Histoire de Quimper

Histoire de Quimper
Article principal : Quimper.

Sommaire

Préhistoire et Antiquité

Le site était de nature à attirer très tôt une population: en effet, outre la confluence de deux cours d'eau importants localement, l'Odet et le Steir, la ville se trouve au fond d'une ria, ou aber (la marée remonte depuis l'océan, sur environ 18 km), et à la hauteur d'un gué.

Le Quimper préhistorique et antique a fait l'objet de recherches archéologiques importantes depuis le début du XIXe siècle (notamment sous l'égide, à partir de 1873, de la Société archéologique du Finistère), mais celles-ci ont connu un développement décisif, selon les méthodes modernes de fouille, avec la création en 1970 d'un Centre municipal d'étude et de recherche archéologique.

Des silex retrouvés à Pluguffan, commune limitrophe, sont datés de 6 000 ans. Le quartier de Kerjestin a fourni des vestiges (tertre funéraire, céramique) s'échelonnant du Néolithique au Bronze ancien (3000-1800 av. J. C.), celui de Penancreac'h les traces d'un habitat important datant de la fin du IIIe millénaire avant notre ère, celui du Braden des fragments de poterie remontant à 1800 av. J. C. environ. D'autres trouvailles disséminées sur tout le territoire de la commune (haches, tessons...) et remontant aux mêmes époques montrent que la zone a été occupée depuis plusieurs millénaires.

Des vestiges d'un oppidum ont été mis au jour au sommet de la colline de Kercaradec (quartier Ouest), et des traces d'habitats datant de l'âge du fer (VIe-Ier s. av. J. C.), de forges et de sépultures ont été trouvées dans les quartiers d'Ergué-Armel et de Penhars avec une concentration sur le site du Braden. Une activité agricole florissante semble s'être développée à cette époque.

La découverte en 2003 d'une agglomération gauloise à cheval sur le Steïr au Nord, près du village de Kergolvez, a apporté la confirmation d'un peuplement important de la zone dès avant la conquête romaine, puisque les datations vont du IIe siècle av. J.‑C. ou du Ier siècle av. J.‑C. à un abandon daté de -30. Des traces d'artisanat ont été trouvées et des scories métalliques indiquent une activité métallurgique notable. L'habitat, à l'époque, semble donc s'être présenté sous la forme d'un ensemble de villages ou hameaux.

Des écrits de Jules César et des historiens grecs, on déduit que le site de Quimper était inclus dans la cité des Osismes dont la capitale, au moins après la conquête romaine, était Vorgium (Carhaix).

Une agglomération gallo-romaine d'une quinzaine d'hectares a été repérée dans le quartier de Locmaria. Elle fut fondée sous le règne de l'empereur Auguste et fut surtout florissante aux deux premiers siècles de notre ère. Elle comportait un forum et des thermes situés au centre d'un plan orthogonal, dont un élément significatif a été retrouvé en 2006 à proximité d'un probable port sur l'Odet et d'une acropole située sur le sommet occidental du mont Frugy. Une voie romaine la reliait à Vannes et d'autres à Brest, Carhaix et la pointe du Van.
Le quartier de Roz-Avel, à deux kilomètres au Nord-Ouest du centre-ville actuel, comportait au début du Ier siècle une grande et belle villa avec des thermes privés qui reste utilisés jusqu'à la fin du IIIe siècle. Une villa similaire existait à Kervéguen, à la limite Est, près de l'Odet.

Moyen Âge

Apparition de Quimper dans les textes

Le vieux Quimper

La cité gallo-romaine semble disparaître à peu près complètement dès le IVe siècle (en tout cas d'un point de vue archéologique), et on ignore tout de l'histoire du site au cours du très Haut Moyen Âge, excepté le fait qu'un peuplement ait subsisté dans le quartier portuaire où a été retrouvée une nécropole de l'époque carolingienne. Une civitas aquilonia, au nom latin obscur (la cité du Nord, mais du Nord de quoi?), est mentionnée dans un acte daté d'environ 1020 dans le nom d'un lieu de culte Sancta Maria in aquilonia civitate: elle existait autour de l'église abbatiale de Locmaria comme semble le confirmer un autre acte de 1124 par lequel l'abbaye devient un prieuré de Saint-Sulpice de Rennes. L'abbaye de femmes semble avoir été fondée par des donations du comte et évêque de Cornouaille, Binidic (Benoît), peu avant sa mort en 1055, et bénéficier de la protection de son fils, Alain Canhiart, son successeur au comté, dont la fille, Hodierne, est la première abbesse connue.

