuse est loin d'être respectée, comme l'illustre la fuite au passage de l'an 2000 du 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje. Les Tibétains subissent une discrimination notamment pour les emplois, de nombreux avantages étant donnés aux Hans[38].

Les opposants à la présence chinoise estiment que, sous prétexte de lutte contre l'indépendantisme, les Tibétains sont fermement contrôlés par le pouvoir central[39], que la Région autonome du Tibet serait sous la surveillance du pouvoir central et que la présence de l'armée et de la police s'y ferait sentir plus que dans d'autres parties de la Chine[40]. Ils soulignent par exemple, à l'instar du moine Matthieu Ricard, le fait que les monastères soient sévèrement contrôlés[41].

L'accusation de génocide physique

La Commission internationale des juristes, une association dont la formation a été financée par la CIA[42],[43], a qualifié dans un rapport de 1959 les massacres perpétrés au Tibet par les autorités chinoises de génocide[44], l'ensemble des événements liés à l'occupation ayant entraîné la mort de plus d'1,2 million de Tibétains entre 1949 et 1979 selon le gouvernement tibétain en exil et les associations des Tibétains en exil luttant pour la liberté du Tibet et le respect des Droits de l'Homme pour les Tibétains.

Le 11 janvier 2006, la Cour suprême d'Espagne a annoncé qu'elle allait instruire une enquête concernant l'implication de sept anciens dirigeants chinois, entre autres l'ancien président Jiang Zemin et l'ancien Premier ministre Li Peng, dans un génocide au Tibet. Cette instruction est la conséquence d'un arrêté de la Cour constitutionnelle espagnole du 26 décembre 2005 qui autorise le traitement des plaintes pour génocides, même si elles n'impliquent pas de nationaux espagnols[45],[46]. À la suite de pressions émanant d'Israël, de Chine et des États-Unis, le Sénat espagnol a limité le 19 mai 2009 la loi de compétence universelle, celle-ci ne devant plus s'appliquer qu'à des plaignants de nationalité espagnole ou à des suspects présents sur le territoire de l'Espagne [47].

Le politologue et historien américan Michael Parenti s'interroge, quant à lui, sur la vraisemblance de l'accusation de génocide : « Si les Chinois avaient tué 1,2 million de personnes au début des années 1960, la presque totalité du Tibet aurait été dépeuplée, transformée en zone de tir parsemée de camps d'extermination et de fosses communes, ce dont il n'y a aucune trace. Les maigres forces chinoises éparpillées à la surface du Tibet n'auraient pas pu regrouper, traquer et exterminer autant de gens même en y passant la totalité de leur temps » [48]. Le même auteur déclare qu'il n'est pas parvenu à trouver des indications ni même des calculs montrant que 1,2 million de Tibétains avaient été massacrés. Il y a même des indications du contraire, comme le fait que villages, bourgs et cités sont restés intacts, qu'il n'y a pas de récits de massacres[49].

L'évaluation de 1,2 million de morts est récusée également par un démographe chinois, Yan Hao, de l'Institut de recherche économique à Pékin, qui juge défectueuse la méthodologie employée par le GTE. Il s'étonne que celui-ci puisse parvenir à un nombre de morts exact en analysant des documents alors qu'il a des difficultés à établir le chiffre exact de la population totale du Tibet. Il s'étonne qu'il puisse donner le nombre exact de morts pour chaque région alors qu'il a du mal à établir clairement les limites du grand Tibet et celles de ses provinces. Alors qu'en démographie il est indispensable de disposer d'échantillonnages opérés au hasard pour obtenir des données fiables, comment des enquêtes entièrement à base de témoignages de réfugiés, pourraient-elles donner des résultats objectifs et impartiaux[50].

L'accusation d'avortements forcés (1980-1990)

Article principal : Contrôle des naissances au Tibet.

Un rapport de 1999 présenté par la Ligue internationale des droits de l'homme à une sous-Commission de la Commission des droits de l'Homme [51] a fait état de méthodes particulières qui seraient appliquées aux femmes tibétaines dans le cadre du contrôle des naissances au Tibet dans les années 1980-1990. Alors que les autres minorités ne font pas partie de la politique de contrôle des naissances en Chine, les femmes tibétaines y auraient été incluses et auraient été stérilisées et obligées d'avorter au-delà du premier enfant.

