Batna

Batna
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Batna
Batna in Tifinagh.svg

Vue du théâtre de Batna (mars 2008)
Vue du théâtre de Batna (mars 2008)

blason
Administration
Nom algérien بـاتـنـة
Nom chaoui Bathenth
Pays Drapeau d'Algérie Algérie
Région Aurès
Wilaya Batna
Daïra Batna
Code ONS 0501
Code postal 05000
Préfixe tel. 033
Président de l'APC Ali Melakhsou (2010-2015)
Culture et démographie
Population 290 645 hab. (2008[1])
Densité 3 419 hab./km2
Aire urbaine 1 500 000 hab
Gentilé Batnéen(ne)
Géographie
Coordonnées 35° 33′ N 6° 10′ E / 35.55, 6.1735° 33′ N 6° 10′ E / 35.55, 6.17
Altitudes min. 900 m — max. 1036[2] m
Superficie 85 km2
Voir la carte administrative
Batna
Voir la carte topographique
Batna
Dz - 05-01 Batna - Wilaya de Batna map.svg
Localisation de la commune dans la wilaya de Batna.

Batna (en arabe باتنة, en chaoui Bathenth , en tifinagh Batna in Tifinagh.svg) Prononciation du titre dans sa version originale est une commune d'Algérie de la wilaya de Batna, dont elle est le chef-lieu, située à 435 km au sud-est d'Alger et à 113 km au sud-ouest de Constantine.

La ville de Batna est considérée historiquement comme étant la « capitale » des Aurès. Située à 1 058 mètres d'altitude, elle est la 5e plus importante ville du pays avec 375 000 habitants et la plus haute agglomération d'Algérie bien qu'elle ait été construite dans une cuvette entourée de montagnes[3].

Sommaire

Géographie

Situation

Le territoire de la commune de Batna est situé au centre de la wilaya de Batna.

Relief, géologie, hydrographie

Relief

Batna a été construite sur un relief en cuvette, entourée de montagnes.

Articles détaillés : Aurès et Géographie de l'Aurès.

Hydrographie

La ville est alimentée par plusieurs sources d'eau, ainsi que par les eaux du Barrage de Timgad. Cependant plusieurs déchets, dont une grande quantité de sacs en plastique, se sont accumulés dans ces cours d'eau.

Deux courants d'eaux usées traversent la ville. Des travaux d'aménagement sont en cours pour les recouvrir et les transformer en routes.

Climat

Le Climat de Batna est de type semi-aride, avec quatre saisons bien distinctes. Les températures moyennes varient de 4 °C en janvier à 35 °C en juillet[4]. En hiver, la température descend en dessous de zéro la nuit, avec de fréquentes gelées. En été, la température peut atteindre les 45 °C à l’ombre. Le total annuel des précipitations est de 210 mm[4], le taux moyen d'humidité est de 97 %, la neige ne fait son apparition que pendant quelques jours et surtout au mois de mars.

Nuvola apps kweather.png Données climatiques à Batna.
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 3 4 7 12 17 20 20 16 11 6 3 10
Température moyenne (°C) 5 6 8 12 17 22 26 25 21 15 10 6 15
Température maximale moyenne (°C) 8 10 12 16 21 27 32 31 26 20 13 10 19
Précipitations (mm) 40 20 30 40 60 20 10 20 50 25 35 40 390
Record de froid (°C) -7 -11 -6 -2 -1 6 8 10 6 0 -3 -7 -11
Record de chaleur (°C) 22 22 25 30 36 37 40 38 38 32 27 30 40
Source : Weatherbase, statistiques sur 20 ans[5].
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
40
 
8
2
 
 
20
 
10
3
 
 
30
 
12
4
 
 
40
 
16
7
 
 
60
 
21
12
 
 
20
 
27
17
 
 
10
 
32
20
 
 
20
 
31
20
 
 
50
 
26
16
 
 
25
 
20
11
 
 
35
 
13
6
 
 
40
 
10
3
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Transports

Les nouveaux bus de Batna
Articles détaillés : Transport à Batna et Aéroport de Batna - Mostepha Ben Boulaid.

Batna est un carrefour routier et ferroviaire important du Nord-Est algérien. Elle dispose de nombreuses infrastructures de transport : un aéroport international qui se trouve à 35 km de la ville sur la RN 75 géré par l'EGSA Constantine. Il est inauguré le 5 juillet 1998, sous le nom d'aéroport de Medghassen, puis renommé en aéroport de Mostefa Ben Boulaïd. Il est considéré comme aéroport international, puisqu'il a des vols reliant Batna à des villes françaises comme Paris, Nice, Lyon et Marseille, et une seule destination en Algérie à Alger, une gare ferroviaire et une gare routière Adhrar El Hara qui se traduit du chaoui le « mont des lions », appelée aussi la nouvelle S.N.T.V par les Batnéens. Elle se trouve dans la nouvelle zone urbaine Numéro 2[6] au sud, à la périphérie de la ville, pas très loin de la direction de la douane. À l’intérieur il y a une partie pour les bus qui se divise à son tour en deux parties, la partie nord sert de plateforme pour les bus interwilayas de longue distance, qui partent à Alger, Ghardaia. La deuxième partie sud-est est pour les bus interwilayas de petites distances comme Sétif ou Constantine. Il y a aussi la partie ouest pour les taxis collectifs interwilayas. Dans la partie centrale, il y a des taxis qui font le transport local.
La seule entrée de la gare routière s'effectue par la route nationale 3, qui met en communication la ville avec les grandes villes du pays et avec l'étranger.

L’idée de construire un réseau de tramway avait été déposée en 2007[7] au ministère des Transports et acceptée dans la même année. L'étude de faisabilité de la ligne de tramway a été confiée à un groupement franco-belge (composé des bureaux d'études Egis-Rail et Transurb)[7], et le projet de réalisation du tramway est confié au groupement sud-coréen Saman[7]. La première ligne reliera Bouzourane et la nouvelle ville de Hamla via le centre ville, d’une longueur de 15 km et elle comptera 24 stations[7].

Une deuxième ligne est proposée par les autorités locales du gouvernement, et elle va relier la gare SNTF à Tazoult sur une longueur de 14 km[7].

Quartiers et secteurs urbains de la ville

Article détaillé : Quartiers de Batna.

La ville de Batna ce divise en 12 secteurs urbains, chaque secteur a sa propre antenne communale, sa poste. Le quartier historique de la ville se trouve dans le centre de la ville, composé de l’ex quartier européen, et l’ex village nègre qui a le nom de Z’mala.