Cette ancienneté a amené à supposer que Locmaria a été le premier siège de l'évêché de Quimper et donc de sa cathédrale.

Déjà vers l'an 900, un certain Huarwethen porte le titre d'évêque de Saint-Corentin; le personnage de saint Corentin, premier évêque de Quimper selon la tradition, est mentionné vers 880 dans la Vie de saint Guénolé, due à Wrdisten (Gourdisten), abbé de Landévennec. Dès les années 850, un autre document parle d'un dénommé Anaweten, qualifié d'évêque de Cornouaille (episcopus Cornugallensis), et il n'est pas douteux qu'il devait résider à Quimper.

Le nom de Kemper ou de Quempercorentin apparaît à la fin du XIe siècle. On trouve aussi les termes latins Confluentia et aussi C(h)orisopitum (dans le titre Corisopitensis presul attribué à l'évêque au milieu du XIe siècle), ce que l'on croit être une cacographie de Curiosolitum (le nom, employé au génitif, de l'ancienne cité gauloise des Curiosolites, chef-lieu « Fanum Martis »/Corseul, près de Dinan), résultat, donc, d'une simple erreur d'un clerc de l'époque[1]. La référence toponymique au « confluent » (de l'Odet et du Steir) paraît témoigner d'un déplacement du noyau urbain de Locmaria au centre-ville actuel, déplacement dont on ne connaît ni l'époque, ni la cause.

Les brumes des légendes, des cartulaires et des Vies de saints bretons

Sa Vie latine fait de saint Corentin un protégé de Gradlon, roi de Cornouaille ayant échappé à la submersion de la ville d'Ys et auquel le prince aurait fait don de son château pour établir son palais épiscopal, ce qui expliquerait le nom de "Tour-du-Châtel" (en latin Circuitus Castri, c'est-à-dire le "pourtour du château") donné autrefois à la place entourant la cathédrale. Cependant ces événements, sûrement en grande partie fictifs, sont généralement situés vers le Ve siècle, alors que rien ne permet d'affirmer l'existence d'un évêché chrétien à cette époque, d'autant que les Bretons n'eurent longtemps pas de diocèses territoriaux. Selon certains historiens modernes, le diocèse de Quimper aurait été fondé seulement au IXe siècle, après la conquête carolingienne de l'Armorique.
Trois Gradlon sont connus par le Cartulaire de Landévennec, mais le seul pouvant avoir laissé une trace[2] est le troisième, Gradlon de Plonéour-(Lanvern), dont le petit-fils supposé, Dilès, fit justement une donation de terres de Plonéour à l'abbaye de Landévennec.
Saint Corentin est associé dans la légende à un ermite de Kerfeunteun pour lequel il aurait créé par miracle la fontaine sacrée toujours visible près de l"église et saint Guénaël aurait été remarqué par saint Guénolé dans les rues de Quimper, n'ayant encore que onze ans. L'ayant fait éduquer à l'abbaye de Landévennec, le disciple serait devenu son successeur.
Selon le Cartualire de Landévennec, Corentin aurait eu pour successeur Guenuc et Allorus, ce dernier pouvant être le fondateur de la paroisse d'Ergué-Armel, à trois kilomètres de la cathédrale. La Vie latine de saint Méloir, donné comme petit-fils du comte de Cornouaille, Budic Meur, montre le meurtrier du saint emmené par l'oncle Rivod, commanditaire du meurtre, au sommet du mont Coci dans lequel, il semble approprié de voir le Mont Frugy.

On trouve à Locmaria quelques traces d'un culte de saint Tudy, dit aussi saint Pabu (voir à ce propos l'équivalence avec Saint Tugdual) : la donation de l'évêque Binidic (un peu avant 1055) mentionne une pierre Maen Tudi et une fontaine de Pabu sur le minihi (territoire propre) de l'abbaye Sainte-Marie de Locmaria, près du mont Frugy, mentionné comme le Cnech Cuki. il a donc peut-être existé en ce lieu, avant l'abbaye Sainte-Marie, un monastère dédié à saint Tudy, ce dernier formant une triade avec saint Corentin et saint Guénolé, tant dans la Vie de saint Guénolé de Wrdisten que dans la Vie de saint Corentin (XIIe siècle). Autres preuves d'un lieu de prière ancien, la référence tardive à une chapelle Saint-Colomban (Irlandais du Ve siècle, auteur d'une règle monastique) et le fait qu'un abbé, Gourki, est présent lors de la donation principale, donc avant la création de l'abbaye de femmes. Mais rien encore de probant n'a été découvert sur la préhistoire du siège épiscopal, qui n'est pas donné comme d'origine insulaire comme d'autres en Bretagne[3].

