Jean Gaspard de Vence

Jean Gaspard de Vence
Jean Gaspard de Vence
Portait par Charles Guillaume Alexandre Bourgeois

Naissance 6 avril 1747
Marseille, Royaume de France Royaume de France
Décès 12 mars 1808 (à 61 ans)
Vaulichères (Tonnerre), Drapeau de France France
Origine Français
Allégeance Royaume de France Royaume de France
US flag 13 stars – Betsy Ross.svg États-Unis
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français République française
Arme Corsaire
La Royale
La Garde nationale
La Marine national
Grade Capitaine corsaire
Contre-amiral
Années de service 1763 - 1803
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Première coalition
Commandement Le Tigre
La Truite
La Cérès
Heureux (en)
Le Nestor (en)
Le Duquesne
Rade de Brest
Faits d'armes Nombreuse prises corsaires
Bataille de la Dominique
Bataille de Sainte-Lucie
Prise de Sainte-Lucie
Prise de la Grenade
Bataille de la Grenade
Siège de Savannah
Bataille de Groix
Distinctions Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Ordre de Cincinnatus
Ordre de la Couronne de fer
Hommages Boulevard de l'Amiral Vence (Toulon)
Autres fonctions Capitaine de Port de la Grenade;
Commandant des Armes à Toulon;
Préfet maritime de Toulon.
Famille Grand-Père de l'amiral Dumas-Vence;
Cousin de Paul-Michel-Frédéric Caudière, commandant-particulier du Gabon.

Jean Gaspard de Vence né à Marseille le 6 avril 1747 et mort à Vaulichères (Tonnerre) le 12 mars 1808 fut corsaire, amiral et préfet maritime de Toulon.

Sommaire

Biographie

Une formation alternant commerce et marine du Roi

Son père Nicolas (1697-1771), fortuné, fut armateur, capitaine de vaisseau marchand, intendant de la Santé à Marseille, et possédait des exploitations sucrières à Saint-Domingue, il avait également participé avec la famille Clary à la fabrication de savon à Marseille, sa mère, Marie Caudière, était issu d'une famille de la bourgeoisie de Martigues. Jean Gaspard s'embarque à 15 ans au commerce à Bayonne vers Saint-Domingue pour y rejoindre son frère Jean-Baptiste, et devint rapidement capitaine. Il servi ensuite dans la Marine royale sur le vaisseau Le Protecteur, commandé par M. de Broves, fit de solides études de mathématiques et de navigation, puis retourna naviguer au commerce. En 1767, il parcourt les côtes d'Afrique sur L'Auguste, mais fait naufrage entre le Cap et Saint Philippe de Benguela, et s'ensuivra une marche de quatre mois en terre aride au milieu de grandes souffrances pour rejoindre la civilisation; nombreux membres de l'équipage périront lors de l'expédition. Il revient à Marseille à demi-mort du scorbut.

Corsaire et officier du Roi pendant la guerre d'Amérique

Gaspard Vence, corsaire sous pavillon américain prend à l'abordage le 17 mai 1777 un navire de commerce anglais armée de 24 canons.

À peine remis il part pour les Antilles et se trouve à la Martinique en 1776 au début de la Guerre d'indépendance. La France n'étant pas encore rentré dans la Guerre d'indépendance des États-Unis, il obtient au près du Congrès américain une lettre de marque lui permettant ainsi de pratiquer la course sous pavillon Américain. Il sert d'abord comme capitaine corsaire sur le chebec La Victoire. En mai 1777, embarqué sur Le Tigre, équipé de 14 canons de 6, n'ayant qu'un mât et une voile demi-latine, mais monté de 120 hommes, il prend possession d'un vaisseau de commerce anglais, armé de 24 canons et d'une cargaison de cinq cent mille livres. Des plus réputés, il est alors considéré comme un corsaire redoutable et effectue nombre de prises, en 18 mois aux Antilles, il effectue 211 prises et 40 combats; sa tête fût alors mise à prix à deux millions par le Parlement britannique et Lord North, et les assurances pour le retour des navires de la Dominique, de la Grenade et de Saint-Christophe montèrent à Londres à vingt-trois pour cent[1].

