François-Marie-Bonaventure du Fou

François-Marie-Bonaventure du Fou

François-Marie-Bonaventure du Fou, né le 7 novembre 1765 et mort le 14 mars 1833 à Nantes[1], est un négociant et un homme politique français, maire de Nantes de 1813 à 1816, avec une interruption pendant les Cent Jours.

Sommaire

Biographie

Origine et famille

Il est le fils de François-Marie Joseph du Fou, chevalier banneret, seigneur de Bézidel en Cléguérec (56,) de Nervoy en Plumergat (56) et autres lieux, né à Bézidel le 16 mars 1724 et baptisé le 1er juin suivant, décédé au château de l’Abbaye en Bohal le 30 mai 1778 et inhumé dans le cimetière de Bohal le lendemain, et de Thérèse-Marie de Tollenare, baptisée en la paroisse Sainte-Croix de Nantes le 29 octobre 1741, et tuée durant la révolution, fille de négociant originaire de Gand, mariés en la paroisse Sainte-Croix de Nantes le 28 juillet 1762[2], qui ont eu :

Louis-Emile-Roland-François du Fou, chevalier banneret, seigneur de Bézidel, du Tertre et de L'Espine-Guen, né en la paroisse Sainte Croix de Nantes le 11 septembre 1763 et décédé à Lanrodec (22) le 20 mars 1841 ;

2° Bonaventure, dont il est question ;

Isidore-Toussaint-Philippe du Fou, écuyer, baptisé en la paroisse Sainte-Croix de Nantes le 1er mai 1773, et décédé en son domicile rue Dugesclin à Nantes le 23 Pluviôse An XI ;

4° Vicomte François Joseph Aimé Thérèse du Fou, écuyer, né et baptisé à Dunkerque le 24 juin 1778 et décédé à Paris le 8 juillet 1829.


Son père et son grand-père ont successivmeent occupé la charge de gouverneur de Pontivy[3].


Le 21 juin 1791[4], il épouse Félicité Jogues de Dommerville, née et baptisée en la paroisse Sainte-Croix de Nantes le 28 avril 1769, décédée à La Brûlaire en Gesté (49) le 23 mars 1852 et inhumée auprès de son mari, fille de feu Pierre-Augustin Athanase Jogues, sieur de Dommerville, né en la paroisse Saint-Paul d’Orléans en 1729, décédé en L’Isle Feydeau de Nantes le 31 mars 1791 et inhumé le lendemain, négociant et marquiller, et de feu Geneviève-Thérèse Guyot, née le 9 juillet 1740 et décédée le 22 juin 1773 ; ils auront sept enfants :

1° N. du Fou, née et décédée en l’Isle Feydeau le 19 Ventôse An I ;

2° Adèle du Fou, née à Orléans le 18 Pluviôse An III et décédée à Angers rue de L’Hôpital le 13 février 1824, qui épousa par contrat passé à Nantes le 3 mars 1817 Méry, comte de Contades, dont postérité ;

3° Armande du Fou, née à Orléans le 4 Floréal An V et décédée à Nantes le 2 Prairial An X ;

4° Elisa du Fou, née à Nantes le 14 Floréal An VII, y décède le 2 janvier 1819 et inhumée auprès de ses parents, qui épousa le 29 janvier 1818 Camille-Auguste de Contades, marquis de Contades-Gizeux, dont postérité ;

5° Jules, comte du Fou, écuyer, né à Nantes le 8 Brûmaire An X, y décéde le 8 mai 1864 et inhumé non loin de ses parents, qui épousa à Paris IIe le 8 juin 1829 Lydie-Charlotte Marion du Rosay, née à Nevers le 13 avril 1812 et décédée à Saulxures Les Nancy le 22 janvier 1887, dont postérité ;

6° Athénais du Fou, née à Nantes le 1er Messidor An XI et y décède le 4 juillet 1879, qui épousa le 17 décembre 1822 Henry Jean Salomon, vicomte de La Tullaye, dont postérité ;

7° Bonaventure, vicomte du Fou, écuyer, châtelain de La Brûlaire, né à Nantes le 3 juillet 1808, décédé à La Brûlaire le 7 décembre 1873 et inhumé à Gesté, épousé civilement à Tours le 4 juin 1839 sa nièce Elisabeth de Contades-Gizeux, née à Nantes le 25 décembre 1818, décédée à La Brûlaire le 25 juillet 1890 et inhumée auprès de son mari, dont postérité[5].

Il dirige la maison de commerce "Jogues et du Fou"[6].

Maire de Nantes : premier mandat (1813-1815)

Sous l’Empire, il occupe une position de notable rallié au régime : président de la Chambre de commerce de Nantes, membre du collège électoral de la Loire-Inférieure, membre du Conseil du commerce près le ministère du Commerce.

Suite à la démission de Jean-Baptiste Bertrand-Geslin, il est nommé maire de Nantes par décret impérial, le 25 mars 1813, et installé le 17 mai. Ses adjoints sont : Joseph Raisin de Boismorin, Henry Rossel, Augustin Bachelier de Bercy, tous trois déjà en place, Jean-Aimé Roger de la Mouchetière et Philippe Soubzmain[7]. Le conseil municipal antérieur reste en place.

