Front comtois

Front comtois
Front comtois
Présentation
Responsable Gaëtan Perret[1]
Fondation 2008
Siège Pas de siège officiel
Lacollonge (peut-être le berceau du parti)
Fondateurs Gaëtan Perret
Paul-Arnaud Croissant[2]
Idéologie Identitarisme
Couleurs Noir, rouge et jaune
Site web www.front-comtois.com

Le Front comtois est un mouvement de jeunesse d’extrême droite à connotation politique, de type identitaire. Ce mouvement a pour but la revalorisation de la culture et de l'identité franc-comtoise en remettant au goût du jour la plupart des traditions de cette région, et en stoppant définitivement l’immigration ainsi qu'en expulsant toutes les personnes étrangères extra-européennes ainsi que la totalité des musulmans et des juifs de la région. Le parti se déclare vouloir « combattre pour une nation blanche, européenne et chrétienne. » Aussi, le négationnisme, l’homophobie, le rétablissement de la peine de mort en France et la lutte très active pour l’abolition des lois autorisant l’IVG ainsi que la défense de l’écologie et l’anti-mondialisme font partie des idéologies reconnues au Front comtois, que le mouvement assume publiquement dans la plupart des cas. Le mouvement est également accusé par la plupart des médias locaux d'avoir des idéologies à connotation nazie notamment du fait de ses prises de positions ambigües sur le peuple juif et son histoire ainsi que par rapport à des saluts fascistes.

Afin de se faire connaître, le mouvement organise de nombreuses manifestations dans les rues et procède également à des affichages massifs de publicité islamophobe et anti-immigration à travers toute la Franche-Comté, et participe également à des réunions et colloques dans toute la France. Le Front comtois a aussi récemment fait son entrée en politique en présentant lors des régionales de 2010 une liste « La ligue comtoise, non aux minarets » avec d’autres partis patriotes obtenant 2,46 % des suffrages. Le groupe a donc une très faible influence politique et populaire, d'autant plus que ses relations avec les médias, les syndicats, les institutions, de nombreuses associations et d’autres partis politiques se font de plus en plus houleuses. Cependant le parti a pris de plus en plus d'ampleur et compte bien intégrer pleinement la scène socio-politique franc-comtoise ses prochaines années, aux côtés d'autres mouvements politiques « traditionnels. »

Approche générale et historique

Présentation du mouvement

Le Front comtois est un mouvement de jeunesse et politique, de type identitaire et écologique faisant partie de l'extrême droite[3] ; il lutte pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel franc-comtois, pour le respect de la nature ainsi que pour le rétablissement de la peine de mort en France, et contre l'immigration, l'islam, les Juifs et le judaïsme, l'avortement, le mondialisme, l'homosexualité ainsi que le devoir de mémoire concernant l'histoire de France, et particulièrement la période nazie dont la Shoah. Le mouvement est présent sur toute la Franche-Comté, mais ne possède pas de siège officiel. Le principal symbole du Front Comtois est un blason largement inspiré des armoiries de la Franche-Comté, qui se compose en effet du lion d'or d'Othon rampant, armé et lampassé de gueules et le tout semé de billettes d'or sans nombre[4] ; à la différence que le fond est noir et tapissé de la croix de Bourgogne/Franche-Comté, symbole patriote anti-français d'origine[5]. La devise de la Franche-Comté, à savoir Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi ![6], est également souvent arborée par le mouvement, de même que la croix celtique (considérée comme un symbole fasciste et nazi faisant l'éloge notamment, de la suprématie de la race blanche[7]).

Pour se faire connaître, le mouvement organise de nombreuses manifestations ainsi que des collages massifs d'affiches islamophobes et anti-immigration dans les principales villes de la région (Besançon, Montbéliard, Dole, Vesoul et Belfort) et dans des zones plus rurales notamment en Haute-Saône et dans le Doubs. Fréquemment le groupe participe aussi à des rassemblements de l'extrême droite française essentiellement à Paris afin de s'inspirer et d'être conseiller sur ces méthodes d'action, de donner son avis et d'étendre ses idées et son influence, et aurait de ce fait trouvé un écho en Bourgogne et en Alsace. Sur Internet, le principal site consacré au Front Comtois est le site officiel du mouvement, régulièrement alimenté par des articles sur les principales idéologies du groupe ainsi que sur ses actions et ses projets, que des visiteurs peuvent commenter. Le Front Comtois possède également des comptes YouTube[8] et Dailymotion[9] d'où il poste des vidéos de la plupart de ses actions, ainsi qu'un groupe Facebook.

Histoire

Le Front comtois (anciennement Jeunesses identitaires de Franche-Comté) est un mouvement issu du Bloc identitaire[10] fondé en 2005, avant de devenir le Front Comtois en 2008[2]. En effet, l'ancien parti fut contraint d'être dissout suite à la profanation de la mosquée de Belfort en octobre 2006, juste avant l'aïd-el-fitr. Une tête de porc avait été retrouvée au sein de l'édifice alors en construction, et du sang de cet animal versé sur l'un des murs[11]. Après que des liens aient été établis entre des membres des Jeunesses identitaires de Franche-Comté, une décision préfectorale met définitivement un terme au groupe[12] ce qui fait naître le Front comtois. Il est reconnu légalement comme association loi de 1901 et rassemblerait aujourd’hui environ une centaine de militants à travers toute la Franche-Comté[13]. Gaëtan Perret est le responsable du mouvement[1] ; il est également l'un de ses fondateur avec Paul-Arnaud Croissant (ancien membre du Front national et responsable du Front comtois dans le Territoire de Belfort[2]). Lors de l'élection régionale de 2010 en Franche-Comté, le groupe s’associe au Mouvement national républicain (MNR), à la Nouvelle droite populaire (NDP) ainsi qu'au Parti de la France (PDF) pour former la « Ligue comtoise[14] » mais son score au premier tour (environ 2.5%[15]) montre que son influence politique reste actuellement très marginale (voir la section détaillée à ce sujet).