Se référant aux travaux conduits par Goldstein sur 13 villages de la région autonome et à ses propres recherches menées dans le Qinghai, le spécialiste en économie du développement Andrew Martin Fischer estime que les allégations d'abus dans le contrôle des naissances concernent, pour un grand nombre d'entre elles, les zones tibétaines en dehors de la région autonome du Tibet, et, dans la plupart des cas, renvoient aux années 1980 et au début des années 1990. Il voit dans ces abus moins une politique érigée en système que des excès de zèle très localisés et brefs[52].

Des accusations ne cadrant pas avec la réalité observable

Dans un article intitulé Mythos Tibet, publié en 1999 dans la revue allemande diesseits et traduit en anglais sous le titre The Myth of Tibet. How a dictatorial regime of monks is romantically transfigured, Colin Goldner écrit que l’on ne saurait se fier, par principe, aux affirmations des partisans des exilés tibétains. Quand elles ne sont pas entièrement fabriquées, ces assertions sont en général exagérées ou renvoient à des événements qui ne sont plus d’actualité. L’allégation du gouvernement tibétain en exil selon laquelle « la vie quotidienne des Tibétains dans leur propre pays » est marquée par « la torture, la terreur intellectuelle, la discrimination et un mépris total de la dignité humaine », est de la propagande pure et simple visant à susciter la compassion et les dons d’argent. De même, les accusations d’avortements forcés et de stérilisations massives de femmes tibétaines, de la submersion du territoire par les colons chinois, de la destruction systématique du patrimoine culturel tibétain, ne cadrent pas avec la réalité observable[53].

Affichage des photos du dalaï-lama en public

En 1986, sous la présidence de Deng Xiaoping, les Tibétains, profitant de la politique libérale en matière religieuse adoptée par Wu Jinghua, le nouveau premier secrétaire du parti au Tibet, se mirent pour la première fois à afficher publiquement des photos du dalaï-lama [54].

Dans un rapport Writenet commandité par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le professeur Colin P. Mackerras rapporte que lors de son séjour au Tibet en 1990, on y fabriquait et vendait en grandes quantités des photos du dalaï-lama et que celles-ci était affichées partout dans les monastères. Par contre, en 1997, il n’y en avait plus une seule de visible[55].

Après un voyage en 1993, Andreas Salcher, dans Tibet: Between Myth and Reality, s’étonne que malgré l’interdiction officielle, des photos de dalaï-lama soient en vente au marché de Lhassa[56].

Selon Robert Barnett, professeur d’études tibétaines à l’université Colombia à New York, la décision d’interdire en Chine les photos du dalaï-lama fut prise en 1994 lors d’une réunion présidée par Jiang Zemin, alors président de la RPC. La décision fut appliquée pleinement à Lhassa en 1996 puis étendue aux autres zones tibétaines les deux années suivantes[57].

Selon Friends of Tibet, une association qui prône l'indépendance du Tibet[58], les photos du dalaï-lama furent interdites dans les lieux publics dès 1994. L’interdiction fut étendue aux symboles religieux dans les foyers des membres du parti puis aux employés de l’Etat dans leur lieu de travail[59],[60] Enfin, en 1996, les moines se virent intimer l’ordre, publié au journal officiel, d’enlever toutes les images du dalaï-lama des monastères et des temples[61].

L'interdiction de l'affichage en public de photos du dalaï-lama ne concerne pas les zones tibétaines des provinces du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan[62].

A ce que rapporte le journaliste Lirongxia en 2002, dans la maison natale du dalaï-lama à Hongya (Taktser en tibétain), dans la province du Qinghai, les milliers de touristes et de pélerins annuels peuvent pénétrer dans un sanctuaire comportant un autel orné d'une grande photo du chef spirituel portant sa signature[63].

Près de Zhongdian, au Yunnan, à quelques km de la frontière est du Tibet, l'écrivain Priscilla Telmon note dans son carnet de voyage, à la date de septembre 2003, qu’il n’y a pas de représentations du dalaï-lama dans les monastères mais que, parfois, dans l’autel des maisons, de l’encens brûle devant la photo de la rencontre de 1954 entre Mao Zedong et le dalaï-lama [64].

Dans son « carnet de route d’un voyage au Tibet en septembre-octobre 2004 », le poète Jean Dif déclare que l’interdiction des photos du dalaï-lama n’est pas aussi absolue qu’on pourrait le penser. On lui affirma qu’on pouvait en voir, même à Lhassa, les autorités les tolérant tant qu’elle ne sont pas source de troubles. Lui-même, lors d’un voyage en Amdo, put constater la présence de photos du pontife tibétain dans plusieurs monastères et acheta même un pendentif à l’effigie du dalaï-lama dans une librairie à Xiahé, mais, précise-t-il, l’Amdo n’est pas Lhassa[65].