Bouakal
Chouhada
Kechida
Zone
Urbaine 1
Zone
Militaire
Zone
Urbaine 2
Route de Tazoult
Bouzouran
Centre
ville
Zone
industrielle
Parc a
Fourage
Quartier
anciens

Secteurs Urbain

Centre ville

Le centre-ville de Batna, situé au nord de la ville. Il est considéré comme un point central historique. Il y avait une église datant de l'époque coloniale mais qui a été démolie au début des années 1970 par le Wali de Batna de l'époque. À Batna, on continue à dire place de l'Église ou Soug El Frakh (marché des oiseaux) pour désigner la place sur laquelle se trouvait l'église. Tout près de cet endroit se trouve le théâtre régional de Batna et juste derrière vient la place du marché. Le centre-ville c’est aussi plusieurs quartier le Stand, la Lègraphe, le camp, la gare.

Zone industrielle

Située dans la partie nord-ouest en périphérie de la ville dans une cuvette et juxtaposée à l’oued El Gourzi, constituée de deux parties ZI1 et la ZI2. ZI1 est créé en 1972 et comporté une usine de textile, une briqueterie et une tannerie. ZI2 a été construite sur 147 ha en 1976, elle comporte plusieurs unités de fabrications et de services[8]

Kechida

À l'origine Kechida Prononciation du titre dans sa version originale a été bâti sur une parcelle de terrain de 20 hectares qui faisait partie du lieu-dit " Bordj zidane ". Bordj Zidane c'est toute la partie de Batna située juste derrière " bordj el ghoula " et qui englobe les terrains agricoles, la zone industrielle et les habitations nouvellement construites dans le prolongement de l'ancienne Kéchida.

Bouakal

Bouakel ou Bouâakal Prononciation du titre dans sa version originale est un quartier populaire qui se situe à plus de quatre kilomètres du centre-ville[9] et c’est le quartier le plus grand à Batna en surface et en population[10] qui a vu le jour vers l’année 1945 près du quartier de Z’Mala. Il constitue un pôle très important vue sa densité il abrite environ 61 381 habitants selon les statistiques de 1998 et les prévisions en 2015 sont de 86 235 habitants. Le commerce est très actif dans cette partie de la ville, comme le marché de la Rue H et autres[11].

Route de Tazoult

Comme l’indique son nom, il est situé sur la route qui mène vers la ville de Tazoult. Il abrite le CHU de Batna et le Musée du martyre de la wilaya en plus du cimetière des martyrs de la révolution algérienne de la région et un centre anti-cancéreux.

Bouzourane

Bouzourane Prononciation du titre dans sa version originale est un ancien bidonville de Batna, qui est devenu un nouveau quartier résidentiel. En 2004 le projet AADL des 1000 logements a été lancé et en 2008 a été réalisé[12].

Zone militaire

La zone ne sert que pour son activité militaire, elle est divisée par la route de Tazoult qui traverse l’autre secteur urbain, Parc à forage. La zone militaire existait dès le début de la création de la ville de Batna.

Parc à forage

Une banlieue batnéen, a l’est de la ville, elle porte le nom des Frères Lombarkia, mais est plus connue sous le nom Parc à forage.

Histoire

Pour consulter des articles plus généraux, voir : Histoire de Batna, Chronologie de la ville de Batna et Histoire de l'Algérie.

Avant la colonisation française

Articles détaillés : Chaouis et Histoire des Aurès.
Le mausolée de Medghassen dans les Aurès près de Batna, date de 300 ans avant J.-C. Il s'agit d'un monument numide et du plus ancien mausolée de l'Algérie[13].

La région de Batna faisait partie de la Numidie et des premiers royaumes indépendants Berbères comme l'atteste le monument de Madracen non loin de la ville. La vallée dans laquelle est installée la ville de Batna faisait jadis partie d'un territoire sous la domination de la vieille ville romaine de Lambèse. Les effets du temps et de l'érosion, notamment des pluies diluviennes et des glissements de terrain, ont peu à peu conduit à l'enfouissement de la ville romaine de Batna et d'une bonne partie des vestiges de la ville de Lambèse.
La vallée était habitée par des Berbères chaouis. La tribu Fezzan (Fezazna), d'origine tripolitaine, sera concentrée à la Zaouïa de Zmella ou le village de Zmella, situé dans la vallée. Les Français l'ont baptisé à leur arrivée « Village Nègre », car il y avait une population noire : les Zenagas (qui parlent le Berbère subsaharien), des descendants des Sanhadjas.
Les Ayth Adi, tribu berbère, possédaient la plus grande partie de la terre de la vallée. Les Ayth Sidi Yahia, tribu berbère, habitaient la vallée jusqu'à Lambèse, eux aussi avaient une zaouïa. Les Ayth Chlihs, tribu berbère, étaient également établis dans la vallée et avaient, eux aussi, une zaouïa. Les Hraktas, tribu berbère, avaient des terres pour leurs pâturages et des lieux saints dans cette vallée.

Les routes étaient protégées par toutes ces tribus contre les razzias des autres tribus proches et les attaques ottomanes. Le commerce était prospère dans cette vallée, les gens passaient par cette vallée pour aller à Constantine. Ils venaient de Khenchela, d'Arris, de Menaa, de Biskra, etc. Le voyage durait une journée à dos de cheval ou d'âne. Plusieurs zaouïas étaient, à cette époque, des lieux de visite mystique, de culte des saints. Cependant la ville de Baitnah a existé avant la colonisation française, ses ruines sont mentionnées par le voyageur britannique Thomas Shaw, dans son récit de voyages publié en 1738[14],[15]

Pendant la colonisation française

Article détaillé : Département de Batna.

Le 12 février 1844, près de l'endroit de l'embranchement des routes des Batna-Bemelle et Batna-Condorcet et de la Mella, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, lieutenant général de l'armée française menant l'expédition de Biskra, décide de bivouaquer à cet endroit. Les traducteurs indigènes dirent « N'bet H'na » (Batna) (qui signifie, en français, « nous passons la nuit ici »[2],[16]). Les Français ont cru en entendant les autochtones dire « N'bet H'na » que l'endroit s'appelait Batna. C'est ainsi, raconte-t-on, que le nom de Batna trouve son origine. Se rendant vite compte de la situation stratégique de l'endroit (à mi-chemin entre Constantine et Biskra), l'expédition décida, dès 1844, la construction d'un camp militaire fixe destiné à contrôler les différents axes routiers.

La ville de Batna a vu le jour sur décret du 12 septembre 1848 signé par Napoléon III. En 1844, pendant l'expédition de Biskra, on établit au lieu-dit : Ras-el-Aïoun-Batna, (tête des sources de Batna), un camp destiné à protéger la route du Tell au Sahara, et à dominer les montagnes de l'Aurès. La situation était bien choisie, car Batna est à 1 021 m au-dessus du niveau de la mer[17]. Il se forma peu à peu, autour de ce camp, un centre de population qui prit d'abord le nom de Batna, puis celui de nouvelle Lambèse, en 1848, et qui fut définitivement constitué, par décret du 20 juin 1849, sous son nom primitif de Batna[17].

