Grand Stade de Nice

Grand Stade de Nice
Olympic Nice Stadium
(nom provisoire)
Chantier du Grand Stade le 8 octobre 2011.
Chantier du Grand Stade le 8 octobre 2011.
Généralités
Adresse Quartier Saint-Isidore
06200 Nice Drapeau de France France
Coordonnées 43° 42′ 25″ N 7° 11′ 40″ E / 43.70681666666667, 7.19433888888888943° 42′ 25″ Nord
       7° 11′ 40″ Est
/ 43.70681666666667, 7.194338888888889
  
Construction et ouverture
Début construction Juillet 2011
Ouverture 30 juin 2013
Architecte Jean-Michel Wilmotte
Coût de construction 245 millions d'euros
Utilisation
Clubs résidents OGC Nice (à partir de 2013)
Propriétaire Ville de Nice
Administration Vinci
Équipement
Surface Pelouse naturelle
Capacité 35 624 (football)
34 615 (rugby à XV)
34 834 (concert scène latérale)
44 624 (concert scène centrale)

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Olympic Nice Stadium(nom provisoire)

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Olympic Nice Stadium(nom provisoire)

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Olympic Nice Stadium(nom provisoire)

L’Olympic Nice Stadium[1], ou Grand Stade de Nice, sera un stade multifonction situé à Nice, dans les Alpes-Maritimes. Situé dans le quartier Saint-Isidore, il sera l'un des stades hôtes de l'Euro 2016 et comptera environ 35 000 places[2]. Son club résident sera l'Olympique gymnaste club Nice Côte d'Azur. Démarré officiellement le 6 août 2011, le chantier devrait s'achever en juin 2013.

Sommaire

Historique

Premier projet annulé

Après l'échec en 2002 d'un premier projet visant à la reconstruction du stade du Ray, la municipalité de Jacques Peyrat annonce en décembre 2005, la construction d'un nouveau stade de 32 600 places dans la plaine du Var. Bien que fortement critiqué par un certain nombre d'acteurs politiques quant à son utilité et son format, le nouveau stade a pour objectif de remplacer le vétuste et octogénaire stade du Ray et de doter le club de football de l'OGC Nice d'une enceinte digne de ce nom et des moyens de développer un projet sportif ambitieux au sein de l'élite du football français et européen. Ce stade doit être construit dans la plaine du Var, dans le quartier Saint-Isidore. Les travaux de terrassement commencent en juillet 2006.

Cependant, un recours en justice suspend le chantier : le préfet des Alpes-Maritimes, considérant que le marché public entre la mairie de Nice et le consortium CARI-Spada devant construire et exploiter le stade, n'est pas conforme au code des marchés publics, car il n'indique pas le tarif à la charge des spectateurs (ce qui fut également le cas pour le projet du stade de France, irrégularité qui n'a pas été relevée), demande en référé l'arrêt du chantier. Le tribunal administratif de Nice et la cour administrative d'appel de Marseille font droit à cette requête en août puis octobre 2006 et prononcent la suspension du chantier dans l'attente du jugement sur le fond. L'examen du dossier sur le fond, en décembre 2006, amène ensuite le tribunal administratif de Nice à prononcer l'annulation du marché public concerné. En marge de cette affaire, le procureur de la République Éric de Montgolfier ouvre le 5 octobre 2006 une enquête préliminaire pour délit de favoritisme. Par la suite, un autre projet de stade, à financement exclusif de l'OGC Nice a, semble-t-il, été abandonné pour cause d'impossibilité de délivrer un permis de construire, en raison d'un plan d'aménagement de la plaine du Var ne permettant pas la construction d'un équipement dépourvu d'intérêt public.

Nouveau projet

Le 20 octobre 2008, le nouveau député-maire de Nice Christian Estrosi relance le projet et annonce que le futur grand stade où évoluera l'OGC Nice sera livré « au plus tard en juin 2013 ». Le nouveau projet prévoit une enceinte de 35 000 à 40 000 places sur le terrain de Saint-Isidore, dans la plaine du Var[3]. Le projet est confirmé par Christian Estrosi le 27 avril 2009 lors de la désignation de l'entreprise chargée de l'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO)[4]. Celle-ci est confiée par la commission d'appels d'offres de la ville au cabinet de conseil Pricewaterhousecoopers, aidé par un cabinet d'avocats et deux bureaux d'études[4]. En octobre 2009, la ville suit les conclusions de l'assistant à maîtrise d’ouvrage en choisissant un partenariat public-privé pour financer la construction du stade, ce qui est, d'après le maire de Nice, la solution la plus avantageuse financièrement[5]. Elle permettrait d'obliger l'opérateur privé partenaire à payer des pénalités en cas de retard de construction ainsi que de financer les éventuels surcoûts[6]. Cette décision est entérinée quelques jours plus tard par le conseil municipal[7] et l'appel d'offre est lancé[8].

