Eugène Léon L'Hoëst

Eugène Léon L'Hoëst
Eugène Léon L'Hoëst

Naissance 12 juillet 1874
Paris
Décès 24 décembre 1937
Activité(s) Sculpteur
Mouvement artistique Orientalisme

Eugène Léon L'Hoëst (Paris 12 juillet 1874 - 24 décembre 1937) est un sculpteur français d'origine wallonne. Il fut l'une des grandes figures de la sculpture orientaliste.

Sommaire

Biographie

Sa vie

Bakchich (?)

Eugène Léon L'Hoëst est né le 12 juillet 1874 à Paris, d'un père wallon et d'une mère angevine. Il semble qu'il ait passé toute son enfance en Anjou[1] où il a travaillé pour le sculpteur Amédée Charron dont il dégrossissait les anges et les Vierge Marie. Après ses études d'art à Angers, il monta à Paris où il s'installa d'abord 48 rue Descartes puis plus tard au 114 rue de Vaugirard.

Présenté par le sculpteur angevin Jules Eugène Lenepveu, Eugène L'Hoëst entre le 7 novembre 1891 dans l'atelier du sculpteur Gabriel-Jules Thomas, alors professeur à l'école des Beaux arts. Le jeune artiste y fut admis à titre définitif en juillet 1895.

Gabriel-Jules Thomas dans une note datant de janvier 1894, qualifiait le jeune sculpteur de « très travailleur, bien doué et faisant de grands progrès »[2] . Il semblerait qu'il ait travaillé par la suite avec le sculpteur Alfred Lanson. Demeurant toujours à Paris, il avait un atelier au 27 rue des Dames dans le XVIIe arrondissement, qu'il conservera jusqu'à la fin de sa vie.

Il participa pour la première fois au Salon de la Société des artistes français en 1893, en présentant le buste de Jegu, alors conseiller municipal à Angers. L'année suivante fut consacrée à son service militaire et, en 1895, il présenta au Salon l'œuvre intitulée Modestia pour laquelle il se vit attribuer une mention honorable ; il obtint en même temps le premier prix d'atelier de l'école des Beaux arts avec une œuvre intitulée Pro Patria. En avril 1899, Eugène Léon L'Hoëst obtint le premier prix au concours Chenavard[3] et continua à participer au Salon jusqu'à sa mort se disant élève de Gabriel Thomas et Jean-Antoine Injalbert. Il y reçut une médaille de troisième classe en 1900 et une médaille de seconde classe en 1912 ; il participa aussi à l'Exposition universelle de 1900 qui se tint à Paris.

En 1906, Eugène Léon L'Hoëst obtint une bourse de voyage pour son groupe Idylle et son buste de M. André de Joly alors préfet de Nice. Il visita l'Italie, la Sicile, la Tunisie et l'Algérie d'où il rapporta son œuvre la plus populaire, Trois musiciens arabes, exposée au salon de 1900. En 1908, il réalisa pour la sépulture de Suarez, un monument dont il dirigea l'exécution en pierre l'année suivante à Alexandrie, en Égypte. Il profita de cette opportunité pour effectuer un voyage en Haute-Égypte et visiter Louxor, Assouan et le temple de Philae. Impressionné par ses voyages, L'Hoëst fit la représentation des types physiques de l'Afrique du Nord son thème favori.

En 1911, l'artiste présenta au salon de la société des peintres orientalistes français[4], une dizaine de sculptures en plâtre ou en bronze à la cire perdue inspirées par l'Égypte et l'Algérie.

Eugène Léon L'Hoëst s'éteignit le 24 décembre 1937 à l'âge de 63 ans.

Son œuvre

L'œuvre de L'Hoëst est constituée de nombreuses commandes parmi lesquelles La France héroïque, Hommage à l'Agriculture, le Monument de Grignon, le monument aux morts de Pont-Audemer ou encore le Monument aux morts de la guerre de Loudun, ainsi que des bustes de personnalités. Mais l'artiste est surtout connu pour ses sujets orientalistes, et plus particulièrement berbères et égyptiens, réalisées dans des matériaux divers. La maison Barbedienne[5] édita en bronze quelques unes des sculptures de l'artiste dont : Trois Musiciens arabes, Nubien porteur de couffins, Bédouine au marché, Danseuse orientale, et Porteuse de Rebbia. Pierre Kjellberg cite encore du même fondeur, Fellah à la cruche et Bédouine en marche.

