J'hayber

J'hayber
Création	1971 (à Elche)
Fondateurs	Rafael Bernabeu, Mariano Bernabeu, Jesus Murcia, Vicente Quiles
Forme juridique	société à responsabilité limitée
Slogan	« Yo soy padel (Je suis Padel) »
Siège social	Elche, Alicante (Espagne)
Activité	Équipementier sportif
Effectif	78
Site web	www.jhayber.com
Résultat net	565.597,13 € (2009)
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J'hayber, fondée en 1971, est un groupe et une entreprise espagnols basés à Elche, spécialisés dans les articles de sport. Il s'agit d'un groupe qui fabrique et distribue des articles de sport et de mode : vêtements, chaussures, sacs, etc.

Le groupe est constitué de quatre entreprises distinctes :

• J'hayber, qui gère le design, la comptabilité, le marketing, le contact client, le fournissement des produits aux boutiques, l'innovation et la création.
• Berjhay, qui s'occupe de la fabrication d'une partie des chaussures et vêtements de la marque.
• J'Ber, qui est responsable des livraisons, du bon fonctionnement des camions et le fournissement des produits au moment décidé.
• J'hayber Instalaciones Deportivas, qui implante et bâtit des installations de padel.

Son siège social se trouve à Elche, dans la Communauté valencienne.

Histoire

Quatre personnalités et une société en plein changement

Les fondateurs de J'hayber, aujourd'hui groupe J'hayber, sont quatre industriels d'Elche (Alicante) : Rafael Bernabeu, Mariano Bernabeu, Jesús Murcia et Vicente Quiles. Tous ceux-ci liés pour des raisons diverses au monde de la chaussure. Tous avec un bagage commun : des antécédents dans l'industrie, comme leurs pères auparavant, dans la fabrication de chaussure.

En 1971, en Espagne, il y avait très peu de fabricant de chaussures de sport avec des marques espagnoles. De plus, le concept de chaussure sportive, bien qu'existant, était minoritaire. C'était un usage réservé dans tous les cas à une élite qui avait voyagé à l'étranger et pour une population qui avait vu les salons de professionnels à l'étranger. A cette époque, une École d'Études Entrepreneuriales (Escuela de Estudios Empresariales) fonctionnait en dépendance de l'ICADE d'Alicante (université) qui organisait des cours, des séminaires pour les chefs d'entreprises sous le nom d'ECE. En 1971 également, un jésuite s'appelant Aranda, professeur à l'ICADE-Madrid et élève d'Harvard en même temps, donna quelques conférences dans l'un de ces séminaires où les fondateurs de l'entreprise J'hayber étaient élèves. Dans celles-ci, on parla des nouvelles tendances sociales, de l'état du bien-être produit par une société plus riche, plus consommatrice et on évoqua aussi le temps libre destiné aux loisirs comme un élément nouveau dans la société espagnole (et dans la majorité des sociétés européennes également) dans un futur immédiat et comment cette société devait trouver de nouvelles formes de distraction, de nouvelles tendances vestimentaires et de chaussures.

Sans doute il apparaissait déjà la segmentation marketing dans l'idée de divers vêtements pour divers usages. La mode et la nécessité étaient deux concepts en évolution et ils se présentaient comme une partie de la vie quotidienne des "nouveaux espagnols". Une nouvelle société naissait avec force.

Les élèves-entrepreneurs d'Elche et d'Alicante furent capables de démontrer leur esprit d'entreprise et de créativité quand ils ont constitué une fondation, qui est encore aujourd'hui en plein essor, et qui vient à suivre le travail de cette première école de chefs d'entreprises. L'actuelle FUNDESEM Business School doit son premier indispensable échelon à ces hommes (un total de 22) où l'on peut trouver les fondateurs de J'hayber. Ces réflexions et idées les ont percés profondément.

A cette époque, le marché offrait ce qui est pour nous aujourd'hui les chaussures de plage (sandales, ...). Elles étaient les uniques reines d'un marché que la spécialisation et l'usage de nouveaux matériels ne connaissaient pas. La lutte pour trouver un matériel léger, flexible et très résistant était lancée. Les italiens étaient en train de produire à partir de polymères un composant, le polyuréthane, qui répondait à ces caractéristiques. En Espagne, c'était une matière inconnue ; la technique, la machinerie, les personnes, l'industrie et les consommateurs n'avaient jamais entendu parler de cela.

