Bataillons

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Symbole standard de l'OTAN pour un bataillon allié.

Un bataillon est une unité militaire regroupant plusieurs compagnies.

Suivant les lieux et les époques, plusieurs bataillons forment :

Traditionnellement, un bataillon était commandé par un chef de bataillon ou commandant. Les quelques bataillons subsistant dans l'armée française portent ce nom par tradition (chasseurs à pied ou chasseurs alpins) et sont en fait des régiments, c'est-à-dire de véritables formations administratives. Ce sont des bataillons formant corps. De ce fait, ils sont commandés par un colonel ou un lieutenant-colonel

Sommaire

Bataillon de marche

Insigne du bataillon de marche no 2 de l'Oubangui-Chari (Afrique équatoriale française)

Une unité est dite « de marche » (BM) lorsque elle est formée à partir d'éléments d'autres unités ; en pratique, cela résulte le plus souvent de pertes trop lourdes dans les unités d'origine, mais cela peut aussi résulter d'un ralliement local d'unités plus petites. Le terme « marche » désigne une unité qui est formée pour un temps limité. En général, pour la durée de la campagne.

Pendant la Première Guerre mondiale, ce type d'unité a été créée suite à une décision ministérielle du 25 janvier 1915 prévoyant la constitution de 40 bataillons de marche en France, soit deux par région militaire. Cette volonté fait suite à la crise des effectifs qui se fait déjà sentir et à l'obstination de l'état-major d'employer le maximum de troupes au front afin de s'assurer de la supériorité numérique. Ces bataillons sont composés de recrues, de soldats encore dans les dépôts et de blessés redevenus disponibles.

Février 1915, à partir de renforts de tous les régiments de la place de Belfort formation d'un bataillon de marche, à la caserne Bechaud, portant le numero 171. Le 24 mars 1915, les trois BM des 63e RI, 107e RI et 171e R.I sont mis à la disposition du 6e corps d'armée. Le BM du 171e R.I sert à reconstituer le 132e R.I.

Les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (BILA) étaient des bataillons formant corps. En 1914, à la déclaration de la guerre, les effectifs devant pour la plupart rester en garnison en Afrique du Nord, on a formé pour la durée de la guerre, un puis trois bataillons de marche d'infanterie légère d'Afrique. Il y en eu trois qui ont participé à la Première Guerre mondiale : le 1er , 2e et 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique BMILA. Les troisième et cinquième BILA ont formé en France le troisième bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique et se sont couverts de gloire en Belgique à la maison du Passeur (porté sur le drapeau)[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 24 bataillons de marche coloniaux[2]. vont voir le jour au sein des Forces Française Libres, pour la durée du conflit. Certains d'entre eux sont même récompensés de la plus haute récompense militaire : la croix de la Libération, comme le bataillon de marche n°2 de l'Oubangui-Chari.

Bataillon de dépôt de passage : 9e bataillon

Pendant la Première Guerre mondiale, en avril 1915, sur ordre du Ministre, il doit être créé dans chaque région militaire, sous le titre de dépôt de passage, un bataillon. L'instruction des hommes qui le compose devra être perfectionnée en vue des opérations futures. Le Bataillon devra être rapproché du front. Le Général commandant la Région militaire prescrit la constitution de ce Bataillon. Ce Bataillon porte le n° 9. Les compagnies sont souvent numerotées 33, 34, 35 et 36. Le bataillon est rattaché à un Régiment d'infanterie de la division.

Les dépôts envoient des renforts au 9e bataillon qui les centralise pour la division : jeunes appelés venant de finir leurs classes, blessés soignés revenant du dépôt (souvent surnommés "les éclopés" dans les JMO) ou sans passage par le dépôt (surnommés alors les "récupérés" dans le JMO), soldats reconnus "apte au service armé" alors qu'ils étaient exemptés, réformés, ou dans des fonctions "d'embusqués". Le 9e bataillon perfectionne leur entrainement et envoie ensuite les renforts à qui en a besoin. Tous les renforts pour le 9e bataillon proviennent de casernes de la région militaire.