Dès que Louis XVI eut déclaré la guerre à la Grande-Bretagne, Vence se hâta de reprendre le Pavillon de son Roi. Sa notoriété aux Antilles, incité le Marquis de Bouillé, gouverneur des îles du Vent françaises, à sollicité ses services pour la prise de La Dominique et, à la tête de 400 flibustiers équipés à ses frais, Vence prit le fort de Cachacrou qui détermina la prise de l'Île. Le lendemain, il remporte une victoire non moins belle sur ses hommes en les empêchant « de piller et égorger les habitants de l'île qu'il viennent de conquérir au nom du Roi », pour cela Vence donna cent vingt portugaises (5 280 livres) de ses propres deniers à ses quatre cents flibustiers.

Il rentre à la Martinique avec un brevet de lieutenant de frégate en récompense de fait d'arme exceptionnel et est nommé commandant de la Truite le 20 septembre 1778. L'Amiral d'Estaing sollicitera son aide lors de la Bataille de Sainte-Lucie quelque mois plus tard. Il prend le commandement de La Cérès le 1er janvier 1779.

La valeur récompensée à la prise de la Grenade, le 4 juillet 1779. Le Comte d'Estaing fait officier le Brave Hourador qui vient de sauver la vie de M. de Vence alors qu'il abaissait le pavillon Anglais.

Il passe ensuite comme lieutenant de vaisseau sur Le Languedoc de l'Amiral d'Estaing, qui avait entendu parler de ses exploits et avec lequel il se liera d'une solide amitié. Il participe de manière décisif à la prise de la Grenade au main de Lord Macartney, gouverneur de l'île. Il joue un rôle déterminant dans la prise du Morne de l'Hôpital qui commande la position de l'île. À la tête de quatre-vingts grenadiers, Vence parvint en haut du morne, força les barricades, et s'empara des batteries du côté de l'est. À son approche, les milices lâchèrent pied, ; leur désertion répandit l'alarme parmi les soldats. Il les poursuivit sans leur donner le temps de revenir à eux-mêmes, et s'élançant vers le pavillon anglais qui flottait sur la batterie principale, il en coupa la drisse d'un coup de sabre, l'amena, le mit sous son bras, et arborait à la place la pavillon français, lorsque les grenadiers anglais, revenant de leur terreur, s'aperçurent qu'il n'avait sous ses ordres qu'environ quatre-vingts hommes et que la colonne qu'il précédait, qui était commandée par le Comte d'Estaing en personne, était encore éloignée. Ils revinrent à la charge. Vence, adossé au mât de pavillon et ayant entouré son bras gauche avec le pavillon anglais dont il se faisait un bouclier, se défendit seul pendant plusieurs minutes, sans autre arme que son sabre, contre une troupe de grenadiers qui l'attaquaient confusément avec sabre et baïonnette. Il aurait à la fin succombé si Houradoux, sergent de son détachement, ne se fût avancé pour le secourir et lui sauver la vie. À l'instant, le comte d'Estaing lui-même arriva à la tête de sa colonne, et tout reprit la fuite. Vence lui présentant le pavillon anglais qu'il venait d'enlever, lui présenta aussi le sergent Houradoux qui fut alors fait officier. L'Amiral d'Estaing ayant fait diriger sur la ville les canons du Morne, Lord Macartney se rendit à discrétion.

À l'attaque du morne, la cassette du Lord Macartney tomba dans les mains de Vence; elle renfermait entre autres des bijoux et la plaque en diamant de son Ordre du Bain (objet de près de cinquante milles livres). Vence rapporta à Lord Macartney la cassette dont les lois de la guerre l'avait rendu maître. Vence ayant fait preuve d'une grande valeur lors de la prise de l'île; lui sont promises la Croix de Saint-Louis et la confirmation de son grade. Vence est nommé capitaine du port qu'il a si glorieusement soumis à la domination française.

Au mois de septembre, pour soutenir les Insurgents, en difficultés en Géorgie, le Comte d'Estaing attaque Savannah. Vence commande encore l'avant-garde durant l'expédition de Savannah, à la tête de quatre-vingts grenadiers volontaires, chargé d'attaquer la principale redoute de Spring-Hill. Cinq cents hommes grenadiers destinés à le soutenir, et commandé par deux colonels le suive, le comte d'Estaing commandait en personne une troupe délite; et Benjamin Lincoln, avec ses Américains, faisait une fausse attaque du côté opposé. Vence fit brèche à l'abatis, franchis les retranchements au milieu du feu le plus violent, et entra dans la redoute, l'épée à la main. Le détachement de grenadiers qui devait le soutenir arrivant à la brèche de l'abatis, le feu parut si terrible en cet endroit que ceux qui commandaient ce détachements préférèrent de contourner le long de l'abatis, mais se retrouvèrent piégé dans un marais sous les tirs des Anglais avant de pouvoir si retirer. Il y avait près d'une heure que Vence se maintenait dans l'attaque de la redoute, mais n'étant point secouru, voyant l'armée défiler, et restant presque seul au milieu d'un "monceau de cadavres", il fut contraint de faire retraite et de repasser le fossé, lui treizième et dernier, sans avoir reçu la moindre blessure. Le comte d'Estaing, moins heureux, est emporté par le capitaine de Vence et ses quelques grenadiers. Il fut des rares à sortir avec gloire de cette défaite française, ses contemporains louèrent cette action et l'Amiral, dans un courrier au Ministre de la Marine, crut pouvoir affirmer que si Vence avait été suivit, « la place aurait été emportée ».