La librairie « l'autodidacte » de Besançon, vandalisée par le Front Comtois notamment avec des graffitis « WP » (White power).

En 2010, le journal Le Post révèle que l’un des membres de la liste « La ligue comtoise, non aux minarets » et adhérent du Front comtois a effectué des achats en masse de bombes lacrymogènes[16]. Plusieurs manifestations du groupuscule ont défrayé la chronique locale : la prière avec des intégristes catholiques et divers groupes extrémistes à la cathédrale Saint-Jean contre l'avortement en décembre 2010[17] (voir la section avortement), ainsi que la réunion avec le sulfureux Serge Ayoub à Montbéliard[18] (voir la section immigration) y ont largement contribué. En janvier 2010, le mouvement a tagué une librairie anarchiste et un ancien squat autogéré de Besançon, et aurait également piraté le blog officiel du Scalp de Besançon durant la même nuit pendant laquelle ces événements se sont déroulés[19].

En février 2011, le groupuscule a fait l'objet d'une plainte par plusieurs associations et syndicats à cause de certains éléments de son site, en parallèle à une enquête ouverte par Thérèse Brunisso, la procureur et de la République de Montbéliard, pour incitation à la haine raciale[10],[20]. L'Est républicain a dédié un article à ce sujet, estimant que la plupart des articles du site officiel sont intolérables, inqualifiables, insoutenables et répréhensibles par la loi, et incitent explicitement à la haine raciale et confessionnelle[10]. Aussi, le mouvement est épinglé du fait qu'il a utilisé des marques de gastronomie comtoise dont les noms ont été détournés afin de réaliser une pub aux forts relents racistes et ce sans aucune autorisation, et les patrons interrogés à ce sujet se sont dits « scandalisés » et envisagent eux aussi de porter plainte[10]. Suite à cette affaire, le maire de Montbéliard, Jacques Helias, à décider de ne pas louer de salles au groupe, et notamment un local que l’association avait sollicité pour organiser un grand repas le 19 février qui se trouve à côté de la mosquée de Montbéliard[10].

Le Front comtois aux régionales de 2010

Pour consulter un article plus général, voir : Élection régionale de 2010 en Franche-Comté.

Lors des élections régionales française de 2010 en Franche-Comté, le Front comtois s’est associé au Mouvement national républicain (MNR), à la Nouvelle droite populaire (NDP) ainsi qu'au Parti de la France (PDF) pour former la « Ligue comtoise » avec en tête Christophe Devillers, et présenter la liste « La ligue comtoise, non aux minarets[14],[21],[22]. » Les partis se sont réunis à Besançon le 21 décembre 2009, afin de désigner les têtes de liste régionale et les leaders des sections départementales, d'élaborer la liste régionale et d'étudier les principaux axes de campagne[23].

Dans un communiqué, la nouvelle coalition déclare que la constitution de cette liste est « dans une démarche de rassemblement de la droite nationale, patriotique et identitaire face aux vieux partis du système » et que cette démarche de bon sens leur a fait obtenir du soutien de nombreux sympathisants, dont des membres du Front national « qui sont en rupture de ban avec les méthodes du couple Sennerich-Montel » et ajoute qu'un des souhait de la ligue serait de « transformer cette élection en référendum local contre les minarets et plus généralement contre l'islamisation de notre société dans le but d'éveiller les consciences et de répondre au mépris affiché par le pouvoir qui ne cesse d'ignorer la volonté du peuple souverain[14]. » s'inspirant du récent vote suisse sur le sujet[24].

Après la publication du communiqué sur la création de la ligue et sur les membres de la liste, le Front National, en la personne de Sophie Montel, s'est exprimé sur son interrogation quant à la présence de l’épouse d’un conseiller régional UMP sur cette liste, et a de ce fait demandé des éclaircissement à Alain Joyandet[25]. Elle s'est demandée si la ligue « roulait pour l’UMP » à cause ce membre précis qui pourrait fournir un soutien après des difficultés pour constituer la liste, mais aussi parce que Christophe Devillers avait été exclu du Front National, avant d'avoir été au Mouvement pour la France puis au Parti de la France[25]. Elle a de ce fait questionné Alain Joyandet, pour savoir si d'éventuels liens entre son mouvement et cette ligue existent[25]. La liste étant enregistrée, elle reçoit la quatrième place sur les panneaux électoraux après que la commission de la préfecture a tiré au sort l’ordre dans lequel les candidats s’affichent[26] et placardent des affiches aux slogans explicites, tels que « Ni minarets, ni burqas » ou encore « Islam, hors d'Europe ».