Les relations complexes entre les pouvoirs civils et religieux

Le haut Moyen Âge montre, de façon plus certaine, autour de l'an 1000, une confusion du pouvoir comtal et épiscopal sous un certain Binidic, fils de Budic de Châteaulin. Cette situation contestable est dénouée par l'attribution du comté de Cornouaille à Alain Canhiart (ou Cainhart), fils de Binidic, et celle de l'évêché successivement à ses deux frères, Orscant et Binidic. Il en restera le fait que l'évêque gardera jusqu'en 1791 la possession de la ville fortifiée entre l'Odet, le Steïr et le Frout, le duc de Bretagne, successeur des comtes de Cornouaille, gardant le faubourg ouest connu sous le nom de la Terre-au-Duc.
Deux seigneuries se partagent l'essentiel du pouvoir économique (marchés, moulins, fours banaux, octrois, péages), celle de l'évêque en sa ville close de murailles entre l'Odet, le Steïr et le Frout et le prieuré bénédictin féminin de Locmaria qui contrôle les entrées et sorties maritimes, mais, dans ce qui reste, les possessions sont enchevêtrées et matières à d'innombrables querelles et procès.
En 1210, le duc est contraint de détruire la maison forte qu'il avait édifié sur le fief de l'évêque et seul l'arbitrage du pape permettra la construction, au confluent, d'un petit château en 1453, dont fort peu de traces subsistent. Dans le même état d'esprit, les évêques s'opposent à la levée des impôts par l'État ducal qui s'affirme. Choisis dans l'entourage ducal, ils doivent accepter l'impôt, mais refusent pourtant garnison et atelier monétaire.

L'essor du bas Moyen Âge

En 1239, l'évêque Raynaud décide de reconstruire sur place la cathédrale romane (commencée en 1128?) et, malgré le fait que la construction ait duré 254 ans, le nouveau sanctuaire gothique, privé de flêches sur ses deux tours jusqu'en 1856, montre une homogénéité remarquable. Le chantier aura subi un arrêt prolongé aux XIVe et XVe siècles, années noires pour la Cornouaille (guerre de succession de Bretagne, épidémies). Pendant la guerre de succession de Bretagne, l'Evêque Geoffroy de Kermoysan prend le parti de Charles de Blois : Quimper est assiégé par Jean de Montfort. Geoffroy rassemble les habitants pour délibérer et la résolution unanime est prise d'ouvrir les portes au vainqueur. Suite à la prise de position de l'évêque de Quimper en faveur de Jean de Montfort, Quimper est mis à sac par Charles de Blois. C'est vraisemblablement à cette période que l'ancien château de Kermoisan est démantelé. Geoffroy de Kermoysan (Pommerit-Le-Vicomte 1310 - 1380) était entré dans l'ordre savant de Saint Benoit, et devînt abbé de la Couture (abbaye fondé fin VIe siècle au Mans par Saint Bernard), puis fût nommé évêque de Cornouaille (Quimper) en 1358 et de Dol (12 août 1369). Il est présent sur un acte d'Avignon, de 1372, traitant de la fondation de la chapellenie du château de Pont-l'Abbé, en tant qu'évêque de Quimper, et il assiste en 1375 au parlement tenu à Paris pour fixer la majorité des rois à 14 ans.

Le vieux Quimper

La ville se développant, le duc de Bretagne, qui voit son pouvoir politique se renforcer et ne manque pas de l'exprimer par l'apposition de son blason sur les remparts et sur les églises, est amené à tenir compte des notables et à leur octroyer des privilèges pour favoriser l'économie locale et donc ses propres rentrées fiscales. Le mouvement s'amorce par un acte de Jean IV en 1387, mais, si des réunions du « corps de ville » sont attestées dans l'une des chapelles de la ville close, le Guéodet (d'un mot breton proche de « cité »), il n'a pas de traces de luttes pour ériger une « commune » en opposition avec l'autorité ducale ou épiscopale. Un procureur des bourgeois est nommé en vers 1430, mais ce n'est qu'en 1704 que la création d'un office de maire est décidée. Quimper est une ville dont les notables, nobles, chanoines ou commerçants se font construire des « hostels » à pan de bois et aux façades savamment sculptées en bois et en pierre et les terres rurales proches sont parsemées des manoirs nobles dont certains sont des résidence d'été comme celui de Lanniron à Locmaria pour l'évêque.
La ville attire des ordres religieux qui s'installent dans et hors de la ville close, les Franciscains cordeliers étant mal acceptés et objets de saccages, malgré le renom de charité de Jean Discalceat, plus connu sous le nom de Santig du « le petit saint noir », mort en soignant les habitants de la peste en 1349. En 1490 éclate une insurrection paysanne appelée « La commune de Cornouaille » et décrite par le chanoine Jean Moreau : des milliers de paysans mal armés assiègent la ville, mais sont repoussés et massacrés.
En 1494 et en 1495, la ville subit une épidémie de nature inconnue qui, selon le chanoine Moreau, emporte un tiers de la population et affecte nombre de soldats, lors du siège des troupes d'Henri IV.

