François Roche (architecte)

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portrait R&Sie(n), avatar / digital / Biennale de Venise 2010

François Roche (25 février 1961 à Paris en France) est un architecte français.

Biographie

Avec un baccalauréat en 1979, suite à des études secondaires à Chalon-sur-Saône, il entre dans les écoles préparatoires scientifiques à Lyon, qu’il quitte deux ans plus tard pour s’inscrire à l’École d’architecture de Versailles. Diplômé en 1988, il fonde un groupe d'architectes (ci-après) qui ne cesse de changer de dénomination pendant 15 ans pour se stabiliser sur R&Sie(n) depuis 2002. Cette entité se « personnifie » au travers d'un avatar depuis 93^[1] ou via des stratégies d'apparition^[2]censées interroger le statut de l'auteur, et désidentifier l'origine de l'émission^[3]. Cette structure opérationnelle^[4] de type SARL date de 1994. Il a construit via celle-ci une petite dizaine de projets et principalement hors de France^[5], et exerce parallèlement, au travers de New-Territories, une activité de recherche qui alterne architecture spéculative et fictionnelle (I've heard about^[6], …an architecture "des humeurs"^[7]), et qui nourrit réciproquement sa propre production (narration machiniste, robotique, écosophique et politique). Son parcours, ponctué d'expositions et projets manifestes, utilise les technologies contemporaines pour remettre en question les usages de l'architecture ainsi que les conditions de sa production, en perturbant voir détournant les contraintes, les situations ainsi que les attendus^[8]. François Roche est par ailleurs Adjunct Professor^[9] au sein l'école d'architecture de l'université Columbia, New York, où, depuis 2006, il dirige chaque semestre d'automne l'un des Advanced Studio V^[10],[11]. Il était également visiting professor en 2009_10_11 à USC-LA^[12], et dirige le lancement du LabM4 à Los Angeles^[13]. Cet architecte est associé à Stéphanie Lavaux, artiste, cofondatrice de R&Sie(n), depuis 1993. Elle participait de manière plus informelle, mais tout aussi active, aux périodes précédentes. Leur nom R&Sie(n) est issu de la contraction du groupe, mais il semble que ce nom fasse référence à RSI, le colloque réel, symbolique, imaginaire de Jacques Lacan en 1972. La prononciation hérésie, qui semble totalement fortuite, lancée par Bruce Sterling via sa revue Wired en 2006, finit par lui (leur) coller à la peau^[14]. Son image en France est conflictuelle, voir sujet à controverse^[15].

Mutant

Ses débuts sont l’occasion de fonder un groupe à géométrie évolutive, dont le nom se charge des êtres qui composent cette structure : BoyeRoche en 1989 et 1990^[16],[17] ; Roche & François en 1991 ; Roche, François, Lewis, Huber, Roubaud, Perrin en 1992 ; Roche, DSV & Sie^[18] de 1993 à 1997 ; R, DSV & Sie .P^[19] en 1998 ; R&Sie.D/B:L^[20] de 1999 à 2001 ; et finalement R&Sie(n) depuis 2002.

Trois dispositifs

Ses travaux s'organisent autour de trois dispositifs qui parfois se recoupent et se superposent :

• Stratégie productive sur des dispositifs éphémères. Une architecture fragile qui négocie avec la flèche du temps ou ce qui semble l'être^{[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28]}

• Stratégie opérative et fictionnelle qui tente de rescénariser la relation à une situation, à un environnement_comme principe de réalité sur un mode narratif^{[29],[30],[31],[32],[33],[34]}.

• Stratégie spéculative, comme ligne de recherche, avec des dispositifs entre robotique, mathématique, neurobiologie et biochimie^{[35],[36],[37]}. Ces modes spéculatifs sont de même ce qui sous-tend la série "(n)certainties" dans différentes universités^[38].

Enseignement et recherche

• Londres-Bartlett School en 2000 en y invitant Allison Dring
• Vienne-TU en 2001
• Barcelone-ESARQ en 2003-2004
• Philadelphie-Upenn en 2006
• Vienne (Autriche), Angewangde en 2008, en y invitant Stephan Henrich et Marc.Fornes^[39]
• New York-université Columbia en 2006-2007-2008-2009, en y invitant David Benjamin (2006) et Marc.Fornes^{[40],[41],[42],[43]}
• USC, Los Angeles, en 2009, en y invitant Marc.Fornes et Stephan Henrich^[44]
• New York-université Columbia en 2010, en y invitant Ezio Blasetti, Dave Pigram^[45]
• USC, Los Angeles, en 2010-11, avec Stephan Henrich, visiting professor ^[46]