Christophe Devillers déclare lors d'un communiqué son intention de lutter contre l'islamisation de la société : « dans la région, il y a un minaret, une cinquantaine de mosquées et de nombreux lieux de prière non recensés qui s’imposent à nous [...] mais nous ne sommes pas là pour faire sauter les minarets qui existent, mais nous n’en voulons pas plus » puis l’Alsacien Gérard Spieler, patron de la Nouvelle droite populaire ajoute « nous sommes le dos au mur ; ils sont devant nos portes et certains sont déjà dans nos murs, et nous ne pouvons pas accepter une Franche-Comté turque, une France algérienne, une Europe africaine[24]. » Le tête de liste dénonce également « le terrorisme intellectuel » du PS et de l’UMP et « le fossé grandissant entre les électeurs et les politiques » arguant que « les cités sont toujours aussi sales, malgré le Kärcher de Nicolas Sarkozy » en précisant que sa liste n'était pas un sous-marin de la majorité présidentielle et que les « attaques hystériques » de Sophie Montel ont rendu service à la Ligue, et décrivant le Front National comme « un parti moribond qui a perdu 50% de ses électeurs » et dont « l’absentéisme au conseil régional a de graves conséquences[24]. » Il ajoute « nous ne sommes pas des politiciens professionnels, nous n’avons pas les mêmes compétences, mais si nous sommes élus nous ferons un audit sur l’ensemble des dossiers en cours[24]. »

Christophe Devillers termine en esquissant quelques lignes de son programme : mettre fin aux subventions de toutes les associations faisant la promotion des cultures extra-européennes, arrêter le clientélisme de la gauche, créer des référents sécurité dans les établissements scolaires[27], verser des aides sociales uniquement aux familles françaises, mettre en place une politique d'agriculture biologique dans la région, préserver le droit de chasse et de pêche, ou encore instaurer la relocalisation[24]. Aussi, la ligue s'est engagée, en cas de victoire, à mettre en place des effectifs et matériels supplémentaire pour les TER de la région[28], la mise en place d'un audit de la formation professionnelle et d'une adéquation entre filières proposées et débouchés[29], de soutenir le développement de l’agriculture bio et de développer des pôles d’attractivité[30] et la création d’un service d’aide pour les victimes de délinquants non solvables[31]. Le site d'information en ligne MaCommune.info fait le point sur les sites internet des listes franc-comtoises : il juge celui de la ligue comtoise rudimentaire, expliquant qu'on y trouve seulement quelques communiqués et les liens vers les partis qui composent la liste, et que de nombreuses rubriques sont vides, et notamment celle de la présentation du groupe, ou renvoient sur des tracts déjà présents par ailleurs sur le blog[32]. Bien que des citoyens franc-comtois aient tenté de faire invalider la liste, la préfecture du Doubs a indiqué dans un communiqué que « le dépôt de candidature de la liste La ligue comtoise, non aux minarets a été effectué le 12 février 2010 dans des conditions conformes au code électoral[22],[33] ». À quelques jours du premier tour, les prévisions du scrutin font état de 1% des intentions de vote en faveur de la ligue[34] bien loin des autres listes (voir la section intentions de vote de l'article sur ces élections).

La liste obtient 9 820 voix, soit un total de 2,46 % des suffrages au niveau régional[15], qui se décomposent ainsi : 4 210 voix soit au total 2,42 % dans le Doubs, 2 074 soit 2,34 % des voix dans le Jura, 2 108 voix soit 2,26 % en Haute-Saône et 1 428 voix soit 3,33 % dans le Territoire de Belfort. À Besançon, elle obtient 412 voix soit 1,34% des suffrages[35], 115 voix soit 2.17% à Pontarlier[36], 180 voix soit 2.94% à Montbéliard[37] et 42 voix soit 0.84 % à Vesoul[38]. La ligue comtoise ne participe donc pas au deuxième tour de ces élections ; le FN, l'UMP et le PS y accèdent, et c'est finalement Marie-Guite Dufay (PS) qui les remporte.

Principales idéologies

D'après le site officiel du Front comtois, le groupe se veut rassembleur de membres voulant préserver leur identité régionale, nationale et européenne, de sensibilité anti-mondialisme et contre l'immigration en France[39], que le mouvement juge comme « le mélange susceptible de faire perdre l'identité Comtoise. » L'idéologie principale du groupe est donc la préservation de la culture franc-comtoise[39], et de ce fait tout ce qui pourrait altérer les valeurs de cette région et qui aurait une influence néfaste sur l'identité même et jugé intolérable. Le mouvement réprime ainsi les étrangers ostensibles, l'islam et le judaïsme ainsi que la mondialisation qui seraient selon le groupe, des facteurs de la perdition des traditions. Aussi, le front Comtois combat pour le respect de la nature[39].

D’après le site officiel du groupe, les membres du Front comtois se déclarent de confession païenne, chrétienne, athée ou agnostiques et unis autour de « la conscience aigüe que notre peuple est programmé pour la disparition[40]. » Ils s'estiment ni antisémites, ni islamophobes ou xénophobes et non racistes[40]. Le Front Comtois « ne reproche à aucun peuple de vouloir s’imposer et à aucune culture de souhaiter s’étendre, mais blâme leur propre peuple d'avoir renoncé à sa propre survie » et ne se croient pas supérieur à d'autres cultures ou ethnies[40]. Ils ne nient pas les nombreux faits macabres de l'histoire de France (esclavage, génocides, collaboration…) mais souhaitent mettre plus en valeur le rayonnement mondial de la France, notamment dans les arts, la science ou encore la gastronomie[40]. En somme, toujours d'après le site du Front Comtois, leur volonté est de remettre au goût du jour les valeurs, la culture et les traditions franc-comtoises et d'éviter les futurs conflits ethno-religieux symbolisés par une montée en puissance de l'islam en France et une natalité de plus en plus faible des Occidentaux notamment à cause de l'avortement[40].