Temps modernes

La Tour du Chatel, partie de la place Saint-Corentin, où avaient lieu les exécutions capitales (dont celle de Marion du Faouët)

La période des guerres de religion est plutôt agitée, car la ville, alliée de la Sainte-Ligue, se rend après avoir été assiégée en 1595 par l'armée royale commandée par le maréchal d'Aumont au nom d'Henri IV dont la conversion au catholicisme reste suspecte aux yeux de beaucoup. L'imprimerie n'est venue que vers 1525, mais son essor sera, comme partout, limité par la politique de contrôle absolu de Louis XIV qui ne fait autoriser qu'un imprimeur par ville placé sous la censure de l'évêque qui est son premier client. La maison la plus ancienne de Quimper, datée du début du XVe siècle, fut justement le siège de l'imprimerie diocésaine.
Quimper bénéficie de la réforme judiciaire de 1552 qui renforce son rôle en en faisant le siège d'un présidial dont le ressort coïncide grossièrement avec le territoire du futur département du Finistère, sauf Quimperlé subordonné à Vannes.
Le XVIIIe siècle apporte à Quimper l'exploitation, qui durera peu, du charbon de la Terre-Noire à Penhars et surtout le développement de la faïencerie initiée dès 1708 par un entrepreneur provençal, Pierre Bousquet suivi du Rouennais Pierre Clément Caussy. Ne disposant pas de terre à faïence, ils l'importent soit de Fronsac (Bordeaux), soit de Rouen. Plus tard, l'argile gréseuse extraite à quelques km au Sud de Locmaria permettra de fabriquer du grès (à partir de 1775-80). La Révolution sera bien accueillie, mais les excès de la Gauche montagnarde et hébertiste en 1793 susciteront des oppositions telles que les Chouans seront près de contrôler toute la campagne environnante en 1799. Le « brûlis des Saints », le 11 et 12 décembre 1792, journées de pillage et de destruction des églises, marquera les esprits : la municipalité a laissé faire les extrémistes antireligieux avant de s'apercevoir que la Convention avait demandé d'éviter de tels excès.
La ville est fermement tenue en main par les adeptes du changement, alors même que, sous le Directoire, la Chouannerie est maîtresse, la nuit venue, de la campagne proche. En octobre 1800, l'évêque de Quimper, Yves Marie Audrein, est intercepté dans sa diligence dans une paroisse voisine, Kerfeunteun, et est assassiné par des chouans qui seront pris et exécutés quelque temps plus tard.

XIXe et XXe siècles

Le Palais de Justice

Le blocus continental mis en place par la Marine britannique en 1805 profite un temps au port de Quimper bien abrité au fond de sa ria et libre d'accès, car c'est surtout Brest qui est surveillée. Quelques corsaires font même un temps de Quimper leur port d'attache.

Au XIXe siècle, les fonctions administratives fuient Quimper, qui ne les réunira aux religieuses qu'à la fin du siècle, renforçant enfin le rôle de Quimper. L'augmentation lente de la population déborde peu à peu sur les communes voisines, car son territoire est exigu et les autres agglomérations très proches.
C'est aussi une ville garnison qui héberge le 118e régiment d'infanterie de ligne sous la 3e république (colonel Philippe Pétain au commandement en 1907).