Selon deux nonnes tibétaines qui ont quitté le Tibet en 2006, dans la région autonome du Tibet les photos du dalaï-lama sont interdites sous peine de prison[66]. En 2006, Qun Pei Choepel, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, donne comme raison pour expliquer que sa photo ne soit pas affichée dans les temples le fait que le dalaï-lama est aussi un chef politique qui se livre à des activités séparatistes[67].

En 2009, selon Reporters sans frontières, deux internautes tibétains ont été condamnés à 3 ans de prison, pour « communication d’informations à des contacts à l’extérieur de la Chine », notamment pour avoir téléchargé des photos du dalai lama. Trois autres internautes ont été arrêtés pour les mêmes raisons à la même période[68].

Répression des manifestations pour l'indépendance

Depuis 1987, des manifestations ont eu lieu en faveur de l'indépendance. Brutalement et violemment réprimées, elles furent suivies d'un an de loi martiale (1989-90) [69].

Mentionnant les événements de la fin des années 1980 et du début des années 1990, Barry Sautman et Baogang He font état de douzaines de personnes tuées et de centaines d'autres arrêtées mais il affirme que les manifestants ont tué plusieurs agents de police et se sont livré à des lynchages et causé des incendies dont les victimes étaient des civils Han[70].

En 1990, un ancien journaliste chinois vivant à Paris, Tang Daxian, déclara que les forces de sécurité avaient tué plus de 450 Tibétains à Lhassa en mars 1989. Le gouvernement chinois pour sa part fait état d'une douzaine de personnes tuées les 5 et 6 mars[71].

Deux nonnes bouddhistes qui avaient manifesté pacifiquement pour la libération du Tibet ont été incarcérées plusieurs années dans la prison de Drapchi à Lhassa en 1990[66],[72]. Lhundrub Sangmo et Rizin Choekyi ont été libérées respectivement en 1999 et en 2002, après avoir subi, selon leur témoignage, des tortures, brimades et privations de nourriture. En 2006, 140 prisonniers d'opinion tibétains étaient détenus dans la prison de Drapchi[66],[73]. Parmi les prisonniers d'opinion actuels les plus connus, citons Gendhun Choekyi Nyima, Ngawang Sangdrol, Tenzin Delek Rinpoché et Dolma Kyab[74],[75],[76],[77].

Selon le TCHRD, une manifestation s'est produite le 1er août 2007 à Litang, lors des cérémonies du 80e anniversaire de l’Armée de la libération populaire chinoise. Un nomade tibétain de 52 ans, Runggye Adak, a appelé au retour du 14e dalaï-lama, à la libération du panchen-lama et à la liberté pour le Tibet avant d’être arrêté par la Police de Kardzé. Malgré la promesse faite par les autorités et les manifestations de soutien des populations, la détention de Ronggay Adrak a été maintenue. La situation fut très tendue et plus de 3 000 membres des forces de l’ordre furent mobilisés[78],[79].

Le 14 mars 2008, des émeutes ont eu lieu à Lhassa au cours desquelles, ainsi que le rapporte le philosophe slovène Slavoj Žižek, des bandes d'émeutiers ont tué des immigrants chinois et brûlé leurs magasins comme en témoignent des images télévisées[80], dans ce que l'ex-sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon qualifie de « pogrom contre les commerçants chinois »[81].

