L'Antiquaire

L'Antiquaire
Page d'aide sur les redirections Cet article concerne un roman. Pour le métier, voir Antiquaire.
L’Antiquaire
de l’auteur des
Puritains d’Écosse
Auteur Walter Scott
Genre roman
Version originale
Titre original The Antiquary
Éditeur original Archibald Constable and Co., Édimbourg
• Longman, Rees, Orme, Brown and Green, Londres
Langue originale anglais
scots des Lowlands
Pays d'origine Drapeau d'Écosse Écosse
Lieu de parution original Édimbourg, Londres
Date de parution originale 4 mai 1816
Version française
Traducteur Mme de M*** [Sophie de Maraise], auteur de Charles de Montfort
Lieu de parution Paris
Éditeur Renard
Date de parution 1817
Type de média 4 vol. in-12
Nombre de pages 985
Série Waverley Novels
Chronologie
Guy Mannering
Rob Roy

L’Antiquaire (The Antiquary) est un roman de Walter Scott — son œuvre préférée. Il est paru en 1816.

Sommaire

Résumé

Voyageant en Écosse à la fin du XVIIIe siècle[1], le jeune Lovel fait la connaissance d’un amateur d’antiquités, Jonathan Oldbuck. Un soir, il est invité chez Oldbuck. Il y rencontre Isabelle Wardour qui, en Angleterre, l’avait éconduit. Le jeune homme serait en effet de naissance « rien moins que régulière », et le père de la jeune fille, sir Arthur, est très imbu de sa propre ascendance.

Surpris par la marée au pied d’un à-pic rocheux, Isabelle et sir Arthur sont sauvés par la courageuse intervention de Lovel et d’Edie Ochiltree, un vieux mendiant.

Un pénible incident oppose Lovel au querelleur Hector, neveu de l’antiquaire. Ce militaire grossier met en doute l’appartenance de Lovel au régiment dans lequel celui-ci prétend servir. Dans le duel qui les oppose le lendemain, Lovel blesse Hector et s’enfuit sur un brick.

La situation financière du crédule sir Arthur est désastreuse, car il est subjugué par Dousterswivel, un escroc allemand versé dans l'occulte, qui lui fait miroiter des gisements de cuivre — et même un trésor enfoui dans les ruines du prieuré de Sainte-Ruth. Pour montrer qu’il n’est nul besoin de mise en scène nocturne ni de magie, l’antiquaire fait creuser dans les ruines en plein jour, et l’on trouve un coffre plein de lingots d’argent, ce qui devrait permettre à sir Arthur de calmer un peu ses créanciers (mais un peu seulement).

Edie Ochiltree, pour donner une leçon à Dousterwivel, lui donne à penser que les ruines recèlent également un coffre plein d’or. Tous deux viennent creuser en pleine nuit. Dousterwivel, qui commence à comprendre qu’Edie s’est moqué de lui, est soudain assailli et assommé par une grande figure noire. Quand il revient à lui, il est le témoin d’un office nocture dans la crypte de la chapelle. On enterre la vieille comtesse de Glenallan, à la lueur des torches.

De leur côté, Edie et son complice, le pêcheur Steenie Mucklebackit, gagnent la cabane des Mucklebackit. Au matin, Steenie part en mer. Elspeth, sa grand-mère, charge Edie de demander au fils de la défunte, le comte de Glenallan, de venir la voir. Edie s’acquitte de la mission, apprend que Steenie Mucklebackit a péri en mer, puis est jeté en prison car Dousterwivel a porté plainte.

Le jour même des funérailles de Steenie, le comte de Glenallan vient visiter Elspeth. Rongée par le remords, elle lui révèle un terrible secret relatif à la véritable ascendance de celle qu’il a épousée en secret vingt-trois ans plus tôt. Elle lui raconte les circonstances de la mort de la jeune femme et de la disparition de leur enfant.

Cependant, les affaires de Sir Arthur vont au plus mal. L’huissier Sweep-Clean et ses recors investissent le château et — malgré la terreur que leur inspire le bouillant Hector — entreprennent de faire leur « vil métier[2] ».

Personnages

  • William Lovel, jeune homme mystérieux.
  • Jonathan Oldenbuck (Oldbuck), laird de Monkbarns, amateur d’antiquités. Moins crédule que son ami sir Arthur, il se laisse berner à l’occasion.
  • Griselda (Grizzy) Oldenbuck, sa sœur, « jouit encore des douceurs du célibat ».
  • Mary MacIntyre, leur nièce.
  • Capitaine Hector MacIntyre, leur neveu, montagnard arrogant, impétueux, querelleur. Sa sœur le retient « comme le maître d’un chien hargneux le tient en laisse pour empêcher qu’il attaque personne ».
  • Edie Ochiltree, vieux mendiant. Ancien soldat, compagnie Carrick, 42e régiment, il a combattu à Fontenoy. D’un caractère ardent, il est franc, loyal et tranquille. Il tient lieu de conseiller, de messager et de confident.
  • Jacob Caxon, barbier, faisant office de coursier et de valet de chambre de l’antiquaire.
  • Sir Arthur Wardour, d’une insondable crédulité qui cause sa ruine, pétri de préjugés nobiliaires, peu brillant dans les circonstances dramatiques, ami d’Oldbuck et, comme lui, amateur d’antiquités.
  • Isabelle Wardour, sa fille.
  • Capitaine Reginald Wardour, fils de sir Arthur.
  • Saunders Mucklebackit, marin-pêcheur.
  • Elspeth Mucklebackit, sa mère.
  • Maggie Mucklebackit, femme de Saunders.
  • Steenie Mucklebackit, fils de Saunders et de Maggie.
  • Lieutenant Taffril, commandant du brick Search.
  • Herman Dousterswivel, charlatan allemand.
  • Comte de Glenallan.
  • Sweep-Clean, huissier.

Analyse

Stevenson fait remarquer que Scott « ne parvient à s’élever au-dessus de lui-même » — s’affirmant alors comme un très grand artiste —, que lorsqu’il est « arraché à son indifférence » par quelque enjeu moral. Ainsi, la scène, « d’une grandeur shakespearienne », de la mort d’Elspeth Muckelbackit non seulement « domine de très haut tout le reste de l’admirable Antiquaire » mais aussi tout ce que Scott a pu écrire par ailleurs[3].

Notes et références

  1. Des indications contenues dans le récit permettent de situer l'action en juillet-août 1794. « The Antiquary », sur Walter Scott Digital Archive
  2. Walter Scott, L’Antiquaire, Alandis, Nice, 1999, p. 306.
  3. Robert Louis Stevenson, « De la littérature considérée comme un art », dans Essais sur l’art de la fiction, Payot & Rivages, 2007, p. 207.




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