Expulsion des Loyalistes

Expulsion des Loyalistes

Les Loyalistes étaient les colons américains qui restèrent loyaux au Royaume de Grande-Bretagne (et à la Monarchie britannique) lors de la Révolution américaine. Ils étaient souvent qualifiés de Tories (conservateurs), Royalists, ou King's Men (hommes du roi) par les Patriots, qui soutenaient la cause américaine. Nombre de loyalistes qui avaient subi de mauvais traitements de la part des Patriots, fuirent le pays pour s'installer en Grande-Bretagne ou ailleurs en Amérique du Nord britannique, comme au Canada, où on les honorait du titre de United Empire Loyalist (loyalistes de l'Empire uni) ou aux Antilles britanniques.

Les historiens ont estimé que 15 à 20 % de la population était loyaliste[1]. L'historien Robert Middlekauff estime qu'environ 500 000 colons, soit 19 % de la population blanche resta loyale à la Grande-Bretagne[2].

Les Loyalistes demandent la protection de l'Angleterre

Sommaire

Origines

Les raisons que les Loyalists demeuraient pro-Britannique étaient soit par loyauté au Roi d'Angleterre où parce qu'ils étaient peu disposés éa se rebeller contre la Couronne, où parce qu'ils croyaient éa l'évolution paisible de l'indépendence américaine. Comme le mentionnait Daniel Bliss de Concord (Massachusetts) (qui plus tard est devenu le juge en chef du Nouveau-Brunswick): "Vos mieux demeurer sous un tyrant mille milles plus loins, que un tyrant à un mille de loins."

Résistance des Loyalistes

Les Loyalists finirent par se venger contre les indépendantistes par l'entremise des actions d'un groupe paramilitaire appelé les "Butler's Rangers." John Butler était un riche propriétaire avant la révolution et ne partageait pas la pensé indépendantiste des Républicains. Alors durant la révolution, il forma un groupe d'hommes pour rompre les communications de l'armée continentale américaine et saper leurs approvisionnements, démoraliser les habitants, et attaquer les groupes paramilitaires républicains[3].

Persécution des Loyalistes

C'est aux mains de la foule révolutionnaire que les Loyalistes furent persécutés les premiers. Le pire fut à Boston par les révolutionnaires en colère. En 1765, en même temps que le Stamp Act, des foules à Boston attaquèrent et détruit les magnifiques maisons de Andrew Oliver et Thomas Hutchinson. Ils détruisaient toutes sur leur passage. En 1768, cette foule a délibérément attaqué les troupes britanniques à Boston. Ils s'habillèrent comme Amérindiens pour jeter le thé anglais dans l'océan[4].

Les excès de la foule étaient aussi violentes ailleurs comme à New York, détruisant les presses des Loyalistes, les fenêtres de maisons, destruction de la propriété, et les voles de leurs effets personnelles. Leurs passe-temps favoris étaient de mettre leurs victimes à nu et d'appliquer du goudron chaud sur leurs peau, et ensuite les rouler dans des plumes d'oiseaux, et les parader dans les rues au plaisir de leurs voisins. Ils pouvaient aussi subir des raclés par la foule et être pendu sur les arbres de la libertés.[4]

Expulsion

L'arrivé des Loyalistes

Loyaliste, ou Loyaliste de l'Empire-Uni, était le nom donné aux colons vouant loyauté à la couronne britannique suivant la déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776 et la victoire des colons durant la guerre d'indépendance des États-Unis en 1783. Ils ont décidé de s'exiler dans la province de Québec située au Nord, car leur loyauté envers le roi d'Angleterre était encore très forte suite à l'indépendance des États-Unis. Les soldats, les miliciens britanniques, les collaborateurs de l'armée britannique ainsi que les prisonniers de droit commun furent expulsés.

Le gouverneur James Henry Craig au Canada continue la politique de nouvelles implantations établies en Irlande par les Britanniques. Il octroie des terres et une prime d'installation pour tous les nouveaux colons anglais s'installant au Canada. Ainsi, la défaite des troupes britanniques à la bataille de Yorktown en octobre 1781, face aux généraux La Fayette, Rochambeau et Washington, provoque-t-elle indirectement l'arrivée de 6 000 nouveaux « colons » britanniques, face aux 90 000 français établis au Québec, bouleversant ainsi l'équilibre démographique, qui était très favorable aux Canadien-français. En effet, les troupes de Rochambeau et Lafayette choisirent majoritairement de rester aux États-Unis plutôt que de s'installer au Québec, dans la colonie britannique du Canada.