Devenue un carrefour incontournable, la ville de Batna se développa rapidement[18] et plusieurs familles vinrent y vivre. Des commerçants sont venus de partout pour y investir et y travailler, des soldats restèrent après leur service pour construire leur vie sur place. Des concessions leurs étaient attribuées. La ville était cosmopolite, il y avait des personnes d'origines et de confessions extrêmement diverses : Chaouis, Kabyles, Mozabites, Soufis, Arabes (originaires de diverses régions d'Algérie et d'autres pays, notamment du Maroc et de Tunisie, etc.), Africain, Kouloughlis, et toutes sortes de métissages entre ces différentes origines ethniques. Ils étaient musulmans pour la plupart, mais il y avait également, avant la guerre d'indépendance, des Juifs d'Algérie et de nombreux Chrétiens originaires de France (de Corse notamment), de Malte, d'Italie, de Sicile, d'Allemagne, et même de Russie. À ce sujet, un proverbe contemporain dit : « Batna réussit à ses étrangers ». Plusieurs confédérations d'autochtones étaient concentrées dans le vieux Quartier du Camp de la ville et de la Zmela alors que beaucoup d'Européens habitaient le quartier du Stand où vivaient aussi des Musulmans algériens de classes plus ou moins aisées, ainsi que quelques familles de Juifs d'Algérie.

Les écoles, le théâtre, l'hôpital, les cinémas, les jardins, les routes, les installations sportives, les immeubles d'habitation et d'administration, la gare, etc., s'y sont développés et ont été bâtis pendant cette période et restent fonctionnels à ce jour. Il y avait aussi un aéroport de l'armée à Batna qui devenait de plus en plus stratégique du point de vue économique et militaire. L'hôtel d'Orient et d'Angleterre sera construit pour accueillir les touristes avant la Première Guerre mondiale, vers 1885. Quelques célébrités mondiales y ont séjourné comme John Wayne et Mohamed Abdelwahab[19].

Batna devient en 1957, le chef-lieu d'un département qui porte son nom.

Révolution algérienne

Mostefa Ben Boulaïd le Père de la révolution algérienne.
« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'hidi à droite.

Mis à l'écart, laissés pour compte et souvent misérables, les citoyens de la ville se rebelleront contre les autorités françaises dès le début de la colonisation. Avant le massacre du 8 mai 1945, la résistance algérienne contre le colonialisme français s'organise et de nombreux Batnéens adhèrent au Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj, aux Oulémas algériens de Ben Badis, ou encore au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), ainsi qu'au Parti Communiste Algérien PCA.

Le 1er juin 1954, la réunion des 22[20], décida que le déclenchement du djihad se ferait à Batna. La première attaque de l'ALN en Algérie eut alors lieu dans la nuit de la Toussaint du 1er novembre 1954 quand plusieurs Batnéens dont Bouchemal, Bousseta et Mohamed Tahar Abidi, menés par Mostefa Ben Boulaïd, firent une incursion d'attaque dans la caserne de l'armée française à Batna. Les poteaux télégraphiques furent sciés par les moudjahidines de la ville, c'est le début de la Révolution Algérienne[21],[22].

Plus de 500 personnes armées de Batna et des Aurès se soulèveront contre l'autorité coloniale ainsi que 1500 agents de liaison. Après une visite dans la région[23], François Mitterrand, ministre de l'Intérieur de l'époque, se rendit compte du danger que représentait la détermination et le courage des Chaouis pour le devenir de l'Algérie française. Il désigna alors Émile Vié comme sous-préfet des Aurès dans le but de « pacifier » ce peuple fier et héroïque, mais son plan fut un échec[24].

Fief de la Révolution, la région des Aurès, avec Batna comme capitale, Wilaya I de 1954 à 1962, constitua l'une des régions les plus actives durant la guerre d'Algérie[21]. De nombreuses personnalités militaires s'y distinguèrent, telles que Mostefa Ben Boulaïd, membre important du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA) et « chef historique » du FLN[25]

Après l'indépendance

Ancien bâtiment datant de l'époque coloniale utilisé comme bureau de poste.

De 1962 à 1965, Batna garda le découpage militaire de l'ALN : elle était le chef-lieu de toute la région des Aurès. Pendant ces toutes premières années de l'Indépendance, la ville a connu une croissance économique importante. Pendant le mandat du président Houari Boumédiène (1965 - 1979), plusieurs millions d'arbres seront plantés par les jeunes appelés de l'armée dans les montagnes avoisinant la ville (Kasrou, pic des cèdres ou col de Telmet (forêt de Belezma), Bouarif, Mont Chélia, etc.), pour remplacer les arbres calcinés par les bombardements français. L'église de la ville fut détruite dans les années 1970[26] pour être remplacée par une placette en marbre. Le Wali (préfet) ayant décidé cette destruction mourut tragiquement dans un mystérieux accident de la circulation quelques jours après la démolition de l'édifice religieux !

Dans les années 1970, la ville de Batna s'agrandira harmonieusement et se développera grâce au secteur industriel où plusieurs projets vont aboutir (complexes textile, cuirs, etc.) grâce à la contribution des entreprises de l'État ainsi qu'aux entrepreneurs locaux. Malgré un régime socialiste, la vie à Batna était agréable à tel point que plusieurs cadres de l'État, après une mutation à Batna, décidèrent d'y résider définitivement. Cependant, cette croissance sera brutalement freinée pendant l'ère du président Chadli Bendjedid (1978-1991), d'une part par la corruption naissante et vite généralisée et d'autre part par les conflits d'intérêts tribaux et le clanisme despotique (« بن عميس  »). Alors que la ville commençait à manquer cruellement d'eau, de routes et d'espace, quelques travaux de prestige furent réalisés, comme l'édification du stade omnisport du 1er novembre, face au cimetière de la ville, la rénovation du théâtre colonial de la ville, la construction de quelques cités d'habitations et de la maison de la culture ainsi que d'une salle de cinéma (le Colisée), d'une gare routière, etc. C'est aussi pendant cette période que Batna voit sa territorialité administrative nettement amputée : elle n'est plus que le chef-lieu de la Wilaya de Batna qui ne comprend plus les départements de Khenchela, de Aïn Béïda, de Biskra et d' Oum-El-Bouaghi.

En 1992, Batna fut le théâtre d'affrontements entre l'Armée et les partisans du Front islamique du salut[27]. Plusieurs centaines de militants du FIS ont été tués ou exilés dans les camps du Sud. Ces évènements se sont déroulés lors de la présidence de Mohamed Boudiaf. Par ailleurs, la ville de Batna paya un lourd tribut lors de la guerre civile, avec plusieurs milliers de victimes en 10 ans.