L'arrivée du chemin de fer en 1863 prolongé ultérieurement jusqu'à Douarnenez et le développement du port pour l'exportation et l'importation de denrées agricoles augmente l'activité économique avec une accélération après 1880 du fait des progrès de la productivité agricole et d'une industrialisation réelle, quoique modérée, symbolisée par l'arrivée du gaz de houille produit et exploité par la compagnie Lebon qui installe des gazomètres sur le port.
Celui-ci reste actif malgré la limitation en profondeur et en largeur d'un chenal étroit et soumis aux marées. Le port exporte des poteaux de mine à destination du Pays de Galles tandis que la charbon, le sable et le vin sont parmi les importations emblématiques.
Les jours de grande marée, les lougres, puis les goélettes et les sloups, plus tard les vapeurs, s'alignent le long des quais, du quartier du Cap Horn à la cale Saint-Jean. L'amélioration des communications permet les débuts du tourisme qui entraîne le développement des hôtels et des entreprises de transport. Quimper attire, par le charme de son site fluvio-maritime et de ses vieux quartiers. C'est aussi une plaque tournante pour l'accès aux stations balnéaires dont le succès s'affirme (notamment Bénodet et les petits ports de pêche du Cap Sizun et du Pays Bigouden).
Les industries agro-alimentaires deviennent pour longtemps un des piliers économiques (conserves de poisson, de légume et de fruits, confitures). Le textile et la mécanique légère, ainsi que la production de faïence contribuent aussi à une expansion importante dans la première moitié du XXe siècle.
L'occupation allemande pèse sur une ville qui est le théâtre de hauts faits de la Résistance (première émission de radio clandestine vers la Grande-Bretagne, vol des dossiers du STO) et celle-ci sera assez forte pour harceler l'ennemi qui se retire à la nouvelle de l'arrivée des Alliés.
La fusion de 4 communes pour former le Grand Quimper en 1960 favorise l'essor de la construction et des équipements pour faire de la ville une agglomération où les transports se développent par la création de voies nouvelles, de rocades, de ponts et par l'arrivée de liaisons rapides par avion (liaison vers Paris), par train (TGV) et par route (voie express vers Paris et Brest).

La Préfecture

Si Brest est choisie en 1962 comme siège de l'Université de Bretagne occidentale (UBO), Quimper accueille finalement un IUT, un collège universitaire étendu en un pôle universitaire dépendant de l'UBO en 1998 et différentes formations supérieures, le tout concernant plus de 4 000 étudiants.
L'habitat collectif est implanté par planification nationale à Penhars et Ergué-Armel, tandis que les hauteurs se couvrent de milliers de pavillons aux murs blancs et aux toits d'ardoise sombres. De moins de 44 000 habitants avant 1960, Quimper passe à 64 700 en 2006, loin des 120 000 projetés en 1970, mais continuant à accueillir quelques centaines de nouveaux habitants chaque année. De grandes zones industrielles à l'Est et à l'Ouest s'ajoutent à la zone de l'Hippodrome.

XXIe siècle

En 2001 a été achevé un programme de rénovation du pavage complet dans la zone semi-piétonne, confortant l'image de ville touristique, qui est toujours classée "Ville d'art et d'histoire". Le pôle agroalimentaire garde un socle d'activités solide à Kéradennec (centre Sud) et à Troyallac'h (sur la commune proche de Saint-Évarzec), malgré des baisses conjoncturelles et la construction immobilière reste florissante.
La zone d'activité de Créac'h-Gwenn accueille plus d'entreprises, certaines des activités de service de haute technologie, à Kerbabic, ainsi qu'une extension des installations universitaires. La création dune base de loisirs nautiques sur l'Odet maritime et la municipalisation d'équipements sportifs privés en fait aussi un lieu de pratique sportive de loisir de masse.
L'équipe de basket-ball, UJAP Quimper, s'est hissée au niveau national, ainsi que celle de volley-ball.
La communauté d'agglomération de Quimper est desservie en haut et très haut débit par le réseau Hermineo. Plus de 90 km de fibre optique desservent les zones d'activités et services publics en très haut débit. Ce réseau assure également le dégroupage total des 11 centraux téléphoniques de l'agglomération. Enfin, le réseau Hermineo propose aux foyers situés en zones blanches une connexion haut débit Wimax et satellite.
Le développement urbain s'effectue principalement au Nord de l'agglomération (entre l'avenue de Ti Pont et le boulevard urbain NO), ainsi qu'à l'Ouest. La politique d'urbanisation prévoit la création de plusieurs éco-quartiers. Une politique de ralentissement des vitesses de circulation en ville est aussi mise en œuvre par la création de « zones 30 ». Le développement de bus en site propre, l'augmentation de fréquences de passages sur les lignes principales et la création de parkings de dissuasion visent à limiter la circulation dans le centre-ville.