Ouvrages

Notes et références

  1. (en) Norm Dixon, The dalai Lama's hidden past, 25 septembre 1996, publié sur le site Green Left Weekly : « The Tibetan "government" in Lhasa was composed of lamas selected for their religious piety. At the head of this theocracy was the Dalai Lama. The concepts [of] democracy, human rights or universal education were unknown ».
  2. (en) US State Department, Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, 2008 Human Rights Report: China (includes Tibet, Hong Kong, and Macau), February 25, 2009
  3. (en) Melvyn Goldstein, « China's Birth Control Policy in the Tibet Autonomous Region », dans Asian Survey, vol. 31, mars 1991, p. 285–303  http://www.jstor.org/pss/2645246
  4. a et b (en) Amnesty International, Amnesty International: "China - Amnesty International's concerns in Tibet", Secretary-General's Report: Situation in Tibet, E/CN.4/1992/37
  5. http://www.hrweb.org/ai/aidoc.html
  6. (en) US State Department, Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, 2009 Human Rights Report: China (includes Tibet, Hong Kong, and Macau), March 11, 2010
  7. (en) Israel Epstein, My China Eye: memoirs of a Jew and a journalist, Long River Press, 2005, 358 p., p. 277 (ISBN 1-59265-042-2) : « the old society with nothing even remotely resembling human rights ».
  8. Israel Epstein, Tibet transformed, op. cit., p. 275 : « High and low, the belief had for centuries been enforced on the Tibetans that everyone's status was predetermined by fate, as a reward for virtues or penalty for faults on one's past incarnations. Hence it was deemed senseless for the rich (even though compasssion was abstractly preached) to have qualms about sitting on the necks of the poor, and both criminal and blasphemous for the poor not to patiently bear the yoke. "Shangri-La" the old Tibet was definitely not. »
  9. Israel Epstein, Tibet Transformed, 1983, p. 30 : « High and low, the belief had for centuries been enforced on the Tibetans that everyone's station was predetermined by karma or fate, by virtues to be rewarded or faults to be expiated from past lives. Hence, it was deemed senseless for the rich (even though minor charities were esteemed) to have qualms about the essential fact that they were sitting on the necks of the poor. And both criminal and blasphemous for the poor not to patiently bear the yoke. »
  10. Patrick French, Tibet, Tibet Une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, page 294 : « L'isolement géographique du Tibet rend ce pays particulièrement vulnérable à des comptes rendus bidons de ce genre. Jusqu'au début des années quatre-vingt, il était impossible de s'y rendre, pour un étranger, sans visa spécial de Pékin. Etat de fait qui a donné lieu à la publication d’ouvrages aussi honteux tant ils sont mensongers que Tibet Transformed de Israel Epstein, When Serfs Stood Up in Tibet de Anna Louise Strong ou au livre au titre carrément ridicule de Han Suyin, Lhassa, ville ouverte » (traduit prudemment (mais non moins ridiculement) en français par Lhassa étoile fleur).
  11. (en) Michael Rank, compte rendu de Tibet, Tibet, A Personal History of a Lost Land, HarperCollins, 2003 (ISBN 0-00-257109-9), sur le site Enlightened Heart, November 17, 2008 : « He stepped down as head of the Free Tibet Campaign ».
  12. (en) Kerry S. Walters, Lisa Portness, Religious vegetarianism: from Hesiod to the Dalai Lama, SUNY Press, 2001, 203 p., p. 87, (ISBN 0791449726) : « Although acknowledged as a spiritual leader of Tibetan Buddhism in general, the Dalai Lama is actually a member of the Gelukpa or "Yellow-Hat" sect, one of several Tibetan Buddhist schools ».
  13. a et b Dalaï-lama, Gilles Van Grasdorff, Terre des dieux, malheur des hommes : "Sauver le Tibet", pp. 27-29, Jean-Claude Lattès, 1995, (ISBN 2709615010).
  14. Patrick Hutin, Pékin et le dalaï lama ne peuvent se passer l'un de l'autre : « Il faut être bigrement aveugle pour ne pas reconnaître l'oppression du système mis en place par les religieux au Pays des Neiges, et sa perversité, tenant entre autres à ceci : si l'on est mal en point dans cette vie, c'est qu'on a fait quelque chose de mal dans une existence précédente ; pour améliorer son sort dans une incarnation future, il faut accumuler des bienfaits ; or, le meilleur des bienfaits, celui qui rapporte le plus de "points", consiste à nourrir les moines » ».
  15. Patrick Hutin, op. cit.
  16. Dalaï Lama, Conseils du cœur, Presses de la Renaissance, 2001, (ISBN 2-7441-5617-5), p. 51.
  17. (en) Liu Zhong, On the K'ralpa Manors of Tibet, 2003.