Les grands travaux furent relancés petit à petit pendant la décennie noire. Ainsi, pour désenclaver les Aurès, l'ex-président algérien, Liamine Zéroual, décida en 1997 la construction de l'aéroport international Mostefa Ben Boulaïd, près du monument Medghassen. Il lancera aussi la construction du barrage de Timgad pour satisfaire la demande en eau potable de la région. La radio publique régionale de Batna fut créée à cette période et ses ondes couvrent aujourd'hui tous les Aurès.

Pendant la décennie 90, un exode massif des populations rurales provoqua une brutale croissance démographique de la population batnéenne, ce qui entraîna une urbanisation anarchique et un étouffement de la circulation automobile[28], une flambée de l'immobilier mais surtout fera exploser la délinquance juvénile à la fin des années 2000[29],[30].

Fin 2007, le président Abdelaziz Bouteflika relancera pour la ville quelques projets vitaux bloqués, comme le recouvrement des deux canaux d'eaux usées à ciel ouvert qui traversent la ville[31] ou l'ordre de finalisation en un an du barrage de Timgad destiné au développement de l'agriculture, dont la construction avait débuté en 1994[32].

Le soir du 8 septembre 2007, un attentat, revendiqué par Al-Qaida, eut lieu au centre-ville, visant Bouteflika, qui y échappa de peu. Il fit de nombreuses victimes : 19 morts et 100 blessés graves[33].

Pour désengorger le transport urbain de la ville de Batna, une étude de faisabilité pour un projet de tramway a été lancée en 2008[34]. Après plusieurs mois de conflit d'intérêts intra-municipal, des travaux de bitumage des rues et ruelles de certains quartiers de la ville de Batna, d'un coût de 200 millions de DA (2 M€), ont débuté en mai 2009[35].

Population

La ville de Batna, et plus largement la région des Aurès, est principalement peuplée de berbères chaouis[36], souvent trilingues parlant chaoui, arabe algérien et français.

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la ville de Batna en 2008 en pourcentage[37]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,16 
85 ans et +
0,21 
0,28 
80 à 84 ans
0,28 
0,49 
75 à 79 ans
0,51 
0,7 
70 à 74 ans
0,71 
0,86 
65 à 69 ans
0,87 
1,07 
60 à 64 ans
1,05 
1,75 
55 à 59 ans
1,65 
2,2 
50 à 54 ans
2,19 
2,55 
45 à 49 ans
2,64 
2,88 
40 à 44 ans
3,06 
3,21 
35 à 39 ans
3,26 
3,82 
30 à 34 ans
3,75 
4,85 
25 à 29 ans
4,65 
5,67 
20 à 24 ans
5,61 
5,62 
15 à 19 ans
5,46 
4,89 
10 à 14 ans
4,69 
4,27 
5 à 9 ans
4,11 
5,15 
0 à 4 ans
4,79 
0,03 
nd
0,05 

Démographie

Croissance de la population batnéenne depuis le premier recensement en 1860.

Selon l’ONS, la population de la ville de Batna était de 290 645 habitants en 2008 pour une superficie de 85 km2 soit une densité de 3 419 habitants/km2, l'une des plus fortes d’Algérie. En 2008, l'agglomération définie par l'ONS comprend 61 communes et totalise 1 175 643 habitants. La population de la ville est relativement jeune : en 2008, selon l'ONS, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est de 67,35 %[38]

Évolution historique

Vers 1860, Batna compte environ 5 990 habitants. sa population augmente considérablement grâce à l'arrivée massive des Européens et des tribus des Aurès qui vivaient dans les villages et petites villes des alentours. À la veille de la de guerre d’Algérie, Batna a près de 26 400 habitants. Dans les décennies suivantes, bien que la ville soit touchée par la guerre, sa population augmente. Après la guerre la croissance démographique s'accentue et la cause de cette augmentation est la migration habitants des wilayas et des villes et villages de la région, qui viennent pour faire des études et chercher du travail.

Graphique de l'évolution démographique

Population de la commune de Batna de 1860 à 2025[39],[40]
1860 1885 1901 1925 1930 1931 1936 1940 1948 1949 1954
5 990 4 000 6 900 11 000 13 000 13 600 15 500 15 000 21 700 25 000 26 400
1960 1966 1977 1983 1985 1987 1999 1998[41]
53 000 69 000 112 000 135 000 181 600 150 000 242 440 247 520
2000 2004 2006 2007 2008 2010 2025[42]
280 798 285 800 286 000 288 000 290 645 316 180 499 210

Administration et politique

Administration

Article détaillé : Wilaya de Batna.
Siège de la daïra de Batna

Batna est le chef-lieu de la wilaya de Batna, et une des communes de la daïra de Batna. Batna abrite les administrations suivante : le siège de la wilaya situé à proximité du O.P.O.W. de Batna, et le siège de la daïra qui se situe dans le nord de la route de Biskra près du quartier de l’Arbi Ben Mhidi. La ville à son tour se divise en APC qui se trouvent dans chaque secteur urbain.

Éducation

Article détaillé : Université de Batna Hadj Lakhder.

En 1990, le centre universitaire de la ville prit le statut prestigieux d'Université de Batna Hadj Lakhder. L'université de Batna est classée deuxième en Algérie après Tlemcen. Elle occupe également le 45e rang en Afrique[43].

La ville possède huit lycées construits après l'indépendance.

Batna a également plusieurs établissements privés et publics dans le secteur de la formation professionnelle ainsi que plusieurs écoles dont l'Institut des Forêts de Batna et l'Institut des Sciences Islamiques[44].

Santé

Batna dispose de nombreux hôpitaux et cliniques.

Le CHU de Batna est le plus ancien hôpital de la ville. Il était au service de l’armée coloniale, jusqu'à l’indépendance. Un nouvel hôpital, Touhami Benils, ouvert en 1979, est devenu (CHU) en 1986. Un second service des urgences médicales est prévu au nouveau pôle urbain de Hamla en 2011[45].

La maternité Mériem Bouattoura a le statut d'établissement hospitalier public régional. Elle se spécialise en gynécologie-obstétrique, pédiatrie et chirurgie infantile et dispose d'une capacité de 266 lits.

La clinique Les Cèdres est un établissement médico-chirurgical privé. Elle exerce le rôle de centre hospitalier régional pour la wilaya et emploie plus de 100 personnes dont de nombreux médecins qui sont les créateurs de la clinique[46].

Parmi les autres établissements de la ville de Batna, on peut citer : la clinique ORL de Batna, la clinique El-Ihssaniette, la clinique Ibn Sina, la clinique Mouhamed et le centre anti-cancer, construit en 2010, qui dispose de plusieurs structures dont un hôtel de vingt-sept lits pour les garde-malades[47].