Position sur l’immigration

Immigration générale

D’après le Front comtois, l’INSEE ment délibérément sur les chiffres de l'immigration qui sont très nettement au dessus des chiffres officiels[41]. Le mouvement estime que les politiques, les institutions, les associations, les médias, les patrons etc. mentent afin d'éviter aux français de « penser en termes de races[41]. » D'après le mouvement, les chiffres officiels de l'impact de l'immigration existent bel et bien mais auraient été dissimulé[41] : il s'agit de l'affaire dite du fichier Saphir. En effet, les sociologues Michèle Tribalat et Bernard Aubry ont recensé l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2005 dans un fichier, qui aurait été passé sous silence par le Gouvernement qui « relativiserait l'immigration[42]. » Le fichier a été composé d'après un recensement effectué sur un petit nombre de personnes[43] considérée comme d'origine étrangère dès lors qu'au moins un parent est immigré, mais ne permettant pas une comparaison entre deux dates de l'impact de l'immigration dans les départements concernés et n'ayant pas de caractère officiel, puisque l'INSEE a relevé des chiffres sensiblement différents (par exemple en 1999 le pourcentage de personnes exclusivement étrangères, Seine-Saint-Denis 18,7% d'immigrés, Paris 14,5%, Val-de-Marne 11,8% et Val-d'Oise 10,8%[44]) et n'ayant pas publié de rapport précis quant à la proportion de français d'origine étrangère par département en Île de France.

Le mouvement s'émeut du fait que d'après lui, il y aurait non pas 500 000 immigrés qui entreraient clandestinement en Europe par an mais plus du double, venant d'Afrique, du Moyen-Orient, de Chine et dans une moindre mesure d'Amérique du Sud[45]. Le Front Comtois pense que l'immigration en France est « une véritable stratégie d’invasion méthodique et implacable » et que « les pouvoirs publics sont laxistes et favorisent une invasion méthodique de notre territoire[46]. » Les étrangers séduiraient une(e) partenaire de nationalité française afin de l'épouser et d'obtenir des papiers, puis une fois le but atteint ils abandonnent ensuite leur partenaire, même avec des enfants[46]. Le Front comtois s’est dit écœuré du fait que le film Welcome racontant les aventures d'un maître-nageur qui décide d'aider un jeune émigrant à atteindre le Royaume-Uni ait été primé par le Parlement européen en gagnant le prix Lux 2009, le film faisant clairement la promotion de l'immigration clandestine et le réalisateur, Philippe Lioret, insultant la France[47].

Le mouvement estime que les groupes aidant les étrangers, dont Réseau éducation sans frontières, ont été manipulés et enrôlés par des étrangers dans le seul but d’obtenir la nationalité française[46]. Le groupe à déclarer que « la France a connu les grandes invasions du IV au VII siècles, mais à l’époque, la monarchie mérovingienne ne distribuait pas aux barbares envahisseurs des allocations de toutes sortes en leur déclarant : « Vous êtes une chance pour la France, venez nombreux avec vos belles et grandes familles » ; en fait, très peu d’individus se sont fixés en France ; à cette époque, on avait encore du bon sens... [...] sur le court et le moyen terme, l’immigration va continuer à déferler ; les troubles qui n’ont jamais été aussi élevés vont continuer à s’étendre et à s’aggraver, et sur le très long terme, l’Europe qui a créé la plus belle civilisation qu’ait engendrée l’humanité, va disparaître si aucun sursaut ne se fait entendre[45]. » Le Front Comtois note également que les « banlieues multiethniques de l’immigration où la racaille y règne en véritable guérilla urbaine et où le drapeau Franc-comtois ne flotte plus, accueillent les pompiers à coup de pierres, de barres de fer ou de cocktail Molotov lors de véritables guet-apens[48]. » La plupart des actions coup de poing du Front comtois ont fait grand bruit dans la région, comme par exemple lors d’une manifestation à Dole où des membres du parti avaient défilé dans les rues, revêtus d'un masque de porc et visant à troubler le « Cercle de silence » organisé par Réseau éducation sans frontières pour soutenir des sans-papiers[13], et des faits similaires à Belfort.

Le 22 janvier 2011, le militant français d’extrême droite Serge Ayoub est en visite à Montbéliard, dans une salle louée à la mairie de la ville par le Front comtois[18],[49] pour une conférence sur « où en est le combat nationaliste[50]. » Une manifestation populaire antifasciste s'est alors tenue place Denfert-Rochereau[51] sous l'égide du Scalp, de la FSU ainsi que de la CGT qui avaient déclarés dans un communiqué[18] : « Malgré plusieurs alertes de différents groupes antiracistes, la mairie persiste à prêter la salle pour la troisième fois à un groupuscule d'extrême droite : le Front Comtois, qui avant de vouloir s'approprier la classe ouvrière, s'est déjà approprier le terroir comtois ; en effet, c'est grâce à cette couverture de défense du patrimoine que le groupe se camoufle et peut ainsi obtenir une salle[18]. » Entre 150 et 200 personnes venant de Montbéliard, de Besançon et du reste de la région Franche-Comté et même de Saint-Étienne ont alors tenté de perturber la réunion du front comtois, qui sans la protection d'un cordon de policiers auraient pu être chahutés ; ce fut d'ailleurs le cas de trois jeunes du groupuscule d'extrême droite qui furent frappés avant que les forces de l'ordre ne s'interposent[52].