Chronologie

  • v.855 : première mention certaine d'un évêque à Quimper
  • 1022 : séparation des titres de comte et d'évêque (Alain Canhiart et son frère Orscant)
  • 1085 : première mention de « Quempercorentin » dans un acte du comte (duc) Alain Fergent
  • 1239 : début des travaux de la cathédrale actuelle
  • 1240 : construction du couvent des Cordeliers entre le bas de la rue Kéréon et l'Odet
  • 1344 : prise de Quimper par Charles de Blois
  • 1349 : épidémie de peste
  • 1364 : siège et prise de Quimper par Jean IV de Montfort
  • 1384 : Jean IV accorde des privilèges aux habitants de la ville close (exemption de droits féodaux et de taxes)
  • 1490 : insurrection paysanne en Cornouaille, les révoltés prennent la ville qui est reprise par le roi Charles VIII en 1491.
  • 1510 : construction de la remarquable partie ancienne du Palais de l'évêque "fou", Claude de Rohan.
  • 1594 : siège de Quimper par le maréchal d'Aumont.
  • 1594-1595 : épidémie d'une maladie inconnue qui aurait touché un tiers de la population estimée à 5 000 habitants.
  • 1620 : création du collège des Jésuites
  • 1669 : fondation du premier séminaire
  • 1704 : création de l'office de maire de Quimper
  • 1708 : création par Bousquet de la première fabrique de faïence à Locmaria
  • 1746 : incendie qui dure 12 jours dans le vieux centre (rue du Guéodet et rue Kéréon)
  • 1747 : achèvement de la chapelle du collège des Jésuites après 80 ans de travaux.
  • 1790 : Quimper emporte de haute lutte face à Landerneau d'être le chef-lieu du nouveau département du Finistère
  • 1792 : le couvent des Cordeliers est vendu comme Bien National
  • 1793 : le jour de la Saint-Corentin, sous la pression des antireligieux, la municipalité ordonne la destruction des objets du culte et des armoiries des églises et de la cathédrale devant laquelle est opéré le « brûlis des saints »
  • 1800 : assassinat par les Chouans de l'évêque Yves Marie Audrein, premier évêque constitutionnel de France. Premier préfet nommé par Napoléon Bonaparte
  • 1838 : fondation du Likès
  • 1842 : percement de la rue de Brest
  • 1843 : construction des grandes halles couvertes à l'emplacement du cimetière de l'ancien du couvent des Cordeliers
  • 1855 : premier des très nombreux voyages d'Eugène Boudin à Quimper et aux alentours
  • 1856 : construction des flèches de la cathédrale
  • 1858 : réception de l'empereur Napoléon III qui annonce le financement du quai de Kerguélen et du jardin public
  • 1863 : arrivée du chemin de fer
  • 1876 : Louis-Marie Hémon, premier député républicain
Théâtre Max-Jacob de Quimper
  • 1904 : inauguration du théâtre municipal (qui a pris le nom de Max Jacob en 1998)
  • 1905 : grève générale des ouvriers pendant 4 jours
  • 1911 : transfert du Musée départemental breton dans l'ancien palais de l'évêque
  • 1923 : première fête des Reines de Cornouaille devenue maintenant le Festival de Cornouaille
  • 1927 : les autonomistes bretons, alsaciens et corses signent la charte du Comité Central des Minorités Nationales de France au café de l'épée, provoquant la colère du président Poincaré
Maison Ty Kodak de style « paquebot » d'Olier Mordrel.

Sources

Références

  1. Il y eut, au XIe siècle, dans l'entreprise de réforme de l'Eglise, un effort pour asseoir la légitimité des évêques et archevêques sur le souvenir des cités et provinces gauloises du Bas-Empire, ce qui était impossible pour Quimper.
  2. Les Actes de l"abbaye Saint-Mesmin de Micy, rédigés avant 972, indiquent que l'abbaye de Noirmoutier aurait accueilli pour la fin de sa vie, un Gradlon, évêque et neveu d'un très puisant roi des Bretons. Il est curieux de constater qu'un prieuré de Landévennec à Lanvern, près de Plonéour, est dédié à Saint-Philibert, le fondateur de Noirmoutier.
  3. Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle..., soutient l'existence d'un monastère très ancien, ayant été le siège de l'évêché breton primitif, ce qui expliquerait qu'un simple transfert à quelques centaines de mètres n'ait pu donner matière à un récit de fondation comme pour les évêchés voisins.
  4. www.frontstalag.com

Bilbiographie


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire de Quimper de Wikipédia en français (auteurs)

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