La maternité Mériem Bouattoura

Économie

Les allées Ben Boulaid, ex allées Bocca à Batna
Oued Caroubi aux environs de Batna, l'agriculture est importante dans la région de Batna

D'après la Chambre de Commerce de la Wilaya[48], la ville de Batna serait active à travers toute la wilaya. Plusieurs possibilités de formation sont offertes à l'Université de Batna ; il existe aussi neuf centres de formation professionnelle ainsi que des centres de formation privés. Plusieurs établissements privés proposent des connexions Internet. En matière de santé publique, il existe à Batna plusieurs centres hospitaliers privés et étatiques[49]. Le secteur hydraulique tourne à plein régime afin d'alimenter la ville et ses alentours : 1 191 710 m3 sont ainsi fournis annuellement. La zone industrielle (Gadaine), couvre une superficie de 4 000 m2. Plusieurs usines fonctionnent et sont spécialisées dans différents domaines (cuir, construction, pétrochimie, produits pharmaceutiques, métallurgie, etc.). 35 % des terres de la wilaya de Batna sont consacrées à l'agriculture. Plusieurs jeunes ouvrent des cybercafés ou ont Internet comme source de revenu[50],[51].

Entreprises et commerces

Les quartiers d'affaires

Tourisme

Patrimoine

Mausolée de Mostefa Ben Boulaïd à Arris
Mausolée de Mostefa Ben Boulaïd à Arris près de Batna.

Plusieurs sites archéologiques avoisinent Batna comme la ville antique de Lambèse ; le mausolée de Madracen datant de 300 ans avant J-C[13] ; la ville de Timgad qui fut la principale capitale romaine dans l'Afrique sous Trajan, les vestiges de Diana Veteranorum Zana Amellalet (ou Zana El-Baïda) ; l'arc de triomphe de l'Empereur romain Macrin ; la ville de N'Gaous, ancienne ville romaine où se trouvent les tombeaux des sept dormants dans une des plus anciennes mosquées des Aurès ; le site de Merkounda où repose la reine Kahena (selon la légende locale) ; les dolmens de Chemora et de Seriana ; le massif montagneux de Belezma ; le Ksar des Mazatas et l'ancienne ville et capitale Tobna ; le bassin romain d'Arris ; la splendeur des grottes troglodytes de Ghoufiet de Maafa ; des greniers servant à garder la nourriture qui datent de milliers d'années, les gorges majestueuses d'El Kantara entre Batna et Biskra ; l'ancienne ville de Maghra ; la place commémorative du déclenchement de la révolution en Algérie, ainsi que les deux statues dédiées à la mémoire de Mostefa Ben Boulaïd et de Mohamed Tahar Abidi ; le musée du Moudjahid et de l'Armée ainsi que le Mausolée dédié au martyr de l'Algérie Mostefa Ben Boulaid dans la commune d'Arris.

Autres festivals et salons

Parcs et jardins

Le jardin du théâtre régional de Batna.

On trouve des jardins anciens dans le cœur de Batna, comme celui du Théâtre régional de Batna qui a été créé en 1899 la même date de la création du TRB. Les jardins publics des allées Mostefa Ben Boulaïd, ex allées Bocca au nord dans l’ancienne ville. Le jardin de la place du martyre avec sa fontaine, et juste à proximité de la maison de la culture Mohamed Laïd El Khalifa de Batna se trouve un autre jardin.

Depuis les années 1970, plusieurs espaces verts ont été aménagés dans la ville. Le Centre annexe du Parc national de Belezma à Batna qui porte le nom du jardin de la Verdure imaginé par un architecte paysagiste polonais, le jardin du 1e Novembre 1954 situés respectivement à côté de la grande mosquée 1er novembre 1954. Le parc national de Belezma créé par le décret présidentiel no 84/326 du 3 novembre 1984, se déploie du sud-ouest au nord–est à proximité de la ville de Batna, il correspond à un chaînon montagneux marquant le début du massif des Aurès. Il s’étend sur une superficie de 26 250 hectares et représente un territoire de configuration allongée. Il y a aussi le jardin de la pépinière situé sur la route de Constantine en face du quartier des 20 août. Dans le quartier la Gare il y a un petit jardin entre les Bâtiments et sur les allées Mostefa Ben Boulaïd.

Le parc de Kadri à Fesdis, offre un espace de jeux et de tranquillité pour les familles. Le parc d'attractions Lompi Family Park à l'intersection des routes Batna-Sétif, Batna-Constantine, possède 25 attractions et est fréquenté par les familles batnéenne et par la population des wilayas des alentours. À proximité de la ville de Batna, on trouve le parc naturel de Kasrou.

En dehors de la ville, s'offrent plusieurs parcs dont certains d'envergure internationale comme le Parc animalier de Djerma et le Parc zoologique d'El Madher

Musées

Cultes

Mosquées

Batna compte un grand nombre de mosquées, la mosquée Al-Atik[54] la plus ancienne de la ville, situé en plein centre-ville, les Batnéens ont la tradition de tenir des cérémonies funéraires dans cette mosquée, le 7 septembre 2007 un attentat qui visait le présidant Bouteflika a été commis devant la mosquée[54]. la grande mosquée 1er novembre est considérée comme étant la plus grande du pays, pouvant accueillir jusqu’à 30 000 fidèles, située sur la route de Biskra. On peut également citer parmi les mosquées de la ville la Mosquée Er-Rahman dite la Mosquée Chaib Ainou, la mosquée Ibn-badis située aussi sur la route de Biskra, la mosquée El Ansar proche du musée du martyre de la wilaya de Batna et du Cimetière des martyrs de la révolution algérienne, la mosquée Abou Bakar Es-Sediq, et une mosquées mozabite située près du Théâtre régional de Batna.

Synagogue

Il y avait une synagogue à Batna jusqu'au 2 juillet 1968 quand elle fut déclarée bien de l'État, elle se trouve sur la rue Grine Belkacem et sert de centre de documentation et de diffusion pédagogique[55].

Église

L'église de Batna avait été construite à partir de 1855 et consacrée en 1863. Elle recevait des fidèles jusqu'en 1970, année où elle a été détruite par la municipalité de Batna. Les catholiques de Batna n’ont plus d’église, ils disposent cependant d'un local devant l’ancienne place de l'église détruite.

Cimetières

  • Cimetière des martyrs de la révolution algérienne, situé à la sortie sud-est de Batna ville, proche du musée du martyre de la wilaya de Batna.
  • Cimetière des musulmans. Il est situé à Bouzourane, prés d’une caserne militaire[56]. Bientôt à saturation, un nouveau cimetière devrait être construit dans la cité Lombarkia (anciennement « parc à fourrage »), sur une superficie de trois hectares sur un terrain qui a servi de cimetière bien avant la guerre de libération[57].
  • Cimetière des chrétiens et des juifs. Le cimetière chrétien d'El Madher a été transféré à Batna en 1972. Sa superficie est d’environ deux hectares. Le cimetière juif, d’une superficie, d’environ 2,500 m2, est séparé de la partie chrétienne par un mur d’enceinte[58].
  • Cimetière mozabite, qui se trouve près du cimetière municipal musulman, on peut y accéder depuis une petite porte et avec une clef que seuls les mozabite de Batna possèdent.
  • Cimetière chinois.