En 1971, au salon professionnel de Milan s'est produit le miracle. Il y avait là la technologie et, en Europe, le premier matériel pour, à partir de cela, commencer la grande aventure. J'hayber était né.

Un démarrage basé sur l'innovation

Au début de 1972, la première machine de J'hayber, fraichement achetée, capable d'injecter du polyuréthane et souder la semelle et le corps de la chaussure de sport se trouvait à Elche. A peine 300 mètres carrés d'entrepôt dans la rue Mariano Benlliure sont le commencement d'une bataille qui est en plein apogée.

En 1972, la torche du premier modèle, qui s'appelle d'ailleurs "ANTORCHA" (la torche en espagnol), qui deviendra ensuite le logo du groupe J'Hayber brille pour la première fois. La marque a son premier modèle.

Ainsi, depuis cette époque jusqu'en 1992, date mythique pour le sport espagnol par la réception des Jeux Olympiques d'été à Barcelone, 20 ans de constant engagement et de progrès passèrent.

Les participations aux différents salons professionnels de sport à l'étranger, avant tout en Allemagne, ont fourni le premier client d'exportation. C'est un pays nordique comme le Danemark qui comprend le mieux les prestations du matériel avec lequel est faite la chaussure J'hayber. Là bas, dans des conditions climatiques difficiles, la résistance est très appréciée et de cette manière, les danois deviennent, à ce moment-là, des clients importants, peut-être plus que ceux qui commencent à se rendre compte de l'existence de ce type de chaussure.

Dans un autre côté, différents problèmes techniques surgirent qu'il faut résoudre avec soin et beaucoup de travail. Le polyuréthane est un composant délicat dans son traitement jusqu'à ce qu'on l'injecte au coeur de la semelle de la chaussure. Température, humidité, lumière sont des variables qui peuvent être l'objet de pertes de production. On engagea alors des techniciens qui surveillèrent le processus et le soin apporté par les fabricants des machines à injection italiennes, qui est d'importance vitale jusqu'à la maitrise de la technique. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de la première entreprise espagnole qui met en place ce processus et non plus qu'il s'agit maintenant de la plus importante du pays dans cette technologie.

D'autre part, la politique de produit est un défi qui s'est toujours assumé comme basique. On ne pouvait pas continuer avec toujours les mêmes chaussures. La propre société de consommation et les variations de mode et de matériel représentaient un écueil qu'il fallait franchir et qu'on ne pouvait pas laisser à l'improvisation. On engagea donc des dessinateurs de chaussures, on créa un équipe de design qui améliore chaque année les modèles et qui est venue à présenter en 1992 une gamme de produits très large et très diversifiée destinés à des sports distincts et pensés pour durer et supporter les tensions que tout pratiquant de sport fait endurer à son matériel.

Le groupe J'hayber contribue par son soutien à la création de l'INESCOP (Institut technologique espagnol de la chaussure et industries auxiliaires), un institut destiné à la recherche permanente de matériels et de mode dans le monde de la chaussure et il existe aujourd'hui avec cette institution un lien qui va plus loin que le simple rapport d'associé. Les directeurs et le personnel de l'INESCOP et du groupe J'hayber se reunissent et partagent leur expérience, se nourrissent et évoluent dans un processus qui se montre spécialement dur dans un marché aux caractéristiques dynamiques et très compétitif.

De plus, J'hayber, attentif aux nouveaux courants d'investigation, a créé le binome I+D (Investigación y Desarrollo : Recherche et Développement). De nos jours, cette partie de l'entreprise s'est étendue et s'appelle alors I+D+i (Investigación, Desarrollo y innovación : Recherche, Développement et innovation).

A l'occasion de la création de l'Université Polytechnique de l'institut de Biomécanique (Universidad Politécnica del Instituto de Biomecánica), institution qui est aussi le fruit de l'effort combiné des industriels et de l'administration, le groupe J'hayber soutient un protocole signé dont l'objectif est l'analyse de ce qui s'appelle les "gestes des sportifs", ces séquences de mouvements qui permettent de tirer, de leur observation scientifique, des conclusions qui sont ensuite extrapolables aux matériels à utiliser et pour la propre confection et design du modèle prototype. Ainsi, en 1993, grâce à cette collaboration fructueuse, J'hayber commence à appliquer des principes de design ergonomique dans les chaussures de sa marque.