C'est à cette époque que Le chevalier de Borda lui forgea la devise : « Vence toujours devance ».

Mais à 32 ans, sa brillante réussite : il est fait chevalier de Saint-Louis le 24 janvier 1780 et capitaine de Port; sa fortune, et surtout l'amitié active de l'Amiral d'Estaing suscitèrent des jalousies aiguës. Le marquis de Bouillé, à l'origine pourtant très favorable à Vence, se joignit à ses ennemis qui étaient ceux de l'amiral d'Estaing[2]. Dès sa prise de fonction, comme capitaine de Port de la Grenade, certains sous-ordres, ultérieurement condamnés pour prévarication et faux témoignages, qui convoitait la place l'accusent d'avoir succombé à la tentation de prélever sur la vente de matériels de marine au rebut un millier de livres. En réalité, il avait seulement utilisé des mâts de bateau pour créer des pontons dans le port. Ces accusations ridicules, sa fortune excédait 500 000 livres, prirent tant d'ampleur que Vence dût démissionné. Il reçoit à cette période l'ordre de prendre fonction en Mer des Indes.

Le navire le ramenant en France pour se défendre est coulé avec son immense fortune, amassée du temps où il été corsaire, près des côtes espagnols par le Capitaine anglais Henry Trollope, Vence est recueilli avec les naufragés par le capitaine qui, ne l'ayant pas reconnu, le mit à terre à Lisbonne. Informé par l'ambassadeur du Roi de la présence de d'Estaing à Cadix pour y prendre le commandement de la flotte combinée franco-espagnol; Vence l'y rejoint et après lui avoir conté son récit, participe à la campagne à ses côtés sur Le Terrible.

Décidé néanmoins à obtenir justice, il engage des démarches qui, malgré le soutien sans faille de l'Amiral d'Estaing et de nombreux officier de la Marine, ne furent pas couronnés de succès. Plusieurs années de tribulations n'avaient pas altéré sa détermination à obtenir réparation et en 1789, la presse[3] s'intéresse à lui et pousse le Ministre de la Marine à une position moins injuste.

Il fut admis en tant que membre d'origine de la Société des Cincinnati en 1783.

Contre-amiral sous la Révolution

Gaspard Vence avec le vaisseau Le Duquesne amène à Toulon un convoi de vivres et met en fuite trois vaisseaux Anglais, 2 avril 1794.

La Révolution intervient alors. Vence est enrôlé comme officier de la Garde nationale parisienne, sous les ordres du Marquis de La Fayette tandis que d'Estaing prend le commandement de celle de Versailles. En 1792, il est réintégré dans la Marine, comme capitaine de vaisseau, finalement lavé de toutes les accusations anciennes portées contre lui à la Grenade, indemnisé de ses débours et traitements des anciennes campagnes. Vence put alors à croire en son avenir, même si très vite il perdit toute sympathie pour le nouveau Régime.

Sur Le Duquesne et avec une petite division, il se rend au Levant puis à Tunis pour prendre livraison d'une importante commande de blé alors que la France est en pleine famine. Son retour tarde et il est accusé de trahison; en fait, il connaît des difficultés dut à des escadres anglaises et espagnols guettant sa sortie pour s'emparer du convoi. Pléville Le Pelley est envoyé à Tunis pour le destituer et le remplacer; mais, après enquête, constatant la droiture et les efforts de Vence pour rapatrier le convoi, il le confirma dans son commandement et revient à Paris plaider sa cause. Finalement, Vence rejoint Marseille avec un convoi de 80 voiles après être passer au travers de sept bâtiments ennemis qui le bloquent à Tunis, enlever deux navires espagnols au large de la Corse, et part de suite escorter jusqu'à Toulon un riche convoi de vingt navires. Toulon souffrait alors de disette. À l'approche de Toulon, Vence force le blocus de trois vaisseaux anglais avec le seul Le Duquesne et la corvette la Fauvette, à la grande admiration des toulonnais qui l'accueillent en héros.

