Belliard

Belliard

Augustin Daniel Belliard

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Augustin Daniel Belliard
Augustin Daniel Belliard
Naissance 25 mai 1769
Fontenay-le-Comte
Décès 28 janvier 1832 Laeken
Origine France France
Grade général de division

Augustin-Daniel Belliard (né à Fontenay-le-Comte le 25 mai 1769 - décédé à Laeken le 28 janvier 1832) était un général de division français, comte de l'empire, pair de France, ambassadeur à Vienne et à Bruxelles, grand-cordon de la Légion d'honneur.

Sommaire

Origine

Historiquement la famille Belliard (Armorial des familles nobles et notables de France) est originaire de Fontenay le Comte mais elle acquit le 11 brumaire an III (1er décembre 1794) le château seigneurial de Doix, cette maison devint la demeure familiale. En 1820, la famille dût s'en séparer, il fut vendu à Pierre GUILBOT, par Madame le MERCIER, veuve d’Augustin Belliard père.

Augustin Daniel Belliard est le fils d'Augustin Belliard, (1734-1811) procureur du Roi de Fontenay le Comte, et d'Angélique ROBERT-MORINIERE (1731-1773), elle-même issue d'une famille de marchands établie à Fontenay depuis la fin du XVIIème siècle. Après une enfance heureuse parmi ses 3 sœurs (dont une épousera le Baron Pervinquière) et son frère, Belliard faisait ses études dans une petite ville du Poitou, lorsqu'éclatèrent les événements de la Révolution française.

La Révolution française

Il devint très jeune député de la ville de Fontenay, à la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, il revint de Paris plein d'enthousiasme, et l'année suivante, ses concitoyens l'élisaient capitaine de la 1re compagnie du bataillon des volontaires formé à Fontenay pour aller combattre l'ennemi.

Engagé volontaire en 1791, Belliard rejoignit l'armée du Nord, où il demeura pendant quelque temps sous les ordres de Dumouriez. Il s'essaya aux combats dans les grandes journées de Grand-Pré, Sainte-Menehould, Jemmapes et Nerwinde, où il servit comme aide-de-camp de Dumouriez. À la bataille de Valmy, au milieu de la canonnade, il transmet d'un corps d'armée à un autre, les ordres de Beurnonville. Placé à Jemmapes, à la tête des hussards de Bercheny, où se trouvaient beaucoup de Vendéens, bien que blessé d'une chute de cheval, il enleva successivement plusieurs redoutes ennemies, et conquit sur le champ de bataille le grade d'adjudant-général.

Compromis par la défection de Dumouriez, Belliard fut arrêté après le départ de ce général, transféré à Paris et cassé. Sans doute, les sévérités révolutionnaires ne se seraient pas bornées à une destitution, si le jeune adjudant-général n'eût immédiatement demandé à servir son pays comme volontaire.

Il entra en effet, dans le 3e régiment de chasseurs, et fit tout une campagne comme simple soldat. Il fut réintégré dans son grade et placé sous les ordres du pacificateur de la Vendée, Hoche, qui le compta bientôt au nombre de ses officiers.

Augustin Daniel Belliard

La Campagne d'Italie

En 1796, il va rejoindre l'armée d'Italie que commandait Napoléon Bonaparte, jeune général de 27 ans. Il prend part à tous les combats.[1] Il se couvrit de gloire à Castiglione, à Vérone, à Caldiéro, à Arcole, à Saint-Georges. À Arcole, il eut deux chevaux tués sous lui et fut nommé général de brigade.

Dans la campagne du Tyrol, il se multiplie au passage du Lavis, à Trente, à Brixen, où il fait 2 000 prisonniers au général autrichien Landon et lui enlève quatre pièces de canon. À Tramen, il mit en pleine déroute le corps autrichien de Landon.

Le 9 février 1798, il s'empare de Civita-Vecchia, presque sans avoir éprouvé de résistance, et rejoint à Rome le général Berthier, qui bientôt ne tarde pas à l'envoyer avec une mission diplomatique à Naples, pour y maîtriser un peu les fureurs de la cour. Envoyé extraordinaire près du gouvernement napolitain, il sut, par l'autorité de son nom, maintenir les conquêtes de son épée. Lors de la révolte de Rome contre les troupes françaises, son attitude énergique empêcha Ferdinand de franchir la frontière pour appuyer l'insurrection.

