Fosse n° 9 des mines de l'Escarpelle

Fosse n° 9 des mines de l'Escarpelle
Fosse no 9 des mines de l'Escarpelle
La fosse no  9 en 1975, avec son nouveau chevalement, l'ancien est visible en dessous.
La fosse no  9 en 1975, avec son nouveau chevalement, l'ancien est visible en dessous.
Puits n° 9
Coordonnées 50° 24′ 42″ N 3° 06′ 12″ E / 50.411553, 3.103331 (Puits n° 9) [BRGM 1]50° 24′ 42″ N 3° 06′ 12″ E / 50.411553, 3.103331
Début du fonçage 1909
Profondeur 592 mètres
Étages des accrochages 206, 227, 410 mètres...
Arrêt 26 octobre 1990
Remblaiement ou serrement 1991
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Commune Roost-Warendin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de l'Escarpelle
Groupe Groupe de Douai
Unité de production Unité de production de Douai
Secteur Secteur Est
Siège Siège no 9 de l'Escarpelle
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Fosse n° 9 des mines de l'Escarpelle

Géolocalisation sur la carte : Nord

(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse n° 9 des mines de l'Escarpelle

La fosse no 9 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Roost-Warendin. Les travaux commencent en 1909, la fosse est alors prévue pour l'aérage des fosses nos 1 et 3, mais la Première Guerre mondiale commence alors que les installations ne sont pas encore fonctionnelles.

La fosse est reconstruite après la guerre, et elle assure l'extraction. Des cités sont construites à proximité de la fosse. Après la Nationalisation, la fosse est modernisée à partir de 1955, elle devient alors siège de concentration. Un lavoir est construit en 1955, puis arrêté en 1968, les produits sont alors envoyés vers celui de la fosse Barrois à Pecquencourt. Une seconde modernisation a lieu en 1975, la machine d'extraction est remplacée par une poulie Koepe provenant de la fosse no 13 - 13 bis du Groupe de Béthune, à l'arrêt depuis 1972. Le chevalement du puits no 13 est installé par dessus celui du puits no 9. La fosse cesse d'extraire le 26 octobre 1990, date à laquelle ferme également la fosse no 10, devenue puits d'aérage. La fosse no 9 est la dernière à fermer dans le Nord, après les concentrations d'Arenberg et Ledoux, et l'avant dernière à fermer dans la région.

Le puits est remblayé en 1991, les installations de surfaces détruites la même année. Il ne reste plus que le bâtiment des bureaux, et le chevalement provenant du puits no 13, celui du no 9 ayant été détruit. Le carreau de fosse est au début du XXIe siècle peu à peu reconverti en zone industrielle. Les terrils nos 136, 136A et 138, après avoir été partiellement exploités, ont été ouverts au public et sont devenus des espaces naturels. Les cités ont été rénovées.

Sommaire

La fosse

Exploitation

Les travaux du puits no 9 débutent en 1909 à Roost-Warendin[1] par le procédé de congélation pour un diamètre de cinq mètres qui doit servir d'aérage pour les puits nos 1 et 3[A 1], respectivement situés 1 160 mètres au sud-sud-est et 1 795 mètres au sud-ouest[note 1]. Un accrochage est établi à 206 mètres et un autre à 227 mètres en décembre 1909. En 1919, le puits est approfondi à 410 mètres. Un bâtiment d'extraction moderne avec machine d'extraction de 1 000 chevaux est construit[A 1].

Modernisation

La fosse est modernisée en 1955 avec l'installation d'un lavoir. En 1956, l'ancien chevalement est remplacé par un nouveau plus moderne et la machine d'extraction à vapeur par une machine électrique. Le puits est approfondi à 463 mètres en 1975. La machine d'extraction étant trop lente, il est décidé de la remplacer par une des machines à poulie Koepe de la fosse no 13 - 13 bis, arrêtée depuis 1972. En septembre 1977, ont lieu les travaux de creusement de l'accrochage de 540 mètres.

Les dernières berlines remontent le vendredi 26 octobre 1990, à onze heures. Le charbon provient des tailles 0 et 2 bloc 1. La fosse no 9 de l'Escarpelle est l'avant-dernier puits fermé de l'histoire de l'extraction du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Les derniers seront les fosses nos 9 - 9 bis des mines de Dourges et 10 du Groupe d'Oignies le 21 décembre 1990.

La fosse a produit 18 130 000 tonnes. Le puits profond de 592 mètres est remblayé en janvier 1991. Le démantèlement du carreau commence en janvier 1991 et se termine le vendredi 30 août à onze heures, avec la démolition de l'ancien chevalement. Le grand, dépouillé de son faux carré, se dresse encore au-dessus du carreau en cours de reconversion[1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le carreau de fosse est progressivement reconverti en zone industrielle.

Les terrils

L'exploitation de la fosse no 9 a donné lieu à la création de trois terrils plats[3].

Terril no 136, Roost Lains Ouest

50° 24′ 39″ N 3° 05′ 38″ E / 50.410849, 3.093888 (Terril n° 136, Roost Lains Ouest)

Le terril no 136, situé à Roost-Warendin, a été alimenté par la fosse no 9, et est situé près de son embranchement ferroviaire, à l'ouest du terril no 136A. Il a été partiellement exploité.

Terril no 136A, Roost Lains Est

50° 24′ 38″ N 3° 05′ 48″ E / 50.410508, 3.096777 (Terril n° 136A, Roost Lains Est)

Le terril no 136A, situé à Roost-Warendin, est traversé par l'embranchement ferroviaire de la fosse no 9. Il a été partiellement exploité.

Terril no 138, 9 de l'Escarpelle

50° 24′ 32″ N 3° 06′ 14″ E / 50.408954, 3.103766 (Terril n° 138, 9 de l'Escarpelle)

Le terril no 138, situé à Roost-Warendin, a été alimenté par la fosse no 9, dont il est situé au sud. Il a été partiellement exploité, et est désormais un site naturel.

Les cités

Les cités de la fosse no 9 sont établies à Flers-en-Escrebieux et Roost-Warendin. Les habitations construites par la Compagnie lui sont typiques, à l'exception de quelques unes. Après la Nationalisation, du fait que la fosse soit devenue siège de concentration, un grand nombre d'habitations a été construit.

La Chapelle Sainte-Rita

La Chapelle Sainte-Rita.

Après la Nationalisation, la chapelle Sainte-Rita a été construite dans une des cités.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991 
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 76

Voir aussi

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Liens externes

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Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 76 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992 



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Fosse n° 9 des mines de l'Escarpelle de Wikipédia en français (auteurs)

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