Bibliothèques

Théâtres et salles de spectacle

Le plus ancien théâtre et salle de spectacle de la ville est le théâtre régional de Batna, il date de 1899. Sa capacité d'accueil est de 435 places[59]. Il se trouve en plein centre-ville. La maison de la culture Mohamed Laïd El Khalifa de Batna est dotée d'une autre salle de spectacle de qualité. Il y a aussi une autre salle dans la région de la cité Chikhi; le stade scolaire de Drana près de la piscine municipale qui se trouve au début de la route de Biskra a aussi un espace prévu pour des soirées et des concerts de musique. La réplique exacte de l’amphithéâtre de Timgad à Batna se trouve à Kechida. Le nouveau complexe culturel, sportif et de loisirs scientifiques, abrite un théâtre de plein air pour des festivals organisés en ville.

Entrée du complexe culturel, sportif et de loisirs scientifiques de Kechida


Batna en littérature

Batna a été déjà citée dans les écrits du voyageur britannique Thomas Shaw, dans son livre qui fut publié en 1738[60],[61].

Depuis la période de la guerre d’Algérie, les écrivains s'attachent davantage à décrire la réalité de leur temps comme Jean-Pierre Marin dans son livre Au forgeron de Batna, qui retrace l'histoire de son père, Aimé Marin, forgeron à Batna dans cette époque critique de Batna[62]. le père Philippe Thiriez qui a vécu 41 ans en Algérie[63], à Batna, a publié beaucoup de livres dont son ouvrage "en flânant dans les Aurès" qui trace l’histoire de Batna de sa fondation au années 1980.

La cryptanalyste et écrivaine américaine Elizebeth Friedman a écrit un livre de 190 pages sur les juives de Batna[64], depuis leur arrivée dans la ville et tous les détails de leur vie à Batna.

Vie quotidienne

Activités artistiques et culturelles

Batna possède un institut régional de musique d'où sont issus de jeunes artistes et de jeunes groupes tels que Tafert, Numidas et l'orchestre philharmonique des Aurès.

Batna organise de plusieurs événements culturels : expositions d'œuvres d'art, congrès, etc. En 2007, la ville a célébré la semaine culturelle, qui se déroule chaque année. Lors de cette semaine, plusieurs activités culturelles se sont produites pour commémorer le festival d'Alger, capitale de la culture arabe.

Batna possède une école des beaux-arts. La ville compte de nombreux artistes issus de cette école ou exerçant dans le domaine des arts[65].

Un complexe cuturo-sportif est en cours de construction. Il comportera une bibliothèque et un théâtre de verdure[49].

Cinéma

Mostefa Benboulaïd le film de Ahmed Rachedi, entre 2006 et 2007 : un film sur Mostefa Ben Boulaïd. Tourné dans le cadre de la manifestation "Alger, capitale de la culture arabe 2007", il est produit avec la collaboration du ministère des Moudjahidin, le ministère de la culture et l'entreprise "Missane Balkis films"[66], la Maison jaune (2008), Amor Hakkar nous montre une Algérie empreinte de bonté en un film sensible tourné avec le cœur[67].

Musique

Pour consulter un article plus général, voir : Chaoui (musique).

Plusieurs groupes de musique sont issus de la ville de Batna ou de sa région[68], notamment les groupes EsSaada, fondés entre autres par Amira Ameur. La Troupe EsSaada n'était pas seulement un orchestre mais aussi une école de formation d'acteurs de théâtre, plusieurs pièces ont été créées dans les années 60. L'orchestre fut aussi une véritable école de musique. C'est de ce creuset qu'ont émergé Mourad Boukentache et Tayeb Benderradji (Chanteur Chaabi), vivant actuellement en France. Il y a aussi les troupes de Rahaba, le Diwan ainsi que la fameuse troupe d'el Bahja du malouf qui a pour chef Hachani Youcef (dit Hamid). Plusieurs chanteurs ont abandonné la scène médiatique après avoir eu un grand succès en Algérie comme Youcef Boukhantech, Le groupe Kahina avec Bouamra, Hakim el Batni, Nezzar Nouari et Jamel Bensbaa.

Médias

Radio

La première émission de la radio de Batna destinée au public date du 29 décembre 1994. Radio Aurès est la seule radio dans la ville de Batna et dans toute la wilaya, devenue depuis Radio Batna ; elle diffuse des informations à caractère régional en deux langues chaoui et en arabe algérien.

Presse écrite

La presse batnéenne est représentée par une seule revue, Batna Info, une revue mensuelle socio-culturelle emblématique de la ville. Son siège se trouve dans le quartier de Bouakal. La revue est aussi diffusée dans toute la wilaya de Batna. THAMUGADI, le journal annuel de la Fondation Auressienne des Sciences, Arts et Culture est édité lors de chaque édition du Festival international de musique de Timgad.

Sports

Pour consulter un article plus général, voir : Sport à Batna.
Terrain d'entrainement du stade du 1er novembre

La ville organise plusieurs activités liées aux divers domaines sportifs : marathon, cyclisme, tournois sportifs[69], scouts, etc.

Plusieurs disciplines sont pratiquées sous forme de tournois : football; basketball avec l'Olympique de Batna créé en 2004 ; handball ; volley-ball ; pétanque[70] ; cyclisme[71] ; jeux d'échecs [72] ; haltérophilie ; équitation ; fantasia[73] ; judo[74] ; athlétisme ; natation[75] ; etc. En handball le MSP Batna a été sacré champion d'Afrique en décembre 1995 à Cotonou (Benin), et champion d'Algérie en juin 1996. Cette équipe demeure la seule titrée de la wilaya de Batna, tant sur le plan national qu'international. La ville de Batna possède trois stades de football, dont l'un d'eux aux normes internationales. Les deux autres aux normes nationales.

Gastronomie batnéenne

Article détaillé : Cuisine algérienne.
la Kesra fait maison

La galette (aghroume) ou tout simplement la kesra, joue un grand rôle dans l'alimentation chaouie. Il s'agit d'une sorte de pain. Elle entre dans la composition de certains plats, et elle est préparée dans chaque famille batnéenne et des Aures. La Kesra qui se fait avec de la farine est d’une grande épaisseur. On retrouve aussi une autre sorte de galette qui s’appelle Rekhssesse ou en chaoui Erakhssisse, une galette fine faite avec de la semoule, de l'huile, levure et aromatisée avec de la nigelle.