Sur le comptes Youtube et Dailymotion on peut voir une vidéo de présentation du groupe où des membres s'entraînent à des activités paramilitaires en forêt et en montagne durant l'hiver, lorsqu'ils collent des affiches « ici c'est la Comté, pas Alger » ou « Europe Jeunesse Révolution » et d'autres banderoles tel que « Quick 100% halal islamisation ça suffit, maîtres chez nous » ou « l'Europe aux européens » à Besançon, Montbéliard, Vesoul et divers grands axes routiers de la région mais aussi à Paris et en Italie, le tout finissant par un communiqué incitant les gens à rejoindre le groupe[53]. Il y a également d'autres vidéos, comme l'une prise lors du trouble du cercle du silence à Dole (voir la rubrique actions populaires) avec des slogans tel que « face au collabos destructeurs de nos identités, face aux mafias internationales qui font de l'importation d'immigrés un trafic comme un autre, face aux patrons voyous, il existe une alternative : le Front Comtois » et des banderoles « clandestins dehors, collabos en prison[54]. »

Dans un communiqué, le parti déclare « Nous avons pris en pleine gueule des vagues successives d’immigrations incontrôlées ; nous subissons, impuissants, à la substitution ethnique de notre peuple ; nous vivons, dans les quartiers populaires de toutes les villes de France, dans un climat d’insécurité et de violence inouï, et nous devrions nous taire ? Avant que le jour de la saint Barthélemy n’arrive, nous devons nous venger dans les urnes. Le peuple Suisse nous à ouvert la voie[55]. »

Immigration d’Europe de l’Est

Le mouvement est fortement sensible à la question des gens du voyage, qu'il accuse d'avoir fracturé les pompes à eau pour s'y raccorder et d'accumulés les excréments et déchets lorsqu'ils se sont installés dans le village de Bessoncourt, le tout avec le consentement des élus locaux ; il les compare à des envahisseurs sans foi ni loi qui n'ont aucune hygiène[56]. Il a également déclaré que nombre de tziganes en Italie est très préoccupants, et que cette population est à l'origine d'au moins 50% de la délinquance de ce pays[45]. Le front Comtois ajoute que cependant, l'immigration n'existe pas dans pays de l’est de l'Europe du fait qu'il n'y ait pas allocations, de logements, de soins et d'instructions gratuits pour les étrangers, et que la Russie avait pris des mesures pour favoriser la natalité russe plutôt que de recourir à l’immigration afin de lutter contre le vieillissement de la population[45].

Les Roumains (nommés ainsi par le Front Comtois mais déterminant plus largement les populations d'Europe de l'Est) abuseraient du sens de l'hospitalité franc-comtoise, et auraient « une longue tradition dans l’arnaque et les combines malfaisantes[57]. » Le groupe accuse les Roumains d'être une communauté de voleur en se basant sur les arrestations de sept personnes soupçonnées d'avoir cambriolé 74 pavillons dans la ville de Lure (Haute-Saône) en octobre 2008[57]. Ils seraient une communauté obtenant de grands rendements grâce à un réseau organisé autour de la ville de Bucarest, d'où d'autres Roumains seraient envoyés une fois qu'un groupe est arrêté[57].

Position sur les religions

L’islam

L’islam de France en général

D'après le groupe, on risque que « de fins minarets hauts et élancés viendront trouer le ciel de chaque village de notre beau pays autrefois habité par des Celtes et des Gaulois[41] », que « cinq fois par jour, la voix du muezzin retentira dans le ciel clair, appelant les fidèles à la prière et contraignant les quelques irréductibles à la conversion[41] » et que « les femmes voilées iront chercher leurs nombreuses progénitures à l’école coranique du quartier et autres madrasa du village[41]. » Le groupe discrédite la guerre en Afghanistan qui serait une mascarade afin de rester dans l'OTAN car ils ne croient pas que le gouvernement veuille vraiment rétablir la démocratie et la liberté dans ce pays, au vu d'une politique intérieure française qu'il juge trop tolérante envers l'islam[58].

Le groupe s'indigne des horaires de piscine réservés aux femmes musulmanes[59]. Lors d'un rassemblement à Strasbourg de 3500 musulmans pour la fête de l'Aïd-el Kebir, le Front Comtois à « réaffirmer que notre pays n’est pas terre d’Islam et que le peuple français a le droit et le devoir de refuser l’islamisation[60]. »

Les produits halal

Le Front Comtois dénonce le fait que le porc aurait disparu dans les cantines scolaires ainsi que dans les rations de combat de l'armée française, et que la publicité autour de la viande halal se développe et que l'on puisse en trouver de plus en plus dans les rayons de supermarchés ou chez Quick[59]. Le mouvement soutient que manger du cochon est « au cœur de l'identité nationale et à des années lumières de la malbouffe des Quick convertis au halal », et que « acheter du cochon est quasiment un acte de résistance [...] et que dans certains quartiers, le halouf maudit a contraint nombreux charcutiers à fermer boutique faute de clients[61]. »

La construction de mosquées en France

Le Front comtois est fermement opposé à la construction de toutes nouvelles mosquées[62],[63]. L'édification de ces lieux de culte est, selon le parti, une conquête physique de l'immigration musulmane et d'une islamisation galopante alors que « nos clochers Comtois sont aussi là pour rappeler l’attachement de notre région aux racines chrétiennes de notre civilisation », et que ces bâtiments constituent « un nouvel appel d’air à une immigration encore plus importante[59]. » Dans un communiqué, le groupe déclare que les mosquées servent, au delà de leur simple fonction de lieu de culte, à des offices culturels, politiques et révolutionnaires, à la différence des églises catholiques ou des temples protestants, et que leur construction sur un territoire signifie pour les islamistes que celui-ci est devenu une terre d’Islam[63]. Le groupe déplore la construction de nouvelles mosquées dans des « villes emblématiques, » tel que Marseille, Poitiers, Reims, Clermont-Ferrand, Belfort et Provins[63] :

Le mouvement proteste contre l'édification de la Grande mosquée de Marseille, qualifie pour cela Jean-Claude Gaudin de collabo et affirme que cette mosquée est subventionnée par de nombreux pays étrangers, et que son minaret de 25 mètres sera érigé avec un puissant projecteur pour l’appel à la prière. Celui-ci est cependant prévu à l’intérieur de la mosquée, bien que le Front Comtois déclare clairement être certain que l'appel se fera à l'extérieur[64]. Le journal Le Figaro révèle qu'effectivement le bâtiment disposera des éléments dénoncés par le Front Comtois, mais que l'appel à la prière ne se fera pas à l'extérieur conformément à la loi française[65].