  18. Katia Buffetrille, Chine et Tibet, une si longue histoire, Le Monde, 23 mars 2008 : « Le Parti communiste chinois prétend avoir "libéré" le Tibet de la noblesse esclavagiste. Existait-il un "esclavage" au Tibet avant 1949 ? Le mot "esclave" est parfaitement impropre. Très schématiquement, on peut dire que le Tibet était une société à strates, très hiérarchisée, dans laquelle existait une séparation nette entre religieux et laïcs. Les laïcs étaient divisés en trois strates : la noblesse, le peuple, la strate inférieure (bouchers, pêcheurs...). Trois groupes seulement pouvaient être propriétaires : l'Etat, le clergé et les nobles. Le terme de "serfs", appliqué aux paysans, est contesté par certains tibétologues, qui préfèrent celui de "gens du commun" ou "sujets". En fait, les paysans, la grande majorité du peuple, étaient héréditairement liés à la terre et devaient des taxes qui étaient versées en argent, en nature, mais la plupart étaient sous forme de travail, essentiellement le travail de la terre. En dépit de cette structure qui peut paraître rigide, il y avait en fait une grande flexibilité. Ces paysans avaient des devoirs mais jouissaient aussi de droits. Les seigneurs n'avaient aucunement pouvoir de vie et de mort sur eux. Il ne s'agissait pas du tout d'un système idéal, mais il n'avait rien à voir avec de l'esclavage ».
  19. (en) Topden Tsering, 'Hands off' isn't enough for Tibet. Dalai Lama stops short of autonomy, site SFgate.com, July 24, 2005 : « (...) Jamyang Norbu, a 51-year-old Tibetan novelist, playwright and activist who is widely seen as the enduring voice of Tibetan independence ».
  20. a, b et c (en) Jamyang Norbu, From Darkness to Dawn, site Phayul.com, 19 mai 2009. Celui-ci cite la référence suivante : Shakabpa, W.D., Tibet: A Political History, Yale, 1967, p. 248.
  21. (en) Torture and Execution Ordered by the Thirteenth Dalai Lama
  22. Patrick Hutin, ibid
  23. (en) Lungshar, Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950 (entry from Who Was Who In Tibet? by Frank Drauschke).
  24. (en) Charles Bell, Tibet Past and Present, Motilal Banarsidars Publ., 1992, 326 p., p. 143 (1re édition : 1927) : « The Dalai informed me that he had not allowed any capital sentence to be inflicted since he assumed power. This no doubt is so, but the punishment for deliberate murder is usually so severe that the convict can hardly survive for long ».
  25. (en) The third World day against Death Penalty, Jean-François Leclere.
  26. Florence Perret, La répression est féroce, sur le site helvétique 24 heures (entretien avec Katia Buffetrille), 26 mars 2008.
  27. (en) Alex McKay, Introduction, dans The History of Tibet: the modern period: 1985-1959, the encounter with modernity, edited by Alex McKay, RoutledgeCurzon, 2003, p. 32, note 2 (voir aussi note 5) : « The death penalty was abolished around 1898. Isolated cases of capital punishment did, however, take place in later years; see, for example, M. Goldstein, a History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State (London/Berkeley: University of California Press, 1989), pp. 126-30 in regard to the death of Padma Chandra. But for an example of a more despotic kind, see Oriental and India Office Collectiuon (hereafter OIOC), L/P&5/7/251, in regard to the execution of a youth involved in stealing the western Tibetan administrator's horse. It must not be forgotten that corporal punishment continued to be inflicted for numerous affences and often proved fatal ».
  28. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Hsiao-ting_Lin.
  29. (en) Protests in Tibet and Separatism: the Olympics and Beyond, sur le site Black and White Cat, 1er avril 2008. Le professeur Sautman emploie l'expression « full-time "clergy" ».
  30. (en) Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, General background to the state of education in Tibet, 1997.
  31. Le Tibet Journal, Editions Dharma pour la traduction française, 1985, (ISBN 2-86487-010-X).
  32. (en) Education in Old Tibet Under Feudal Serfdom, Ministry of Foreign Affairs of the People's Republic of China, 15-11-2000.
  33. (en) Alex McKay, “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910, Med Hist. 2005 April 1; 49(2): 135–154 : « An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time ».
  34. Les faits réels et les assertions fallacieuses du Dalaï Lama, CRI online (Radio Chine Internationale, RCI), 29-04-2008 : « Dans l'ancien Tibet, 95% des Tibétains étaient analphabètes. Les écoles telles qu'on les définit à l'heure actuelle n'existaient pas ».
  35. (en) Asianinfo.
  36. Livre blanc : la modernisation du Tibet, publié le 2 mars 2003 par l'Office d'information du Conseil des affaires d'Etat de la République populaire de Chine, sur le site Chine Informations.