Il commande le vaisseau L'Heureux à Toulon. Il est nommé contre-amiral à compté du 16 novembre 1793, par décret du 2 septembre 1794. Il sera destitué en 1794 avant d'être réintégré la même année Il est alors envoyé en service à Brest.

Vence, qui avait suivi avec tristesse les phases du procès du Comte d'Estaing condamné à la guillotine, fit un détour par Paris pour lui faire un dernier signe d'adieu. Durant cette période troublée, Vence perdit également son frère et son neveu qui furent guillotinés comme royalistes[4].

Quelque temps plus tard, il escorte un convoi au départ de Bordeaux le long des côtes atlantiques à destination de Lorient mais, attaqué par l'escadre de l'amiral William Cornwallis, il doit chercher refuge sous Belle Île. L'escadre de Brest fait voile dans le but de lui porter secours: cette sortie sera un désastre connue sous le nom de Bataille de Groix, lors duquel nombre de vaisseaux français désobéirent au Vice-amiral Villaret-Joyeuse.

Attaché au port de Lorient du 24 juin au 8 décembre 1795, il y commanda une division navale. Il prend le commandement de la Rade de Brest en 1795 et commande en second à Brest aux côtés de Villaret de Joyeuse en 1796. Il s'oppose au projet d'expédition de Hoche à destination de l'Irlande compte tenu de l'état lamentable des vaisseaux de l'escadre, du manque dramatique d'équipages aguerris et de la quasi absence de réserves de vivres. Lorsque Villaret de Joyeuse est remplacé par Morard de Galles, Bouvet de Précourt succède à Vence. Deux mois plus tard, l'expédition sera une pantalonnade lamentable.

Fonctions à Toulon

Portrait de Jean Gaspard de Vence.

Après le coup d'État du 18 fructidor an V, Vence est nommé commandant des armes à Toulon; en cette capacité, il eut à charge la préparation de la grande Flotte et de l'escadre de Brueys qui conduit la Campagne d'Egypte; en concert avec Najac, ordonnateur de la Marine de Toulon, et au côté de Bonaparte. Durant son séjour à Toulon pour les préparatifs, Vence reçoit chaque jour la visite de Bonaparte dans son cabinet de travail et l'ardeur des discussions est parfois tempérée par la présence de la jeune fille de Vence à laquelle Bonaparte témoigne beaucoup de tendresse. Après le départ de l'escadre, il assure la base logistique pour l'Italie, Malte et l'Egypte, et la préparation d'une deuxième escadre de trente-huit bâtiments destinés à renforcer Bonaparte en Egypte. Il lui arriva à plusieur reprise de financer de sa propre bourse l'équipement des navires et les hommes des escadres du fait du manque de moyens qui lui fut conférés.

Il se met en difficulté avec la municipalité de Toulon après avoir fait relaxer un officier de la Marine incarcéré pour avoir été dénoncé comme émigré. Il est alors envoyé en service à Rochefort le 25 mai 1799, avant que le Directoire rapporte l'arrêté et enjoigne à Vence de reprendre le commandement des armes à Toulon le 3 septembre 1799.

Le Consulat le nomme préfet maritime le 20 juillet 1800, toujours à Toulon, dès la création de cette institution. Il continua à maintenir la correspondance avec les troupes d'Égypte. Il veilla à la formation de l'escadre de secours que constituait Ganteaume à destination initiale des Côte des Barbaresques ainsi que celle de l'Amiral Linois et de l'Adjudant général Pierre Devaux pour la Bataille d'Algésiras, ou, le 6 juillet 1801, la marine française prendra sur ces vainqueurs d'Aboukir une si fière revanche. Durant ses fonctions à Toulon, il participera à l'affaiblissement de la course barbaresque en Méditerranée.

En 1802, il est appelé au commandement d'une escadre à Brest. Vence se rendit ensuite en tant que chef d'escadre à BoulogneBonaparte réunissait une armée dans le but d'une invasion en Angleterre. Il critiquera les bateaux plats avec lesquels était projetée la descente en Angleterre, expliquant qu'il s'agissait de "véritables coquilles de noix" et qu'ils n'étaient guère adaptés à la traversée de la Manche, et manifeste ainsi son scepticisme sur la valeur de la flottille du Camp de Boulogne. À la suite de ça, il fut admis à la retraite en 1803.