La chakhchoukha est un mets de fête se composant de pâte émiettée, (du berbère chaoui chakhchakh qui veut dire émietter), arrosée de sauce rouge à la viande, épicée, de pois chiches, et dans quelques régions, de courgettes, de carottes et de navets, ou encore de pommes de terre, et généralement servie avec du petit lait (leben). La variété la plus fréquente et la Chakhchoukha Oumerrzaiem.

À Batna on peut déguster beaucoup de boissons, on trouve la limonade Maika et aussi la boisson gazeuse ES SAFIR[76], Batna compte 111 fabriques de boissons gazeuses recensées en 2009[77]. Il y a aussi le jus de fruits de N'gaous qui est très utilisé dans la région. On prête à l’eau minérale de Batna des qualités digestives remarquables.

Personnalités liées à Batna

Personnalités politiques

Personnalités militaires

  • Mohamed Tahar Abidi, dit Hadj Lakhder (l'Université de Batna porte son nom), responsable de la première région militaire de l'armée de libération nationale algérienne (ALN) durant la guerre d'Algérie. Lors de l'indépendance, il avait un rôle dans les décisions importantes concernant la ville.
  • Merarda Mostefa Benoui, chef par intérim de la Wilaya I pendant la Guerre d'Algérie en avril 1959 jusqu'en avril 1960[80],[81]. Après l'indépendance, il occupa plusieurs postes au sein de l'État (Attaché militaire à Baghdad, Directeur de l’école des cadets de Tlemcen, Député à l’ANP (1976-1982), Membre du conseil national des moudjahidines (1990-2007))[81].

Personnalités sportives

  • Rabah Saadane, entraineur de l'équipe d'Algérie de football en 1982, 1986, 2004 et en 2010.
  • Hamma Melakhsou, ancien joueur de football à l'AS Batna puis du MSP Batna et footballeur international algérien, titulaire dans l'équipe d'Algérie de football dans les années 1960 avec 37 sélections. Il a été maire de la ville.
  • Brahim Guellil, entraîneur de football[82]
  • Le docteur Hamdikene, médecin sportif de l'équipe de Batna[79]
  • Salim Aribi, ancien footballeur international algérien
  • Fodil Madani, né à Batna[83], boxeur 52 kg professionnel (super coq), champion actuel en titre algérien[Quand ?]. Il a combattu aux États-Unis, en France, en Angleterre, en Italie et en Espagne. En août 2009, il a combattu pour la ceinture WBA catégorie 52 kg face au Burkinabé Alexis Kaboré, mais a été disqualifié par l'arbitre pendant le combat[84],[85],[86].
  • Lazhar Hadj Aissa, footballeur algérien, né à Batna en 1984.
  • Jamo Nezzar, est né à Batna le 6 décembre 1966. Son vrai nom est Djamchid Nezzar, un bodybuilder professionnel et le fondateur de JamCore Training aux USA[87]

Personnalités littéraires, culturelles et artistiques

  • Mohamed Demagh, sculpteur, né le 4 juillet 1930 à Batna.
  • Colette Grégoire, dite Anna Gréki, poétesse algérienne d'expression française née à Batna (Aurès) le 14 mars 1931.
  • Guem de son vrai nom Abdelmadjid Guemguem percussionniste, né à Batna le 7 mars 1947, a émigré jeune vers la France en 1960[88]. Il a réalisé plus de 25 albums.
  • Heddy Maalem, danseur, natif de Batna[89].
  • Sabrina Draoui, cinéaste, native de Batna, plusieurs de ses films ont été sélectionnées et elle a obtenu des prix[90].
  • Isabelle Eberhardt, romancière suisse, a habité à Batna dans le quartier de Zmella. En 1900, le commandant de la subdivision de Batna à l'époque coloniale expulsa l'écrivain de la commune d'El Oued et réintégra son mari à Batna[91]. Sa maison a été transformée en dépotoir après l'indépendance[92].
  • El hachemi Saidani, écrivain, a vécu à Batna, décédé en 2005.
  • Mohamed Nadir Sebaa, écrivain, né à Batna en 1957.
  • Abderezzak Hellal, écrivain et cinéaste, né à Batna en 1951.
  • Nassira Belloula, est une écrivaine algérienne francophone née le 13 février 1961 à Batna.
  • Claude-Pierre-Hypoplyte Polain, historien, mort le 17 mars 1876 à Batna[93].
  • Mohamed Hamouda Bensai, essayiste, né à Batna[94].
  • Mouffok Rachid, artiste-peintre et sculpteur, né à Batna.
  • Bensaid Mohamed Nadjib, fondateur de l'association Prisma des artistes peintres de Batna[65].
  • Leila Ameddah, artiste-peintre et sculpteure, née à Batna le 21 avril 1962[95],[96], chirurgien dentiste de profession[97].
  • Chérif Mennoubi, peintre et sculpteur, né à Batna le 25 juillet 1957[98].
  • Mustafa Lakhal, est un artiste peintre algérien né à Batna[99],[100].
  • Berkane Mohamed, peintre né le 28 février 1951 à Batna[101].
  • Salah Maamria, peintre né le 24 janvier 1963 à Batna[102],[103].
  • Amraoui Hassane, artiste peintre diplômé en arts de l’École nationale de Batna[104].
  • Noureddine Zekara, artiste peintre, né à Batna.
  • Mimi Hafida, poétesse et écrivaine.
  • Abdou Tamine, peintre, natif de Batna, décédé en 1973.
  • Chérif Merzougui, peintre, décédé à Batna.
  • Boughrara Abdelali, peintre algérien, né à Batna et y décédé.
  • Amraoui Abdesslam, artiste peintre, né en 1966 à Batna.

Autres personnalités

  • Rachid Touri, mathématicien, recteur de l'université d'Alger puis représentant de l'Algérie à l'UNESCO à Paris[réf. nécessaire].
  • Ouardi Chabani, ancien président de la chambre des entrepreneurs et du commerce algériens dans les années 1990.
  • Brahim Belbahri,natif de Batna, ancien moudjahid, journaliste et directeur de l' ENTV[105]
  • Cheikh Belkacem Derdour, fils du Cheikh El Hachemi Benderdour qui fut le fondateur de la zaouia des Dradra[106].
  • Dihya benabbas, producteur et réalisateur, chef d'entreprise. Il est l'un des premiers producteurs et réalisateurs de clips, vidéo, publicités en Algérie.[réf. nécessaire]
  • Fourrier Marcel, avocat à la Cour, rédacteur en chef de Libération. Il est né le 11 août 1895 à Batna[107].

