Elisabeth Martens

Élisabeth Martens est une biologiste belge spécialisée en médecine traditionnelle chinoise et auteur de 2 ouvrages sur le Tibet.

Biographie

Élisabeth Martens est licenciée en sciences biologiques de l'université libre de Bruxelles en Belgique (1978-1982). Elle a suivi des cours de langue chinoise à l'université de pédagogie de Nankin en République populaire de Chine (1988-1989) puis s'est spécialisée en médecine traditionnelle chinoise à l'université de pharmacologie Nankin, de 1988 à 1991^[1].

Amenée à visiter le Tibet, elle y découvre la culture tibétaine et le bouddhisme tibétain au monastère de Labrang^[2] dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan de la province du Gansu^[3].

Elle a déclaré à L'Humanité avoir été saisie, à son retour en Europe après son séjour en Chine, du décalage entre le discours sur le Tibet de ce qu'elle appelle « la bienséance politique » et ce qu'elle a constaté sur place^[4].

En 2008 elle publie, aux éditions L'Harmattan, Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants, livre rédigé à partir d'un travail de documentation auquel a participé son mari Jean-Paul Desimpelaere^[5].

Elle a été présentée comme historienne du bouddhisme tibétain^[6] et amie de la Chine par Benito Perez, journaliste au quotidien Le Courrier^[7], lors de leur entretien de mars 2008.

Elle attribue les émeutes de Mars 2008 moins à des causes ethniques qu'à la colère sociale de jeunes Tibétains laissés pour compte des progrès économiques de la Chine et désavantagés par rapport aux travailleurs Han mieux formés et plus qualifiés^[8].

En 2009, elle publie, en collaboration avec son mari, « Tibet : au-delà de l'illusion », aux Éditions Aden, et prépare un nouvel ouvrage.

Critique

Élisabeth Martens a été critiquée par le journaliste belge Philippe Dutilleul dans une correspondance avec le philosophe André Lacroix : « Quant à savoir si le dalaï-lama est sponsorisé par la CIA, il s’agit d’une littérature d’extrême-gauche de propagande, relayée notamment par Mme Elisabeth Martens dont j’ai lu récemment un papier défendant la politique au Tibet du régime communiste chinois.» ^[9]. Dans sa réponse à Philippe Dutilleul, André Lacroix fait remarquer à propos de ces liens qu'« il s'agit d'un fait historique »^[10].

Œuvre

Livres

• Histoire du bouddhisme tibétain. La compassion des puissants, collection « Recherches Asiatiques », L'Harmattan, novembre 2007, 282 p.

• Tibet : au-delà de l'illusion (en collaboration avec Jean-Paul Desimpelaere), Éditions Aden, mai 2009, 265 p.

Articles

• Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants, sur le site Le Grand Soir, 20 mars 2008 (présentation de son livre par l’auteur)

• Violences au Tibet : un avis alternatif, sur le site Mondialisation.ca, 27 mars 2008 (tiré de Michel Collon Info)

• Les coulisses de la révolte tibétaine, 31 mars 2008 (interview d'Élisabeth Martens interrogée par Benito Perez pour Le Courrier de Genève du 27 mars 2008)

• Tibet: Un appel à l'esprit critique !, sur le site Mondialisation.ca, 18 avril 2008

• La Chine n’est pas un pâturage pour bonimenteurs !, article pour Diverses Cités, mensuel d’opinion, mai 2008 (reproduit sur le site tibetdoc.eu)

• Les enfants-moines du Tibet, sur le site Reflets de Chine, mai 2009

• Ma traversée du bouddhisme, sur le site Tian-Di, juin 2009

Notes et références

1. ↑ Débat sur le Tibet, Ce soir (ou jamais !), 23 avril 2008.
2. ↑ Célèbre temple des bonnets jaunes (guélougpa) dans la ville de Xiahe.
3. ↑ Les coulisses de la révolte tibétaine, Élisabeth Martens interviewée par Bénito Perez pour Le Courrier de Genève du 27 mars 2008 : « Je suis partie durant trois années en Chine, après des études de biologie en Belgique, pour me spécialiser en médecine traditionnelle chinoise. J’ai bien sûr profité de mon séjour là-bas pour voyager du nord au sud et d’est en ouest. Un de ces voyages m’a amené pour la première fois dans une région tibétaine (c’est-à-dire habitée, ea, par des tibétains) en 1990, à XiaHe au Gansu, au grand monastère du Bouddhisme tibétain de Labulang. »
4. ↑ Élisabeth Martens, L'exaspération sociale est le ressort du mouvement au Tibet, entretien recueilli par Dominique Bari, L'Humanité, 8 avril 2008.
5. ↑ Daniel Ernult, Jean-Paul Desimpelaere : Un autre regard sur le Tibet (deuxième partie), Tout sur la Chine, site radio86.com, 10 juin 2008.
6. ↑ Benito Perez, Les coulisses de la révolte tibétaine, Le Courrier, 28 mars 2008.
7. ↑ Liberté d’expression et concentration économique, « Benito PEREZ, journaliste au Courrier »
8. ↑ Élisabeth Martens, L'exaspération sociale est le ressort du mouvement au Tibet, op. cit.
9. ↑ Réponse de Philippe Dutilleul à une Lettre ouverte à Phillipe Dutilleul suite à ses carnets de route tibétains : « Quant à savoir si le dalaï-lama est sponsorisé par la CIA, il s’agit d’une littérature d’extrême-gauche de propagande, relayée notamment par Mme Elisabeth Martens dont j’ai lu récemment un papier défendant la politique au Tibet du régime communiste chinois. »
10. ↑ « Il est toutefois un point de votre réponse que je peux difficilement accepter, celui où vous semblez nier les liens entre le Dalaï-Lama et la CIA. Vous imaginez bien que, s'il s'était agi d'une contre-vérité répandue par "une littérature d'extrême-gauche de propagande", je me serais soigneusement abstenu d'en parler. Mais il s'agit d'un fait historique. Je vous renvoie à la note de quatre pages ci-annexée ».

Liens externes

• Fiche de l’auteur sur le site de l'association Tian-Di
• Débat sur le Tibet avec Jean Luc Mélenchon, Jean Philippe Béja, Jean Paul Ribes, Katia Buffetrille, Jieni Fu, Tenzin Gonpo et Élisabeth Martens, 23 avril 2008, Ce soir (ou jamais !)