  37. (en) Strong, Anna Louise, When serfs stood up in Tibet, Beijing, New World Press, 1976 [lire en ligne], « VIII Lhalu's serfs accuse »  : « All "feudal debts" had been outlawed by the resolution passed July 17 by the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region ».
  38. Groupe d'information sur le Tibet, Tibet : un peuple en danger, sur le site du Sénat français : « la ségrégation entre Hans et Tibétains pour l'accès aux emplois et aux fonctions politiques dirigeantes. Les Tibétains n'ont pratiquement aucune chance d'occuper une fonction de responsabilité ».
  39. Tibet : l’autonomie, pas l’indépendance par Lodi Gyaltsen Gyari.
  40. (en) China ups troop numbers in, around Tibet.
  41. Matthieu Ricard, Ce qui se passe vraiment au Tibet.
  42. (en) Richard Pierre Claude, compte rendu de Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists: Global Advocates for Humam Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1994, in Human Rights Quarterly, August 1994 : « Based on the documentation and named respondents, the authors present the tale of the United States Central Intelligence Agency (CIA) in secretly bankrolling the formation of the ICJ as an instrument of the cold war. (...) Tolley shows that the tainted source of funding was unknown to most ICJ officers and members ».
  43. Yves Dezelay, Brian G. Garth, The internalization of palace wars: lawyers, economists, and the Contest to Transform Latin American States, University of Chicago Press, 2002 : « It was created at the beginning of the Cold War by elite U.S. lawyers identified with the Council of Foreign Relations [...]. [...] a small group of political lawyers - including Allen Dulles, president of the Council on Foreign Relations and deputy director of the CIA, and John J. McCloy, then the high commissioner for Germany and later labeled the "chairman of the establishment" (Bird, 1992) - decided to engage the battle on the terrain of law. »
  44. (en) Tibet - Summary of a Report on Tibet: Submitted to the International Commission of Jurists by Shri Purshottam Trikamdas, Senior Advocate, Supreme Court of India, 5 juin 1959.
  45. France-Tibet Ile-de-France, La justice espagnole se déclare compétente pour statuer sur une plainte pour "génocide contre le peuple tibétain", sur le site Agoravox, 30 janvier 2006.
  46. (en)Spanish court to investigate Tibet massacre case, nzherald.co.nz, 12 janvier 2006.
  47. La compétence universelle de la justice espagnole remise en cause, Infomonde, 13 mai 2009.
  48. (en) Michael Parenti, Friendly Feudalism : The Tibet Myth (updated and expanded version), January 2007.
  49. (en) Michael Parenti, Letter 27, in Letters to the Editor, Swans, Commmentary, 23 juillet 2003 : « I must repeat that I have been unable to find evidence or even calculations indicating that the Chinese slaughtered 1.2 million Tibetans. There is also evidence suggesting that they did not, such as the fact that villages, towns and cities remainend intact, the absence of massive death camps and graves, accounts of mass murder, etc. »
  50. (en) Yan Hao (Institute of Economic Research, State Department of Planning Commission, Beijing), Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, pp. 19-20 : « The methodology the TGIE used also appears defective. If they have problems in working out an exact figure of Tibet’s total population alive at present, how can they come to these exact death figures by analysing documents? When they have a problem in clearly defining the boundary of the greater Tibet as well as its provinces, how can they break down the figures by regions? Knowledge of statistics tells us that random sampling is necessary for acquiring reliable data in any surveys. Those conducted entirely among political refugees could produce anything but objective and unbiased results. »
  51. Exposé écrit présenté par la Ligue internationale des droits de l'homme, figurant dans le Rapport de la sous-commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités établi en application de la résolution 8 (XXIII) de la Commission des Droits de l'Homme] : « Dans la pratique, des mesures rigoureuses de contrôle des naissances sont imposées au Tibet par la force et la contrainte. On continue à recevoir des informations faisant état de campagnes d'avortement et de stérilisation forcés dans les villages, ou même en ville, par exemple dans le quartier de Chushur à Lhasa, où 308 femmes ont été stérilisées en un mois vers la fin de 1996. Des réfugiés parvenus en Inde et au Népal signalent aussi des mesures coercitives, y compris le refus de délivrer une carte d'enregistrement et d'accorder diverses prestations sociales pour les nouveau-nés au-delà du nombre fixe d'enfants, ainsi que la perte de l'emploi ou de lourdes amendes si une femme ne consent pas à se faire avorter ou stériliser ».