Notes et références

  1. (en)Chiffres du recensement 2008 de la population algérienne, sur le site de geohive.
  2. a et b (fr)De Batna à Tuggurt et au Souf Joseph Zaccone page 15
  3. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1900_num_9_43_6180
  4. a et b (fr)Batna, Ville d`Algérie Sur www.el-annabi.com
  5. Batna, Algeria sur www.weatherbase.com. Consulté le 4 mai 2011.
  6. (fr)ADHRAR EL HARA SARL Consulter le 27.06.2011
  7. a, b, c, d et e (fr)Etude du tramway de Batna : Le sud-coréen Saman décroche le projet El Watan : 15.07.2010
  8. (fr)BATNA FACE AUX RISQUES INDUSTRIELS ET D'INONDATIONS par Mr Saidi Tahar sur www.umc.edu.dz
  9. (fr)Les députés et le nid de cigognes El Watan du 02.05.2007
  10. (fr)RAPPORT FINAL D’UN PROJET DE RECHERCHE C N E P R U page 10
  11. (fr)RAPPORT FINAL D’UN PROJET DE RECHERCHE C N E P R U page 12
  12. (fr)Logements AADL de Bouzouran (Batna) El Watan : 24-05-2008
  13. a et b Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique
  14. Thomas Shaw, Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant..., traduction de 1743, volume 1, p. 144 ; « Au pied de ces montagnes, près du Jibbel Auress, on trouve Baitnah, gros tas de ruines, extraordinairement bien arrosé, qui est à moitié chemin entre Constantine et Biscara. » [ lire en ligne ]
  15. Pierre inaugurale de la ville de BatnaI, Rachid Hamatou, Lundi 19 juillet 2010, Liberté.
  16. Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie comprenant le Tell et le Sahara, De Louis Piesse.
  17. a et b Napoléon III en Algérie, par Octave Teissier p.201
  18. Georges Fleury, Comment l'Algérie devint française 1830 1848, édition Perrin.
  19. [PDF]S Arslan
  20. Le MTLD, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (1947-1954), Jacques Simon
  21. a et b La Guerre d'Algérie, Mohammed Harbi, Benjamin Stora, édition Robert Laffont.
  22. Dans les Aurès, J Servier, page 11, édition France-Empire
  23. http://www.algerie-dz.com/article1201.html
  24. Jacques Simon, Algérie: le passé, l'Algérie française, la révolution, 1954-1958, p. 279
  25. Jacques Simon, Le MTLD, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, 1947-1954, Book Google.
  26. Jean-Pierre Marin (préf. Jean Deleplanque), Au forgeron de Batna, Paris, L'Harmattan, coll. « Graveurs de mémoire », 2005, 493 p. (ISBN 2747593118) (OCLC 123475998) [lire en ligne], p. 268 
  27. Jean-Pierre Marin (préf. Jean Deleplanque), Au forgeron de Batna, Paris, L'Harmattan, coll. « Graveurs de mémoire », 2005, 493 p. (ISBN 2747593118) (OCLC 123475998) [lire en ligne], p. 264 
  28. Le Soir d'Algérie
  29. Radia Zerrouki, La Nouvelle République.
  30. « La délinquance juvénile en Algérie ».
  31. http://www.elwatan.com/Ressources-hydriques-a-Batna-7
  32. Le soir d'Algérie, Le soir d'Algérie.
  33. « Al-Qaida revendique les attentats de Dellys et Batna », LeMonde.fr.
  34. http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=11910
  35. http://www.elwatan.com/Vaste-operation-de-rehabilitation
  36. (fr)LA VILLE DE BATNA Batna Info avril 2010, page 13
  37. Wilaya de Batna — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 10 novembre 2011.
  38. Population résidente par age, par sexe et par commune wilaya de Batna
  39. Philippe Thiriez, en flanant dans les Aures, chap. 3 (« Batna ») 
  40. (en)historical demographical data of the urban centers
  41. (en)the People's Democratic Republic of Algeria - Batna
  42. (fr)[http://www.fig.net/pub/fig2011/ppt/ts06a/ts06a_mahdi_hadda_et_al_5189_ppt.pdf LA CIRCULATION DANS LA VILLE DE BATNA (EST ALGERIEN) REALITE ET PERSPECTIVES -APPROCHE PAR LES SIG-
  43. Webometrics
  44. www.univ-batna.dz/journee_national/communication/amor.pdf
  45. (fr)Batna : 1,3 milliard de dinars pour la santé
  46. (fr)Description - Présentation La Clinique Les Cèdres
  47. (fr)Essadek http://www.elmoudjahid.com/fr/flash-actu/1320/?comopen Le centre anti-cancer de Batna sera prêt "avant la fin de l’année"]
  48. Chambre du commerce et de l'industrie des Aurès
  49. a et b http://buzzsante.com/sante/sante-des-projets-pour-un-autre-depart-1851.html
  50. El Watan
  51. http://www.alger-roi.net/Alger/documents_algeriens/monographies/pages/3_vie_economique_chaouia.htm
  52. http://www.lexpressiondz.com/article/3/2009-12-12/70634.html
  53. http://www.festival-theatre-amazigh-batna.com/index.php?option=com_content&view=article&id=124&Itemid=101
  54. a et b (fr)Un attentat vise le président Bouteflika
  55. (fr)[www.joradp.dz/JO6283/1968/086/FP1145.pdf 25 octobre 1968] Sur le site du joradp
  56. (fr)Batna Le cimetière sera saturé dans six mois
  57. (fr)Un cimetière pour Batna ! Batna : les autres articles El Watan : 10 - 11 - 2010
  58. (fr)Cimetières chrétiens et juifs, Wilaya de Batna Circonscription consulaire d’Annaba
  59. (fr)Histoire du TRB sur le site du TRB consulté le 20.09.2011
  60. Thomas Shaw, Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie et du Levant..., volume 1, p. 144
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  63. (fr)CONFÉRENCE DU PÈRE PHILIPPE THIRIEZ Consulté le 19 septembre 2011
  64. (en)The Jews of Batna The Jews of Batna, Algeria a study of identity and colonialism by Elizabeth D. Friedman. voire [1]
  65. a et b Le Soir d'Algérie presse
  66. Le film sur Mostefa Ben Boulaïd
  67. Amor Akhar
  68. Radio algérienne
  69. http://www.elwatan.com/Football-Championnat-national
  70. FASB
  71. Message - El Watan
  72. Message - El Watan 2
  73. Règlement de la Fantasia
  74. Elwaten
  75. Info Batna
  76. (fr)Boissons Gazeuze ES SAFIR consulté le 18 septembre 2011
  77. (fr)111 fabriques de boissons gazeuses recensées à Batna Consulté le 18 septembre 2011
  78. « La France s’éclatait, l’Algérie verrouillait », El Watan.
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  103. (fr)Deux artistes-peintres de BATNA exposent à ALGER
  104. (fr)Hassane Amraoui Sur ArtSlant
  105. El Moudjahid
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