La Maison Susse, édita quant à elle La Grande Caravane ou Famille Berbère revenant du marché. Citons aussi les quelques éditions en grès fin de la Manufacture nationale de Sèvres tels Joueur de tam-tam et Joueurs de daba et de darbouka, édités en 1932 d'après les modèles achetés en 1911.

Le musée des Beaux-Arts d'Angers conserve quelques peintures et une vingtaine de sculptures dont Femme arabe vendant des oranges, Aveugle jouant de la lyre daté de 1923, Vendeur d'eau, ainsi que deux pièces titrés Berger arabe et deux études de femmes arabes.

Le Musée d'Orsay possède deux sculptures de l'artiste : Jeune Fellah porteuse d'eau et Porteur d'eau de Louqsor, toutes deux datées et situées Le Caire 1910.

Et enfin, le musée de Constantine en Algérie, conserve une sculpture en pierre intitulée Musiciens arabes et datées de 1924, deux bronzes intitulés : Désespérance acquis en 1929, et Le retour du pêcheur acquis en 1931 et un marbre Coquetterie de nymphe acquis en 1936.

Salons et expositions

Eugène Léon L'Hoëst, fut mobilisé en 1914 dans les services de l'aviation. Après la guerre, il participa au Salon des Indépendants et toujours au salon de la Société des artistes français. Il participa aussi à celui de la Société coloniale des artiste français. En 1921 il y présenta Joueur de rita et Musiciens arabes ; en 1924 Danse rituelle et Porteuse de Berrada et à celui de 1930 Berger marocain et Fellah à l'enfant, exposé de nouveau en 1935 au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

Le sculpteur participa aussi à l'Exposition nationale coloniale de Marseille qui se tint en 1922 et où il présenta une terre cuite intitulée Tête d'Arabe, ainsi que le portrait de Son Excellence El Hadj Thami, Pacha de Marrakech. À l'Exposition internationale de Paris de 1931, il proposa deux bronzes, Femme à l'enfant et Porteuse d'eau du Soudan. Il participa encore au salon de la société des peintres orientalistes français de 1933 et à la deuxième exposition coloniale de Naples en 1934.


Bibliographie

  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Librairie Gründ, Paris, 1976.
  • Pierre Kjellberg, Les Bronzes du XIXe siècle, Ed. Amateur, Paris, 1989.
  • Stéphane Richemond, Les Orientalistes: dictionnaire des sculpteurs orientalistes XIXe- XXe siècle, Éd. de l'Amateur, Paris, 2008.
  • Pierre Sanchez, Stéphane Richemond, La société des peintres orientalistes français (1889-1943), Ed. l'Échelle de Jacob, 2008.

Revue de presse

  • L.R., « Le Monument de Grignon », L'Art décoratif, novembre 1905.
  • H.J.D., « Un Angevin au salon », Le Patriote de l'ouest, 25 juin 1906.
  • Louis de Romain, « Nos artistes », Le Maine-et-Loire, 26 juin 1906.
  • C. Leroux-Cesbron, « Le Sculpteur L'Hoëst », Revue de l'Anjou, 1919 ou 1920.

Notes et références

  1. Louis de Romain dans son article du 26 juin 1906, parle de L'Hoëst en tant « qu'ancien élève de notre école régionale des Beaux-Arts. »
  2. Stéphane Richemond, Les Orientalistes : dictionnaire des sculpteurs orientalistes XIXe- XXe siècle, éditions Amateur, Paris, 2008
  3. le nom du concours fait probablement référence à son créateur Paul Chenavard
  4. Pierre Sanchez, Stéphane Richemond, La société des peintres orientalistes français (1889-1943), Ed. l'Échelle de Jacob, 2008.
  5. référence, du nom de son créateur Ferdinand Barbedienne



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Eugène Léon L'Hoëst de Wikipédia en français (auteurs)

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