Vence se retire dans son domaine de Vaulichères, près de Tonnerre. Il y mourut le 12 mars 1808.

Bilan

Malgré les conflits qu'il eut avec fonctionnaires et politiques, Vence fut respecté par ses pairs et supérieurs comme en témoigne le soutien sans faille qu'il reçut de l'amiral d'Estaing, de Pléville Le Pelley ou bien de Jean-Charles de Borda. Ceci, tant pour ses solides compétences de marin et son zèle, que pour sa droiture et sa loyauté. Acquis à la Révolution mais ayant été formé sous l'Ancien-Régime, Vence fut beaucoup plus "marin" que "politique", ce qui n'était pas toujours une garantie de promotion et d'honneurs en ces temps troubles. Promis au plus hautes fonctions, ses conflits avec certains officiers et politiques l'amèneront à une retraite anticipée. Sa nomination au grade de Vice-amiral était en cours.

Jean Gaspard Vence était franc-maçon, noté comme "Second Expert" et comme "chevalier Rose-Croix" dans les états de la Loge La Douce Union à la Grenade en 1785; il fut aussi membre de la Loge Les Amis Réunis d'Auxerre à partir de 1804.

Famille

Jean Gaspard épouse une Wurtembourgeoise originaire de Besigheim du nom de Marie-Marguerite von Wettener de Brondout en 1784, elle était la fille du chevalier Jean-Henry von Wettener et de Pierrette Girardin de Brondout. Il aura de cette union deux enfant :

Galerie

Notes et références

  1. Michel René Hilliard d'Auberteuil, Histoire de l'administration de Lord North, Couturier imprimeur, Londres et Paris, 1784.
  2. Le comte d'Estaing était considéré comme un intrus dans la Marine : il provenait de l'infanterie et, s'il ne manquait pas de bravoure, il n'avait pas apporté la preuve des compétences navales justifiant une telle élévation.
  3. Journal de Bachaumont et la publication de Mémoire et Consultation pour J.G. VENCE
  4. Son frère ainé Jean Baptiste (1729-1793), Capitaine de vaisseau marchand, corsaire et négociant à Saint-Domingue et Marseille, qui avait reçu de Louis XV une épée pour sa bravoure, fut guillotiné comme Royaliste; le fils de Jean-Baptiste, Nicolas-Jean-Baptiste (1771-1793), administrateur des Bouches-du-Rhône, fut également guillotiné comme contre-révolutionnaire, le 13 septembre 1793, ainsi qu'un de ses cousins du côté de sa mère, Michel-François Caudière (1735-1794), avocat et Président du Comité général des sections, le 17 germinal An II.

Sources

  • Maurice Loir, Jean Gaspard Vence, corsaire et amiral 1747-1808, L. Baudoin - 1894.
  • Jean-Marc Van Hille, Les vicissitudes d'un marin provençal, le contre-amiral Jean Gaspard Vence, Éditions du Service Historique de la Marine, Paris 1998.
  • Jean-Gaspard Vence, Mémoire et consultation, pour Jean-Gaspard Vence", N.H. Nyon, imprimeur du Parlement, Paris 1787.
  • Etienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, E.M.O.M., 1982.
  • Christian de La Jonquière, Officiers de Marine Aux Cincinnati, Ed. Poliphile 1988.
  • René Borricand, Nobiliaire de Provence, Éditions Borricand 1976.
  • André Lasseray, Les Français sous les treize étoiles, Éd. Protat, Paris 1935.
  • Michel René Hilliard d'Auberteuil, Histoire de l'Administration de Lord North, Couturier imprimeur, Londres et Paris 1784.
  • Maurice Loir, Gloires et Souvenirs maritimes, Librairie Hachette et Cie, Paris 1895.
  • Dr Fontan, La Marine Provençale dans la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, 1930.
  • Yonne, Annuaire historique du departement de l'Yonne, Perriquet imprimeur-libraire éditeur, Auxerre 1852.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire, Georges Saffroy éditeurs, Paris 1934.
  • Jacques Michel, La vie aventureuse et mouvementée de Charles-Henri comte d'Estaing, Edition Jacques Michel, 1976.
  • Georges Fleury, Le Corsaire Pléville le Pelley, Flammarion 2000.

Voir aussi

Articles connexes


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