L'expédition d'Égypte

Il accompagna Bonaparte en Égypte, contribua, en passant, à la prise de Malte (10 juin 1798), décida celle d'Alexandrie, combattit héroïquement aux Pyramides, où, à la tête d'un carré d'infanterie, il eut la gloire de recevoir la première charge des mamelucks [2]. Au combat de Samnhour, Mourad Bey allait encore se heurter contre l'aile droite de la petite armée de Desaix, commandée par Belliard qui, secondée par l'artillerie, devait mettre les mamelucks en déroute.

Belliard ne se bornait pas à combattre : tout ce qui appartenait à la science, à l'histoire, à la géographie, était de son domaine et l'intéressait vivement.

Après avoir vaincu, au village du Benouth, le shérif Assan, il prend part à la bataille du Caire où, sous les ordres de Kléber, dix mille français eurent à lutter contre soixante-dix mille hommes. Les Osmalis s'étant précipités, suivant leur habitude, sur le premier corps qu'ils rencontrèrent, le corps aux ordres de Belliard, ils furent arrêtés par les volées de mitrailles et dispersés.

On le retrouve à Saint-Rachin où, soutenu par deux bataillons seulement, il défit plusieurs milliers de révoltés, et contraignit Mourad Bey à demander la paix.

C'est Belliard qui, le premier, franchit les limites de l'empire romain, pénétra en Abyssinie, et porta la gloire des armes françaises jusqu'en Calafché. Il remporta avec Desaix la victoire d'Héliopolis. Après avoir combattu à Koraisie, il marcha avec douze cents hommes contre l'armée ottomane qu'il chassa de Damiette.

Assiégé dans Le Caire par les forces combinées des Anglais, des Turcs et des Mamelouks, assailli par terre et par mer, aux prises avec une population nombreuse et fanatique, il obtint, par son énergie, une capitulation honorable, et ramena en France les troupes placées sous ses ordres. Belliard fut nommé général de division et, peu de temps après, rentrait à Paris, d'où le premier consul, qui lui avait fait l'accueil le plus flatteur, l'envoyait à Bruxelles prendre le commandement de la 24e division militaire ; il y resta jusqu'en 1804.

Campagne d'Allemagne et de Prusse

En 1805 et 1806, il prit une large part aux campagnes d'Allemagne et de Prusse, en qualité de chef d'état-major de Murat, contribua puissamment à la victoire d'Ulm, et s'immortalisa à Austerlitz (2 décembre 1805), classé brave parmi les braves, et nommé grand officier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille. Il fut gouverneur de Berlin pendant quelque temps. Il s'illustra à Iéna, à Erfurt, à Lubeck à Heilsberg, à Hoff, à Eylau et à Friedland.

Campagne d'Espagne

Employé ensuite à l'armée d'Espagne, il est nommé gouverneur de Madrid. Après la bataille de Talavera, Belliard devient le conseiller intime du roi Joseph, qui bientôt, fuyant devant l'émeute, allait abandonner sa capitale. Le 2 octobre, Madrid, attaquée par les Français, allait être prise d'assaut, quand la Junte, pour éviter les horreurs du pillage, en livra les portes au général Belliard, malgré les cris d'une population furieuse. Redevenu gouverneur de Madrid, Belliard sut contenir les esprits, autant par la modération que par la fermeté, et plusieurs fois, empêcha le sang de couler, en se rendant seul au milieu des insurgés.

Aussi humain que brave, Belliard eut le courage de suspendre, malgré les ordres réitérés de Napoléon Ier, l'exécution du marquis de Saint-Simon, et de laisser à la piété de sa fille le temps d'obtenir la grâce de son père.

La Vendée

Créé comte de l'Empire et comblé d'honneur par le roi Joseph, il n'en reportait pas moins souvent ses regards sur la Vendée. Propriétaire de vastes domaines en Espagne, il créa à Pahu, près de Fontenay, une bergerie-modèle, par le croisement des mérinos de la Péninsule avec des brebis du pays.[3] Il créa aussi un magnifique haras.