La construction d'une nouvelle mosquée dans la ville de Sochaux a également indigné le mouvement, qui dénonce le nombre de lieux de cultes musulmans dans cette ville[59] (deux mosquées dont une Bosniaque et une autre Turque pour 4500 habitants[59]). Le projet a été largement approuvé par le conseil municipal, qui procède donc de ce fait à la vente d'un terrain à la communauté pour y construire une mosquée, après 35 ans de culte dans un sous-sol de la ville[66]. Après la décision du conseil municipal, le Front Comtois a distribué des tracts et procédé à des collages massifs d'affiches en collaboration avec les militants du PDF, du MNR et de la NDP[59].

Dans un communiqué intitulé « l’islamisation de la France s’accélère », le parti s'émeut du fait qu'une « grande mosquée cathédrale » comprenant un minaret de 22 mètres soit construite à Poitiers, sur un terrain vendu par la ville 1 euro symbolique à l’Union des Organisations islamiques de France (UOIF) et que dans « cette ville aux cent clochers, terre de Charles Martel, » l'association du rassemblement des musulmans de France (RMF) souhaiterais édifier un second lieu de culte[67]. Il cite également la ville de Cholet, où une mosquée accueille depuis peu les fidèles[67]. Enfin, il critique la mosquée de Clermont-Ferrand inaugurée en 2010 en présence de Brice Hortefeux, jugée trop luxueuse[67].

L’islam en Europe et dans le monde

Les membres du Front Comtois considérant qu'en Grande-Bretagne il y aurait 50 institutions musulmanes qui contrôleraient des millions de fidèles pakistanais dans le pays, avec des écoles coraniques qui seraient utilisées pour recruter les élèves et en faire des kamikazes à la voiture piégée[45] ; aux Pays-Bas ce serait des musulmans Maghrébins, Antillais et Indonésiens qui pilleraient des magasins, incendieraient des voitures, et s'affronteraient avec les forces de l’ordre[45].

Le Front comtois a applaudi la décision de l'initiative populaire « Contre la construction de minarets » qui s'est soldée par l'interdiction en Suisse de la construction de minarets, devant des médias et des élus qu'il juge corrompus[62]. Ils argumentent en affirmant que certains pays musulmans interdisent la construction de nouvelles églises ainsi que le port ostensible de signe montrant la croyance de chrétiens, et que cette communauté y est constamment persécutée[63].

Le judaïsme

La position officielle du Front comtois sur le judaïsme est ambiguë car le mouvement n'a jamais prononcé officiellement d'opinion sur le sujet, mais un de ces communiqués sur son site officiel montre des signes de négationnisme. En effet, le site révèle que le groupe s'insurge du fait que la Shoah soit un « tabou » devant lequel il faut se « prosterner » dans un communiqué[68] : « En France, la Shoah, avec ses à-côtés, est LE tabou devant lequel il faut se prosterner le plus bas possible, tout doute éventuel pouvant vous causer beaucoup d’ennuis ; n’est-ce pas, Vincent Reynouard et Robert Faurisson ? » Dans ce même communiqué, le mouvement indique que « les élèves se précipiteront pour aller voir la dernière daube cinématographique qui prochainement va salir nos salles de cinéma : le film d’horreur Auschwitz, du réalisateur allemand Uwe Boll » dont le groupe le dit « déjà très critiqué par la façon avec laquelle il a traité le sujet se défend en déclarant que la moitié de son équipe qui l’a suivi dans ce projet était juive et que ce devoir de mémoire est nécessaire car 50% des gens croient que l’holocauste n’a jamais existé », et « qu'il fallait d’urgence interdire à Uwe Boll de faire du cinéma[68]. » Le mouvement proteste également contre l'incarcération de Vincent Reynouard, négationniste condamné à de multiples reprises, emprisonné de manière disproportionnée et illégitime selon le parti[69].

Le christianisme et autres

Le Front Comtois affirme que le 25 décembre, jour de Noël, n'est pas la date de naissance du Christ mais aurait été fixée par le pape Jules Ier dans le but « d’annexer définitivement au christianisme la grande fête païenne indéracinable du solstice d’hiver, célébrée par presque tous les peuples de l’hémisphère nord depuis dix millénaires au moins[55]. »

Position sur l’avortement

Le Front comtois lutte activement contre l’avortement et est favorable à l’interdiction totale de l’IVG en France. Dans un communiqué, le groupe s'est ému qu'un professeur de lycée ait été suspendu à titre conservatoire à Manosque pour avoir « projeté à ses élèves de seconde un film qui présentait l’avortement dans toute sa crudité chirurgicale[68]. » Le film projeté était No need to argue» et présente de façon très crue et très sanglante des fœtus venant d’être retirés suite à une IVG ; mais le professeur, considéré comme un intégriste catholique, avait également avant la projection distribué des tracts anti-avortement et réalisé un débat lors duquel il avait conseillé aux élèves de ne pas utiliser de contraceptifs[70]. Le mouvement ajoute dans ce communiqué : « l'interruption volontaire de grossesse est choquant de part le geste médical sanglant qu’il nécessite et du fait qu'il est destiné à l’assassinat d’un enfant à naître, privant la France chaque année de 360 000 de ses enfants et permettant le remplacement de la population française d’origine européenne par les peuplades du monde entier[68] » ; puis termine par : « les élèves et parents qui sont lobotomisés par la propagande quotidienne ont comparé le documentaire à un film d’horreur [...] il faut réintégrer immédiatement dans son lycée notre courageux professeur de Manosque[68]. »