En août 2010, le projet est publié par la Commission nationale du débat public[9]. Il prévoit un coût de construction de 166 millions d'euros[9] hors taxes, soit environ 200 millions d'euros toutes taxes comprises[10]. Cependant, en octobre 2010, le coût est revu à la hausse et atteint désormais 245 millions d'euros toutes taxes comprises[11]. Le magazine Capital indique qu'avec 634 euros par foyer fiscal, le nouveau stade niçois est celui qui a le coût le plus élevé parmi tous les stades en construction ou en rénovation retenus pour l'Euro 2016[12]. L'État français devrait apporter dix-huit millions d'euros et le département des Alpes-Maritimes vingt millions d'euros[6]. Dès la livraison du stade, son exploitation sera concédée durant vingt-sept ans à l'opérateur choisi, lequel assurera la maintenance et l'entretien en échange d'une redevance annuelle de la ville de Nice[6]. Celle-ci devrait s'élever à 8,3 millions d'euros[6].

Le 11 octobre 2010, au palais Masséna[13], le maire de Nice annonce que le projet « pressenti » est celui de l'entreprise Vinci Concessions du groupe Vinci, associée à la Caisse des dépôts et consignations et à South Europe Infrastructure Equity Finance (SEIEF), une filiale du groupe financier Dexia et de la Banque européenne d'investissement[11]. Ce projet fait appel à l'agence d'architecture Wilmotte & Associés de Jean-Michel Wilmotte[14]. Les deux autres projets en lice, celui de l'entreprise Bouygues associée aux Ateliers Jean Nouvel et celui de CARI, ne seraient donc pas retenus[11]. Le choix du projet Vinci Wilmotte a été confirmé lors du conseil municipal de la ville le 17 décembre 2010[15], après la phase de concertation publique du mois de novembre[13]. Le permis de construire a été déposé début 2011 et accordé fin juillet 2011, les travaux débutant début août 2011[16], pour se terminer en principe mi-2013[17] avant les Jeux de la Francophonie, compétition que la ville de Nice doit accueillir[11].

Caractéristiques

Le stade sera de catégorie 3 dans le classement UEFA des stades. Localisé dans le secteur de Saint-Isidore Sud[9], ce sera un stade multifonctionnel qui intégrera des espaces de restauration, des commerces, des bureaux, des services ainsi que le musée national du Sport. Destiné à accueillir les matchs de l'OGC Nice, il accueillera également d'autres événements sportifs et des concerts durant l'année[2]. Le 6 juin 2010, Christian Estrosi annonce que le projet de nouveau stade porte désormais le nom d'« Olympic Nice Stadium »[1]. Toutefois, il ne s'agirait pas du nom donné au stade. Celui-ci devrait en effet être soumis à la pratique du naming[11].

La capacité prévue du stade est de 35 624 places en configuration football et 34 615 places en configuration rugby[18]. Il comportera trois niveaux : les premier et second niveaux contiendront chacun entre 13 000 et 14 000 places, et le dernier niveau, plus petit, offrira environ 8 000 places. Le « grand public » bénéficiera d'environ 30 000 places réparties sur tous les niveaux ; la tribune présidentielle, au centre du second niveau côté ouest, contiendra quant à elle 400 places, et la tribune « affaires et prestige » un peu plus de 3 000 places[18]. La tribune accueillant les supporters de l'équipe visiteur (lors des matchs de football) sera dans le coin nord-est du stade et disposera de 1 760 places[18], la tribune de presse, au troisième niveau côté ouest, pourra accueillir près de 200 personnes, et 240 places seront réservées aux personnes à mobilité réduite[18]. Le stade disposera en outre de loges d'une capacité totale de 600 places situées sur les côtés est et ouest en haut du deuxième niveau[18]. Par ailleurs, les tribunes au nord et au sud seront rétractables, permettant ainsi de passer d'une configuration football à une configuration rugby et inversement[17].

Lors des concerts, si la scène est placée latéralement (devant l'un des deux virages), la capacité du stade sera de 34 834 spectateurs dont 10 000 sur la pelouse. Si elle est placée au centre, le stade pourra accueillir 44 624 personnes dont 9 000 sur la pelouse[18]. Ce nombre reste inférieur à la capacité maximale du stade Charles-Ehrmann (56 500 spectateurs pour les concerts) situé non loin.

Le socle du stade ainsi que ses alentours abriteront environ 29 000 mètres carrés d'espaces commerciaux et de bureaux[17]. Le musée national du sport, au nord du stade[19], disposera de 3 000 mètres carrés[17]. Le parking, enterré, aura une capacité de 1 450 places[17] situées sous les tribunes ainsi qu'à l'est du stade[19]. La troisième ligne du tramway de Nice, pour l'instant en projet, devrait desservir le stade avec deux arrêts[20] à partir de 2015[21].