  52. (en) Andrew Martin Fischer, “Population Invasion” versus Urban Exclusion in the Tibetan Areas of Western China : « The charges of forced sterilizations and abortions were investigated by Goldstein et al. (2002), who concluded that their fertility data from 13 villages in the TAR suggest no general program of forced birth control. However, many of the allegations of abusive forced birth control refer to Tibetan areas outside the TAR, albeit mostly with reference to the 1980s and early 1990s. My qualitative field insights in the Tibetan areas of Qinghai tend to support the conclusion that cases of forced sterilizations and abortions do not represent a generalized policy approach but were probably related to events in specific localities or to specific brief periods of policy zealousness ».
  53. (en) Colin Goldner, The Myth of Tibet. How a dictatorial regime of monks is romantically transfigured, traduction publiée sur le site eunacom.net d’un article en allemand paru dans la revue diesseits sous le titre Mythos Tibet [# 49/1999, pp. 14 - 15] : « one cannot trust, in principle, the pronouncements of the exiled Tibet supporters-scenario: These are, if not totally invented out of thin air, as a rule hopelessly exaggerated and/or refer to no longer actual happenings. The contention of the Dalai Lama’s exiled government that "the daily life of the Tibetans in their own land" are dictated by "torture, mental terror, discrimination and a total disrespect for human dignity" is pure propaganda meant to collect sympathy points or monetary contributions; such accusations do not reflect today’s realities in Tibet. Likewise, the accusations of forced abortions and blanket area sterilizations of Tibetan women, of a flooding of the land by Chinese colonists, of systematic destruction of the Tibetan cultural heritage do not agree with the facts ».
  54. (en) Subhuti Dharmananda, FROM TIBET TO INDIA: History of the Attempted Destruction of Tibetan Culture in Tibet and the Efforts at Preservation of Tibetan Culture in Exile : « The Tibetans took full advantage of Wu Jinghua’s [newly elected First Party Secretary in Tibet] liberal policy towards religion. For the first time they began publicly to display photos of the Dalai Lama » (il s’agit d’une citation du livre de Tsering Shakya, The Dragon in the Land of Snows, pp. 402–404).
  55. (en) Professor Colin P. Mackerras, People’s Republic of China: Background paper on the situation of the Tibetan population, A Writenet Report, p. 17 : « When the present author visited Tibet in 1990, vendors made and sold pictures of the Dalai Lama in large quantities and they were everywhere on display in the monasteries. However, during a 1997 visit, none at all were evident ».
  56. (en) Andreas Salcher, Tibet: Between Myth and Reality, 15 novembre 2007 : « An evaluation from the summer of 1993 (...) photos of the Dalai Lama are “officially” forbidden. In any case the Peking Ideology displays a clever double standard by selling photos of the Dalai Lama in the market at Lhasa ».
  57. (en) MiDDay, 2009-03-09 China tries to forget Dalai Lama’s birthplace.
  58. Elle se définit sur son site comme « People's movement for an Independent Tibet ».
  59. (en) Friends of Tibet, India : « The campaign against possession of photos of the Dalai Lama began 18 months ago when state employees in government accommodation were told they could not have pictures or any religious objects in their rooms ».
  60. Association SolHimal, Association reconnue partenaire officiel par le Kashag Gouvernement Tibétain en Exil, La persécution religieuse au Tibet.
  61. (en) Friends of Tibet, India : « On april 5 a government instruction published in official newspapers ordered all pictures of the Dalai Lama to be removed from monasteries and temples ».
  62. (en) Barry Sautman, China's strategic vulnerability to minority separatism in Tibet, in Asian Affairs: An American Review, 32, 2 (Summer 2005), 87 (32) : « the ban on public display of Dalai Lama photos in the TAR [...] began in 1996. The ban is not enforced in Tibetan areas of Qinghai, Gansu, Sichuan, and Yunnan, however ».
  63. Lirongxia, Les choses vues au village natal du dalaï-lama, Chinafrique, N° 9, 2002.
  64. Priscilla Telmon, Au Tibet interdit, Carnets de voyage, Carnet 4 : Aux portes du Tibet, septembre 2003.