Le 20 novembre 2010, de nombreux membres du Front comtois ont participé à une prière anti-avortement organisée par des catholiques intégristes à la cathédrale Saint-Jean[17], avec divers groupuscules d'extrême droite et le groupe anti-avortement S.O.S. Tout-petits[71]. S’est alors tenu à Besançon un contre-rassemblement déposé par la CNT en collaboration avec le Scalp[72] réunissant environ 200 personnes ; le cortège a rencontré place de la Révolution une trentaine de membres du Front comtois qui, sans la police, auraient pu être fortement malmenés[17]. Les membres, protégés par les forces de l’ordre, ont été finalement escortés vers des lieux sûrs, hors des zones de manifestation. Dans un communiqué du Front comtois, on peut lire à propos de cet événement : « Les jeunes du Front Comtois se joignent à S.O.S. Tout-petits afin de prier pour les 1000 innocents que l’on tue chaque jour en France par avortements[71] », « dans une société civilisée, l’avortement, dont l’impact psychologique est considérable, ne devrait être envisagé qu’en ultime recours ; les libertaires, les anarchistes, les décadents et tous les égoïstes en général n’ont rien à dire sur des questions qui ne les concernent et ne les regardent pas[71]. » Le Front comtois dénonce le fait que l’IVG ait pu être autorisée à partir de septembre 2009 dans cinq centres hospitaliers de Paris : « parce que l’enfant, c’est sale, bruyant, fait prendre du poids et freine la carrière professionnelle, la mairie socialiste de Paris a décidé d’aider les femmes à se débarrasser de leur progéniture ; en conséquence, dès septembre 2009, cinq centres, dont celui de la rue Cavé dans le 18e, pourront pratiquer cette méthode d’élimination qui vise à être étendue à l’ensemble des 23 centres parisiens, dont le dernier vient d’être inauguré ce jeudi entre les murs de l’Institut Fournier[73]. »

Position sur l’écologie

Le Front Comtois a vivement critiquer dans un communiqué la conférence de Copenhague de 2009 sur le climat, arguant que les médias parlant du sujet avaient été contrôlés par certains États, et que pour le sommet avait nécessité 1200 limousines, 140 jets privés, 15 000 fonctionnaires et 5 000, et que des toasts de caviar et des prostituées gratuites étaient disponibles à volonté[74]. Cette conférence serait donc un trompe-l’œil des politiciens corrompus, qui s’opposeraient à la diffusion et à la promotion des engrais et pesticides artisanaux que le parti juge bien plus écologiques, mais qui ne seraient pas assez rentables pour les industriels chimiques, de mèche avec les politiciens[74]. Le parti lutte ainsi vivement pour le retour à une agriculture saine utilisant des engrais naturels.

Position sur l’homosexualité

Lors d’une manifestation organisée en Serbie en octobre 2010 contre l’homosexualité, le Front comtois a vivement encouragé le mouvement en le déclarant être un rempart « au désordre moral et à la décadence de leur pays provoqué par le lobby des pédérastes[75]. » Le groupe a également mis en cause l'Union européenne, qu'elle juge être « des technocrates qui considèrent que les homos, les pédophiles, les zoophiles, les trans et les bis doivent pouvoir exhiber dans la rue leur monstruosité au lieu de la vivre dans la sphère privée [...] » et que le Gouvernement serbe « n’a pas lésiné sur les moyens pour protéger les déviants : des milliers de policiers armés, des véhicules blindés, des tirs de gaz lacrymogène, comme si le pouvoir était en péril, comme si l’Europe allait vaciller[75]. » Il ajoute aussi que « si l’homosexualité est involontaire et ne résulte pas d’un choix délibéré, l’homophobie l’est tout autant », et qu'il s'agit d'un sentiment instinctif contre une pratique ressentie comme étant contre-nature[75]. Le Front comtois juge que les médias tentent de faire accepter l’homosexualité au détriment des hétérosexuels qui se sentent « instinctivement trahis et sont tentés d’exprimer brutalement leur désaccord[75]. » Enfin, le mouvement conclu que les gays prides sont une provocation insupportable abusant de la tolérance générale, et que cette communauté ne devrait pas abuser de ce droit sinon elle sera responsable de la progression de l’homophobie[75]. Dans un autre communiqué, le mouvement s'émeut que la Cour européenne des droits de l'homme ait condamné la Russie à verser 29 510 euros de dommages et intérêts pour avoir interdit une gay pride à Moscou[76].

Position sur la peine de mort

Article connexe : Peine de mort en France.

Le Front comtois réclame le rétablissement de la peine de mort en France[77].