Par ailleurs, le projet se veut écologique. Il a ainsi été fait le choix d'une structure en bois plutôt qu'en métal ce qui est censé permettre une réduction des émissions de CO2[17]. Cette coque en bois sera surmontée d'un tirant en acier sur lequel sera posée une membrane précontrainte[20]. Celle-ci sera en éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE) transparent pour la partie qui recouvre l'arrière des tribunes (la structure en bois sera donc visible depuis l'extérieur du stade) ainsi que pour l'extrémité du toit des tribunes[20]. Toutefois, la plus grande partie de ce toit sera constitué d'une membrane précontrainte en PVDV (polyfluorure de vinylidène ou polychlorure de vinylidène) translucide ce qui assurera la filtration de la lumière naturelle[20]. Des panneaux photovoltaïques d'une surface totale de 7 500 mètres carrés seront aussi posés sur le toit, et seront complétés par 6 000 mètres carrés sur le toit du parking enterré des bus et 2 500 mètres carrés sur le toit d'un des bâtiments situés à côté du stade et le long d'une « allée solaire »[20]. Le stade devrait ainsi produire trois fois plus d'énergie qu'il n'en consomme[20]. De plus, la climatisation est présentée comme étant naturelle et devrait utiliser les vents de la plaine du Var pour rafraîchir l'air par le biais d'un système de mur soufflant[17].

Euro 2016

Le 28 mai 2010, l'UEFA annonce que la France organisera le championnat d'Europe de football 2016. Le nouveau stade niçois est sélectionné parmi les onze stades hôtes de la compétition (dont deux stades réservistes), mais les matchs que le stade recevra n'ont pas encore été annoncés. Avec une capacité d'environ 35 000 places, ce pourrait être un des stades qui recevront un quart de finale[10].

Le 20 mai 2011, le conseil fédéral de la Fédération française de football a officiellement désigné, à l'unanimité moins une voix, le Grand Stade de Nice comme l'un des neuf stades français qui accueilleront les matchs de l'Euro 2016[22],[23].

Notes et références

  1. a et b J.-M. Ch., « Le grand stade s'appellera l'Olympic Nice Stadium », Nice-Matin, 6 juin 2010.
  2. a et b [PDF] Nice - Le stade sur www.fff.fr, Fédération française de football. Consulté le 5 mai 2010
  3. Un nouveau stade à Nice, enfin ! sur myfoot.fr, 21 octobre 2010. Consulté le 10 octobre 2010.
  4. a et b « Nice : livraison du grand stade pour 2013, confirme Estrosi », Agence France-Presse, 27 avril 2009. Consulté le 10 octobre 2010.
  5. « Un partenariat public-privé pour le grand stade de Nice », Le Moniteur avec AFP, 16 octobre 2009. Consulté le 10 octobre 2010.
  6. a, b, c et d Jean Christophe Magnenet, « La ville a présenté le projet pressenti pour doter la plaine du Var d'un stade flambant neuf… », 20 minutes, 12 octobre 2010.
  7. Nice Stadium, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  8. Détail de l'appel d'offre - contrat de partenariat pour le Grand Stade à Nice, sur klekoon.com, le portail des marchés publics et privés. Consulté le 10 octobre 2010.
  9. a, b et c Projet de construction du Nice Olympic Stadium, site officiel de la Commission nationale du débat public. Consulté le 10 octobre 2010.
  10. a et b « L’Euro 2016 à Nice, c'est gagné », Nice-Matin, 29 mai 2010.
  11. a, b, c, d et e Philippe Givelet, « Le Stade de Nice a un visage », Le Figaro, 12 octobre 2010.
  12. Capital, n°237, juin 2011.
  13. a et b Philippe Fiammetti, « Wilmotte et Vinci remportent le marché de l'Olympic Stadium », Nice-Matin, 12 octobre 2010.
  14. Adrien Pouthier et Rémy Mario, « Le groupement Vinci Wilmotte retenu pour réaliser l'Olympic Nice Stadium », Le Moniteur, 11 octobre 2010. Consulté le 11 octobre 2010.
  15. Philippe Fiammetti, « Grand stade de Nice: c'est voté », Nice-Matin, 18 décembre 2010. Consulté le 30 décembre 2010.
  16. Jean-Michel Chevalier et Yann Delanoë, « Nice Stadium : le coup d'envoi du chantier est donné », Nice-Matin, 6 août 2011. Consulté le 6 août 2011.
  17. a, b, c, d, e, f et g [PDF] Olympic Nice Stadium, plaquette de présentation détaillée, mairie de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  18. a, b, c, d, e et f [PDF] Panneau 8 de l'exposition publique, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  19. a et b [PDF] Panneau 4 de l'exposition publique, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  20. a, b, c, d, e et f [PDF] Panneau 6 de l'exposition publique, site officiel de la mairie de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  21. Un schéma de transports pour les 10 ans à venir, site officiel du tramway de Nice. Consulté le 30 décembre 2010.
  22. Guillaume Errard, « Euro 2016 : 1,7 milliard pour les stades de foot français », Le Figaro, 20 mai 2011.
  23. « Euro 2016 à Nice : c'est gagné ! », Nice-Matin, 21 mai 2011.

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Grand Stade de Nice de Wikipédia en français (auteurs)

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