Sélection d'expositions

• Université Columbia (New York, 1999-2000), UCLA (Los Angeles, 1999-2000), « @namorphous mutations » / Via R&Sie(n)
• ICA^[Quoi ?] (Londres, 2001), « In any way, it’s already happened », R&Sie(n), Philippe Parreno, Pierre Huyghe, M&M
• Mori Art Museum (Tokyo, 2004), Frac Collection^[47] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Jean Navarro
• Centre Pompidou (Paris, 2003), « Architecture non standard » ^[48] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Jean Navarro
• Musée national d'art moderne (Paris, 2005), « I’ve heard about » ^[49] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Jean Navarro, associé à Benoit Durandin avec Mathieu Lehanneur, Julien Blervaque...
• Musée national d'art moderne (Paris, 2006), « Terra Incognita » / Via R&Sie(n), associé à Pierre Huyghe
• Tate Modern (Londres, 2006), « Terra Incognita » ^[50] / Via R&Sie(n), associé à Pierre Huyghe
• Barbican (Londres, 2009), « radical nature » ^[51] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu
• Louisiana (Danemark, 2009), « green building » / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu
• LeLaboratoire (Paris, 2010), « une architecture des humeurs » ^[52] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu associé à François Jouve, Stephan Henrich, avec Natanel Elfassy, Winston Hampel, Marc.Fornes, Gatean Robillard...
• SFMOMA (San Francisco, 2010), « Bodies and Design » / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu
• Archilab (Orléans, 1999, 2001, 2003) / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu
• Biennale de Venise / Pavillon français de la Biennale d'architecture de Venise en 1990, 1996 et 2000 — le groupe refuse de participer en 2002 pour des raisons politiques^[53]
• Biennale de Venise / Pavillon international de la Biennale d'architecture de Venise en 2000, 2004 et 2008 et à nouveau dans l'édition 2010^[54] y compris pavillon autrichien^[55] / Via R&Sie(n) / Stephanie Lavaux, Kiuchi Toshikatsu

Notes et références

1. ↑ Meeting the Unknow
2. ↑ Interview à la Biennale de Venise 2010
3. ↑ Vidéo à la Columbia sans visage
4. ↑ Tableau des architectes inscrits à l'ordre
5. ↑ Interview Archicool
6. ↑ I've heard about
7. ↑ …an architecture "des humeurs"
8. ↑ An Architect's Wet-Cement Dream, Bruce Sterling, Wired, n°13.02, février 2005
9. ↑ Précisions sur Adjunct Professor
10. ↑ / Advanced Search Studio - Columbia
11. ↑ Page consacrée aux différents studios (n)certainties sur le domaine New-Territories
12. ↑ USC Faculty
13. ↑ Page de USC-LA"
14. ↑ Portrait dans Wired-US
15. ↑ L'anarchitecte, Annick Rivoire, Libération, 1^er octobre 2005
16. ↑ Album Jeune Architecte
17. ↑ Album Jeune Architecte, ministère de l'Équipement, 1989
18. ↑ DVD Centre Pompidou
19. ↑ Expo FRAC Orléans
20. ↑ One Star Press Catalogue
21. ↑ / Thaïlande
22. ↑ / Danemark
23. ↑ / Paris
24. ↑ / France
25. ↑ / France
26. ↑ / Paris
27. ↑ / Japon
28. ↑ / Confidentiel
29. ↑ Article Libération 2005
30. ↑ / Corée, / Suisse
31. ↑ / Autriche
32. ↑ / Thaïlande
33. ↑ / Corée
34. ↑ / France
35. ↑ / Article journal Pour la Science
36. ↑ Article Libération 2010
37. ↑ / MAM, / Le Laboratoire
38. ↑ (n)certainties
39. ↑ Cross-studio
40. ↑ Advanced studio GSAPP 2006
41. ↑ Advanced studio GSAPP 2007
42. ↑ Advanced studio GSAPP 2008
43. ↑ Advanced studio GSAPP 2009
44. ↑ Studio USC 2009
45. ↑ Advanced studio GSAPP 2010
46. ↑ LABM4 2010-11
47. ↑ Mori Art Museum Tokyo
48. ↑ Architecture non standart
49. ↑ I've heard about
50. ↑ TATE Modern
51. ↑ Barbican
52. ↑ Architecture des humeurs
53. ↑ Lettre de démission
54. ↑ Biennale Venise 2010
55. ↑ Austrian Pavilion Biennale 2010

Liens externes

• New-Territories, site officiel de l'agence R&Sie(n)
• Portrait sur Fluctuat.net