Bataillon de Joinville

Bataillon de Joinville
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Le Bataillon de Joinville a été le nom donné à une unité militaire de l’armée française accueillant des appelés sportifs. Il a pris place dans les établissements de formation à la pratique sportive constitués au sein des armées depuis 1852 avec l'École normale militaire de gymnastique de Joinville. Le Bataillon de Joinville a été dissous en juin 2002.

Sommaire

L'École normale militaire de gymnastique de Joinville

L'École normale militaire de gymnastique de Joinville a ouvert ses portes le 15 juillet 1852 à la redoute de la Faisanderie, un ouvrage militaire des fortifications de Saint-Maur, en limite est du Bois de Vincennes et du plateau de Gravelle. Le terrain fait alors partie du territoire de la commune de Joinville-le-Pont, dans le département de la Seine (aujourd’hui dans le Val-de-Marne). En 1929, les parties du Bois de Vincennes appartenant aux communes riveraines sont rattachées à la ville de Paris et au 12earrondissement.

L’objectif de l’école est de former des moniteurs militaires de gymnastique. Mais « l'École va rapidement s'impliquer hors de l'espace propre à l'armée en profitant de la double opportunité de l'obligation de la gymnastique dans les écoles publiques et de l'absence de dispositifs de formations à l'éducation physique scolaire. »[1].

En 1872, l'école devient l'école normale de gymnastique et d'escrime de Joinville. Elle contribuera à former les sportifs français participant aux Jeux olympiques.

En 1914, elle ferme du fait de la Première Guerre mondiale. Sa réouverture partielle se fait en 1916.

En 1925, elle prend l'appellation d'école supérieure d'éducation physique.

En 1939, elle ferme du fait de la Seconde Guerre mondiale. Ses anciens cadres les reprennent dès 1941 dans les établissements civils et militaires comme le collège national des moniteurs et athlètes d'Antibes, l'institut national des sports de Paris, les écoles nationales d'entraînement physique militaire de Pau-le-Hameau et d'Antibes, le centre sportif de l'armée de Pau, le centre sportif des forces armées de Joinville, le bataillon de Joinville, le groupement sportif interarmées de Joinville, l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes, l'école interarmées d'entraînement physique et des sports de Joinville[2].

Le salut de Joinville

Depuis les Jeux d'Anvers en Belgique (1920), le salut olympique faisait partie du rituel. Il se pratique le bras droit replié puis tendu sur le côté. On l’appelait également « salut de Joinville ». Aux Jeux olympiques d'été de 1936 au Stadium de Berlin, quand la délégation française, conduite par Jules Noël (discobole), défile devant la tribune officielle, avec 201 athlètes faisant le salut olympique, le stade de Berlin se souleva d’ovations délirantes, le geste des Français ayant été pris pour le salut hitlérien[3].

Le 3 septembre 1946, la commission exécutive du Comité international olympique (CIO), à la demande de M. Poplimont, du Comité olympique belge, décida que le salut olympique, lors des manifestations d’ouverture des Jeux, serait changé « afin d’éviter toute confusion avec d’autres saluts de triste mémoire »[4].

Le Bataillon de Joinville

En 1945 l’Institut national des sports est créé.

En 1948, le Groupement sportif de Joinville, s'installe dans les locaux du Fort Neuf (fort de Vincennes), près du Château, puis dans ceux de la Faisanderie (redoute de la Faisanderie), avant d'être transféré, sous le nom de Groupement sportif interarmées de Joinville, dans la redoute de Gravelle, libérée en 1955 par l'École normale supérieure d'éducation physique de garçons.

En 1956, création du Bataillon de Joinville pour les appelés sportifs de renom. Il comportera des sportifs dans de très nombreuses disciplines.

Le 1er juillet 1967, l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes, les sections sportives de tir de Montauban, de parachutisme de Pau, de pentathlon moderne de Bordeaux et le centre d'entraînement physique et des sports de la Marine de Toulon se regroupent à Fontainebleau pour former l'école interarmées des sports. Ce nouvel établissement reprend les missions de l'école supérieure d'éducation physique de Joinville.

Avec la suspension du service national militaire obligatoire, le Bataillon de Joinville disparaît en juin 2002.

Au total, le Bataillon de Joinville aurait accueilli 21 000 sportifs de haut niveau[2].

Sportifs célèbres

Henri Leconte

La Fédération nationale des Joinvillais

L'Amicale des anciens de Joinville est fondée le 10 janvier 1931 à Paris par une vingtaine d'instructeurs et de moniteurs de l'École de Joinville. Le fondateur fut Édouard Bessac, ancien officier instructeur.

Le 24 juin 1976, l'association devient Association nationale des anciens de Joinville puis le 14 avril 1981 Association nationale des Joinvillais. Elle se transforme le 1er juillet 1988 en Fédération nationale des Joinvillais.

La Fédération nationale des Joinvillais est présidée depuis 2005 par Jean-Michel Oprendek, ancien entraîneur puis dirigeant de clubs d’escrime.

Les présidents de l'association ont été le commandant Edouard Bessac de 1931 à 1933 puis de 1938 à 1967 ; le colonel Eugène Labrosse de 1933 à 1938 ; le colonel Jacques Desroy du Roure de 1967 à 1970 ; Henri Lasserre de 1970 à 1975 ; le colonel Georges Ladevie de 1975 à 1992 ; Robert Leroy de 1992 à 1995 ; Rudolphe Roger de 1995 à 2005 ; Jean-Michel Oprendek de 2005 à 2009 ; Christian Blareau de 2009 à 2010 ; Jacques Fanchini depuis 2010. [5]

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Pierre Dufour, École interarmées des sports, Ambre bleu, 1997
  • Lieutenant-colonel Labrosse, L’École de Joinville, 1852-1930, Imprimerie de l’École, 1930
  • Lionel Lauvernay, La Belle Époque de l'escrime, Ensiludium, 2008 (Sur la division escrime de l'École)
  • Pierre Simonet et Laurent Veray, L'empreinte de Joinville : 150 ans de sport, INSEP, Les cahiers de l'INSEP, 2003.
  • Jean Philippe Saint Martin, Fallait-il reconstruire l’école de Joinville durant l’entre-deux-guerres, in De Joinville à l’Olympisme, Paris, EPS, 1994

Liens externes

Notes et références

  1. Pierre Simonet et Laurent Veray : L'empreinte de Joinville 150 ans de sport, INSEP, Les cahiers de l'INSEP, 2003
  2. a et b Fédération nationale des Joinvillais
  3. Fabrice Abgrall et François Thomazeau : 1936, la France à l'épreuve des Jeux olympiques de Berlin », Alvik, Paris, 2006.
  4. Procès-verbal de la séance de la Commission exécutive du CIO avec les délégués des Fédérations internationales sportives, 3 septembre 1946
  5. Fédération nationale des Joinvillais

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Bataillon de Joinville de Wikipédia en français (auteurs)

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