Le général Belliard par Willem Geefs

La campagne de Russie

Nommé le 29 août 1811 chef d'état-major de Murat à la Grande Armée, il alla rejoindre, dans les premiers jours de juin 1812, le roi de Naples, avec lequel il entrait bientôt à Vilnius. On le voit ensuite à Ostrovno, à Vitebsk, à Smolensk, à Dorogobonge, à Borodino.[4] Le lendemain 8 septembre, à Mojaïsk, un boulet lui emportait le mollet gauche et l'empêchait d'être appelé au gouvernement de Moscou que l'Empereur lui destinait.

C'est lui, qui, après la retraite de Moscou[5], réorganisa en Russie la cavalerie française.

A peine guéri de ses blessures, il entre dans ses nouvelles fonctions de colonel-général des cuirassiers, une activité prodigieuse pour réorganiser le corps de la cavalerie, et quand l'Empereur, parvenu à refaire une armée, ouvre la campagne de Dresde, il l'appelle auprès de lui en qualité d'aide major de l'armée.

Dangereusement blessé à Leipzig[6], il continua la lutte à bataille de Hanau, et rentra à Mayence avec les débris de l'armée. Berthier ayant suivi Napoléon à Paris, Belliard est nommé major général de l'armée et envoyé en cette qualité à Metz, où il fait preuve d'un génie organisateur de premier ordre, mettant les troupes françaises, manquant de tout, atteintes par le typhus, en mesure de résister au nouveau choc de l'ennemi.

La Campagne de France (1814)

Belliard combattit en héros sur le sol envahi de la France. Tour à tour major-général de l'armée et commandant en chef de la cavalerie, il disputa pied à pied le terrain aux Alliés, et resta jusqu'au dernier moment fidèle à la France et à l'Empereur : il ne quitta Fontainebleau qu'après le départ de Napoléon pour l'île d'Elbe.

Le 11 février, portant un bras en écharpe, il charge les Russes retranchés à la ferme de la Haute-Epine et contribue à la victoire de Montmirail. Le 12, au Combat de Château-Thierry, l'extrême droite de l'armée ennemie, tournée par ses escadrons, se sauve en désordre à travers les bois. Le 10 mars, devenu commandant de toute la cavalerie de la garde, il prend part à la bataille de Laon. Le 12, il est à Reims, et le 25 à la bataille de La Fère-Champenoise, où la cavalerie ne cède que devant des forces écrasantes.[7]

Le 30 mars vers 23 heures, Belliard, venu aux devants le l'Empereur, lui apprend à Juvisy-sur-Orge, à l'auberge de la Cour de France, la capitulation de Paris[8]. Napoléon ne trouva autour de lui pour recevoir ses adieux, que quelques-uns de ses compagnons d'armes : Petit, Drouot, Bertrand, Caulaincourt et Belliard.

La Restauration

La renommée de Belliard était trop éclatante pour que la Restauration ne crût pas devoir la rattacher à sa cause. Délié de ses serments par Napoléon, Belliard vint offrir ses services aux Bourbons. Louis XVIII le nomma pair de France, chevalier de Saint-Louis, et, après le débarquement de l'île d'Elbe, major général de l'armée que le duc de Berry commandait. [9] Fidèle à ses nouveaux devoirs, Belliard accompagna la famille royale jusqu'à Beauvais, et ne rentra à Paris que sur l'ordre exprès de Louis XVIII.

Les Cent Jours

Les couleurs impériales flottent de nouveau au sommet des Tuileries, Belliard est reçu par le souverain auquel il fait connaître les obligations qu'il a prises avec les princes, et le supplie de ne lui offrir en ce moment aucun commandement.

Le 9 mai il arrivait à Naples pour seconder Murat. Après la bataille de Tolentino, Belliard, après avoir rendu visite à l'infortunée reine, s'embarque sur une goélette qui, à travers des dangers de toute nature, le débarque à Toulon le 29 mai.

A peine rentré à Paris, Belliard est nommé au commandement des 3e et 4e divisions militaires et établit son quartier-général à Metz. Il se hâte de mettre les places en état de défense. Le soulèvement est presque général et en quelques jours, les seuls départements des Vosges, de la Meurthe et de la Moselle équipent et arment quarante-cinq bataillons de garde nationale. Mais ensuite vient la bataille de Waterloo.