Ces 9e bataillons étaient donc des unités de dépôts et d'instruction qui, à cette époque, étaient affectées à des centres d'instruction d'armée, dans la zone des armées. Y étaient versés les soldats des nouvelles classes appelées, en provenance des dépôts militaires où ils avaient déjà reçu un début d'instruction, ainsi que les blessés remis, les « désembusqués ». Ce qui formera les renforts destinés aux unités combattantes.

L'implantation géographique de ces camps d'instruction (qui réunissaient plusieurs 9e bataillons) pouvait être indépendante de la localisation de l'unité portant le même écusson.

Les hommes de ces 9e bataillons n'étaient pas forcément reversés dans l'unité portant l'écusson du 9e bataillon. On les envoyait là où l'armée en avait besoin ; demande de renfort formulée par elle, mise sur pieds d'un contingent prélevé dans les 9e bataillons.

Une dépêche ministérielle en date du 14 août 1915 décide de la création de 18 bataillons de dépôt. Le 26 août 1915, la création de ces bataillons est faite avec des éléments à prélever dans les troupes de la région militaire.

Bataillon du Génie

Les bataillons du génie sont rassemblés en régiment. Le nombre des bataillons est variable dans le temps, allant de trois à huit suivant les époques (de 1793 à 1912).

Les organisations successives de l'armée française jusqu'en 1914 s'appuient sur les lois organiques établies par Mac Mahon en 1873. À cette date, il est décidé que chaque corps d'armée disposera d'un bataillon du génie à cinq, puis six compagnies (quatre compagnies de combat, une compagnie de parc, une compagnie de pont).

En temps de paix, un bataillon est à quatre compagnies. Les deux premières sont dites « de sapeurs-mineurs » et sont numérotées 1 et 2. Les deux autres sont dites « de parc » et numérotées 3 et 4, soit quatre compagnies de combat dans chaque bataillon, renforcées, à la mobilisation, d'une compagnie de parc et d'une compagnie de pont d'équipage.

Pendant la Première Guerre mondiale, le Génie s'organise en bataillon. Il en existe un par corps d'armée. À la déclaration de guerre, le régiment est dissout et forme des compagnies divisionnaires et de corps d'armée, formant le bataillon du Génie.

Le Génie est organisé au niveau de l'échelon militaire : division, corps d'armée et armée. A l'époque, l'armée française est de type binaire : Un corps d'armée est composé de deux divisions, les divisions à deux brigades, les brigades à deux régiments.

Le bataillon du Génie dispose d'un état-major réduit situé au corps d'armée. Il n'existe pas d'état-major Génie au niveau de la division en 1914. Le capitaine commandant la compagnie de division est le conseiller Génie du général commandant la division d'infanterie. Ce qui donne pour le Génie :

  • Au corps d'armée, un état-major.
  • Deux compagnies de combat à l'échelon de la division
  • Deux compagnies à l'échelon du corps d'armée.
  • Deux compagnies de parc :
    • Une compagnie de parc de corps d’armée
    • Une compagnie de parc de division.

Donc, à une division, est affectée une compagnie de sapeurs, à la brigade un peloton (deux sections), au régiment une section.

La numérotation est fractionnaire : bataillon / compagnie, exemple 18/1 signifie donc « 18e bataillon, 1re compagnie ». Depuis 1871, il existe un bataillon du Génie par corps d'armée. Le numéro du bataillon est celui du corps d'armée.

Références

  1. Andolenko (Général), Recueils d'Historiques de l'Infanterie Française, Eurimprim éditeurs, Paris, 1969 (réimpr. 2e édition), 413 p..
    Imprimerie de Clairvivre Dordogne, relié 31.5 X 23.5 cm
     
  2. Dr Bernard Simiti, Qu'attend le gouvernement centrafricain pour demander le rapatriement des restes du sous-lieutenant Koudoukou [lire en ligne (page consultée le 12 février 2009)]
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