Église Sainte-Madeleine de Besançon

Église Sainte-Madeleine de Besançon
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Église Sainte-Madeleine de Besançon
Image illustrative de l'article Église Sainte-Madeleine de Besançon
Présentation
Nom local Église de la Madeleine
Culte Catholique romain
Type Église
Rattaché à Archevêché de Besançon
Début de la construction 1746
Fin des travaux 1830
Style(s) dominant(s) Église-halle classique
Protection  Classé MH (1930)
Géographie
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Ville Besançon
Coordonnées 47° 14′ 24″ N 6° 01′ 09″ E / 47.2400, 6.019247° 14′ 24″ Nord
       6° 01′ 09″ Est
/ 47.2400, 6.0192
  

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Église Sainte-Madeleine de Besançon

L’église Sainte-Madeleine est une église halle de style classique du XVIIIe siècle du quartier Battant de Besançon, en Franche-Comté. Elle est construite, entre 1746 à 1766, par l'architecte Nicolas Nicole et dédiée à Sainte-Madeleine. Cet édifice, classé parmi les nombreux monuments historiques de la ville, est cependant un bâtiment tout à fait particulier notamment grâce aux nombreuses œuvres d'art conservées dans l'église, à son orgue également classé monument historique ainsi qu'à son musée retraçant la vie du quartier de Battant. Elle fait partie de l'unité pastorale Saint Etienne.

Sommaire

Historique

L'église de la Madeleine, édifiée à la sortie du pont de Battant dans le quartier Battant (fief des vignerons d'antan), a été construite, détruite et restaurée plusieurs fois. En 1063 l’archevêque de Besançon Hugues Ier de Salins fait restaurer l’église Sainte-Madeleine en collégiale de style gothique[1]. En 1182, les chanoines du chapitre de l’église collégiale de Sainte-Madeleine décident de créer l'hôpital Saint-Jacques de Besançon avec l'accord du pape Lucius III pour « construire une maison hospitalière en vue de l’accueil des pèlerins qui se rendent au pèlerinage de Rome, de Saint-Jacques-de-Compostelle et de Jérusalem[1]»

En 1746, l'archevêque Antoine-Pierre II de Grammont pose la première pierre de sa reconstruction, le 26 mai 1746, pour remplacer la vieille collégiale gothique qui menace de tomber en ruines. Les travaux dirigés par l'architecte Nicolas Nicole (dont ce sera l'œuvre maîtresse), durent jusqu'en 1766 avec 66 m de longueur pour 39 mètres de largeur, une triple nef, de nombreuses chapelles latérales, au décor somptueux, des voûtes élancées, des statues du XVIe siècle, de riches collections de tableaux des écoles flamande et comtoise des XVIIe siècles et XVIIIe siècles, une toiture de tuiles polychromes vernissées[1].

Entre 1828 et 1830, deux tours sont ajoutées pour finir l'ouvrage avec au sommet de la tour de gauche un automate carillonneur Jacquemart. Au XVIIIe siècle, M. Bizot fait installer un cadran solaire au moyen d'un œilleton placé au centre d'un carreau opaque sur le vitrail du font[1]. Les rayons solaires qui passent par ce trou pointent des lignes horaires et des heures en chiffre romain gravées en éventail autour du vitrail dans les dalles du sol de l'église. L'église Sainte-Madeleine fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 mars 1930[2].

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Le musée

Il existe un musée au cœur même de l'église Sainte-Madeleine, faisant de ce bâtiment un lieu tout à fait exceptionnel. En effet, l'édifice comporte un espace musée s'étendant sur trois salles d'exposition, retraçant l'histoire de Battant et la vie religieuse de Besançon. On peut y voir une collection de paramentique remarquable ainsi que divers objets évoquant la tradition viticole ainsi que les personnages célèbres qui ont marqué ce quartier de leur identité. À noter cependant que le musée est ouvert uniquement pour les groupes et associations[3].

Architecture

La coupole de l'église.