Le secrétaire en chef de la mairie est maintenant Maurice Étiennez, le trésorier, Prosper Tampon de la Jarriette.

Au retour de Louis XVIII en 1814, la municipalité est d’abord maintenue en place, puis des changements interviennent en décembre 1814 : Louis XVIII nomme 9 conseillers, notamment : Pierre Haudaudine, Thomas Dobrée père (négociants), de Monti de la Cour-de-Bouée, de Monti de Saint-Pern (propriétaires)[8].

Pendant les Cent Jours, Bonaventure du Fou abandonne ses fonctions qui sont reprises par l'ancien maire Jean-Baptiste Bertrand-Geslin.

Second mandat (1815-1816)

Après la révocation de celui-ci, le 7 juillet, Bonaventure du Fou est sollicité par le conseiller de préfecture Allotte, mais refuse. La mairie est alors provisoirement confiée au secrétaire général Maurice Étiennez. François du Fou ne revient que le 19 juillet.

Ce second mandat est marqué par la période assez courte de l'occupation prussienne à Nantes en septembre 1815[9]. Dès le 12 août, le général Thielmann[10] s'installe à Nantes pour préparer l'occupation. Il loge à l'hôtel de France, place Graslin, où une manifestation a lieu le soir même, principalement anti-royaliste. Les troupes arrivent le 11 septembre : environ 5000 hommes avec 1100 chevaux, qui doivent être hébergés par la population. Elles quittent Nantes le 24 septembre. Dans l'ensemble, les choses se passent bien, quelques incidents mis à part (pillage de jardins par des soldats, quelques rixes). En janvier 1816, le gouvernement prussien décore le maire ainsi que la supérieure de l'Hôtel-Dieu de l'ordre de l'Aigle rouge.

Bonaventure du Fou démissionne en août 1816[11], et est remplacé par Louis Rousseau de Saint-Aignan.

Carrière ultérieure

Le 14 juin 1818, il apparaît avec son épouse dans le cadre de donations en faveur de l'église de Gesté[12] ; il est alors désigné comme "François Marie Bonaventure Dufou, officier de l’Ordre Royal de la Légion d’honneur, Chevalier de l’Ordre de l’Aigle Rouge de Prusse, ancien maire de Nantes, propriétaire à la Brûlaire[13]". En 1822, dans le même cadre, est cité "François Bonaventure du Fou, de la Brulaire", mais il peut s'agir de son quatrième enfant qui apparaît en 1843 comme "M. le vicomte F.B. Dufou" et en 1850 comme maire de Gesté ("M. le vicomte Bonaventure Du Fou").

Honneurs

  • Chevalier du Fou et de l’Empire, et maire de Nantes par décret impérial du 25 mars 1813
  • Promotion à la dignité de comte[14]
  • Chevalier de la Légion d’honneur le 5 mars 1810 et officier le 18 décembre 1814
  • Chevalier de l’Aigle rouge de troisième classe, par lettres du Roi de Prusse du 26 janvier 1816, pour avoir veillé, avec sollicitude, a ce que les malades prussiens reçussent dans les hôpitaux les soins que réclame l’Humanité.

Hommages

En 1836, son nom est donnée à une rue de Nantes, près de l'église Saint-Félix[11] (actuellement, rue Sylvain-Pâris).

Le 31 décembre 1836, a été inauguré une rue de la paroisse Saint-Félix, allant de la place Saint-Félix au boulevard Amiral Courbet, portant son nom et il fut dit que François Marie Bonaventure du Fou (1765-1833), négociant et armateur, fut président, à plusieurs reprises, du collège électoral de la Loire Inférieure. Homme animé des sentiments les plus élevés et les plus vertueux, il remplit heureusement les fonctions de maire au cours de périodes particulièrement difficiles.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alexandre Perthuis et Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Tome II, Imprimerie Grinsard, 1873, pages 69-71 et 73-74.

Articles connexes

Notes et références

  1. Notice sur les rues de Nantes, 1909 : [1]
  2. 21 juillet 1762, Nantes
  3. Livre doré II, page 73.
  4. Nantes, Ste-Croix.
  5. Livre doré II, page 74 et site généalogique : [2]
  6. Livre doré II, page 74. Cet ouvrage ne spécifie pas de dates, mais semble se référer notamment à la période postérieur à ses mandats de maire de Nantes
  7. Livre doré II, page 67.
  8. Livre doré II, page 68.
  9. Alain Croix dir., Nantais venus d'ailleurs, Histoire des étrangers à Nantes des origines à nos jours, Nantes-Histoire/Presses universitaires de Rennes, 2007, pages 140-142.
  10. Peut-être Johann von Thielmann.
  11. a et b Notice sur les rues de Nantes
  12. Site Eglise de Gesté : [3]
  13. Il s'agit du domaine et château de la Brûlaire à Gesté.
  14. Livre doré II, page 74.


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Maire de Nantes
1815 - 1816
Louis Rousseau de Saint-Aignan

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