Le groupe essaye d'appliquer les technologies les plus modernes dans la fabrication de chaussure et fabriquer un produit de grande consommation qui permet à l'usager final d'avoir à sa disposition les meilleurs ratios qualité-prix. Des chaussures de champions qui sont utilisées par tous. On dit que, réellement, le désir de J'hayber est de considérer chaque consommateur comme un champion.

Les mêmes inquiétudes montrées dans le domaine concret de la production existent autour du service commercial et de l'image. L'inexistence, à ce moment là, de boutiques spécialisées dans le sport, la prolifération de boutiques de chaussures qui combinent à la fois chaussure de ville et chaussure de loisir, supposait, depuis la perspective de la Direction Commerciale du groupe J'hayber, d'envisager quel type de distribution entreprendre et quelles caractéristiques devrait avoir la chaussure de sport.

Le choix du travail bien fait

Après ample réflexion et quelques expériences avec différents réseaux commerciaux, le groupe est arrivé à la conclusion de chercher la qualité et la segmentation spécialisée. Il trouva un sport qui, à cette époque, était en plein essor de popularité et il choisit le tennis.

Ainsi en 1985, la chaussure Olimpo de J'hayber devient un classique des courts de tennis. De plus, la chaussure haute Atenas arrive sur les terrains de basket-ball.

En 1986, la chaussure de sport devient à part entière un élément de tenue des tribus urbaines.

Ce fut alors une des premières entreprises intégralement espagnoles à vendre des chaussures de tennis et la première à vendre des chaussures de sport avec une semelle en polyuréthane. Les actions de communication réalisées depuis le jour de sa naissance comme marque ont accumulé d'importants investissements, supérieurs à l'investissement fait pour l'équipement industriel.

Le fonds de commerce atteint avec l'aide de la publicité est un actif d'une valeur considérable et plus de 2 500 clients directs et leur réseau de collaborateurs exclusifs de plus de 50 personnes contribuent à maintenir cette image de service.

Les actions développées en communication ont été nombreuses et variées. Depuis le marketing direct, avec envois de matériel, point de vente jusqu'au posters, depuis le parrainage de clubs sportifs de basket-ball, tennis, handball, squash, frontenis (une alternative de la pelote basque), etc., jusqu'aux guides d'aide au commerçant, depuis l'usage de la télévision, jusqu'au parrainage et collaboration dans les journées d'aide contre la drogue participant dans les cliniques que durant toute l'année 1991 ont parcouru les villes espagnoles dans un acte de solidarité et d'aide à la prévention et lutte contre le vice de l'addiction à la drogue.

En 1989, pour asseoir encore plus cette politique de communication, le mythique Antonio Días Miguel, sélectionneur national de basket-ball durant 27 ans, devient l'associé technique et contribue à l'image de marque de J'hayber. La même année, Alfonso del Corral et Antonio Martín portent les modèles Suns et Land et le groupe lance sa première collection textile sur le marché.

En 2008, le groupe engage un virage dans son histoire et décide de se lancer dans le padel, un sport proche du tennis et du squash et qui est destiné à un avenir brillant. En 2009, J'hayber devient le sponsort de champions de padel et présente sa nouvelle collection, qui revient à ses modèles des années 1980 remis aux goûts du jour.

Sponsoring

L'étroite relation de J'hayber avec le sport d'élite se traduit par divers partenariats et sponsoring :

• Pamesa Valencia
• Club Voleibol Elche-J'hayber
• Rayo Vallecano SAD
• Club de Atletismo Playas de Castellón-J'hayber
• Equipos Cliclistas Comunitat Valenciana y Murcia Turística
• III Pádel Pro Tour AA J'hayber
• Champions de padel : "Bebe" Aguste, Gaby Reca, Miguel Lamperti et Matías Díaz

Notes et références

Bibliographie

HISTORIA DEL CALZADO DEPORTIVO, Francesc-Andreu Martínez Gallego y Antonio Laguna Platero, J ́hayber Valencia, 1992