Henri Chevreau

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Henri Chevreau
Nom de naissance	Julien-Théophile-Henri Chevreau
Naissance	28 avril 1823 Paris
Décès	26 mai 1903 (à 80 ans) Yerres
Nationalité	Française
Autres activités	Ministre de l'Intérieur; Sénateur; Préfet; Conseiller d'État; Député de l'Ardèche
Distinctions	Grand-officier de la Légion d'Honneur; Rue Henri-Chevreau (Paris)
Famille	Théophile-Léon Chevreau

Julien-Théophile-Henri Chevreau est un homme politique français, né à Belleville (Seine) le 27 avril 1823 et mort à Yerres (Seine-et-Oise) le 26 mai 1903.

Il est le fils de Jean-Henri Chevreau (1794-1854), maître de pension et député de l'Ardèche, et le frère de Théophile-Léon Chevreau, député et préfet.

Biographie

Après un début en littérature, où il publia avec Léon Laurent-Pichat, en 1814, des vers : les Voyageurs. Il tenta, sans succès, d'entrer dans la politique en 1848, mais échoua aux élections pour l'Assemblée constituante, et s'attacha à la fortune de Louis Napoléon Bonaparte, qui, un mois après son élection à la présidence de la République, le nomma Préfet de l'Ardèche (10 janvier 1849).

Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il devint secrétaire général et chef du personnel au ministère de l'Intérieur, membre du conseil général de l'Ardèche, et, la même année, Conseiller d'État en service extraordinaire. Ayant été appelé à défendre le budget de l'intérieur devant le Corps législatif (1853), il ne s'acquitta pas de sa tâche au gré de son ministre, Victor de Persigny, fut envoyé comme préfet à Nantes, puis préfet du Rhône; l'empereur l'appela au Sénat le 15 mars 1865.

Le 5 janvier 1870, le ministère Emile Ollivier ayant exigé la démission de Haussmann comme Préfet de la Seine, la mit à sa place; la guerre survint, et lorsque ce même ministère tomba sous le vote d' « incapacité » de la Chambre, Chevreau reçut, dans le nouveau cabinet présidé par le comte de Palikao, fut nommé Ministre de l'Intérieur. Il s'occupa activement de l'organisation de la garde mobile, mais la révolution du 4 Septembre l'obligea de quitter Paris; il se rendit en Belgique, puis en Angleterre, auprès de l'Impératrice Eugénie. De retour en France, il tenta de rentrer dans la vie politique, aux élections du 14 octobre 1877, et il se présenta comme candidat conservateur dans la 1re circonscription de Privas (Ardèche), où il échoua.

Les élections du 4 octobre 1885 lui furent plus favorables; il fut élu et siégea à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple. Mais tous les élus de l'Ardèche furent invalidés et les électeurs, convoqués à nouveau le 14 février 1886, donnèrent la majorité à la liste républicaine.

Famille

Il épousa Elise Micart, d'ou il eut deux enfants :

• Comte Urbain Chevreau d'Antraigues (1855-1934), marié à Marie-Madeleine de Cholet, fille de Henry de Cholet (fils du comte Jules de Cholet) et de Marie-Charlotte-Armande-Lucie du Pouget de Nadaillac. Il obtient à la cour de Rome de la part du pape Pie IX le titre de comte romain d'Antraigues.
• Henriette Chevreau (1857-1940), mariée au baron Napoléon Gourgaud (1857-1918). Il son les parents de Napoléon Gourgaud (1891-1944), collectionneur et mécène.

Source

• « Chevreau (Julien-Théophile-Henri) », dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIX^e siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].

Pour approfondir

• « Chevreau (Julien-Théophile-Henri) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
• Notice n^o LH/525/74, sur la base Léonore, ministère de la Culture

Liens externes

• Fiche Assemble Nationale
• Fiche Ministère de l'Intérieur

Précédé par	Henri Chevreau	Suivi par
Eugène Chevandier de Valdrome	Ministre de l'Intérieur 1870	Léon Gambetta