La seconde Restauration

Au retour de Louis XVIII, il sera arrêté, cassé dans ses titres et rayé de la liste des Pairs de France pour avoir accompagné l'Empereur lors des Cent-jours. Le 21 novembre il fut conduit à la Prison de l'Abbaye, où il trouva bonne compagnie : Drouot, Cambronne, Ornano.

Après plusieurs mois de captivité, il fut remis en liberté et entra dans la vie privée, d'où il ne sortit qu'au 5 mars 1819, époque où le ministère Decazes le rappela à la Chambre des pairs ou il fut de nouveau nommé.

Profondément attaché aux principes de 1789, préparé par ses anciennes fonctions à la conduite des hommes et des affaires, Belliard prit une part sérieuse aux discussions parlementaires, et s'il ne fut pas un orateur brillant, il eut dans la plupart des grandes Commissions un rôle prépondérant. Dès l'année 1815, il avait remis entre les mains du duc de Berry un projet d'organisation de l'armée, qui, refait quelques années après par le général Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, est resté pendant longtemps, sous le nom de loi de recrutement de l'armée, la base de du système militaire français.

Sous le ministère de Villèle, il fut chargé de préparer contre Alger un plan d'attaque. Mais ce plan comportant un effectif de 50.000 hommes et une dépense de cent millions, M. de Villèle ne crut pas dans ce moment la France assez riche pour payer sa gloire, et l'exécution du projet fut ajournée.

Très au courant des questions orientales, il faillit en 1828 être nommé chef de l'expédition de Morée, mais le général Maison lui fut préféré, auquel la Restauration donna bâton de maréchal de France.

La Révolution de Juillet

Ancien compagnon d'armes de Louis-Philippe d'Orléans, aux côtés de qui il avait combattu à Valmy et à Jemappes et avec lequel il n'avait pas cessé, sous la Restauration, d'entretenir des relations, Belliard adhéra sans arrière-pensée au gouvernement de Juillet.

Après la révolution de Juillet, accueilli avec une froideur non déguisée par les cours étrangères, le nouveau gouvernement de la royauté le chargea d'aller notifier au cabinet de Vienne l'avènement de Louis-Philippe Ier au trône et de le faire accepter comme roi des Français.

Il fut ensuite nommé ambassadeur de France en Belgique. La Hollande refusait son adhésion à la plupart des mesures prises par les puissances intéressées, réunies en conférence à Londres et une armée des Pays-Bas entrait en Belgique. Bientôt une armée française de 50 000 hommes vint au secours de son alliée, et la ville d'Anvers aurait été certainement bombardée sous le canon des Hollandais et détruite par le général Chasse, sans son intervention personnelle.

Enfin le 15 novembre 1831, un traité constituait définitivement la Belgique en État indépendant.[10]

Les difficultés du côté de la Belgique aplanies, Belliard allait être nommé à l'ambassade de Madrid et se retrouver ainsi sur un des anciens théâtres de ses guerres, mais le destin en disposa autrement. Le 28 janvier 1832, il tomba dans le parc de Laeken frappé d'une attaque d'apoplexie foudroyante, au moment où il sortait du palais du roi Léopold. Sa mort fut un deuil pour la Belgique tout entière, lord Ponsouby rendit hommage à l'homme qui s'était toujours montré fidèle. La devise des Belliard est d'ailleurs "fidèle à ses ennemis".[11]

Ses dépouilles mortelles furent transportées à Paris et déposées au cimetière du Père-Lachaise, le 14 mars de la même année.

Son nom est inscrit à l'arc de triomphe de l'Étoile, côté sud. Sa descendance est restreinte aujourd'hui et de son union avec la damoiselle Beugen seule une branche normande demeure.