Dans un communiqué, le Front comtois s'est largement exprimé en faveur de la peine de mort. Il s'est ému du fait que le 10 octobre 2010 fut la 8e Journée mondiale contre la peine de mort et que les abolitionnistes du monde entier aient fait la fête en ne pensant pas aux "véritables victimes" que ce choix fait[77]. En effet, le mouvement déclare que paradoxalement l'avortement fait 200 000 victimes innocentes chaque année en France, et met en avant des affaires judiciaires célèbres tel que l'affaire Cremel et l'affaire Dutroux et les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et du 7 juillet 2005 à Londres, ainsi que les chiffres des meurtres de l'Hexagone, à savoir 6 à 700 personnes tous les ans[77]. D'après le groupe, la peine de mort n’est pas un crime d’État dans un État de droit, et « permet de protéger définitivement la société et la population contre ces criminels dont c’est aussi, parfois, la seule voie de rédemption[77]. »

Position sur l’identité franc-comtoise et autres

Les accusations de néonazisme

Plusieurs éléments laissent pensés que le Front comtois adopte des idéologies à connotation néonazisme. Les principaux sont premièrement la position ambiguë du groupe quant à la question du judaïsme et du peuple juif ainsi qu’à leur histoire, plusieurs communiqués étant largement tendancieux et émettant des avis d’antisémitisme et de négationnisme[68] (voir la section détaillée sur le sujet). Deuxièmement, une photographie prise par un membre du Scalp le 20 novembre 2010 montre très clairement des adhérents du Front comtois effectués des saluts nazis en direction de la librairie anarchiste l’Autodidacte[72]. Dans un communiqué, le mouvement déclare « Le salut nazi place Marulaz est inadmissible ; mais si, pour obtenir à tout prix une photo compromettante, nous ne sommes pas sûrs qu’il soit le fait de l’un de nos militants, l’inacceptable fut assurément dans le camp des contre-manifestants[1]. » Mais d'autres détails vont également dans ce sens : la même librairie, l’Autodidacte, fut vandalisée en février 2011 par le mouvement qui a collé des affichettes xénophobes et tagué des slogans tel que « WP » (« White Power[19] »), slogan unanimement considéré comme néonazi[78]. Enfin, plusieurs banderoles du groupe, visibles lors de manifestations, comportent une croix celtique[79], symbole de la « suprématie de la race blanche » utilisée comme signe du « White Power[78],[7]. »

Relations au sein de la société

Relations avec les autres partis politiques

Le Front National

Le mouvement considère que le Front national en la personne de Sophie Montel, est « un parti immobiliste, absent du terrain et dont la seule préoccupation aujourd’hui est de sauver des indemnités personnelles et un mode de financement national » et que madame Montel est une traîtresse pour ses électeurs, qui n'étaient pas des moutons[80].

Le MNR, la NDP et le PDF

Le Front Comtois a encouragé l'achat d'autocollants de la Nouvelle droite populaire, afin de sensibiliser les Français contre l’islamisation la France[81].

Relations avec la presse

Le Front comtois estime que le journal L’Est républicain publie des articles non neutres et qu’il collabore avec l’immigration en France, notamment après que le quotidien ait publié un article sur la mort d’un jeune du quartier de Gray lors une poursuite de police[82]. En 2011, suite à un article du même journal qui informait les lecteurs d’un rassemblement du Front comtois à Montbéliard (voir la rubrique actions populaires), Christophe Devillers (porte parole régional du PDF) publie un communiqué déclarant que « les journalistes de ce quotidien sont totalement partiaux et intellectuellement malhonnêtes, qu’ils cherchaient délibérément à s’acharner contre le Front Comtois, qu’ils créent un amalgame entre le groupe et une idéologie nazie, qu’ils prennent parti avec l’extrême gauche afin de grossir les rangs d’une éventuelle manifestation lors du rassemblement et qu’ils seraient de ce fait complices des incidents qui en découlerait[83]. » Il ajoute également « qu’il salue le courage du maire de Montbéliard qui a accepté que la réunion puisse se faire, légitimé par la reconnaissance légale du Front comtois, par l’absence de toute condamnation de ses membres ou de troubles orchestrés par le groupe » et il termine par « la France est encore une Démocratie au sein de laquelle la liberté de Penser et d’Expression ont encore plus ou moins cours, [...] qui n’est ni soumis à la dictature communiste ni à la Charia et qu’il n’appartient à personne de juger qui que ce soit ou quoi que ce soit en dehors des Tribunaux officiels[83]. »

Le Front comtois estime aussi que la radio RTL fait de la désinformation, et que le site d'information L’Express était un média sioniste et haineux à propos des camps de jeunesse patriotiques et du nationalisme russe, qui serait un semblant de réveil de l’Europe[76]. Plus globalement, le mouvement estime que les médias font de la « propagande de tolérance et de multiculturalisme » et qu’ils « se prosternent pour un oui ou pour un non devant le croissant[55]. »

Relations avec les syndicats, associations et autres

Le Front Comtois considère que SOS Racisme est une « association néfaste pour la France qui, depuis 25 ans, culpabilise le peuple français et demeure l’un des principaux vecteurs de l’islamisation de notre pays » et souhaite sa dissolution[84].

Notes et références

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  2. a, b et c L'extrême droite française de plus en plus atomisée, sur resistances.be (consulté le 10 février 2011).
  3. Jacques Leclercq, Droites conservatrices, nationales et ultras dictionnaire 2005-2010, éditions L'Harmattan, 2010, page 223.
  4. Pays Comtois, 20 novembre 2010/20 janvier 2011 op. cit. p. 34.
  5. La croix de Bourgogne ou de Saint André sur Cancoillotte.net (consulté le 7 février 2010).
  6. Armoiries et devises de la Franche-Comté sur le site officiel de la Région (consulté le 7 février 2011).
  7. a et b (en) La croix celtique sur le site officiel de la Anti-Defamation League (consulté le 7 février 2010).
  8. Chaîne Youtube officielle du Front Comtois (consulté le 29 janvier 2010).
  9. Chaîne Dailymotion officielle du Front Comtois (consulté le 29 janvier 2010).
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  11. La profanation de la mosquée de Belfort sur Saphirnews.com (consulté le 15 avril 2011).
  12. Rapport sur l'extrême droite en Franche-Comté du Comité de vigilance antifasciste franc-comtois
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Lien externe


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