Pour éviter un soulèvement des propriétaires terriens francophones du Québec, les loyalistes choisirent de s'établir à l'ouest de la rivière des Outaouais, à l'ouest de la capitale fédérale actuelle : Ottawa, (aujourd'hui l'Ontario). Cependant, plusieurs d'entre eux se sont fixés dans le futur Québec, dans les régions des Cantons-de-l'Est et de la Gaspésie; d'autres s'installent au Nouveau-Brunswick, « colonie loyaliste » créée en 1784 par le Royaume-Uni à partir de la partie nord de la Nouvelle-Écosse, et en Nouvelle-Écosse même. On estime à 30 000 le nombre de loyalistes qui se sont établis dans les futures Provinces maritimes du Canada[5].

Résistance au vieux système

En 1778, Frederick Haldimand a remplacé Guy Carleton, en devenait gouverneur de la province de Québec. Haldimand, comme les gouverneurs précédant, appréciait le travail assidu des Canadiens, et appliquait son pouvoir pour frainer les demandes des marchants anglais.

L'arrivée de 10,000 Loyalistes au Québec en 1784 a détruit la balance politique d'Haldimand et celle de Carleton avant lui avaient travailler si fort pour accomplir. Le nombre grandissant de colons anglais encourageait leurs demandes de représentations dans le gouvernement colonial. Pour rétablir l'équilibre, le Roi Georges III renvoyea Carleton à Québec pour résoudre le problème.

Dans dix ans, la province de Québec s'était transformé d'une façon dramatique. Ce qui fonctionnait pour Carleton en 1774 ne fonctionnerait plus en 1784. On ne pouvait plus restaurer la balance du pouvoir car il avait trop de colons anglais qui ne voulaient pas avoir de compromis avec les 145 000 Canadiens où même le gouverneur lui-même. La situation demandait une approche créative pour résoudre le problème[6].

La séparation de la Province de Québec

Province de Québec avant la séparation

L'arrivée de 10 000 loyalistes américains entre 1783 et 1791 et leur répartition dans la colonie entraîne, par l'Acte constitutionnel de 1791, la scission de la Province de Québec en un Haut-Canada anglophone peuplé de loyalistes, et un Bas-Canada francophone à l'est de la rivière des Outaouais. Les Loyalistes pétitionnaire le gouvernement pour pouvoir utiliser le système anglais comme ils l'avaient utilisé dans les colonies anglaises. Le fait que les colons anglais voulaient rien savoir des Canadiens fit en soit que le gouverneur Haldiment (à la suggestion de Carleton), éloigna les Loyalistes de la ville de Québec et de Montréal en leurs promettant 200 acres de terres gratuis sur le côté nord du lac Ontario. La province de Québec fut donc séparé sans jamais consulté les Canadiens de leurs sorts. Le sud de la province fut donné aux nouveaux américains pour pouvoir reprendre les affaires commerciaux comme avant (Business as usual). Donc la naissance de deux provinces, le Haut-Canada et le Bas-Canada vu le jour[6].

Séparation de la Nouvelle-Écosse

Quatorze mille Loyalistes s'établirent le long de rivière Saint-Jean. Pas longtemps après, ils demandèrent la séparation de leur colonie de la Nouvelle-Écosse. En 1784, l'Angleterre divisa cette province en deux pour formé le Nouveau Brunswick[7].

Aux États-Unis

Après la guerre d'indépendance, le traité de Paris prévoyait le retour des loyalistes aux États-Unis. Le Congrès devait inciter les États à les réintégrer, à abolir les lois anti-loyalistes et à leur rendre les biens spoliés[8]. La Nouvelle-Angleterre appliqua ces recommandations, ce qui permit le retour de nombreux loyalistes[8]. Mais la situation était plus difficile dans le Sud et à New York et le retour à la normale nécessita plus de temps[9].

Références

  1. Calhoon, p.235
  2. Middlekauff, pp. 563-564
  3. W. Stewart Wallace The United Empire Loyalists, Ch 4
  4. a et b W. Stewart Wallace, The United Empire Loyalists, Ch 3
  5. Fohlen, p.171
  6. a et b W.J.Eccles France in America p.246
  7. W.J.Eccles France in America p.247
  8. a et b Fohlen, p.169
  9. Fohlen, p.170

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Expulsion des Loyalistes de Wikipédia en français (auteurs)

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