  65. Jean Dif, Carnet de route d'un voyage au Tibet septembre - octobre 2004.
  66. a, b et c Pierre Prakash, Des geôles de Lhassa à Dharamsala, dans Libération du 14 juin 2006 : « Allongée sur son lit dans le centre d'accueil pour les réfugiés tibétains fraîchement débarqués à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, Rinzin Choekyi est encore sous le choc. « C'est incroyable comme les gens sont libres, ici. Il y a des drapeaux tibétains et des portraits du dalaï-lama partout. Au Tibet, la moindre photo de Sa Sainteté vous vaut un séjour en prison » ».
  67. Entretien avec M. Choepel, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, Quelle solution politique pour le Tibet ?, site Bienvenue au Sénat : « Le Dalaï-Lama n'est pas un simple dirigeant religieux, mais un chef politique qui se livre à des activités séparatistes. Ceci suffit à expliquer que sa photo ne soit pas affichée dans les temples ».
  68. Deux internautes tibétains condamnés à trois ans de prison, 9 décembre 2009, RSF.
  69. P-A. Donnet, G. Privat, J-P. Ribes ed., Tibet, Des journalistes témoignent, Paris, l'Harmattan, 1992, p. 77 : « avant 1988 se sont produites des manifestations auxquelles j’ai moi-même assisté et qui ont été brutalement et violemment réprimées. … Depuis le début de 1988 et ce jusqu’en 1989, nous avons constaté une politique de plus grande répression et, peut-être, une influence plus grande de l’armée au Tibet. (...) instauration de la loi martiale de 1989 à 1990. »
  70. (en) Baogang He et Barry Sautman, The politics of the Dalai Lama's new initiative for autonomy (1), in Pacific Affairs, 78.4 (Winter 2005), également disponible sur le site Phayul.com [1] : « There were two dozen sizeable demonstrations in the late 1980s and early 1990s. Several during 1987-89 and one in 1993 involved at least a thousand participants. Police killed dozens and arrested hundreds; protestors killed several policemen and carried out beatings and arson directed at Han civilians ».
  71. (en) Chinese Said to Kill 450 Tibetans in 1989 : « A former Chinese journalist says security forces killed more than 450 Tibetans in the capital of Lhasa in 1989, the Observer newspaper has reported. The Chinese Government has reported that about a dozen people were killed on March 5 and March 6 of last year, the newspaper said in its Sunday issue ».
  72. « Respectivement âgées de 37 et 39 ans, ces deux nonnes bouddhistes ont passé douze et neuf ans dans les geôles chinoises. Leur crime : avoir manifesté pacifiquement en faveur de l'indépendance du Tibet, en 1990. »
  73. « Leur état de santé, déplorable, témoigne des tortures qu'elles ont subies pendant leur incarcération. « Dès le premier jour, l'interrogateur m'a enfoncé une matraque électrique dans la bouche, raconte Rizin Choekyi, d'une maigreur effrayante. Au moindre écart, nous étions pendues à un arbre, déshabillées et battues sur tout le corps ». (...) Les passages à tabac étaient d'autant plus fréquents que les nonnes étaient très déterminées. « Elles représentaient une grande source d'inspiration pour nous, les hommes, car elles n'avaient peur de rien, témoigne Dawa Tsering, un jeune homme qui était incarcéré à Drapchi en même temps qu'elles. Malgré les coups et les privations de nourriture, elles étaient toujours d'une insolence incroyable envers les gardes et les officiels chinois ». »
  74. (en) Political Prisoners, sur le site de l'International Tibet Support Network ITSN.
  75. (en) PRISONERS OF TIBET, 2006 Special Report, TCHRD.
  76. Ngawang Sangdrol : la liberté retrouvée.
  77. (en) Why Politics and sports are different?.
  78. (en)A Tibetan arrested in Lithang for political demonstration.
  79. (fr)Des centaines de Tibétains arrêtés suite à une manifestation à Lithang.
  80. Slavoj Žižek, Le Tibet pris dans le rêve de l'autre, in Le Monde diplomatique, Archives, mai 2008 : « Des images télévisées en témoignent les événements du Tibet ne sont pas une protestation "spirituelle" pacifique de moines tibétains (...), mais sont des manœuvres de bandes tuant des immigrants chinois ordinaires et brûlant leurs magasins ».
  81. Jean-Luc Mélenchon, L’étrange modèle tibétain de théocratie, L'humanité, 12 avril 2008 : « Il faudrait s’indigner de la répression policière des manifestations à Lhassa, mais oublier qu’elles ont commencé par un pogrom contre des commerçants chinois. Oublier sans un mot de compassion qu’ils ont été tués à coups de bâton et brûlés dans leurs magasins avec leurs familles (...). »

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Droits de l'homme au Tibet de Wikipédia en français (auteurs)

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