Architecture

L'édifice est bâti sur un plan en forme de croix latine, et comporte une grande façade aux ordres dorique et ionique flanquée par deux tours bâties sans les couronnements par Nicolas Nicole. Le bâtiment dispose de d'une grande nef à trois travées qui sont séparées de celles des bas côtés grâce à des colonnes ioniques jumelées, ainsi qu'un transept non saillant et un chœur clos par un chevet polygonal[1]. Les bas côtés, qui ont la particularité d'êtres voûtés d'arêtes, s'ouvrent sur des chapelles. L'éclairage de la nef, quoique parfois insuffisant, est assuré grâce à des vitraux situés dans les chapelles ainsi qu'à des rosaces situées sous la voûte. De 1982 à 1989 l'édifice est revêtu d'une nouvelle charpente de tuiles vernissées dessinant des chevrons[1].

Mobilier

Pendant la Révolution française, le bâtiment a servi de magasin à fourrage, avant d'être rendu au culte en 1795. Durant cette période, un grand nombre de biens mobiliers furent détruits ou disparurent[1]. Cependant, l'église Sainte-Madeleine conserve encore actuellement un grand nombre d'œuvres, notamment des sculptures et des peintures remarquables. Outre ces dernières, on peut citer les fonts baptismaux du XVIe siècle, le maître-autel datant de 1834, la chaire datant de Louis XVI édifiée par Antoine Munier et provenant de l'abbaye Saint-Paul ou encore la tribune de l'orgue franchissant la nef grâce à un remarquable appareillage de claveaux[1].

Les sculptures

Un grand nombre de sculptures décorent l'intérieur de l'édifice, notamment l'autel-retable de Saint-Vernier, œuvre de Claude Joseph Alexandre Bertrand datant de 1784, la Vierge dite des Cordeliers se trouvant avant la Révolution dans le couvent des Cordeliers (lycée Pasteur) et datant du XVIe siècle, le buste de Melchisédech, qui se trouve être un fragment sculpté au XIIIe siècle d'une des statues qui ornait jadis le portail de l'église médiévale détruite durant le XVIIIe siècle[1]. Le bâtiment comporte également des sculptures bibliques en taille réelle exposées dans les chapelles annexes des : Chemin de croix, Passion du Christ, Mise au tombeau, Résurrection, Ascension par le sculpteur bisontin Auguste Clésinger (1814-1883)[1].

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Les peintures

L'Assomption de la Vierge par Chazerand, 1791.

Le monument comporte un grand nombre de peintures franc-comtoises comme La Sainte-Famille de Jan-Erasmus Quellinus (1672), les peintures en trompe-l'œil représentant La Cène et éxécutée par l'artiste italien Caldelli au XVIIIe siècle, Sainte Madeleine aux pieds du Christ bonne copie réalisée d'après Philippe de Champaigne au XIXe siècle, Sainte-Philomène de Baudot, L'Assomption de la Vierge de Chazerand en 1791, La Vierge aux Saints' de Claude Rately en 1636 ou encore le Christ en croix peinture sur bois attribuée àl'école flamande et datant du XVIe siècle[1].

Le grand orgue

Le grand orgue.
Article détaillé : Orgue de l'église Sainte-Madeleine de Besançon.

Le grand orgue de l'église Sainte-Madeleine a été construit par Claude-Ignace Callinet avant d'être entièrement restauré par les facteurs Jean Deloye et Alain Sals. La partie instrumentale de l'orgue a été classée monument historique en 1976 ; le buffet quant à lui avait été classé en 1930[1].

Voir aussi

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Liens externes

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l Brochure éditée par la ville de Besançon, direction de la culture et du patrimoine, octobre 2009.
  2. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00101468 » sur www.culture.gouv.fr.
  3. Le musée de l'église Sainte-Madeleine sur le site officiel de l'office du tourisme de Besançon (consulté le 10 avril 2010).

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Église Sainte-Madeleine de Besançon de Wikipédia en français (auteurs)

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