Réglement d'armoiries

Figure Blasonnement
Blason Augustin Daniel Belliard (1769-1832).svg

Ecartelé : au I, du franc-quartier des Comtes militaires de l'Empire ; au II, de gueules, aux ruines d'argent ; au III, de gueules, à un palmier terrassé d'argent adextré d'une pyramide et senestré de deux autres du même ; au IV, d'or, au cheval cabré de sable.[12][13][14]

Notes et références

  1. Lorsque le vainqueur d'Arcole un drapeau à la main, se jette au milieu des boulets et des balles pour électriser ses troupes, Belliard est au nombre des officiers qui l'entourent et le couvrent de leur corps ; et lorsque Bonaparte est précipité dans un marais, c'est Belliard qui rallie les grenadiers, se précipite à son tour sur les Autrichiens et dégage son général.
  2. Au village de la Chebreiss, les mamelucks se précipitent sur la division Desaix. Pour la première fois, l'armée française se mesurait avec ces cavaliers que, plus tard, ils devaient rencontrer si souvent. Le général Belliard forme la vingt-unième demi-brigade en bataillons carrés.
  3. Il arriva ainsi à un métissage qui ne s'éloignait que très peu de la race pure.
  4. Dans cette dernière journée, Belliard avait eu deux chevaux tués sous lui.
  5. Parti de Moscou avec une énorme plaie à la jambe gauche, Belliard est tantôt conduit en voiture, tantôt à cheval, et quand le dernier cheval est tombé sur la neige, les aides-de-camp, les secrétaires et les domestiques le portent à dos. Robert Dubreuil, Pierre Auman, fils de sa nourrice, et un domestique nommé Louis Schalie, sont ceux qui le plus souvent s'en partagent le fardeau.
  6. Il eut deux chevaux tués sous lui et le bras gauche brisé par un éclat de mitraille.
  7. Le général Pacthod, à la tête de recrues de paysans des départements de l'Ouest, n'ayant pas reçu les instructions que le maréchal Mortier lui avait envoyées, n'arriva sur le champ de bataille de Fère-Champenoise que lorsque les maréchaux étaient en pleine déroute. « Rencontrés par toute l'armée alliée, dit M. de Norvins, dans son Histoire de Napoléon, ils se disposèrent à vendre chèrement leur vie. Les gardes russe, prussienne et autrichienne se brisèrent contre ces bataillons rustiques ; la mêlée devint affreuse. Les hommes de toutes les nations assaillirent cette poignée de Vendéens qui, la veille du retour des Bourbons, jurèrent de mourir pour Napoléon, refusèrent quartier et périrent presque tous », excitant, ajoute M. Thiers , l'étonnement et l'admiration du roi de Prusse et de l'empereur de Russie. Ainsi, quel que soit le drapeau sous lequel aient combattu les Vendéens, le sentiment de l'honneur les a toujours animés également, et le moment est venu depuis longtemps de rejeter ces démonstrations injurieuses qu'enfanta l'esprit de parti. « N'ayons plus qu'un nom dans la Vendée, nous pourrions difficilement, dit un écrivain, en trouver un autre plus honorable. »
  8. Cette scène est reproduite par Thiers
  9. Après avoir indiqué loyalement au duc de Berry, qui l'affectionnait beaucoup, la ligne de conduite qu'il se proposait de suivre : « S'il n'y a pas de guerre, dit-il, je ne prendrai pas de service, mais si l'ennemi se présente, on me verra dans l'armée pour défendre mon pays. »
  10. Très jaloux de la dignité de la France et par conséquent de celle de son représentant, il ne voulait pas qu'on lui manquât, même quand il ne s'agissait que de lui, de l'étiquette et du cérémonial. Choisi par les membres de la Conférence à Bruxelles pour en présider les séances, il arriva qu'un jour, où il était un peu en retard, il trouva le fauteuil de la présidence occupé par le représentant de la Grande-Bretagne, et comme le noble lord ne se pressait pas à le lui céder, Belliard prit un fauteuil, le plaça devant lui et s'y installa carrément.
  11. . Les Hollandais, qu'il n'avait jamais trompés par les roueries de la diplomatie, et qui avaient apprécié sa droiture et sa franchise, s'associèrent eux-mêmes à ces regrets, et dans une lettre intime, complètement étrangère à la diplomatie .
  12. Source : www.heraldique-europeenne.org
  13. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  14. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy

Source partielle

« Augustin Daniel Belliard », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

"Le lieutenant-général Comte Belliard, chef. d’État-Major de Murat" d'après le général Derrécagaix -

Fonds historique famille Belliard


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