Gustave Brisgand

Gustave Joseph Marie Brisgand, né le 29 novembre 1867 dans le 17e arrondissement de Paris^[1] et mort le 4 juillet 1944 à Saint-Mandé, est un peintre et pastelliste français de style académique. Il s'est surtout spécialisé dans les portraits de femmes et les nus féminins.

Biographie

Il est le fils d'un cocher de fiacre parisien, né en Haute-Savoie.

Gustave Brisgand a été l'élève d'Auguste Allongé^[2] puis de Tony Robert-Fleury et de Jules Joseph Lefebvre^[3],[4], lui-même élève d'Ingres. Il commence à exposer au Salon des Artistes français en 1893. Il y exposera jusqu'en 1936.

Il eut une première période où il brossa essentiellement des paysages^[5]. Puis, s'inspirant d'Alphonse de Lamartine de Victor Hugo et d'Albert Samain, il composa des pastels sensuels : Extase, Salomé, Tentation, etc.^[6]. "Lorsque Brisgand alla aux États-Unis, les reporters du Nouveau Monde, qui aiment les formules définitives, le saluèrent comme "le technicien du corps féminin" (technician of the woman's figure). L'artiste le raconte en riant, car c'est un homme d'esprit^[7]." Vers 1910, invité à la cour d'Angleterre, il fit le portrait de la reine Mary. Il a également réalisé les portraits de Polaire^[8], de Monna Delza^[9], de Lucie Delarue-Mardrus^[10], de Charlotte Lysès^[11], de Gabrielle Colonna-Romano^[12], de Jane Renouardt^[13], de Stacia Napierkowska^[10], de Renée Falconetti, d'Yvonne Printemps^[14], de la Bégum, de Renée Dahon^[15], de Marlène Dietrich^[16], de Jean Harlow^[7], de Meg Lemonnier, d'Yvette Chauviré, d'Aston Knight^[17] et du général Gamelin^[18]. Ses peintures et ses illustrations ont été publiées dans les revues L'Illustration, Le Figaro artistique, Les Annales politiques et littéraires, Fantasio et Le Théâtre.

Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées : en 1911 à la galerie Arthur Tooth & Sons^[19], en 1918 à la galerie Georges Petit^[20], en 1922 à Rio de Janeiro^[21], en 1924 en Égypte^[22], en 1927 à la galerie Gérard Frères^[23] et en 1936 à la galerie Raphaël Gérard^[24].

Un album est paru sur lui dans la collection Drogues et peintures album d'art contemporain, édité par les Laboratoires Chantereau^[25].

L'artiste reçut la Légion d'Honneur en 1934^[26]. Il s'est marié en 1901 avec l'actrice Jane Sabrier dont il a divorcé, puis en 1926 avec Catherine Ferber dont il divorcera également.

Quelques œuvres

• Extase (nu féminin allongé), 1913
• Le Rafraîchissement (portrait de femme en bleu), 73 x 59,5, HST (vente Christie's, Londres, en 2007)
• Nu féminin allongé sur un tissu rose, 54 x 90, pastel (vente Christie's, Londres, en 2003)
• Nu féminin allongé, 172 x 87, pastel (vente Christie's, Genève, en 1990)
• Nu féminin au coussin vert, dessin-aquarelle (hôtel des ventes de Genève, 2007)
• Nu féminin à la draperie jaune, dessin-aquarelle, (hôtel des ventes de Genève, 2007)
• Jeune femme à l'éventail (hôtel des ventes de Genève, 2007)
• Jeune femme au torse nu et au panier de fuits, pastel (vente aux enchères, Belgique, 2008)
• Portrait de jeune femme avec une couronne de fleurs roses (en rond), pastel (vente Allemagne, 2010)
• Jeune femme aux œillets, HST, (vente aux enchères, 2005)
• Portrait de Jacqueline Brisgand, HST, (vente aux enchères, 1999)

Notes et références

1. ↑ Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance N° 17/2707/1867
2. ↑ Catalogue du Salon des Artistes français de 1893.
3. ↑ Catalogue du Salon des Artistes français de 1897.
4. ↑ Probablement à l'Académie Julian puisque Tony Robert-Fleury et Jules Joseph Lefebvre y enseignaient.
5. ↑ Catalogues du Salon des Artistes français de 1893 à 1906.
6. ↑ Catalogues du Salon des Artistes français à partir de 1906. Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, Gérald Schurr et Pierre Cabanne, 2003, page 192.
7. ↑ ^{a et b} G. Brisgand, Drogues et peintures.
8. ↑ Portrait proposé sur Ebay en 2008.
9. ↑ Fantasio, 1911.
10. ↑ ^{a et b} Fantasio, 1912.
11. ↑ Le Théâtre du 1^er juillet 1912, n°325. Sacha Guitry et son monde, Jacques Lorcey, volume 1, 2001, page 54.
12. ↑ Portrait proposé sur Ebay en décembre 2007 ; paru dans Fantasio en 1912.
13. ↑ Plusieurs portraits différents publiés dans la revue Fantasio en 1916 et en 1924, dans Le Figaro artistique illustré de Noël 1930, page 67, et dans le Dictionnaire biographique des artistes contemporains, Edouard Joseph, tome 1, 1930, page 206.
14. ↑ Portrait publié dans la revue Fantasio en 1915.
15. ↑ La deuxième femme de Maurice Maeterlinck dite Sélysette Maeterlinck. Portrait publié dans la revue Fantasio en 1925 et dans Le Figaro Artistique du 25 février 1926, page 306.
16. ↑ G. Brisgand, Drogues et peintures album d'art contemporain, n°14, non daté, édité par les Laboratoires Chantereau.
17. ↑ Le Figaro du 18 septembre 1925, n°261, page 6.
18. ↑ Catalogue du Salon des Artistes français de 1936.
19. ↑ L'Intransigeant du 4 janvier 1911.
20. ↑ Actualités Gaumont de 1918.
21. ↑ Revue de l'Amérique latine, volume 3, 1922.
22. ↑ Le Figaro du 27 décembre 1923, n°361, page 2.
23. ↑ Le Figaro du 7 mai 1927, n°127, pages 1 et 2, article signé Montaudran. Le Figaro artistique du 12 mai 1927, pages 487 à 489 et 493.
24. ↑ Le Figaro artistique, 1936, page 135.
25. ↑ Probablement d'avant 1936, car en 1935 les laboratoires Chantereau prendront le nom d'Innothera.
26. ↑ Dictionnaire Bénézit, tome 2, 1999, page 818.

Voir aussi

Articles connexes

• Marcel Barrière